Daily Archives: 12 janvier 2011

Une promenade ou le chemin vers la tour du Créateur?

Dr. Michael Laitman« Introduction du Livre du Zohar, » article « le meneur d’ânes », Point 88: Ils lui dirent: «Mais tu n’as pas dit ton nom, ni où est ta demeure? »Il leur répondit: « Ma demeure est bonne et de grande valeur pour moi. C’est une tour volant dans les airs, grande et honorable. Et ceux qui habitent dans cette tour sont le Créateur et un pauvre homme. Ceci est mon lieu d’habitation. »

C’est un problème lorsque, pendant la lecture du Zohar nous commençons à profiter de la narration parce que le plaisir étouffe notre recherche intérieure.
Question: Mais qu’ai-je besoin de chercher ici?
Réponse: Disons que je vais me promener avec mon ami, et nous en recevons du plaisir de lui sur place. Nous sommes à pied et profitons de chaque étape du chemin: les oiseaux chantent, l’herbe est verte, il y a une douce brise, le soleil brille. C’est ce qu’on appelle une promenade parce que nous aimons véritablement marcher.

Mais il est une autre façon de marcher. Nous marchons en suant, c’est difficile pour nous, et nous maudissons l’ensemble du parcours. Mais pourquoi continuons-nous de marcher? C’est parce que nous voulons atteindre l’objectif, et il est impossible d’y arriver d’une manière sympathique et agréable. Le chemin est si désagréable que nous serions heureux de l’abandonner si nous étions en mesure d’atteindre l’objectif en un bond.
Fondamentalement, il existe différentes façons de traiter le voyage: comme une marche à pied comme un moyen d’atteindre le but. La marche n’est pas un moyen, c’est un but en soi-même, que nous atteignons immédiatement. Maintenant vous devez décider pour vous-même le processus où vous êtes : êtes-vous encore en mouvement? Êtes-vous en train de vous promener ? Ou êtes-vous en train de marcher vers le but?
Si vous lisez Le Zohar et profiter de la lecture réelle, vous faites une marche. Vous vous sentez bien et vous ne pensez pas à l’objectif lointain. « Quel récit magnifique ! Je profite de chaque mot! ». Il s’agit d’une promenade.

Il vous manque l’intention, la recherche intérieure, l’aspiration de l’unité avec des amis. Vous le verrez dès que vous penserez à la connexion. Et puis ce ne sera plus une promenade, mais un voyage vers le but.

La seule chose qui dépende de nous

Dr. Michael LaitmanQuestion: Comment pouvons-nous augmenter la force d’être en mesure de surmonter quand un plus grand désir égoïste est révélé?Réponse: Toutes les qualités d’un individu, peu importe en quoi elles lui ressemblent, du meilleur au pire, deviennent révélées dans le cadre du système commun des âmes qui font progresser vers l’unité selon le programme de la création. Par conséquent, nous ne pouvons lui attribuer pour son propre compte aucune des manifestations personnelles. Comme une roue dentée ou une partie intégrante d’un système, il doit révéler une collection spécifique d’inclinations, de désirs et d’états, à l’intérieur de lui.

Peu importe ce qui se passe à l’intérieur d’une personne, elle ne devrait faire aucun pari sur cela. Après tout, on ne détermine pas ce qui nous arrive maintenant, car c’est déterminé par le système commun qui passe par différents états. Ainsi, vous pouvez cesser de vous inquiéter de l’état actuel, car vous n’y pouvez rien. Il est tissé de milliers de facteurs qui sont en dehors de vous. En ce qui concerne l’état futur, il est également inutile d’y penser, car il ne dépend pas non plus de vous, mais est déterminé par les besoins du système qui doit faire un pas en avant.

En essence, la seule chose à laquelle je devrais penser est de savoir comment je vais prendre cette mesure. Qu’elle est cette étape qui dépend de moi? Elle contient aussi des choses qui ne sont pas actualisées par moi, mais par la Force Supérieure, et qui ne sont pas éclairées par moi, mais par la Lumière Supérieure. Une personne passe par des analyses et atteint un point où elle peut vraiment se réaliser. Puis elle voit une action très claire et précise, pareille à appuyer sur un bouton.

C’est la tâche d’une personne: à chaque instant dans le temps, c’est de discerner la seule action qui dépende d’elle et de la réaliser. Quand on a fait cette analyse, on discerne aussi beaucoup d’autres choses, et, par conséquent, en appuyant sur le bouton, on active le système et commence à le percevoir, l’accepter, et en faire partie.

En d’autres termes, une personne commence à atteindre le système dans son ensemble. Par conséquent, elle n’est pas un rat de laboratoire qui trouve le bouton de la boîte d’alimentation dans un labyrinthe. Au contraire, en faisant des efforts dans différents états, elle atteint les conditions, les causes et l’essence de ce qui se passe.
En arrivant sur le bouton, on va sans aucun doute le presser. Mais toute la question ici c’est l’analyse ; c’est cela le véritable enjeu.

Le groupe est le lieu où nous nous rencontrons

Dr. Michael LaitmanQuestion: Si l’on n’avance qu’en vertu de l’environnement, alors quand notre choix proviendra-t-il de notre propre intention altruiste, Lishma ?Réponse: Nous devons atteindre la perfection, et elle contient deux paramètres:

 

1. D’une part, je suis indépendant et égal au Créateur de toutes les manières,

2. D’autre part, je suis semblable à Lui dans de toutes les manières. Dans ce cas, je suis indépendant et parfait.

Il s’avère que l’indépendance et la perfection doivent s’unir et de me conduire à l’état final. Mais comment l’indépendance et l’équivalence coexistent-elles? Comment puis-je atteindre la perfection en élevant ensemble ces deux qualités, qui sont opposées l’une à l’autre ?

Pour ce faire, le Créateur a dû ajouter un troisième facteur aux deux autres déjà existants (Lui et moi). Ce troisième facteur sera le lieu de notre rencontre, le lieu de la révélation. C’est là que je vais dévoiler mon moi indépendant et le Créateur à l’opposé de moi.

Il est nécessaire de créer un «territoire» où nous serons en mesure d’être des partenaires, opposés, mais égaux et unis. Ce territoire est appelé la somme des âmes, la Shekhina, Malkhout. Après la brisure, nous, ainsi que le Créateur, sommes en dehors des limites de la somme des âmes, et maintenant nous devons nous y rencontrer. Nous faisons cela pour autant que nous sommes en mesure de participer à ce processus et de nous révéler l’un à l’autre.
C’est pourquoi la création a été brisée. Elle a été cassée en de nombreux éléments disparates, qui représentent le degré d’indépendance de la création, ce qui signifie la séparation et le détachement du Créateur.

Nous devons utiliser cette situation, c’est pourquoi le Baal HaSoulam écrit que nous devons garder l’unicité de chaque personne. Après tout, cela ne sera jamais reproduit en n’importe qui d’autre. Toute personne doit être indépendante et spéciale.
Mais d’autre part, nous devons donner à chaque personne la possibilité et l’aider à atteindre l’équivalence de forme avec le Créateur. Par le biais de son unicité, en ayant une combinaison inimitable de qualités et de désirs, une personne les développe afin de les orienter vers le don sans réserve. C’est ainsi qu’elle atteint l’équivalence avec le Créateur.
Cette similitude se réalise par le moyen de l’union à d’autres. Pourquoi cela n’est-il pas fait grâce à l’union avec le Créateur? C’est dans le but de préserver l’indépendance. Lorsqu’on travaille devant le Créateur, on s’annule soi-même, alors que par rapport au groupe, on peut jouer le rôle décisif, comme le Créateur.
Le lieu de notre rencontre est le territoire du groupe, qui a été artificiellement créée et divisé en plusieurs parties. On y vient dans la ligne médiane et nous nous unissons. Là, nous réalisons le Zivoug de HaVaYaH et Elohim, l’unité du jugement et de la miséricorde.

Toutefois, si une personne ne pense pas à ces trois éléments: elle et le Créateur, s’unissant dans le groupe, alors elle imagine mal la réalisation du but de la création qui l’attend.