Le capitalisme occidental a t-il échoué? 3e Partie

Dr. Michael LaitmanOpinion: (Tim Jackson, professeur, directeur du projet de recherche Solution, l’auteur de prospérité sans croissance: l’économie d’une planète finie): «Toute société s’accroche à un mythe, par lequel elle vit.

«Le nôtre est le mythe de la croissance économique. Pendant les cinq dernières décennies, la poursuite de la croissance fut le but politique le plus important à travers le monde. L’économie mondiale a cinq fois la taille, qu’elle avait un demi-siècle auparavant. Si elle continue à croître au même rythme, elle sera 80 fois cette taille d’ici 2100.

« Cette montée en puissance extraordinaire de l’activité économique mondiale est sans précédent historique. Elle est totalement en contradiction avec les ressources fondamentales limitées et l’écologie fragile, dont nous dépendons pour survivre.

« La plupart du temps, nous évitons la dure réalité de ces chiffres. La croissance doit continuer, nous insistons.

« Les raisons de cette cécité collective sont assez faciles à trouver.

« Le capitalisme occidental est structurellement dépendant de la croissance pour sa stabilité. Lorsque la croissance faiblit – comme il l’a fait récemment – les politiciens paniquent. Les entreprises luttent pour survivre. Les gens perdent leurs emplois et parfois leurs maisons.

«La remise en questions de la croissance est considérée comme un acte de fous, d’idéalistes, et de révolutionnaires.

« Pourtant, nous devons la remettre en question. Le mythe de la croissance nous a trompé. Il a fait échouer les deux milliards de personnes qui vivent encore avec moins de 2 dollars par jour. Il a fait échouer le système écologique fragile, dont nous dépendons pour survivre.

« Mais la crise économique nous offre une occasion unique d’investir dans le changement. Pour balayer la pensée à court terme qui a infesté la société depuis des décennies. Pour s’engager, par exemple, dans une refonte radicale des marchés de capitaux dysfonctionnels.

«La spéculation libre des matières premières et des instruments financiers dérivés a amené le monde financier au bord de l’effondrement il y a trois ans. Il doit être remplacé par une sensation plus longue et plus lente/ un long ralentissement du capital.

«Sauver l’économie n’est qu’une partie de la bataille. Nous devons aussi nous confronter à la logique alambiquée de la consommation. Les jours, où nous dépensons de l’argent que nous n’avons pas, pour des choses, dont nous n’avons pas besoin, en vue d’impressionner les gens, dont nous ne nous soucions pas plus, sont terminés.

«Vivre ainsi a trait à une bonne nutrition, à des logements décents, à l’accès aux services de bonne qualité, à la stabilité des communautés, à satisfaire le marché de l’emploi.

«La prospérité, au vrai sens du terme, transcende les préoccupations matérielles. Elle réside dans notre amour pour nos familles, le soutien de nos amis, la force de nos collectivités, notre capacité à participer pleinement à la vie de la société, un sens et un but dans nos vies.  »

Mon commentaire : Certains ne voient pas l’avenir de la société dans l’union et la consommation équitable, et certains le voient ainsi. Mais en réalité, l’égalité matérielle dans une société de consommation raisonnable peut exister en donnant plus de satisfaction à chaque personne, plutôt qu’en suivant nos exigences égoïstes en vue d’être mieux, plus élevés, plus forts, plus riches et plus intelligents que les autres.

Et cela n’est possible que par l’épanouissement spirituel, qu’une personne peut recevoir en révélant le prochain niveau d’existence, celui de «l’homme» (Adam). Il faut expliquer cela à une personne à l’avance, même si elle n’est pas disposée à le percevoir encore. Ceci, parce que la vie montrera progressivement à une personne, qu’elle la mène exactement à cela.

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