Monthly Archives: mai 2010

D’abord faire la soupe!

Dr. Michael LaitmanUne question que j’ai reçue: Quand je lis Le Zohar, mon esprit continue à voir des images superficielles. Comment puis-je me rappeler que toutes ces choses se passent en moi alors que le texte parle des connexions entre nous? 

Ma réponse: Pour vous dire la vérité, cela n’a pas d’importance. « Le temps fait ce que l’esprit ne sait pas. » Le temps est à l’étude et au rapprochement avec les amis. Lorsque, pendant la leçon, une personne n’est pas capable de penser (avec la tête) sur le but (avec son cœur), qu’elle écoute son cœur.

Le plus important est de toujours s’en tenir à l’idée de ce que vous voulez de l’étude. La Torah n’a pas d’effet sans cela. La Torah nous influence en fonction de notre intention. Comme il est écrit: «J’ai créé le mauvais penchant et j’ai donné la Torah comme épice. » Avez-vous un mauvais penchant? Apportez-le puis vous recevrez la Torah pour l’épicer (le moyen de sa correction).

Cependant, d’avoir cette épice comment cela peut-il vous aider si vous n’avez pas le mauvais penchant? Les kabbalistes nous donner des exemples simples. Avez-vous de la soupe ? Souhaitez-vous lui ajouter du poivre, du sel, et toutes sortes d’assaisonnements? Allez-y, mais comment allez-vous profiter du sel et du poivre si vous n’avez pas la soupe? Par eux-mêmes, le sel et le poivre ont un goût répugnant.

Dans notre cas, nous devons d’abord préparer la « soupe ». Sans elle, il n’y a pas besoin de demander pour l’assaisonnement; nous ne serions même pas en mesure de le demander. C’est au cours du processus de faire de la soupe (dans le groupe) que la nécessité se pose pour l’assaisonnement (pour que la Lumière nous unisse). Seuls ceux qui ont besoin de la Torah ont (découvert), le mauvais penchant.

C’est pourquoi nous devons aborder la lecture du Zohar et toutes nos leçons avec l’intention appropriée, en sachant exactement ce que nous désirons, ou, en d’autres termes, avec une nature préparée au mal. Avec le mal révélé en vous, vous avez quelque chose à corriger, vous recevrez la correction pour cela. Si vous n’avez pas découvert le mal intérieur, vous devez d’abord le chercher. Si vous vous sentez droits, la Torah n’est pas pour vous, c’est pour les pécheurs, pour leur correction. C’est pourquoi celui qui est plus grand que les autres est celui qui découvre un plus grand égoïsme en lui, un mal plus grand, et il a quelque chose à corriger.
Ainsi, cela n’a pas d’importance combien on comprend au cours de la leçon. «Ce n’est pas le sage qui étudie » (Lo ha-Hacham Lomed). Ce qui importe c’est le sentiment que l’on a quelque chose à corriger dans la connexion avec ses amis.

 
Nous devons nous unir en un seul désir, l’âme d’Adam, et nous devons devenir frères dans notre objectif. Même si maintenant nous nous haïssons les uns les autres, que nous ne voulons pas des autres, et les méprisons, nous comprenons que l’unité est le but. C’est pourquoi nous attendons que la Lumière vienne et nous ramène à la source où nous deviendrons un désir complet, et que le Créateur sera révélé au milieu de nous.

Rien n’est plus entier qu’un cœur brisé

Dr. Michael LaitmanUne question que j’ai reçue: De temps en temps je suis témoin de vos discussions sur l’état du groupe et des gens. Je suis étonné que vous ne soyez encore pas tellement corrigés et si bas, que le groupe n’est pas encore un groupe, et qu’il n’y ait pas de sentiment de solidarité. Où est votre avancement? 

Ma réponse: Je vous remercie de la question. Peut-être qu’elle vous aidera à comprendre votre propre état. Plus une personne s’élève, plus elle voit le groupe et elle-même corrompus et faibles. C’est parce que la Lumière Supérieure (Ohr Makif) brille sur une personne et qu’elle et le groupe se voient en lien avec les plus hauts niveaux. Quand les gens parlent d’eux-mêmes et qu’un étranger les surprend, ils pensent qu’il est au même niveau qu’eux et même plus. L’étranger ne voit pas ces problèmes en lui-même parce qu’il se mesure lui-même par rapport au niveau où il est actuellement.

A cet égard, il est dit que «seuls les gens vertueux peuvent suivre les voies droites du Créateur ». Après avoir découvert toutes les corruptions en eux-mêmes, ils justifient le Créateur qui révèle ces états pour eux, car «Il n’y rien hormis Lui ».
Par exemple, regardez comment le peuple d’Israël pêche à chaque pas qu’il fait vers la Torah sur leur chemin spirituel. Pourtant, un étranger estime qu’il est meilleur que ceux qui se sont consacrés d’eux-mêmes à l’avancement spirituel. C’est parce qu’il n’a pas les trois lignes pour aller au-dessus de soi-même, contre le sens commun. Comme il est dit, «le point de vue de la Torah est opposé à celui des propriétaires. » (Da’at Torah Afoucha Mi Da’at Baal-Abaitim). Leur compréhension incorrecte (terrestre, égoïste) de nos états les tient à distance de nous et c’est bien mieux pour nous tous.

Nous sommes tous responsables les uns des autres

Laitman_420_05Le Baal HaSoulam écrit dans l’article « Arvout (garantie mutuelle) « que tous ceux qui aspirent au Créateur sont une nation où tout le monde est responsable l’un de l’autre. C’est ce qu’on appelle la garantie mutuelle. La Torah (la Lumière de la correction) a été donnée à cette nation uniquement après que chaque personne se soit demandée: êtes-vous d’accord pour mener à bien le commandement de l’amour du prochain? « Tu aimeras ton prochain comme toi-même» signifie prendre soin des autres au moins autant que notre nature nous oblige à prendre soin de nous-mêmes. C’est la condition qui nous permet de d’attirer la Lumière qui corrige sur nous. La lumière viendra corriger nos récipients spirituels seulement si nous révélons que nous voulons nous unir dans ce sens.La garantie mutuelle, c’est quand, après être monté au-dessus de notre propre désir, nous avons déjà composé un corps unifié, un organisme, et nous dépendons tous les uns des autres. Pour ce faire, chaque personne doit disposer d’un écran anti-égoïste et être dans le monde spirituel sur le niveau du don sans réserve (Hafetz Hessed), tout en traitant sa vie matérielle comme une composante nécessaire pour sa vie spirituelle.

Mutual Guarantee

En fonctionnant dans la garantie mutuelle, chaque personne comble une autre et comprend qu’elle doit être connectée avec les autres. Sa vie entière prend place pour ces raisons-là, comme cela se passe avec les cellules à l’intérieur de son corps. Chaque cellule et chaque organe du corps vit afin de s’acquitter de sa fonction par rapport à l’organisme commun. Le sens de sa vie est amour et don. Lorsque nous percevons cet égard, parmi nous, c’est ce qu’on appelle la vie spirituelle.

Si nous voulons nous réunir de cette manière, nous allons recevoir la force pour le mener à bien !

L’union entre la Kabbale et la physique quantique

Dr. Michael LaitmanAux nouvelles (Tiré de http://www.scirp.org/):L’article suivant, publié par le Journal of Modern Physics et co-rédigé par le Professeur I. Orion, physicien quantique, est le résultat de ma collaboration avec des scientifiques de différents domaines. Les idées de la Kabbale sont progressivement devenues claires pour les scientifiques.
L’expérience de la double fente et de la dualité particule-onde: « Vers une nouvelle interprétation quantique » ; Orion Itzhak, Michaël Laitman
Résumé | Référence de l’article complet: PDF (Taille: 37K), pp.90-92

MOTS-CLÉS
Dualité particule-onde; Interférence; Théorie quantique; Diffraction des électrons.

RÉSUMÉ
L’expérience de la double fente démontre en physique quantique le problème de la dualité entre onde et particule. Au cours des dernières décennies, de nombreuses interprétations ont été introduites sur le problème de la perception de la théorie quantique. Dans la plupart des cas, on a utilisé des termes imprécis ou des processus obscurs dans ces interprétations, comme le fractionnement des particules.
Dans cet article, nous proposons un nouveau concept pour expliquer l’expérience qui repose sur deux postulats: l’équivalence de la forme (EoF), et la connexion des particules à d’autres particules, qui fonctionne efficacement en tant que groupe. Ces deux conditions sont nécessaires pour maintenir les qualités de l’onde dans les relations collectives, et donc ne peut pas exister dans une seule particule.
De Broglie a introduit la relation mathématique entre les particules et l’onde, mais il n’a pas précisé les conditions pour cela. L’interprétation proposée est une nouvelle façon de voir les particules comme un groupe uni, la Kevoutsa, qui a un degré plus élevé de la matière. Une série de particules identiques entretient des qualités supplémentaires pour montrer un grand mouvement uni et corrélé que nous observons tandis que les ondes les transportent à travers les systèmes.

La préparation pour recevoir la Torah: la Lumière de la correction

Dr. Michael LaitmanLa Torah est la force de la correction, et elle nous change vers l’équivalence avec le Créateur. Lorsque nous devenons semblables au Créateur, nous sommes appelés « Adam», et chacun de nous est appelé « Ben Adam  » (Être humain) pour sa part. Adam signifie «semblable» (en hébreu – Edame) au Créateur. Ainsi, un « être humain » n’est pas l’un des milliards qui existent dans notre monde, mais celui qui réalise l’équivalence avec le Créateur.
Toutefois, afin de s’élever au niveau du Créateur, afin de mettre en œuvre la Torah, une volonté suffisante est nécessaire. Nous sommes consommés avec les préoccupations terrestres, alors comment peut-on se préoccuper de l’aspiration à la spiritualité, pour nous élever à la dimension suivante? Cela fait partie de la préparation pour recevoir la Torah. Il est écrit que le Créateur nous donne la Torah chaque jour. Ce moyen est toujours prêt à l’emploi et il ne dépend que de notre désir.
Par conséquent, tout d’abord, j’ai besoin de cultiver le désir de passer de mon degré animal vers un monde nouveau, qui est le monde spirituel. Toutefois, si je n’ai pas ce désir, je vais vivre comme un animal et je ne verrais pas ce moyen puisque je n’en ressens aucun besoin; je ne veux pas ou je ne comprends rien de ce qui va au-delà des royaumes de ce monde. Sinon, je pourrais déjà progresser vers le monde spirituel. Jusqu’à présent, je n’ai pas un désir suffisant pour utiliser ce moyen pour entrer dans la dimension Supérieure. Ainsi, j’ai besoin de me préparer pour la réception de la Torah.

Ce n’est que si je révèle le mauvais penchant en moi et que je clarifie ce que j’ai besoin de corriger afin d’atteindre le Créateur (l’amour et de don sans réserve), que je me prépare vraiment pour recevoir ce moyen appelé la Torah. S’engager dans la Torah signifie extraire d’elle la Lumière qui ramène vers le bien. J’ai besoin d’aspirer à elle et de désirer qu’elle me corrige. J’ai besoin d’ouvrir un livre, comme si je recevais de lui le médicament, sans lequel je suis condamné à mourir. Y a t-il beaucoup de gens qui étudient la Torah de cette façon dans notre monde?

A la fin du dernier exil

Dr. Michael LaitmanLe Zohar, Chapitre « Vayikra (Le Seigneur a appelé) », Point 80: Quand il arriva à elle , il vit qu’elle était couchée dans la poussière. Qui a vu la gloire de la reine à cette époque, et que le roi la demande ? Finalement, le roi la prit dans ses bras, la souleva, et l’amena dans son palais. Et il lui jura que jamais il ne s’en séparerait désormais et ne sera jamais loin d’elle.
A chaque fois la rupture est plus grande et les exils sont plus réels. Le dernier exil ne peut même pas être comparé à celui qui le précède. C’est parce que la différence entre eux est dans la révélation du mal dans l’épaisseur de la volonté égoïste (Aviout) sur le niveau de Aleph (Ego-1), Bet (Ego-2), Guimel (Ego-3), et Dalet (Ego-4).

L’égo-4 a été révélé pendant le dernier exil, tandis que tous les exils précédents n’étaient que la préparation de celui-ci. Après tout, c’est l’égo -4 qui doit être corrigé. Tous les autres exils (ainsi que tous les autres niveaux de l’ego) n’existent pas par leurs propres moyens, tout comme le minéral, le végétal, et les niveaux animés doivent exister dans le seul but d’engendrer le genre humain, l’Ego-4.

 

De même, le quatrième niveau de l’élaboration du désir, Malkhout, ne peut pas devenir révélé sans les niveaux 0,1,2 et 3. Mais c’est particulièrement Malkhout au niveau 4 qui est le but, toutes les corrections se produisent en elle.

 

C’est pourquoi ce dernier exil est spécial, il correspond au niveau «humain» dans le désir de recevoir du plaisir. C’est précisément dans celui-ci que les besoins, les aspirations, les désirs et les objectifs du Créateur sur toutes les créatures (y compris les niveaux 0,1,2 et 3), ce qu’Il veut d’elles, se révèle.

 

De même, ce quatrième et dernier exil à son tour est divisé en sous-catégories: minéral, végétatif, animal et humain. Il a commencé il y a près de 2.000 ans, mais c’est seulement maintenant que nous entrons dans le quatrième, le niveau de l’homme du quatrième exil. Maintenant, c’est quand nous mettons en évidence le manque de respect sur le plan humain. Nous assistons à la dépression, l’éclatement de la cellule familiale, la crise dans l’éducation, et tout ce qui a trait au niveau «humain». La faim (niveau animé) n’est plus le principal problème. Maintenant, la question principale ce sont les problèmes intérieurs du niveau de l’homme qui n’existait pas dans les états antérieurs.
C’est pourquoi le roi envoya la reine dans un long exil quelque part au loin. D’autre part, Il a besoin de lui donner la possibilité de sortir de cette descente, de veiller à ce que cette sortie ait un lien avec Lui, sur le plan humain. Ainsi, Il doit progressivement dévoiler cet état brisé et Se révéler en elle. La reine se trouve dans la poussière, tandis que le Roi doit se révéler à elle dans cet état précis.

L’influence d’une femme

Dr. Michael LaitmanAux nouvelles (de psychologie Science.org): le contact d’une femme est tout ce qu’il faut aux hommes pour jeter toute prudence au vent. C’est la conclusion d’une nouvelle étude publiée en ligne de Psychological Science, une revue de l’Association pour la Science Psychologique. 

Les participants ont été testés pour voir s’ils allaient prendre des risques, tels qu’investir de l’argent ou jouer. Dans l’expérience menée par des scientifiques de l’Université de Columbia, « les volontaires qui avaient reçu une tape légère sur l’épaule par un chercheur femme, tout en obtenant des instructions pour une tâche de décision financière étaient plus susceptibles de choisir des placements risqués que les bénévoles qui n’avaient pas reçu une petite tape sur l’épaule, ou ceux qui avaient reçu une tape sur l’épaule d’un chercheur de sexe masculin, ou ceux qui avaient reçu une poignée de main. Le contact physique subtile par une femme a augmenté le sens de la sécurité des participants, qui peut les avoir conduit à une plus grande volonté de prendre des risques. »
Les résultats suggèrent que le contact d’une femme fonctionne de la même façon sur les adultes que sur les nourrissons, en les faisant se sentir plus en sécurité et plus disposés à prendre des risques.
Mon commentaire: La Kabbale divise le travail spirituel en deux parties. La partie femelle (Malkhout) qui aide, inspire, dirige, et fournit le désir. La partie mâle (l’Écran et la Lumière Réfléchie), dirigée par la partie femelle vers le but, qui sort et « chasse », prend des risques, et s’élève au-dessus de leur nature. Sans la participation des femmes, les hommes et les femmes sont incapables d’atteindre le but.

Dans l’expérience, à la fois les hommes et les femmes étaient prêts à prendre de plus grands risques dans l’espoir de recevoir une plus grande récompense. Les femmes sont aussi capables d’inspirer les uns etles autres, en cultivant un plus grand désir au sein de leur cercle. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin de créer une organisation de Kabbale pour les femmes, au lieu que chaque femme influence son homme. Une bonne coopération entre les deux parties mâle et femelle va certainement assurer un avenir brillant pour nous tous.

Peut-on étudier l’espagnol comme le Zohar?

Dr. Michael LaitmanUne question que j’ai reçue: Dans la Kabbale, l’avancement dépend de l’intention et le désir d’apprendre la matière. Est-il possible d’étudier une nouvelle langue en construisant la bonne intention? Supposons que je veuille apprendre l’espagnol. Je ne comprends pas, mais je veux un manuel pour m’influencer. Je fais des efforts pour maintenir mon désir d’acquérir des connaissances de celui-ci. Vais-je apprendre l’espagnol de cette façon? Ou est-ce cette méthode s’applique uniquement aux livres kabbalistiques, comme Le Zohar? 

Ma réponse: Le Livre du Zohar n’a pas besoin de votre compréhension, ce qui signifie que vous n’avez pas besoin de le comprendre pour devenir un kabbaliste. Vous ne comprendrez vraiment rien jusqu’à ce que vous deveniez un kabbaliste; quoique décrive Le Livre du Zohar cela vous sera caché.

Vous lisez Le Zohar seulement pour attirer la Lumière Supérieure. Lorsque Lumière Supérieure commencera à vous influencer et à vous élèver à un nouveau niveau, vous obtiendrez une vision de ce que vous lisez. C’est alors seulement que vous le comprenez. Jusqu’à ce que la Lumière Supérieure vous élève, Le Zohar restera un mystère pour vous.

 

Question (suite): Donc je ne vais pas apprendre l’espagnol sans le comprendre? En d’autres termes, je ne peux pas mettre un manuel en espagnol en face de moi et attendre jusqu’à ce qu’il m’influence. Cela ne se produira pas.

Ma réponse: Non, un manuel en espagnol ne vous influencera pas, mais Le Zohar oui. Quand il s’agit du Zohar cela ne dépend pas de la connaissance, mais seulement de l’impact de la Lumière Supérieure sur vous.

La honte qui donne naissance à la création

Dr. Michael LaitmanUne question que j’ai reçue: Qu’est-ce qui force la créature à prendre la décision d’exécuter la restriction (Tsimtsoum)?

Ma réponse: C’est la honte! La créature a honte de tous ses désirs. La décision de réaliser la restriction vient de ce sentiment plutôt que d’une décision délibérée de l’esprit. La restriction se produit lorsque je sens que je suis incapable de rester en tant que receveur . Lorsque la Lumière me remplit et tourne le plaisir de recevoir en mort pour moi, cela me fait sentir que je perds toute la Lumière, tout contentement.

La lumière est un plaisir. A l’instant où je la reçois, je ressens l’imprresion de recevoir quelque chose de grand. Je me sens comblé et j’expérimente, un plaisir énorme et infini. Cependant, ensuite je découvre tout de suite que j’ai reçu ce plaisir de quelqu’un, ce qui me fait honte. Je suis englouti par le feu de la honte. Je ressens un malaise considérable, car cela annule mon individualité. Je brûle de ma honte et je hais moi-même et Lui.

 

C’est ce qu’on appelle la disparition de la Lumière, et cela ne nécessite pas de conclusions ni de décisions intelligentes. Toutes les sensations sont expérimentées à travers les sentiments parce que quand le plaisir disparaît, je ne reçois plus de satisfaction. La honte de la réception est une sensation très élevée. Je souhaite à chacun d’y parvenir.

La honte comme sensation élevée

Dr. Michael LaitmanUne question que j’ai reçue : Comment pouvons-nous en venir à ressentir de la honte et à faire une restriction sur notre ego ?

Ma réponse : La honte est une sensation très élevée, qui ne vient pas au début de notre chemin. C’est une honte à l’égard du Créateur, le Donateur. C’est précisément parce qu’Il est le bienfaiteur et que je suis le receveur.

Dans notre monde nous restreignons toujours notre réception afin d’éviter de nous sentir honteux. Nous devons justifier la réception, nous sommes obligés de conserver le sentiment d’auto-dignité car notre « moi » est encore plus important que notre vie même. En fait, nous sommes prêts à mourir pour éviter l’humiliation. C’est la base de notre nature. Les gens sont prêts à affronter la mort, afin de renforcer leur « moi », leur estime d’eux-mêmes.

La honte est lorsque je ressens que mon « moi » s’annule et disparaît. Si je perds mon désir et mes satisfactions, je ne pense pas que je cesse d’exister. Une personne meurt et ne ressent pas qu’elle disparaît complètement de la réalité. Elle ressent seulement qu’elle perd une partie d’elle-même, comme si quelque chose se perdait de son passé.

Toutefois, lorsque la sensation de honte vient à moi, elle annule mon existence spirituelle. C’est une sorte de sentiment intérieur comme si rien ne restait de moi. C’est au-dessus de notre vie et de notre mort, la façon dont c’est profond. Et il est impossible de résister. L’homme est prêt à se suicider pour sauver le point de son « moi ». Le corps est simplement un animal, et nous ne sommes pas particulièrement effrayés de le perdre. Nous voyons comment les gens risquent leur vie.

Le Créateur joue en permanence un jeu avec nous de façon cohérente et méthodique en offensant le point de notre « moi », et nous n’avons pas d’autre choix que de prendre des mesures afin de préserver notre individualité. Le sentiment que je dois m’élever au-dessus de cette vie, au-dessus de la mort, me permet d’acquérir une seconde nature. Je suis prêt à l’accepter. On me dit de donner sans réserve, et je suis prêt à le faire. Dois-je me perdre à partir d’aujourd’hui ? Bien sûr, je suis prêt ! Tant que le point de mon « moi » est conservé.

Cette sensation ne peut pas être accordée par la Lumière qui répare. La Lumière agit sur nous et réveille en nous ce point qui est au cœur même de notre être, le point initial appelé « Esh Mi Ayin » (créé à partir de rien, l’existence de l’absence). Ce n’est pas le matériau du désir de plaisir, mais quelque chose d’encore plus profond.

La seule façon d’y parvenir, c’est par l’étude de la Kabbale dans un groupe kabbalistique. Dans le groupe, nous nous efforçons de construire un modèle d’unité spirituelle semblable à ce qui existe dans le monde de l’Infini. En étudiant les conditions de cette unité, nous attirons la Lumière qui nous élève à cet état même. Il n’y a pas d’autres moyens en dehors du groupe et de l’étude dans le groupe.

La honte est une sensation terrible, mais c’est précisément la honte qui nous apporte le salut.