Se laver les « mains » avec la Lumière

Dr. Michael LaitmanToutes les coutumes traditionnelles dans le judaïsme sont une empreinte des actions kabbalistique spirituelles, mais seulement dans le désir corporel égoïste. Les véritables actions spirituelles sont réalisées dans deux domaines: la réception et le don sans réserve.
Après que nous ayons perdu la connexion avec l’amour des autres, avec le don sans réserve et le monde supérieur, ce qui nous reste dans le cadre de ce monde est appelé le judaïsme. C’est la forme sous laquelle la Kabbale existe pour une personne au cours de la période d’exil. Cependant, pour quelques-uns, elle se révèle dans deux sphères: spirituelle et corporelle.
C’est pourquoi, dans la religion, il existe certaines coutumes effectuées conformément à la tradition. Au lieu d’exécuter ces actions à l’intérieur de soi-même, comme des actions spirituelles, elles sont effectuées à l’extérieur.
Le Choul’han Aroukh ( la table dressée ), livre de lois religieuses, décrit les actions spirituelles, mais sous une forme matérielle. Quand on dit « lavez les mains», cela signifie que vous devez prendre votre récipient spirituel de la réception («mains») et le nettoyer par trempage ou lavage dans la Lumière de Hassadim (Miséricorde). Il explique comment faire le dais nuptial, la Houppah, pour la connexion avec le Créateur, comment séparer le désir pur (casher) de l’impur, ou comment abattre un «animal», qui signifie son propre égoïsme, de la bonne façon.
Toute action effectuée tout au long de la journée est le reflet des processus spirituels. C’est pourquoi le Choul’han Aroukh décrit la vie d’une personne en détail à partir du moment où elle se réveille et remercie le Créateur: de quel pied elle doit se lever en premier ens ortant du lit au réveil, comment mettre ses chaussures, et la façon de s’habiller, en mettant d’abord la main droite, un symbole de la volonté de donner, et puis la gauche, un symbole du désir de recevoir.
Tout est décrit dans les moindres détails parce que cela fait suite à la correction de l’âme. Le « corps » est l’âme, et le livre explique comment la corriger, comment l’habiller, la laver, comment la nourrir (ce qui signifie la façon de la remplir et avec quelle Lumière, Hokhma ou Hassadim, et dans quel ordre), et comment bénir différents types d’aliments, les types de satisfaction pour le désir de recevoir. C’est ce dont parle le Choul’han Aroukh.
Avant la destruction du Temple, la nation tout entière avait réalisé ces actions, chacun à son niveau et en travaillant sur son âme. Tout le monde savait ce que cela signifiait en relation avec son âme et la Lumière.
Toutefois, au moment où nous avons perdu une connexion avec le monde spirituel et où nous sommes tombés dans la réception égoïste, nous n’avons plus eu d’âme, il n’y avait donc rien à corriger, en effectuant toutes ces actions. C’est pourquoi les gens ont commencé à effectuer les mêmes actions sur leur corps, avec cette chair corporelle, dans le monde matériel, et à la table matérielle où ils mangent, au lieu de remplir l’âme avec la Lumière.
Si nous ouvrons le Talmud, nous allons voir un ensemble de règles que nous devons suivre par rapport aux autres (par exemple, la façon de payer votre voisin si votre animal l’a blessé), mais cela implique un niveau spirituel. L’ensemble du Talmud parle des actions d’une personne qui travaille sur la correction de son âme, mais elles sont décrites à travers les animaux ou travaux dans le champ, en utilisant le langage de l’allégorie.
Si vous êtes dans le monde spirituel, il est clair pour vous que cela a trait au monde spirituel, à l’âme. Pour vous, c’est comme si ce monde n’existait pas. Vous comprenez qu’il est impossible de corriger quoi que ce soit, en versant alternativement de l’eau sur une main, puis sur l’autre, et que ces actions sont effectuées uniquement comme un signe de la similitude du monde matériel avec le monde spirituel.
Si quelqu’un existe dans le monde spirituel, il ou elle agit ainsi de la même façon dans le monde corporel. Cependant, une action matérielle ne corrige pas l’âme. Il s’agit simplement d’une tradition culturelle, l’histoire d’une nation, un mode de vie auquel on est habitué depuis l’enfance.
En réalité, nous réalisons ces actions dans notre correction interne. En d’autres termes, nous prenons les parties de notre volonté et avec des actions comme celles-ci, nous les sortons du niveau égoïste, les remplissons au niveau du don sans réserve envers les autres et le Créateur. C’est exactement ce dont parlent le Choul’han Aroukh et toute la Torah, qui nous enseigne comment le faire.
Cependant, lorsque nous avons perdu notre lien spirituel, nous avons commencé à traiter cela comme des actions matérielles. La main droite, la main gauche, le taureau, ou un âne, une personne les a compris et les a étudiés comme s’ils étaient des lois corporelles.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 29/05/2011, Shamati # 40

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