Daily Archives: 25 juin 2011

Une question de proportion

Dr. Michael LaitmanQuestion: La vie dans notre monde apparaît comme un chagrin d’amour sans fin, avec de petites pauses pour donner à une personne le temps de revenir sur ses pieds après un coup, juste pour recevoir le prochain. Ceci est l’histoire humaine en général et la vie d’une personne en particulier. Quel genre de progrès est-ce là, et où sont les dons que le Créateur donne à la création?

Réponse: Imaginez que je sois dans une galaxie lointaine, où je regarde l’infini de l’espace et cherche quelque chose dans cet infini. J’accélère à la vitesse de la lumière et me déplace lentement à travers des milliards d’années lumière, en me rapprochant de notre galaxie, de notre système solaire, et de notre terre. Je me pose sur la surface de la terre, et là je découvre des gens.

Il est difficile d’imaginer l’échelle à laquelle je pourrais comparer des proportions si différentes. De façon analogue, nous ne comprenons pas dans quel genre de système nous sommes. Nous savons comment faire des mesures et faire des recherches à notre propre échelle, en fonction de nos proportions. Nous comparons le poids de quelque chose par rapport à ce que nous pouvons soulever, la distance par rapport à jusqu’où nous pouvons voir, le bien et le mal-avec ce qui est bon ou mauvais pour nous. Notre spectre est un minuscule fragment de l’énorme échelle totale et nos distinctions sont minuscules.

Cependant, maintenant nous parlons du système spirituel dans lequel notre univers entier est imperceptible. Nous parlons des mécanismes qui sont énormes en raison de leurs caractéristiques qualitatives. Comparé à eux, notre monde tout entier est dans une seule qualité- un petit désir égoïste qui est animé par une petite étincelle de Lumière. La matière de ce désir est créée comme « quelque chose à partir de rien» par la Lumière qui a traversé jusqu’ici, ébauchant une projection exacte de la création spirituelle.
Et maintenant, à partir de cet état, vous êtes à spéculer sur la souffrance de l’humanité toute entière. C’est vrai, c’est comme cela que nous ressentons. Toute personne nie les choses selon sa propre imperfection et les juges en fonction de ce que ses yeux voient. Mais que pouvez-vous faire? C’est ainsi que nous devons avancer, et maintenant nous sommes incapables de percevoir quelque chose de plus. Il y a un gigantesque canevas défait devant vous, mais vous ne pouvez pas vous en sortir.

Nous sommes seulement en mesure de nous rattraper un peu sur le simple fait qu’il ya un manque de désir, un manque de récipients. Les questions abondent, « Le Créateur immuable peut-il changer ? Peut-Il créer une pierre qu’Il ne peut pas soulever? Pourquoi nous a-t-Il initialement rendus imparfaits? » Mais toutes ces énigmes sont inutiles.
Nous devons comprendre un principe de notre vie: nous devons passer par des états opposés. Ce n’est qu’à partir de ces opposés, en reconnaissant l’avantage de la lumière à partir des ténèbres, que nous formons les récipients pour des sensations plus hautes, plus élevées. Quand j’acquière les récipients qui sont prêts pour cela, le monde s’ouvre à moi. Rien ne m’est caché derrière un mur de pierre. Je dois simplement construire des récipients à l’intérieur de moi afin de voir la réalité.

Ce développement est nécessaire et le Créateur ne peut pas le faire arriver à l’avance. Pourquoi? Pour l’instant, je ne sais pas pourquoi. Je peux faire certaines conjectures, mais cela ne me donnera rien. Je vais tout mettrte de côté, en disant: «Je ne le crois pas! Il pourrait le faire! »Et il n’y a pas d’autres faits en face de vous.

Pourtant, il y a une règle: l’avantage de la Lumière est atteint à partir de l’obscurité. Toute chose est évaluée uniquement à partir de son opposé. C’est pourquoi nous devons passer par ces étapes pas à pas, en formant les récipients pour révéler la réalité où nous sommes.

Nous sommes dans le monde de l’Infini, mais vous ne le ressentez pas. Alors développez vos récipients. On vous a donné l’occasion de les développer, ou dit autrement, de les corriger. On vous a donné délibérément des désirs brisés qui sont opposées à ceux corrigées. Pour quoi faire? De sorte que vous puissiez les faire grandir et les collecter, en comprenant et révélant le monde.

Il n’y a pas d’autre moyen d’aller. Et plus tard, vous justifierez la création. Le long processus, qui dure depuis plusieurs milliers d’années durant lesquelles nous souffrons, c’est la vérité à notre échelle. Cependant, en réalité nous ne réalisons pas ce genre de proportions où nous sommes. Outre cette petite « pièce », il ya tout un monde en-dehors que vous n’avez jamais vu. Vous êtes comme un ver vivant dans un radis c’est l’exemple que le Baal HaSoulam donne.

Question: Mais pourquoi ce ver a-t-il parlé du Donneur et de Son amour?

Réponse: Dans le but d’aspirer à cela, afin de lui faire comprendre qu’il y a un objectif pour lequel cela vaut la peine de sortir du radis. En outre, non seulement vous recevez la compréhension de cela, mais aussi les moyens de le faire. Nous sommes tous comme des vers dans un radis, mais si chacun de nous commence à pousser les autres vers l’extérieur, nous allons vraiment sortir.

Par conséquent, il ya une solution. Tant que vous avez été satisfait par la vie dans ce monde, personne ne vous l’offrira. Mais maintenant vous êtes placé dans un nouveau système mondial et la solution vous est donnée.

De la 5ème partie du cours quotidien de Kabbale du 23.06.11, «Matan Torah (Le Don de la Torah) »

La formule des désirs concensuelle

Dr. Michael LaitmanQuestion: Pourquoi le Créateur n’a-t-il pas créé la volonté de profiter du don sans réserve tout de suite? Pourquoi n’a-t-Il pas seulement créé le don sans réserve sans la réception? Pourquoi devons-nous révéler cette propriété du don sans réserve nous-mêmes, en exerçant notre libre arbitre? Pourquoi avons-nous besoin de cette attitude « double » envers la créature où la matière elle-même, la volonté de profiter, est égoïste et mauvaise, et la forme qu’elle doit acquérir est bonne ?

Réponse: Si je traite ces deux formes opposées correctement, c’est grâce à elles que je dispose d’une attitude correcte envers l’Hôte. L’attitude correcte ne peut pas apparaître si je n’ai pas de contraste l’une envers l’autre, ce qui signifie le désir de donner sans réserve que je peux développer en moi-même contre le désir de recevoir qui est incorporé en moi dans la forme négative opposée au don sans réserve.

Ainsi, je remercie la qualité négative comme la qualité positive, pour le mauvais état comme pour le bon. Après tout, la forme négative est nécessaires et correcte, et ensemble, elles se combinent en une seule forme et mènent au but.

Nous voyons dans le monde corporel que les atomes sont construits avec une combinaison de deux charges opposées, le moins et le plus, et avec des particules neutres. Ainsi, les connexions se produisent entre différents éléments opposés.

Ensuite, les atomes se combinent dans différentes structures, les molécules et les cristaux. Les éléments chimiques deviennent connectés en fonction de leur valence, c’est à dire le nombre d’électrons (les particules négatives) en orbite qui sont libres d’établir une connexion.

Toute vie est basée sur l’union et la séparation, la connexion à toutes sortes de formes. Toutes ces manifestations sont le désir de plaisir. Si une molécule possède deux électrons qui sont libres d’établir une connexion avec d’autres, ceci indique sa capacité à se connecter. Nous parlons toujours de désir que nous mesurons soit par le nombre d’électrons libres ou selon des forces ou d’autres qualités, telles que les forces d’attraction et de répulsion.

En conséquence, il s’agit toujours du désir. Les lumières jaunes et vertes, des sons différents, l’eau et le ciel sont différentes sortes de désirs. Nous sommes à l’intérieur de ce désir. Seul le désir a été créé.

Toutefois, dans ce désir, j’ai une sensation de moi et du monde extérieur: les niveaux inanimé, végétal, animal, et parlant, ou en termes de qualités spirituelles: « racine, âme, corps, vêtements, palais», qui sont aussi des désirs. Je dois tous les unir et les gérer afin que je puisse, avec leur aide, donner sans réserve.

L’image entière de la réalité, les milliards de personnes, l’univers et les mondes spirituels révélés dans le lien entre nous sont des formes du désir. Je ne peux pas faire autre chose que révéler de plus en plus de ce qui est à l’intérieur de ce système, cette sphère. Cela se révèle à moi en fonction de combien je suis capable de donner sans réserve avec l’aide de toutes ces formes de désir.

Nous vivons dans nos sensations, et c’est pourquoi nous ne comprenons pas ce qu’est désir lui-même. Plutôt, nous comprenons: «Je sens, je veux ». Le désir n’existe pas séparément, mais seulement comme je le ressens. Le désir perçu est déjà le « Moi ».

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale du 21/06/11, «Préface à la sagesse de la Kabbale »

L’égoïsme: Un essor interrompu

Dr. Michael LaitmanPendant des millénaires, nous avons avancé avec la lente croissance de l’égoïsme et nous avons développé la société, les technologies et les diverses sciences en conformité avec lui. Puis, durant la Renaissance  une ascension a commencé qui a atteint son apogée à notre siècle, avec notre société de consommation.

Lorsque l’égoïsme ateint un certain niveau, il s’arrête soudainement, « interrompant son essor » et sa courbe se transforme désormais en une ligne horizontale. Il ne pourra pas aller plus loin.

 

Dans cet état, l’humanité commence à sentir une dépression car elle ne peut plus voir de quelles façons elle peut se satisfaire. Dans le passé, étant à des stades intermédiaires de notre développement, nous avons toujours aspiré à quelque chose de plus. Chaque fois, il nous a semblé que le prochain état serait meilleur que l’actuel, et nous voulions y parvenir. Nous avons élevé les enfants, en espérant que ce serait mieux pour eux que pour nous, que leur monde serait plus élevé, plus sage, et ainsi de suite.

Cependant, aujourd’hui, nous ne voulons pas avoir d’enfants parce que nous ne voyons pas comment leur vie pourrait devenir meilleure. Nous pensons que l’égoïsme ne peut plus croître, il n’a nulle part où se développer. Nous avons même commencé à limiter nos programmes spatiaux les plus ambitieux. Tout est en déclin. Outre cela, les ressources ne nous permettent pas de nous développer librement. Nous commençons à nous épuiser en termes d’énergie, de ressources et en termes de notre potentiel intérieur. Nous n’avons nulle part où nous développer, rien à espérer. «Je ne veux rien. »

Plus de 50% des gens dans le monde éprouvent une certaine forme de dépression. Nous ne parlons pas de drogue, de terrorisme, de divorces, d’éloignement mutuel, ou de conflits entre parents et enfants. Tous ces symptômes sont une indication que l’égoïsme commence à « manquer. » il ne peut plus se satisfaire au niveau actuel, sur notre petite Terre.

Les désirs égoïstes se composent en deux groupes:

1.La nourriture, le sexe, et la famille. Ces désirs sont naturels, ils sont présents dans tous les animaux et dans tous les humains.
2. La richesse, la puissance, l’honneur (qui sont essentiellement la même chose), et la connaissance. Ces désirs sont d’ordre social.

Aujourd’hui, ces deux groupes de désirs ne grandissent plus. Ils semblent avoir atteint leur pic et restent au même niveau.

Bientôt, ils vont commencer à diminuer. Un être humain n’aura plus besoin de tout cela: il va commencer à abandonner ses «conquêtes», pour se vider à l’intérieur, car il ne pourra pas s’attendre à de nouveaux désirs ou à de nouvelle réalisation. Dans notre monde, ces six désirs s’épuisent, et c’est aussi l’une des raisons, l’une des composantes, qui nous pousse vers le passage de la «Makhsom », la barrière entre les mondes. Ils nous poussent par les souffrances.

 

De la 1ère leçon du 10/06/11 à la Convention de Moscou

Les kabbalistes sur la nature de l’homme et la nature du Créateur, partie 7

Dr. Michael LaitmanChers amis, s’il vous plaît posez des questions sur ces passages des grands kabbalistes. Les commentaires entre crochets sont les miens.
L’égoïsme est ancré dans la nature de chaque personne
La nature de chaque personne est d’exploiter la vie de tous les autres gens dans le monde pour son propre bénéfice [sans tenir compte du tout du profit de l’autre]. Et tout ce qu’il donne à l’autre [en l’utilisant] est seulement par nécessité, et même alors, il y a exploitation des autres, mais cel se fait astucieusement[en distribuant des prix ou des récompenses, des privilèges pour dissimuler l’exploitation], de sorte que son ami ne le remarque pas et lui concède volontiers.
– Baal HaSoulam, « La paix dans le Monde »
Toute chose en dehors de son propre corps est considéré comme irréelle et vide. Et tout mouvement que fait une personne pour aimer l’autre se fait seulement … pour recevoir une récompense. Ainsi, un tel acte ne peut pas être considéré comme «l’amour d’un autre », car il est jugé par sa fin. … Mais faire tout type de mouvement seulement comme un résultat de l’amour pour les autres, sans aucun espoir … d’aucune sorte d’autosatisfaction en retour, est totalement impossible par nature.

– Baal HaSoulam, Matan Torah (Le Don de la Torah), point 13