N’ayez pas honte de vous

Dr. Michael LaitmanQuestion: Une personne moderne est riche de l’accumulation de diverses limitations: elle a été empêchée d’exprimer ses sentiments, ils étaient banalisés, et ainsi de suite. C’est pourquoi sa réaction standard envers quelque chose de nouveau est négative. Initialement une bataille au sein d’une personne a toujours lieu entre un intérêt envers quelque chose de nouveau et une peur de celle-ci. Comment pouvons-nous maintenir l’intérêt d’une personne, malgré sa peur et sa résistance?

Réponse: Lorsque vous commencez à parler d’une personne, de sa physiologie, psychologie, sociologie, de ses relations familiales, et ainsi de suite, nous avons besoin de le faire objectivement, de façon abstraite, non pas par rapport à la personne elle-même. Et seulement après, doit-on progressivement inclure des exemples: voici un homme, une femme, et des enfants; ici, c’est une personne comme elle est, elle réagit à elle-même d’une certaine manière et se compose de certaines images à partir de sa vision, de sa perception et ainsi de suite. En d’autres termes, nous commençons à parler d’un objet abstrait et amenons progressivement cet objet à la personne elle-même. Je pense que de cette façon nous ne rencontrerons pas de problème.

Le fait est qu’une personne moderne ne sait rien de tout cela. Nous cachons notre nature, nous avons honte de nous-mêmes, honte devant les autres ; nous avons peur de montrer toute sorte de faiblesse, car nous pensons que d’autres pourraient en profiter. Je dois montrer que je rester ferme comme un mur derrière mon avis immuable, que je n’ai pas du tout en fait.

Quand nous révélons peu à peu ce que l’homme, la société et la nature dans sa forme globale et générale sont, peu à peu nous nous habituons au fait que nous sommes comme nous avons été créés: ce n’est pas moi, et tout en moi fonctionne indépendamment de moi.

Alors qui est exactement ce « moi »? « Je»  peux seulement rechercher en lui ou elle ce qui a été créé par la nature.

Comme les médecins qui n’ont pas honte en face les uns des autres ou de leurs patients, ou des psychologues qui peuvent exprimer leurs propres sentiments et ceux des autres personnes sans gêne, comprenant que tout cela est une réalité objective, nous aussi, nous sommes comme nous sommes. De même, nous avons aussi besoin d’amener une personne à un tel état.

Tout doit être basé précisément sur le fait que la prochaine étape de notre développement est l’intégration complète de tout le monde dans tout, quand toutes les parties de la nature se seront  incorporées dans une personne, une personne en eux, et les gens les uns aux autres, et avec la nature nous représenterons un ensemble organique.

Dans un tel cas il n’y a rien ici que je doive cacher, être embarrassé, et tenter de cacher aux autres. Je dois finalement atteindre un état où, à l’inverse, je suis obligé de me révéler entièrement et d’être connecté à tout le monde.

C’est comme un enfant dans les bras de sa mère: Il n’est rien et personne, pourtant elle concentre toute son attention sur lui, et du point de vue de la nature, par rapport à sa mère, il n’a absolument pas de barrières, de frontières, ou d’écrans mais, au contraire, une connexion absolument complète existe. Nous aussi, comme résultat de notre éducation intégrale et de notre croissance, nous avons besoin d’atteindre une telle connexion dans l’avenir.

C’est pourquoi notre implication dans l’enseignement, l’expérience de ces cours, dans leur structure et leur interconnexion (là où un cours commence un autre se termine, ou quelques-uns d’entre eux vont en parallèle les uns aux autres) doit être structurée précisément ainsi : le long de l’axe du temps. Les cours devraient se compléter les uns les autres et se suivre de manière consécutive ou en se chevauchent les uns aux autres afin que les gens développent progressivement une attitude correcte envers eux-mêmes, envers d’autres étudiants qui étudient dans le groupe, et envers le monde entier. 

D’une conversation « sur l’éducation intégrale», 13/12/11

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