Monthly Archives: février 2011

La Kabbale est la science de l’amour

Dr. Michael LaitmanUne personne arrive à la Kabbale après avoir été éveillée à la nécessité de connaître la Force Supérieure dissimulée, le but et la raison de son existence, et le sens de sa vie. En passant par des étapes dans son développement spirituel, une personne atteint un point critique et commence à réfléchir sur les moyens d’atteindre le monde spirituel. Auparavant, elle avait l’habitude de penser que la spiritualité pouvait être atteinte avec ce qu’elle avait, c’est-à-dire, avec ses cinq sens, son esprit, et sa perception ordinaire de la réalité.

Mais à un certain stade, on commence à sentir que le monde spirituel ne peut être découvrir de cette manière et que, pour le faire, on a besoin de se changer soi-même. C’est alors qu’on se souvient d’une phrase célèbre: «J’ai créé le mauvais penchant et la Torah un épice, parce que la Lumière contenue en elle ramène vers le bien. »

Chaque personne visualise le monde spirituel à sa façon. La sagesse de la Kabbale le définit comme l’attribut de l’amour et du don sans réserve, où une personne sort de ses attributs égoïstes et commence à révéler la réalité supérieure dans les attributs du don qui sont opposés à ses propres attributs.

Les kabbalistes expliquent qu’il nous est nécessaire de développer l’attribut du don, c’est-à-dire, de corriger son cœur (désir). Cela signifie que si en ce moment notre désir oeuvre pour recevoir, nous devons le changer de manière à percevoir les désirs d’autrui comme les nôtre. La méthode consiste à corriger notre ego, qui veut tout dévorer, en développant un sens au-dessus de lui, ce qui signifie sortir de notre désir.

Au moment où j’ai commené à étudier la Kabbale, j’avais déjà plus de vingt ans d’enseignement. J’étais un scientifique et un entrepreneur, alors que tous les kabbalistes étudiant avec moi étaient des gens simples. Je me souviens avoir eu une conversation avec le Rabash, où il m’a dit avoir commencé à travailler comme assistant forgeron, puis comme cordonnier, et à la fin de sa carrière, dans un bureau de percepteur d’impôt. J’étais alors convaincu que je serais en mesure d’atteindre plus avec mon esprit. Il m’a fallu du temps pour comprendre que la Kabbale est une science des sentiments et que nous devons corriger notre cœur.

La sagesse de la Kabbale explique que l’esprit s’éveille en nous que dans la mesure où le cœur l’utilise. Le coeur veut savoir ce qu’il ressent et pourquoi, d’où les sentiments proviennent, et comment ils peuvent être modifiés. Et ensuite seulement, le cœur utilise l’esprit.

C’est un fait connu que notre cerveau fonctionne mieux lorsque nous sommes confrontés à des problèmes et la misère. La nécessité qui naît développe l’esprit. Ainsi, la fonction du système appelé « esprit » est de nous aider à réaliser notre désir.

La sagesse de la Kabbale est la science du développement du sentiment d’amour. En d’autres termes, je dois être capable de me connecter avec les désirs ou besoins de tous les autres et je dois être capable de les accepter comme mes propres désirs. Ma préoccupation pour les besoins d’autrui, comme s’ils étaient miens, est appelé mon amour pour lui. Ca n’a aucun rapport avec le fait de recevoir une satisfaction ou un plaisir de quelqu’un d’autre, mais au contraire, mon plaisir viendra du fait que je satisfaits les autres.

Les personnes commençant à étudier la Kabbale acquièrent de nouvelles sensations dans le coeur, qui leur permettent peu à peu de comprendre qu’en réalité parvenir à sortir de soi-même et satisfaire les autres apportent une satisfaction et un plaisir infinis. Cela donne à une personne une occasion incessante et illimitée de révéler subitement une nouvelle perception de la réalité, un nouvel horizon.

C’est parce qu’une personne, qui sort d’elle-même et commence à ressentir les besoins des autres au lieu de ses propres besoins, cesse de se percevoir, et vient progressivement à un état où elle n’a plus besoin de prendre soin d’elle. Dès que nous rencontrons l’attribut du don, nous recevons alors la satisfaction et atteignons le Monde Supérieur grâce à lui, en devenant semblable au Créateur

Pouvoirs supernatuels

Dr. Michael LaitmanQuestion: Les pouvoirs surnaturels existent-ils dans notre monde?

Réponse: Le naturel et le surnaturel sont mesurés par rapport à l’homme, selon sa nature et le niveau de son développement. Par exemple, si une personne vivant il ya 500 ans voyait un avion, elle serait effrayée de voir cet oiseau de métal voler dans les airs sans même bouger ses ailes!

Cependant, le surnaturel n’est pas plus puissant que moi. Si actuellement, quelque chose me contrôle, demain je le contrôlerai. Supernaturel est quelque chose « au dessus de ma nature», quelque chose que je n’atteindrai jamais naturellement.

La nature de notre monde est complètement égoïste. C’est le désir de recevoir du plaisir de tout ce qui est possible, de se rapprocher des choses nous procurant du plaisir et de nous éloigner des choses nuisibles. La nature opposée, le désir de donner sans réserve et l’amour, est au-dessus de ce niveau.

Les forces du don sans réserve et de l’amour sont plus importantes que notre nature, car elles n’ont pas de limites, et naissent du fait que l’on perçoit les choses seulement dans l’intérêt de notre propre plaisir individuel. Ces forces ne peut être activées que si vous les acquérez en vous élevant au-dessus de votre nature pour atteindre une nature opposée. Alors, vous aurez une perception différente de la réalité, comme il est écrit: « J’ai vu un monde inversé» Cette réalité n’est pas limitée par le temps, l’espace, et le mouvement. Elle est infinie et harmonieuse, sans collision ou limite. Une fois que vous l’avez atteint, vous y exister.

Nous ne percevons pas cette réalité maintenant, car nous possédons des attributs opposés. Mais ceux qui ont acquis des attributs au-dessus de leur nature, la perçoivent. On pourrait dire que ce genre de personne, qui est appelé un kabbaliste, a des pouvoirs surnaturels. 


La chose la plus importante est le lien avec la racine!

Dr. Michael LaitmanToute science est un langage. Cependant, en science ordinaire, vous expliquez vos connaissances au même niveau, que vous les atteignez (dans le même monde), tandis qu’en utilisant le langage de la Kabbale, vous expliquez ce que vous atteignez par rapport à la racine. Là est la différence entre la science ordinaire et la science de la Kabbale. Vous enregistrez un phénomène que vous étudiez et atteignez dans ce monde, au même niveau, où vous l’atteignez et le recherchez. Cependant, dans la Kabbale vous n’avez pas atteint la matière même, mais sa connexion avec la racine. C’est la chose la plus importante!

Le Baal HaSoulam écrit ce qui suit dans l’article, « De l’enseignement de la Kabbale et son essence »: … la physique est la pure connaissance des ordres d’un genre particulier existant dans un monde particulier. Elle n’a qu’un sujet, et aucune autre sagesse n’est inclue en elle.

Ce n’est pas le cas avec la sagesse de la vérité, car elle est la connaissance de l’ensemble de l’inanimé, du végétal, de l’animal, et du parlant, dans tous les mondes, avec toutes leurs éléments et conduite, en tant qu’inclus dans la pensée du Créateur, c’est-à-dire dans le but de la Création. Pour cette raison, tous les enseignements au monde, du moindre d’entre eux jusqu’au plus importants d’entre eux, sont merveilleusement inclus en elle.

La connexion avec la racine est unique à la science de la Kabbale. C’est ce qui lui permet d’inclure toutes les autres sciences en elle. Vous pouvez expliquer les qualités d’une certaine matière à ce moment ou la connexion entre les phénomènes, mais cela n’explique pas l’essence des choses et des phénomènes

Comment apprendre à un enfant

Dr. Michael LaitmanQuestion: Comment pouvons-nous enseigner aux enfants la langue des branches, pour qu’ils comprennent les racines le plus rapidement possible?

Réponse: je lirai le Tanakh (le Pentateuque) avec votre enfant et lui en expliquerai le sens profond. Les enfants ont une bonne mémoire et de l’imagination, et peuvent facilement transcrire une conte en un processus interne, que vous leur expliquez.

Ensuite, je leur offrirai de faire le contraire en leur demandant d’écrire ce qu’ils voient dans notre monde d’un point de vue interne, en utilisant le langage des racines plutôt que celui des branches

Choisir sa chance

Dr. Michael LaitmanLa seule chose qui peut nous aider est d’abaisser notre ego face au groupe, à l’enseignant, et au Créateur. Cela implique de se connecter à un environnement et d’ en absorber tout ce qu’il est humainement possible.

L’histoire nous montre de nombreux exemples. Par exemple, l’un d’eux est Josué Ben Noun, qui mérita de devenir le successeur de Moïse. C’est notre force intérieure qui nous conduit à la dernière étape de la correction, en nous amenant avec amour plus près de la correction finale (Gmar Tikkoun), après que la force de Moïse ait fait sa part.

C’est le stade le plus exalté du désir de recevoir dans l’intention de donner! Et comment Josué l’a-t-il mérité? Il le mérita en aidant Moïse, tandis que celui-ci enseignait au peuple: Il  nettoya la pièce et arrangeait les bancs.

En d’autres termes, il adhéra aux actions de son professeur et voulait être sa partie inséparable, recevant ainsi la sagesse de Moïse. C’est lui qui a mérité et non pas les étudiants qui étudiaient. Il n’a même pas étudié, mais reçu plutôt la spiritualité « Peh El Peh» («de bouche à  bouche», grâce à l’écran commun), en adhérant à son professeur.

Et ceux, qui ont étudié, l’ont également reçue, chacun selon leur propre degré (ils étaient aussi de grands kabbalistes), mais à un degré pas aussi élevé que celui de Josué Ben Noun. N’étaient-ils pas conscients de ce principe? Ils l’étaient, mais ne sont pas parvenus à l’appliquer.

Tout dépend de combien une personne tente de s’annuler devant le professeur et le groupe. Je voudrais également ajouter que la « chance » joue aussi un rôle dans cela. C’est-à-dire, d’autres paramètres, dont nous ne sommes pas au courant, descendent d’en haut, « goutte après goutte » (la «chance» ou «Mazal, » de l’hébreu, le mot « Nozel» ou «un filet, goutte à goutte») . Cela est fortement déterminée par la racine de l’âme, selon sa predestination.

 Mais il n’y a pas lieu de discuter de ce qui n’est pas de notre ressort. Nous devons faire ce qui dépend de nous, c’est-à-dire, s’auto-annuler.

Il est décrit partout et ce n’est pas nouveau personne. Que faisons-nous si nous ne réussissons pas? Je sais de ma propre expérience combien il est difficile de réaliser cela. Habituellement, une personne trébuche sur les plus simples obstacles: Ils semblent si faciles à surmonter, et pourtant elle ne peut le faire. Elle comprend même que cela est bénéfique à tous égards, même le niveau materiel, mais quelque chose en elle l’empêche de le faire.

La vie pourrait être belle

Dr. Michael LaitmanNous vivons une période très inhabituelle dans l’histoire humaine. À partir de maintenant, toute la génération vivra guidée par des tentatives allant de percevoir la réalité à l’intérieur à percevoir la réalité existant à l’extérieur.

C’est pourquoi nous ressentons comme un grand vide à l’intérieur de nous, dans notre vie de famille, dans nos relations avec les enfants et les autres, dans tout ce que nous faisons. Cela s’observe non seulement dans chaque pays séparément, mais également dans le monde entier .

Les changements qui se produisent dans l’écologie et le climat de la planète deviennent, chaque année, une menace plus importante. Mais tout cela arrive afin de changer notre propre perception de la réalité, ce qui amène une sensation très désagréable, pour pouvoir sortir de notre monde égoïste et découvrir que nous sommes maintenant passés de l’état percevant le mal à celui percevant la bonté.

Et si l’on parvenait au désir de donner dans réserve, alors, naturellement, nous serions heureux parce que nous ne nous détruirions pas dans un monde globalisé, où nous sommes tous entièrement connectés. Au contraire, nous réussirions à poursuivre notre progression, car c’est la seule façon possible de pouvoir vivre et exister, au lieu de nous détruire les uns les autres.

Mais tant que nous ne changeons pas notre attitude envers nous, envers les autres, le monde, et la réalité en général, la nature ne cessera pas de nous pousser, parce que nous avons déjà franchi la ligne désignée.

Que dit essentiellement la Kabbale à ce sujet? Elle dit que si nous voulons continuer à nous développer sans souffrir, nous devrions nous mettre en accord avec l’état supérieur de la nature, sur le fait que nous n’avons pas le choix et nous devons comprendre que notre état actuel est très mauvais.

Cette perspective nous donne l’occasion de nous développer magnifiquement et nous récompense par une existence dans un monde éternel et parfait, qui se révèle ici, à travers les changements dans notre perception. Pour cette raison, tout ce qui nous arrive doit être considéré comme un grand secours d’en haut, de toute la nature commune, qui nous aide et nous dirige de cette façon vers notre progression, même si parfois cela se manifeste par des influences désagréables.

Mais, si nous sommes sensibles à tous les petits signes de ce genre, nous progresserons bien, tel un enfant obéissant et intelligent, comprenant comment trouver un langage commun avec les adultes. Une belle aventure qui nous attend véritablement, au lieu d’une vie difficile.

Comment localiser le domaine spirituel

Dr. Michael LaitmanLe mal, dont nous devons prendre conscience n’est pas l’égoïsme,qui accompagne une personne dans sa vie quotidienne. Le vrai mal ne se révèle que par rapport aux amis dans le groupe. Lorsque vous essayez de vous connecter avec eux, vous révélez à quel point cette idée vous est odieuse et répugnante.

Le mal, c’est d’être indifférent à l’unité, lorsque vous oubliez constamment cette unité. Considérez cela mal! C’est parce que vous évaluez votre mal égoïstement; vous le jugez selon votre estomac plein ou selon votre porte-monnaie, même si cela n’est pas mauvais, mais résulte tout simplement d’un corps animal. Le mal ne se révèle que contre l’union, au moment où la brisure s’est produite.

La prise de conscience du mal dans la «période de préparation » débute au moment, où vous commencez à traiter le groupe comme un endroit, qui a une frontière (écran) devant le monde spirituel. Le premier contact avec les autres est la traversée de la Makhsom, le pont qui s’ouvre devant vous et vous mène vers les autres. Lorsque vous vous connectez avec les autres en un seul tout dans l’attribut premier, le plus petit Reshimo (le gène spirituel), cette union se révèle alors comme le passage au monde spirituel.

Le mal existe seulement ici dans la connexion avec votre prochain, tout le reste n’est pas mauvais, mais représente juste « les faiblesses » d’un corps animal. Il faut transférer entièrement son attention d’un traitement poli et d’une «attitude intelligente » vers le mal réel, où la rupture a eu lieu. Sinon, vous penserez que le loup et le lion sont mauvais et les oiseaux sont bons. Nous sommes habitués à regarder la création de cette façon tordue, et cela nous empêche de voir la vérité.

Dès que vous portez votre attention sur votre union avec votre prochain, vous localisez le domaine spirituel, qui se trouve uniquement dans l’union avec votre prochain, alors le Créateur se révèle entre vous.

Un saut dans l’abîme

Dr. Michael LaitmanNous recevons autant de lumière que nous avons de Kelim, de désirs. C’est pourquoi, dans ce monde, nous sommes très loin de l’état réel. Il nous est caché par de nombreus voiles et degrés et, sans avoir de nombreux Kelim, de moyens et de composants, nous ne serions pas en mesure de révéler la Lumière.

 La création est «l’existence de l’absence. » En d’autres termes, le seul Créateur existant voulut créer une personne en dehors de Lui. Cette qualité de différenciation, quelque chose en dehors de Lui, est appelée «création».

Le Créateur désire que la création perçoive le fait qu’elle est en dehors de Lui, pour surmonter le fossé entre eux, et atteindre l’état qui annule la création et l’écart entre eux. Par conséquent, une personne dans ce monde doit se voir comme étant exclusivement devant le Créateur. Il n’y a rien hormis Lui. Il n’y a rien en dehors du Créateur, même pas la personne elle-même.

Ce n’est que dans ma perception et dans ma sensation, que fut créé cette illusion, qu’il y a une existence en dehors de la seule Force, le Créateur. Tout ce que je peux imaginer a été créé de façon délibérée, de façon à ce que j’ai quelque chose à quoi m’accrocher, me permettant d’atteindre l’ Etre Unique au moyen de nombreux Kelim.

A l’intérieur de cet Etre Unique n’existe pas de «moi. » Il est écrit: «Le Créateur est notre Dieu, le Créateur est Un. » Tout est inclus en Lui. C’est ce que l’homme devra atteindre. Et c’est ainsi qu’il «sautera» à travers l’abîme située entre « l’existence de l’existence» et «l’existence de l’absence. » C’est ce que nous devons atteindre.

Tout ce que nous avons, y compris ce grand monde , les mondes spirituels, la brisure, les Kelim, les amis, tous les moyens, et toute la méthode, sont destinés uniquement pour que nous puissions corriger notre perception de la réalité et reconnaître que, à part la seule Force, il n’y a rien, même pas moi.

Mon entourage est ainsi formé, afin de m’aider à atteindre cette unité. Je suis toujours debout devant le Créateur, et il n’y a rien entre nous. Voilà comment une personne doit percevoir la réalité. Baal HaSoulam écrit à ce sujet dans Shamati # 67:

Celui qui pense qu’il déçoit son ami, déçoit vraiment le Créateur, puisque, outre le corps de l’homme il n’y a que le Créateur. C’est parce que c’est l’essence même de la création que l’homme soit appelé «créature» par respect pour lui-même. Le Créateur veut que l’homme ressente qu’il est une réalité séparée de lui, mais en dehors de cela, tout est «la terre est remplie de Sa gloire. »

Ainsi, quand il ment à son ami, l’homme ment au Créateur, et quand il attriste un ami, il attriste le Créateur. Pour cette raison, si l’on est habitué à dire la vérité, cela l’aidera à l’égard du Créateur.

Si une personne avance vers la révélation de l’unité, alors elle considère tout, comme le moyen lui permettant de révéler l’unique Créateur. Il est écrit: « Levez-vous, le Créateur, et vos ennemis se disperseront. » En d’autres termes, une personne voit que toutes les problèmes ne le dérangent pas vraiment, mais qu’ils sont en fait des Kelim, des moyens. En les réunissant en un tout, à l’intérieur d’eux, elle révèle les Lumières, jusqu’à ce que tous se fondent dans une simple Lumière. 


De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 10/2/11, Écrits du Rabash

Donner sans réserve ? Pour quoi faire ?

Dr. Michael LaitmanQuestion : Pourquoi une personne souhaiterait se corriger par amour du don sans réserve ?

Réponse : Il n’y a aucun doute à ce sujet parce que personne ne le sait pour lui même. Le roi Salomon s’est également posé la question sur l’amour entre un homme et une femme : qui pourrait le comprendre ? Il s’agit d’une passion sincère, d’un désir, et le désir est créé par le Créateur. Nous devons seulement exploiter tous les penchants qui permettent de diriger ce désir vers le but.

Le Créateur m’a donné tous les moyens et je dois les utiliser correctement afin d’avancer. Si je ne le fais pas, alors Il m’aide en me « poussant » ici et là. À la fin, je vais encore devoir utiliser tout ce dont je dispose correctement.

Le désir et l’environnement m’ont été donnés par le Créateur. Je dois seulement les organiser correctement l’un avec l’autre, les unir tous ensemble en « Israël, la Torah et le Créateur », et les utiliser comme il se doit afin d’avancer vers le but.

Je ne fais rien d’autre que cette « mise en place correcte » moi-même. Et même lorsque je mets tout à sa place, j’ai d’abord et avant tout utilisé la Force Supérieure. Si le Créateur ne construit pas ma maison spirituelle, alors qui le fera ?

Une atteinte à l’honneur

Dr. Michael LaitmanQuestion: je me sens très blessé et dévalorisé, lorsque dans certaines situations, quelqu’un m’insulte. Dans quel ordre exact faut-il analyser ce genre de situation?

Réponse:  Dans notre état actuel, nous sommes incapables de dire quelle est la bonne attitude à avoir envers la réalité. Nous sommes perplexes, étant à mi-chemin entre le ciel et la terre. Je n’ai pas encore révélé le Créateur, mais je ne suis déjà plus dans la dissimulation complète. Je vois toutes sortes de paroles sages, tels que les citations, les expressions et certaines connaissances, comme une révélation, mais ce n’est pas le cas. Tout a été emmêlé à l’intérieur de moi.

C’est pourquoi Baal HaSoulam écrit dans «Introduction au Talmud Esser Sefirot » qu’au cours de ces années, une personne doit se concentrer au maximum sur son développement. Il s’agit d’une période de grande confusion, lorsque je ne peux pas encore comprendre la vérité, et que je ne suis plus d’accord avec le mensonge. Je suis tout simplement balloté d’un côté à l’autre.

D’un côté, il n’y a rien hormis le Créateur. Je suis debout devant Lui. Alors, comment devrais-je traiter la réalité, si la seule chose autour de moi est Lui? Et où suis-je? S’il a crié sur moi, dois-je crier sur Lui? Mais il est le Créateur, cela veut-il dire que je dois me retenir tout le temps? Devrais-je rester totalement humble, même face à une menace de mort? Parfois, on regarde les choses de cette façon.

En réalité, on ne peut pas donner beaucoup de conseils aux gens dans ces cas, car une personne est sujette à des changements à chaque seconde. C’est pourquoi les kabbalistes nous prescrivent un ordre spécifique d’actions, qui est déterminé par la dissimulation.

Pourquoi nous donnent-ils ce conseil? Parce que nous sommes soumis à l’influence de deux forces. Le Créateur n’a pas créé un état très simple, où je me tiens devant Lui et Le révèle sans être distrait par quoi que ce soit. Qui suis-je « ? Je suis les forces de la désunion et de la séparation d’avec le Créateur. De plus, ces forces m’apparaissent  comme étant moi-même, ou comme ce qui est autour de moi, mais pas comme étant le Créateur. Pour moi, le Créateur est un idéal invisible et imperceptible.

Les forces de la désunion me cachent le Créateur et je dois les unir en un tout. Ces forces me séparent et me distancent du Créateur, en Le disimulant. Elles se divisent en deux mondes: interne et externe. Dans leur essence, elles appartiennent à une seule nature de désunion, le désir égoïste, mais m’apparaissent doubles, comme contraires.

Je dois les unir les unes aux autres et discerner précisément la désunion en elles. En regardant les actions, les pensées, les désirs, et tout ce qu’il y a autour de moi, je connecte l’intérieur et l’extérieur, uniquement dans le but d’atteindre l’unité. Dans ce cas, si je suis capable de faire cela, alors je ne me trompe pas.

Nous devons appliquer un seul principe: «une personne juge les choses selon ce qu’elle voit. » Je ne cherche pas à atteindre Celui qui se cache de moi. Mais dès que je parviens à unir toutes les forces-la mienne et celle des autres, en un tout, je découvre l’unique Créateur à l’intérieur de moi.