Daily Archives: 16 novembre 2011

Le travail dans le désert aride

Dr. Michael LaitmanLe travail commence par la question «quel est le sens de notre vie? » Ce point contient déjà le désir d’atteindre l’objectif de la création, dont la signification est l’adhésion au Créateur. C’est le point final.

Nous n’avons aucune idée de ce que cette adhésion signifie, quel genre de compréhension et de sensation elle procure. Mais il est écrit que nous avons à nous attacher à Ses qualités. Il y a des qualités du Créateur, qu’Il  nous révèle peu à peu, et nous devons nous élever à leur similitude.

Toutes les qualités du Créateur sont essentiellement juste la qualité unique du don sans réserve, le «bien absolu ». C’est la qualité que la personne doit adopter,  le «bien qui fait du bien ». Dans la mesure où le Créateur révèle Sa bonté pour elle, c’est ce à quoi devrait ressembler une personne.

Cette bonté s’exprime par rapport à son prochain, afin de nous permettre d’atteindre le véritable don sans réserve et de ne pas donner sans réserve pour nous-mêmes, égoïstement. Par conséquent, nous avons à passer par un chemin préliminaire assez long, avancer progressivement, étape par étape le long de la chaîne des états de cause à effet.

Nous commençons par l’état qui est diamétralement opposé au Créateur et nous nous  déplaçons avec l’aide de la force supérieure, avec l’aide de la Lumière qui agit imperceptiblement en nous. C’est ce qu’on appelle l’éclairage ambiant, la Lumière environnante dissimulée qui nous fait retourner à sa source.

En attirant à nous cette illumination, nous nous corrigeons et avançons. Et cela  ne peut être attiré que par l’équivalence de forme. Tout comme le Créateur Lui-même se dissimule à nous  pour l’instant, nous permettant d’effectuer la correction et d’atteindre la véritable qualité du don sans réserve, nous devons donc accepter de travailler dans la dissimulation. Dans ce cas, nous pouvons aspirer à Sa qualité du don sans réserve plutôt qu’à l’accomplissement agréable qu’il  nous donne.

Pourtant, la correction finale, l’objectif de la création est pour le plaisir des créatures, où la délectation est au-dessus de notre qualité égoïste de la réception.

Par conséquent, ce travail prend place dans le «désert», sur des terres arides, ce qui signifie que nous ne sentons aucun  résultat agréable de nos efforts. Cela a été fait délibérément, de sorte qu’une personne recherche des possibilités de travailler sans récompense, au-dessus de la récompense. Il faut être d’accord avec cela et ne désirer que cela, car on aspire à la vérité, à la qualité du don sans réserve, plutôt que d’essayer d’atteindre de cette façon une sensation agréable.

Cette préparation est entièrement appelée la correction préliminaire, avant d’entrer dans la Terre d’Israël. D’abord nous recevons la force de la correction, la qualité de la foi et du don sans réserve, qui est appelé «40 ans d’errance dans le désert ». Et après cela, nous commençons à travailler avec le désir de plaisir, et même ce désir fonctionne dans le sens du don sans réserve. C’est ce qu’on appelle travailler en  Terre d’Israël.

Les travaux sur la correction de notre désir et  l’élévation de la qualité du don sans réserve au- dessus de la volonté de plaisir est appelé le travail dans le désert, la phase de préparation. Il est décrit par le commandement: «Ne fais pas à autrui ce que tu te détestes ». C’est un travail avec les désirs du don sans réserve  (Galgalta Eynaim), le petit état (Katnout).

Mais travailler en Terre d’Israël c’est déjà travailler avec les désirs actuels : non pas au-dessus d’eux, mais directement à l’intérieur d’eux. C’est ce qu’on appelle «le travail en trois lignes ». Ce travail est fait avec la volonté réelle de réception, qui est appelé AHP, dans le grand état ou l’état adulte de l’âme (Gadlout).

Lorsque nous travaillons avec le désir de réception pour le bien du don sans réserve, sur ses 4 degrés, nous révélons les noms du Créateur. Autrement dit, nous sommes déjà en mesure d’exprimer des qualités à l’intérieur de nous qui sont égales à Sa qualité et d’imprimer Son nom à l’intérieur de nous. Le désir commence à se comporter comme la Lumière, et voilà comment une personne atteint la  similitude, l’union et l’adhésion avec la Lumière supérieure, jusqu’à ce qu’elle  passe par tous les niveaux de maturation de l’âme et atteint au total une adhésion  équivalente et absolue, qui est l’objectif de la création.

 De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 15/11/11, Écrits du Rabash

Le temps des petits-fils est maintenant

Dr. Michael LaitmanBaal HaSoulam, la « Garantie mutuelle » (version abrégée): Le mérite des ancêtres, c’est que du haut de leurs âmes, ils ont réalisé le principe de l’amour du prochain sans actions préliminaires, qu’ils étaient  incapables de réaliser. Ainsi, seule la nation d’Israël est entrée dans la garantie mutuelle.

Le Créateur a créé un désir de recevoir, composé de quatre «couches» – quatre niveaux de profondeur ou Aviout. Nous commençons à discerner les couches de l’égoïsme de la plus légère à la plus lourde. Les âmes qui ont déjà terminé l’analyse et la correction aident ensuite à effectuer les travaux sur les couches suivantes plus grossières du désir de l’âme brisée, commune et unique.

D’abord les âmes appartenant au niveau de nos ancêtres sont corrigées. Nous les appelons également la  « maison d’Abraham ». C’est parler des milliers de personnes qui ont atteint le monde spirituel sous sa direction. Leur Aviout était très petite et donc ils n’ont pas  eu besoin d’attirer la Lumière qui ramène vers le bien pendant l’étude. C’était assez pour eux de s’unir un peu avec l’autre car il n’y avait pas de répulsion entre eux, car ils ne tombaient pas dans l’égoïsme encore sur l’ensemble de ses quatre niveaux.

La chute est arrivée plus tard, dans l’exil égyptien, et c’est alors seulement qu’Israël commença à avoir besoin de la Lumière qui ramène vers le bien , c’est-à-dire de la méthode reçue sur le mont Sinaï. 

Après tout, une personne ne corrige que ce qui fait surface en elle. La Torah, la méthode de la correction, est destinée à travailler avec le mauvais penchant. Quand il s’est révélé en Egypte, la force de la Lumière capable de le corriger s’est révélée.

Cependant, au niveau de nos ancêtres, il n’y en avait pas encore besoin . C’est le degré le plus «transparent», le plus pur du niveau zéro de Aviout, comparable à l’état de conception. A ce stade, la Torah et la Lumière qui ramène vers le bien  ne sont pas nécessaires pour la correction car il n’y a rien à corriger encore.

Ensuite vient le niveau des fils, avec l’Aviout du  premier niveau et une partie du second niveau. Et puis vient notre tour, les deuxième, troisième et quatrième  degrés d’Aviout, appartenant à la «période du Messie ». Chaque génération de cette lignée corrige sa propre couche du désir commun, de l’âme commune.

Ainsi, les ancêtres n’avaient pas besoin de l’étude qui évoque la Lumière, étant dans les états du « désert ». C’était assez pour eux d’être dans la situation qui a fait surface dans l’ancienne Babylone. Chacun d’eux a  un peu révélé son mal, ce que la Torah décrit métaphoriquement en parlant de comment Abraham et Sarah  sont descendus en terre de Canaan, comment Isaac a résolu des problèmes avec Esaü, et d’autres questions.

Ensuite, Jacob et ses fils descendirent en Égypte et y moururent, dans ce grand désir de recevoir. Puis les fils d’Israël ont traversé l’accablement du cœur et l’envie de travailler ensemble sur l’union  pour s’élever au-dessus de la haine. Cependant, d’abord ils sont descendus encore plus bas dans leur Aviout, qui est appelé «visitant les villes de Pitom et Ramsès ». Autrement dit, en tentant de s’unir les uns aux autres, ils n’ont pas construit l’unité merveilleuse, mais plutôt créé quelque chose de petit, sordide, et dangereux.

Voilà comment ils ont atteint le besoin de fuir l’égoïsme et ensuite ils ont traversé les « dix plaies », signifiant des tentatives infructueuses pour s’échapper. Chaque fois ils ont demandé à Pharaon de les «laisser aller», on leur a refusé, jusqu’à ce que la douleur soit devenue insupportable. C’est seulement alors, dans l’état d’obscurité totale, qu’une personne fuit son égoïsme, prête à s’élever au-dessus à tout prix, «mieux vaut la mort que ce genre de vie ». Une personne atteint  la décision finale, vraiment désireuse  de s’unir avec d’autres, comme un seul homme dans un seul  cœur  dans la  garantie mutuelle, et ensuite elle reçoit la méthode de la correction.

Cette méthode la conduit le long des étapes du chemin spirituel: chaque fois, elle découvre la destruction à l’intérieur d’elle et elle la corrige avec l’aide de la Lumière qui ramène vers le bien.  En conséquence, elle révèle et corrige tout son énorme égoïsme.

Ce processus ne se produit pas dans l’humanité toute entière, mais dans un petit groupe de descendants d’Abraham. Sur le chemin, elle passe par des ruptures, par analogie avec le monde spirituel, et tombe. Et  c’est seulement plus tard, de nos jours, que le vrai travail de correction de l’âme commune commence.

Ainsi, même si depuis le temps du péché de l’âme d’Adam HaRishon, les patriarches et leurs fils ont terminé leur travail et ont atteint leur fin de correction au  niveau du premier Temple, néanmoins  des descentes ont suivi après, correspondant aux ruptures spirituelles. Les deux temples ont été détruits, semblable aux deux Partsoufim dans le monde de Nekoudim.

Maintenant, après des millénaires de brassage, nous atteignons l’analyse et la correction – l’autoréalisation. C’est précisément maintenant, après toutes « introductions » nécessaires, que le véritable travail commence. La préparation est terminée, et tout ce qui reste à faire est de nous corriger. 

 De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale du  15/11/11 , «Arvout (Garantie mutuelle) »

Notre problème n’est pas l’économie

Dr. Michael LaitmanQuestion: Comme l’écrit le Baal HaSoulam  dans son article  la «Garantie Mutuelle », je dois prendre soin de tous les besoins d’un autre comme si c’étaient les miens. Je ne peux même pas satisfaire mes propres besoins. Comment puis-je m’y prendre avec quelqu’un d’autre?

Réponse: En commençant à nous soucier vraiment  l’un de l’autre, nous allons naturellement laisser aller des « excès » .Après tout, si j’aspire à donner sans réserve à l’autre, combien ai-je besoin pour moi-même? J’ai juste besoin d’assez pour être en mesure d’agir pour le don sans réserve. Les nécessités de base sont suffisantes pour moi, alors j’ai une source d’énergie inépuisable. La Lumière, non pas sa petite étincelle, me soutient, et donc toutes sortes de problèmes disparaissent.

La Lumière donne tout dans le système corrigé. Nous pensons à la façon de construire de nouvelles relations, la façon de calculer les besoins de chacun, comment guérir l’économie angoissante, et ainsi de suite. Et en réalité, nous avons d’abord  besoin de la correction. Selon le Baal HaSoulam, une nouvelle société devrait être composée essentiellement de personnes corrigées.

Si vous êtes dans une telle société, si vous continuez ce parcours, si la Lumière supérieure, vous élève d’un degré à un autre, alors vous savez comment tout arranger. Par ailleurs, tout est arrangé de soi-même. Vous n’aurez pas à porter le monde sur vos épaules: la Lumière supérieure fera tout le nécessaire. Elle le fait encore aujourd’hui, seulement c’est à votre insu, contre vous. Il n’y a aucune autre force que la Lumière. Il suffit d’ouvrir la porte, et tout sera réglé. 

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale du 13/11/2011, «Arvout (La garantie mutuelle »)