L’esclavage égyptien signifie que vous n’avez pas le droit de donner sans réserve

Dr. Michael LaitmanÉcrits du Rabash, «Jusqu’à ce que le souverain d’Egypte tombe »: Il faut travailler pour le bien du ciel, c’est-à-dire pour le bien de l’attribut du don. En exil, cette décision fut prise sous le pouvoir de Pharaon, roi d’Egypte.

Je ne sais pas ce qu’est un véritable don sans réserve ou comment il est possible de donner quelque chose à une personne qui est complètement détachée de moi, quand il n’y a pas de «bases communes» pour la bonté, telle une morale communément admise, tel le respect des autres autour de moi, ou toute autre chose.

Certaines personnes dépensent de l’argent et gaspillent des fortunes entières, et ressentent du plaisir à le faire. Ils reçoivent une compensation suffisante pour leur «désir de donner. » Une personne est satisfaite par un mot gentil, une autre par le souvenir qu’en garderont les futures générations, et une autre encore par le respect de soi.

En occident il existe une nouvelle tendance appelée « un dollar par jour. » Une personne contribue avec un dollar par jour à nourrir un enfant affamé en Afrique, sans que ce dernier ne sache jamais qui est ce donateur. Pourtant, des contributions comme celles-ci apportent aussi une satisfaction, parce que je permets à quelqu’un de vivre. Qu’est-ce qu’un dollar par rapport aux sentiments suscités en moi?

Cependant, nous parlons ici d’une séparation totale d’avec l’auto-satisfaction. Nous ne pouvons pas imaginer ou sentir cela dans notre vie. Nous ne comprenons pas comment il est possible de donner à quelqu’un sans aucune réponse en pensée ou en sensation. Ceci nous est caché.

Tel est le sens de l’exil, que nous avons rencontré pour la première fois: Il s’avère que je ne sais pas ce qu’est un pur don absolu. Je suis précisemment à cet égard séparé de la spiritualité. L’Egypte (Mitzraim) signifie une entaille (Metzer), et une entaille signifie que le fait qu’une personne ne sache que recevoir, sans même donner quelque chose, est une sorte de miséricorde.

Nous devons encore découvrir que nous sommes dépourvus de toutes qualités de don et ne savons que recevoir. Si je reçois, alors je donne. Mais en général, cela n’est pas l’attribut du don. Je l’appele ainsi, parce que dans notre monde, nous jugeons une personne à travers ses actes au lieu de la juger à travers ses intentions. Les intentions appartiennent à la science de la Kabbale, tandis que les actions appartiennent à l’opinion de ce monde.

« La largesse », c’est la générosité, une grande qualité de don. Une «entaille» est l’opposé, un manque de désir de donner. Ainsi, la puissance de l’Egypte fut que chaque personne ne pût faire des actions que contre paiement.

Nous sommes ainsi. Mais nous ne le réalisons pas vraiment et c’est pourquoi notre état n’est toujours pas considéré comme étant l’exil. Nos vies, nos décisions. Certes, nous sommes Égyptiens, et alors? 


Pharaon ne les laisse même pas accomplir une seule action, sans paiement, uniquement pour le bien du don.

C’est notre Pharaon, et nous ne réalisons même pas qu’il nous contrôle. Le pouvoir de Pharaon ne se révèle que lorsque vous décidez de faire quelque chose pour l’amour du don et que vous découvrez que vous ne pouvez pas. C’est alors que Pharaon, roi d’Egypte, est révélé. Mais jusque-là, vous êtes assis vous-mêmes sur le trône et vous faites ce que vous voulez. Cela signifie que l’Egypte était une entaille pour Israël.  En d’autres termes, elle fait obstacle à la direction menant droit vers le Créateur (Yashar El).

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