Daily Archives: 15 juin 2010

La condition pour échapper à l’égoïsme

Dr. Michael LaitmanUne question que j’ai reçue: Comment puis-je combiner les deux attitudes suivantes: D’une part, j’ai besoin de voir chacun des amis comme plus grand que moi, comme le plus grand de la génération. Mais de l’autre, j’ai besoin de le considérer comme plus petit que moi, comme s’il avait besoin de mes soins constants? 

Ma réponse: je peux facilement rapprocher cela de la façon dont m’y prends avec mon enfant: il est plus important que moi puisque ses désirs déterminent mes actions. S’il a besoin de quelque chose, je laisse tout tomber et je fais comme il demande. Pourtant, quand je le soigne je me rapproche de lui comme de quelqu’un qui est plus petit que moi et ne peut pas se passer de moi. Il s’ensuit que nous pouvons avoir cette double attitude à la fois.

Il est entendu que le désir commun est plus important que le mien. C’est le modèle miniature de l’âme commune et contient déjà tout, comme un hologramme.

Si je m’associe à ce petit groupe avec la loi de la garantie mutuelle (disons le groupe est grand de dix membres), les dix membres sont les mêmes que dix milliards. Il n’y a pas de différence ici. En effet, si je dois quitter mon égoïsme, cela n’a pas d’importance si je le fais par rapport à dix ou dix milliards de personnes. Si en eux, je révèle le monde spirituel, alors qui est le plus important: moi ou eux?

En moi, je ne peux rien révéler en dehors de cette vie terrestre et corporelle. Considérant que, dans la bonne connexion avec les autres, je révèle la spiritualité. Naturellement, vis-à-vis de l’objectif, le groupe devient plus important pour moi que moi-même.

Je dois accepter leur désir comme mon souhait le plus sacré, comme une loi! C’est ce qui nous permet de nous unir. D’autre part, j’ai besoin de les percevoir comme plus petits que moi afin de ressentir qu’ils ont besoin de mon aide et que je leur donne tout ce que j’ai.

Chaque fois que nous parlons de l’amour et de l’unité, je peux considérer un autre à la fois comme un individu faible et comme un grand. Il n’y a pas de contradiction ici. C’est un peu comme un bébé à l’égard d’un adulte, où le bébé devient plus important que tout le monde. Un petit enfant est comme le chef de famille puisque toute la famille tourne autour de lui.

Grandir dans la spiritualité

Laitman_052Un groupe kabbalistique est le AHP du Supérieur, Malkhout qui intègre beaucoup d’autres âmes en elle. Je suis le plus bas, et ma tâche consiste à connecter mon point dans le cœur avec ceux d’autres âmes, même si elles me sont étrangères. Si j’annule mon point dans le cœur par rapport au Supérieur, il tourne dans ma GE (Galgalta ve-Eynaim) et, grâce au Supérieur, acquiert une forme. Le Supérieur lui donne tout ce dont il a besoin pour sa croissance, en lui fournissant la structure, ce qui signifie avec toutes les âmes, l’ensemble du monde de l’Infini, la totalité du récipient de l’âme commune.Si vous voulez devenir un objet spirituel (Partsouf), adhérer au Supérieur, et son AHP deviendra votre nouveau monde révélé. Dans la mesure que vous vous attachez à l’ AHP du Un Supérieur, votre point dans le cœur se dilate, grâce aux parties de l’AHP.

Adhérer signifie accepter sa règle sur moi, comme l’écrit le Baal HaSoulam dans l’article « La Liberté ». Le AHP du Un Supérieur est mon environnement. En m’agrippant à lui, je reçois de lui tout ce dont j’ai beaucoup besoin comme un embryon reçoit le sang, l’oxygène et les nutriments de sa mère. Je le fais pour que mon point dans le cœur devienne un organisme spirituel.

Cet organisme devrait ressembler à ce que j’ai reçu de l’AHP du Supérieur, du groupe. Pourtant, ce sera sa manifestation dans mon point dans le cœur, mes gènes spirituels En d’autres termes, il sera partagé entre les deux, le groupe et mon propre point dans le cœur. Ceci est similaire à la façon dont un enfant ressemble un peu à sa mère et à son père, et reçoit pourtant son essence du Créateur.

Je passe entre les « mains » du Supérieur; j’introduis mon désir en elles, ma demande pour devenir la partie dans laquelle la ligne droite et la ligne gauche s’unissent et réalisent l’acte de donner sans réserve. Dans la mesure où je l’accomplis, c’est-à dire, à la mesure dans laquelle le sperme s’annule devant la mère et l’oblige à le développer, la mère commence à prendre soin de lui en retour.

Dr. Michael LaitmanUne question que j’ai reçue: En plus de penser à étudier ensemble et de vouloir nous corriger, comment devrait être notre lien avec le texte lors de la lecture du Zohar? 

Ma réponse: Le lien avec le texte du Zohar viendra plus tard; vous commencerez à ressentir la façon dont il vous émeut. Le Zohar touche la couche la plus intime de notre cœur comme s’il s’agissait d’une lettre très personnelle, intime, qui change la vie , une lettre de quelqu’un de très cher.

Vous pouvez passer par différents états, plonger dans des réflexions et des actions, mais quand vous revenez au Zohar, vous ressentez qu’il vous anime. Il remplit, calme, caresse, embrasse, et vous enveloppe. Ce texte exprime l’état de l’âme qui est dans l’adhésion absolue avec le Créateur.

Après qu’une personne a reçu une toute première sensation de la spiritualité, elle sait déjà ce que cela signifie. Elle ne peut plus s’en passer. Pour elle c’est comme un message d’En-Haut très personnel, intérieur, comme une «eau froide pour une âme lourde ».

Le premier sentiment est suivi par des sensations plus complexes et plus riches qui éclatent dans un drame complet. Pourtant, nous avons d’abord besoin d’un premier contact qui nécessite quelques années de travail sérieux. Si nous le faisons ensemble et le désirons vraiment en nous aidant et en nous obligeant les uns autres, il faudra moins de temps.

Nous avons besoin d’établir un contact avec la spiritualité. Ce n’est peut-être même pas l’adhésion initiale, mais une certaine anticipation et sensation qui transcende les frontières de notre réalité ordinaire. Tout reste en apparence le même, mais par-dessus tout il y a un état à partir duquel une personne s’unit avec le Zohar.