Daily Archives: 20 janvier 2010

Seul à seul avec le Créateur

castleNous travaillons actuellement sur le développement de la bonne approche pour Le Livre du Zohar. C’est notre plus grand défi parce que nous ne comprenons pas ce livre. Nous devons regarder la narration de façon différente plus que jamais auparavant. Après tout, nous n’avons jamais regardé à l’intérieur de nous-mêmes, mais toujours à l’extérieur. Nous avons toujours fait quelque chose en dehors de nous, en essayant de discerner et d’apprendre ce que c’est. Mais nous devons maintenant procéder à une observation intrinsèque et pointer à l’intérieur de nous, ce qui est une chose très inhabituelle à faire.

Quand nous lisons ces mots: «Job, Pharaon», et ainsi de suite, on pense immédiatement à l’histoire, la géographie, les relations entre les gens, et toutes sortes d’autres choses extérieures. Mais la Kabbale dit: «Non, au contraire, il faut regarder à l’intérieur de vous-mêmes et rechercher ces choses là. » Pourtant, nous ne comprenons pas comment faire et où chercher en nous. Ca serait  plus facile si nous avions au moins connu quelques sensations intérieures lors de la lecture sur « Pharaon », par exemple. Mais cela ne se produit pas, mais plutôt, on commence tout à coup à penser à une personne qui a vécu dans l’ancienne Egypte, il y a 5000 ans. C’est notre problème.

En réalité, cette fausse perception a été organisée délibérément afin que, tout en imaginant toutes ces choses à l’extérieur, nous nous forçons et faisons des efforts pour l’imaginer en nous. On passe du monde imaginaire vers le monde des forces, des désirs, et des qualités en essayant de regarder de notre plein gré vers l’intérieur et d’y rechercher le Créateur. Cela nous aide à sortir de notre monde courant, illusoire, et à nous concentrer sur l’intérieur, afin de voir et d’y révéler le Créateur.

Ensuite, nous révélons que ce monde n’existe pas, pas plus que Pharaon, BILAM, Balak, Job, et toutes les autres  personnages que Le Zohar évoque en nous. Rien de tout cela n’existe, ce sont toutes les forces que le Créateur réveille en nous, afin que nous puissions Le reconnaître: la force unique existante. Ensuite, toutes ces forces multiples et ces qualités disparaissent et vous restez seul à seul avec le Créateur. Pour y arriver, toutefois, il fallait se lever, se développer et vous construire à une taille tellement importante qu’elle vous permette de Le comprendre, de Le sentir et d’être rempli de Lui.

Telle est l’unité entre le Créateur et la création que nous avons à réaliser par l’équivalence de la forme. Et Le Livre du Zohar nous apprend tout cela.

Ne pas montrer à un sot un travail à moitié fait

 

chessJe reçois de nombreuses réactions concernant la façon dont les gens se sentent en lisant Le Livre du Zohar. Dans la science de la Kabbale une personne s’enseigne elle-même, elle est en même temps l’élève et l’enseignant.

Nous avons à découvrir tout un monde nouveau où notre développement commence à partir de zéro, à partir d’une absence totale de perception. Nous gagnons une perception de plus en plus grande jusqu’à parvenir au tout, et dans le processus, nous passons par les mêmes stades de développement que les enfants: nous expérimentons la confusion, regardons le monde comme un enfant, et nous le percevons  bizarrement ou incomplètement  par rapport aux adultes. Nous ne comprenons pas vraiment ce que nous sommes en train de faire et quel est l’usage de tout cela. Mais en attendant, nous nous développons.

Nous devons passer par les phases de développement marquées 0, 1, 2, 3 et 4; lorsque nous atteignons le quatrième niveau (Behina Dalet), nous atteignons notre racine, la cause principale. On comprend alors « pourquoi et comment ».  Nous comprenons la voie que nous avons suivie et comment nous devons réagir. Mais cette réalisation ne vient seulement qu’à la fin.

C’est pourquoi vous ne montrer pas à un sot un travail à moitié fait, car à travers lui à mi-chemin cela  semble encore pire qu’au début. C’est similaire à la façon dont des morceaux de tissu apparaissent avant d’être cousus ensemble dans un costume, ou une voiture qui a été démontée en pièces détachées, ou le corps d’un patient au milieu d’une opération. Nous sommes incapables de comprendre le résultat final puisque nous devons d’abord développer les désirs et les qualités nécessaires pour voir cela. Il est dit au point 137 de «Introduction au Talmud Esser Sefirot » que les héros sont ceux qui sont patients, et qu’ils sont les seuls à arriver au château du Roi et à y rentrer.

Nous devons accepter toutes les étapes de ce chemin où nous partons comme de petits enfants sans comprendre ce que nous faisons ni ce qui se passe pour nous. Nous sentons parfois de nouvelles qualités émerger en nous, et nous nous sentons parfois complètement vides. Pendant tout ce temps, nous devons rester patients et avoir pour but un développement intérieur.

La science de la Kabbale est appelée la partie intérieure de la Torah, car elle parle d’une personne qui développe ses propres désirs. Lorsque nos désirs passent les quatre niveaux de développement, alors au quatrième niveau, on révèle le monde spirituel. Par conséquent, toute notre attention et tout notre centre d’intérêt doivent être dirigés à l’intérieur de nous-mêmes. Nous devons élaborer des sensations intérieures le long des quatre phases du désir, de concert avec l’esprit qui se développe à côté.

Tout ce dont Le Zohar parle est destiné à développer notre sentiment intérieur. Tout notre travail réside dans le développement de la sensation de la réalité spirituelle du point dans le cœur. Ce point ne ressent pas encore la spiritualité, c’est pourquoi nous ne comprenons pas les mots et les notions que nous lisons dans ce livre. Nous tentons simplement, avec l’aide du  « commentaire du Soulam « , d’imaginer ce que nous lisons dans la forme de trois lignes: la droite, la gauche et la ligne médiane et de discerner si quelque chose est plus ou moins élevé dans les dix principales Sefirot, que ce soit externe ou interne, Galgalta ve Eynaim ou AHP, Tsimtsoum Bet ou Parsa.

Si je ne comprends pas ce que signifient ces noms, alors je dois au moins essayer de voir les relations géométriques entre eux de sorte que certains types d’images vont émerger. De cette façon, je découvre progressivement la juste perception de la réalité et je comprends qu’elle n’existe qu’à l’intérieur de moi. Je comprends la signification de l’existence matérielle en relation avec le spirituel, et je trouve laquelle des deux est la vraie réalité et laquelle est juste un rêve.