Lorsque l’enfance se termine

Dr. Michael LaitmanLe monde nous traite plus sévèrement, avec persistance, sérieusement et avec ténacité chaque jour qui passe. Volontairement ou involontairement, les gens sentent que quelque chose doit se passer ou se passe déjà. Le  religieux l’attribue à une force supérieure; le laïc blâme la nature. D’une façon ou d’une autre, nous sommes sous une forte pression qui nous oblige à concentrer notre attention et à commencer à agir.

La Kabbale nous enseigne qu’il y a une façon d’optimiser et d’accélérer notre développement. Pour cela, nous devons reconnaître ce qui se passe et observer le processus dans son ensemble. A chaque moment donné, nous devons choisir comment poursuivre la progression. Il n’est pas question d’avoir raison ou tort, mais plutôt que nos progrès soient conformes au programme de la nature. Plus nous sommes proches du programme, plus vite nous avancerons. Tout dépend de notre compréhension, de notre fermeté, et de sa réalisation, en accord avec l’algorithme que la nature exige de nous.

Comment savons-nous cela? Aujourd’hui, nous pouvons arriver à cette conclusion à partir de notre propre expérience.

Les scientifiques, psychologues, et philosophes répètent à l’unisson que nous nous développons selon deux forces: le bien et le mal. Le bien nous apporte la bonté et le mal, le mal. Nous n’avons aucun doute à ce sujet, car chacun de nous peut interpréter le bien et le mal.

L’impact d’une bonne force est particulièrement ressenti dans l’enfance lorsque nous sommes soignés, aimés et protégés alors que nous sommes en pleine croissance. La Nature (ou le Créateur) suscite une bonne attitude et l’amour des parents, la famille immédiate, et même dans l’environnement plus éloigné vers les enfants. Ce n’est pas grave si l’enfant se conduit mal ou casse des choses. Il est excusé pour faire des choses pour lesquelles un adulte ne serait jamais pardonné. Chacun prend soin de l’enfant et il utilise leur bonne attitude.

Dès qu’un enfant grandit, l’attitude indulgente et douce s’arrête brusquement. A partir de maintenant, il devient celui qui doit prendre soin de lui-même et des autres, il commence à «devoir» aux autres et il est tenu responsable de ses actes. Pour faire court, les demandes remplace l’amour.

Pourquoi cela? Nous ne contestons pas l’enfance, mais pourquoi la nature est-elle si exigeante à l’âge adulte, pourquoi faut-il arrêter d’être aussi gentil comme cela était auparavant? Pourquoi faut-il commencer à appliquer une attitude négative envers nous-mêmes?

Il est essentiel de comprendre que cela n’a rien à voir avec la négativité, mais plutôt de nous donner une motivation pour grandir. Si l’on se développe correctement, au lieu de sentir de mauvaises influences, nous ressentons la bienveillance. Ainsi, nous devons réaliser que l’ensemble de la nature, la vie et le monde nous traite en fonction de notre conformité avec le monde. Si le monde nous traite de façon problématique, cela signifie que le problème est ancré dans nos propres attitudes incorrectes et déséquilibrées envers le monde. Quand nous nous adaptons au monde, nous commençons à réévaluer les forces que nous avons précédemment considérées comme mauvaises vers bonnes.

Quelle est la raison pour laquelle nous ne pensons pas que la force négative suscite notre autocorrection? Si nous nous reconnectons avec cette force, la vie sera à nouveau comme dans l’enfance où chaque jour promet d’apporter quelque chose de bien.

Tout dépend de notre préparation et de notre éducation. Si durant nos premières années nous avons été élevés et formés correctement pour s’assurer que nous avons mûri en tant qu’adultes avec la compréhension de comment correctement interagir avec l’environnement pour obtenir des réponses positives et comment correctement interagir avec la nature, la société, la famille, et nous-mêmes, alors nos vies continuent parfaitement, sans aucun problème.

Mais nous n’obtenons pas les directives correctes dans l’enfance sur notre vie adulte. Il est facile de parler de ces questions en utilisant les mots des kabbalistes, mais que pouvons-nous faire si nous ne sommes pas familiers avec la sagesse de la Kabbale? Pouvons-nous trouver des indications précises en écoutant les conseils de la nature? Pouvons-nous former l’attitude appropriée à tout ce qui nous entoure? L’humanité est confrontée au problème de trouver un moyen d’éviter la souffrance et tente de découvrir comment établir un rapport à la vie afin de vivre avec le moins de souffrance. Même maintenant, nous continuons à souffrir et nous allons souffrir plus parce que nous n’avons pas encore trouvé la réponse à cette question.

La contradiction entre ce que nous voulons et ce que nous possédons en réalité pousse les adultes à chercher plus loin. En conséquence, à travers l’histoire, nous avons développé plusieurs approches concernant ce problème. Le Baal HaSoulam écrit à ce sujet dans son article «La paix»; soulignant que si nous voyons honnêtement et raisonnablement la nature, l’humanité et la vie, nous allons arriver au même résultat que ce que la sagesse de la Kabbale nous enseigne.

La chose principale est de ne pas être corrompu par notre égoïsme, mais plutôt de s’élever au-dessus d’un niveau impartial par lequel nous ne dépendons pas de nos sensations actuelles, de nos inclinations et de nos  notions. Si nous pouvions nous élever au-dessus en tant que chercheurs indépendants, nous détecterions certaines données qui sont contenues dans la Kabbale.

C’est ce que la sagesse fait: Elle soulève une personne à un niveau où elle peut regarder la réalité sans le prisme de son ego. Si nous pouvions supprimer ces «lentilles» de l’égoïsme, nous atteindrions facilement la sagesse de la Kabbale. Selon l’article du Baal HaSoulam, « La paix », c’est la recherche scientifique avec une base expérimentale, l’expérience et la pratique qui fonctionne pour tout le monde sans exception et qui permet à chacune et à chacun de découvrir la nécessité de donner sans réserve à notre prochain.

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale 11/11/11, « La paix »

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