Débarrassons-nous des choses superficielles

каббалист Михаэль ЛайтманA l’aube de l’ère du progrès industriel, Marx a dit qu’on ne peut pas se développer ainsi éternellement. Il a expliqué ses raisonnements par la nature de ce développement qui inévitablement doit se terminer et se couronner par la crise.

D’autre part, à cette époque l’humanité n’était pas confrontée au problème de l’écologie. En effet, nous détruisons la Terre, la privant de sa richesse et de ses ressources. Il y a une limite aux ressources énergétiques: du pétrole, du gaz, du charbon, du bitume, du combustible nucléaire, etc. Elles ne sont pas nombreuses. Et même si on entend parfois qu’il y a de nouveaux gisements, finalement, selon toutes les études, il s’agit des quantités, qui nous suffiront  pour 30 ans maximum. Je ne parle pas des dommages irréversibles que nous avons causés à la nature en général. Elle est en déséquilibre. Continuer de vivre ainsi aurait été impossible même sans la crise.

De toute façon, on a une situation très inquiétante dans l’institution familiale, avec des enfants abandonnés, avec la coupure des relations entre époux qui ne vivent pas vraiment à la maison …

Nous ne nous développons pas. Une personne ne se développe pas. Elle ne se développe que dans le domaine professionnel: des cours de formation, etc.

Ainsi, nous voyons que la crise actuelle résume les deux cents dernières années de notre développement. Non seulement Marx, mais beaucoup d’autres avertissaient qu’à la fin de notre développement  une impasse nous attendait, y compris les membres du Club de Rome qui disaient: l’humanité s’approche de l’état dans lequel elle ne survivra pas.

Nous ne pensions pas à ce qui nous attendait, aveuglés par notre égoïsme. Nous ne voyions pas, ne sentions pas et ne voulions pas admettre que nous détruisons la Terre, nous-mêmes, nos enfants et notre avenir. Ce n’est que maintenant, se trouvant face à la crise, que nous comprenons qu’il est nécessaire de tous changer parce qu’il n’y a pas d’alternative.

Dans quels domaines exactement faut-il faire des changements? La crise actuelle va filtrer et purifier l’ensemble de la société humaine. Cette crise va purifier la société humaine de toutes les professions qui ne sont pas nécessaires pour la vie humaine et, en fait, provoquent le déséquilibre dans la nature. En étant inutiles, elles ne font qu’aggraver la vie et nous obligent à faire des heures de travail supplémentaires. Elles ne sont pas nécessaires ni pour la subsistance, ni pour la société humaine, ni pour la Terre dans son ensemble.

En faisant connaissance avec quelqu’un, nous n’allons pas lui demander: «Quelle est votre profession? Où travaillez-vous? Quelles sont vos conditions de travail? » Non, nous allons lui demandons: «Qui êtes-vous? Comment allez-vous? ». Après tout, il doit compléter ses fonctions sur le plan humain.

En prenant en compte notre développement au sein de la nature, nous découvrons que le plan de la création  nous amène vers la société intégrale, et vers l’équilibre avec la nature en général. Et maintenant il s’avère que nous nous approchons de cela malgré nous, à l’aide de la crise. Pour arranger notre vie, nous avons besoin d’être connecté les uns avec les autres. Et cela, nous devons l’apprendre pour savoir comment nous restructurer d’une manière complètement différente.

Les gens se sentent désespérés quand ils perdent leur travail, ils ont trop de temps libre. Mais en fait ces heures libres  ne sont pas libres. Au cours de ces heures, nous devons apprendre, par nécessité, comment nous changer nous-mêmes, en établissant des relations intégrales, comment aller vers la garantie mutuelle, comment changer notre personnalité pour qu’elle devienne une partie de la nouvelle société intégrale.

On a vraiment  besoin de formation et de l’éducation intégrale ouvertes à tous. À cette fin, il faut organiser un grand réseau de formation, pour que les gens soient occupés pendant la journée, comme avant. Mais maintenant la journée sera divisée en deux heures de travail et encore six ou sept heures d’étude et d’activités, grâce auxquelles ils se changeront  eux-mêmes progressivement avec les autres, et deviendront des constructeur de la société intégrale.

Alors, nous allons évaluer la personne selon sa contribution et son succès dans ce processus, et non pas par la poste qu’elle occupe, comme aujourd’hui.

Cela nécessite beaucoup de travail, sans lequel on ne peut pas s’élever jusqu’au niveau suivant, dont la nature nous a préparé.

La crise nous montre le niveau suivant, elle nous montre nos lacunes par rapport à l’étape suivante. Nous avons besoin de mettre de l’ordre dans la famille, dans l’éducation des enfants, dans nos relations conjugales, dans les relations entre voisins, dans l’humanité. Nous devons mettre de l’ordre dans la nature, à qui nous nuisions jusqu’à maintenant.

Et pour faire cela, nous avons besoin de se changer à l’intérieur, de s’imprégner des impressions des autres de l’interdépendance. Et alors nous pourrons trouver de solutions correctes.

Il s’avère que nous avons devant nous le travail de la formation d’un être humain, quelque chose que nous n’avons jamais fait au cours de notre histoire, parce que nous ne voyions pas la nécessité dans cette formation.

Pendant des siècles, nous étions occupés de notre subsistance. En effet, il y a deux cents ans, nous avions besoin de gagner notre pain quotidien, c’est-à-dire tout ce qui est nécessaire pour vivre. Ce n’est que dans les deux derniers siècles du progrès technologique, qui a causé la surproduction actuelle de biens inutiles, nous nous développions incorrectement.

Ainsi, le temps de la prise de conscience du mal est venu, nous comprenons que l’égoïsme nous a forcé d’utiliser nos capacités dans la mauvaise direction. Au lieu de libérer du temps,  nous avons comblé ces heures libres avec des choses inutiles.

Aujourd’hui, grâce à la crise, nous arrivons à comprendre que ces heures doivent être libérées pour  former un être humain. Nous et nos enfants, nous devons recevoir cette formation.

Après tout, nous voulons toujours que nos enfants aient tout d’abord une profession. Cela nous importe peu quel genre de personne vous êtes, le plus important – une profession qui vous permettra de « placer »    les autres selon votre égoïsme et à réussir à leurs frais.

Mais aujourd’hui, notre objectif principal est de donner l’éducation intégrale à nos enfants et les élever comme des êtres humains. Ce s’applique d’ailleurs, à nous tous. Nous prendrons alors une forme globale, intégrale. Toutes les crises, qui nous font souffrir aujourd’hui, se termineront, disparaîtront, et nous verrons le monde complètement différent.

Aujourd’hui je passe presque toute la journée au travail, de six heures du matin jusqu’à sept ou huit heures du soir. J’ai seulement environ deux heures pour m’occuper de la maison et passer un peu de temps avec  ma femme et les enfants. Cette situation on doit la transformer. On a besoin de construire de tels systèmes où tout le monde travaille uniquement les heures nécessaires, et tout le reste du temps il faut s’occuper de l’étude, de l’éducation et des activités connexes. Il faut changer toute la face de notre société conformément à cette nécessité.

Voici le défi auquel nous sommes confrontés.

De «Cours sur le nouveau monde » n°7,  04/01/2012

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