Un rayon d’avenir dans l’obscurité du présent

Dr. Michael LaitmanQuestion: Est-il possible d’avoir une théorie économique universelle pour tout le monde d’aujourd’hui?

Réponse: L’économie est un reflet de nos interconnexions. La science de la Kabbale nous explique essentiellement l’économie, ou comment nous donner les uns aux autres. Lorsque vous prenez soin des autres, je fais un calcul: combien dois-je recevoir d’eux afin de leur donner sans réserve ?

C’est exactement ce que Baal HaSoulam écrit dans les « Écrits de la dernière génération »et de «La Nation »: comment mettre en place les interconnexions correctes , ce que la répartition équitable devrait être, ce qu’est une  consommation équilibrée et comment ne recevoir que les nécessités et mettre tout le reste de vos efforts uniquement à aider les autres.

C’est l’économie. Certes, nous n’avons pas encore appris à le décrire en utilisant des formules comme celle-ci, qui soient claires pour les économistes modernes. Nous manquons nous-mêmes encore de la compréhension et du ressenti des niveaux les plus proches, les plus petits que nous allons monter en faisant la transition de l’économie actuelle capitaliste à l’économie de l’équilibre.

Nous comprenons que le « carburant » spirituel est nécessaire pour cela, car dans le sens matériel chaque personne recevra les nécessités selon sa nature et personne n’aura rien en  excès. Alors qu’est-ce qui motivera les gens? Après tout, le désir égoïste ne disparaît pas, il ne fait que s’accroître, surtout dans le monde spirituel où il est des milliards de fois plus fort. C’est pourquoi c’est là où nous recevons la Lumière supérieure, et pas seulement les «miettes» que nous obtenons ici.

Ainsi, notre problème est la période de transition quand on passe de l’aide des autres pour notre propre intérêt, à notre utilisation pour le bien des autres. Comment puis-je consommer le minimum et avoir du plaisir en donnant sans réserve ? Pour cela j’ai besoin que la Lumière supérieure change ma nature « à l’envers ». Comment puis-je vouloir ceci, comment puis-je demander cette avance, en évitant la souffrance?

Évidemment, la souffrance va nous rendre prêts à faire n’importe quoi. Mais je dois imaginer indépendamment l’image du don sans réserve afin que  l’état actuel me semble pire que la mort. L’avenir doit briller si fort que je veuille désespérément échapper au présent. Là, droit devant, une vie si merveilleuse m’attend que l’existence actuelle perd toute signification. Cela ne dérange que moi et je dois mettre un terme à cela.

Comment pouvons-nous décrire cette image ? D’une part, elle détient une grande souffrance, mais d’un autre côté, c’est la souffrance de l’amour, de l’aspiration à quelque chose de grand. Dans notre monde souvent les gens donnent leur vie entière en vue d’atteindre l’image qu’ils ont peinte pour  eux-mêmes. Une personne peut passer toute sa vie à travailler comme plombier ou électricien. Alors pourquoi les gens courent-ils après quelque chose d’autre? C’est afin de recevoir un supplément, même si au niveau animé, ils n’en ont pas besoin du tout. Ce n’est plus simplement passer des vacances inoubliables, mais une somme dans votre compte bancaire, ce qui vous fait plaisir en soi.

Ainsi, nous ne sommes pas encore en mesure d’expliquer la transition de la souffrance à l’aspiration. Nous n’avons pas une idée de la mesure économique réelle qui sera utilisée parallèlement à l’éducation de la société. C’est ce que nous avons à faire à l’avenir.  

De la 5ème partie du cours quotidien de Kabbale du 18/10/2011, «La paix dans le monde »

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