Stratégie et tactique

Dr. Michael LaitmanQuestion: Quand une personne vous pose une question, vous l’écoutez attentivement, même si elle parle longtemps, si elle est ennuyeuse ou dit des bêtises.  Pourquoi écoutez-vous l’opinion de la personne, et pour quoi? On peut dire que c’est important pour vous ?

Réponse: À certains moments, j’interromps soudain quelqu’un. Je ressens ce qu’une personne a besoin d’expérimenter : soit une attitude quelque peu méprisante de ma part ou au contraire, la collaboration, le soutien et le respect, ce qui l’aiderait soit du bon soit du mauvais côté de sorte qu’elle commencerait par conséquent  à se respecter et ainsi de suite. Il y a plusieurs raisons quant à ma relation changeante envers chaque personne.

Vous m’observez parmi les trois cents étudiants avec qui j’ai  établi des relations spirituelles tout au long de nombreuses années. Ce ne sont pas des relations de tous les jours, ordinaires, mais un niveau d’enseignant à élève.

J’ai une motivation très forte pour pousser une personne, pour la diriger, la conduire hors d’un état de descente, ou au contraire, la soutenir, la renforcer, de ne pas la laisser descendre –  aujourd’hui, et demain cela  peut être différent. Tout cela est très « vivant » et c’est dicté par sa situation intérieure à un moment donné, ce qui signifie dans quel état se trouve une personne et ce qui lui arrive. Il est impossible de donner une formule pour cela.

La motivation vient des sentiments intérieurs. Comme un artiste dans un théâtre, qui entre dans un personnage, qui estime qu’il doit effectuer un mouvement ici et une autre là, et on le laisse faire parce que cela vient de l’intérieur de lui. C’est la même chose ici.

Question: Pendant les cours d’éducation intégrale, est-il important d’écouter l’opinion d’une personne, de lui laisser son mot à dire? Comment est-ce réglementé?

Réponse: Cela dépend  à quel stade est le groupe. Si le groupe est au stade de début, le bavardage peut prendre des heures. Le groupe se construit progressivement, les gens s’habituent les uns aux autres. Dans un premier temps, nous n’avons pas à interdire le morcellement du groupe en parties ni à le tirer ensemble. Si les gens se fatiguent, nous faisons des pauses afin qu’ils puissent prendre une tasse de café, fumer une cigarette, et ainsi de suite.

Par ailleurs, aux premiers cours, l’entrée et la sortie sont libres pour tout le monde. Supposons qu’une personne veuille se détendre un peu, ou que quelque chose fait pression sur elle, l’oblige, ou la stresse, ou peut-être qu’elle se souvint de quelque chose que la situation a peut-être amenée. Une relation très souple, libérale, est ici nécessaire.

La seule condition est que la personne ne doit pas déranger les autres. Ceci est obligatoire. C’est pourquoi tous les téléphones sont éteints  pour qu’il n’y ait aucune distraction extérieure. Nous essayons d’aplanir tout autant que possible. Pour  tout le reste, chaque personne pénètre dans l’étude à sa manière et à son propre rythme. 

 D’ «une conférence sur l’éducation intégrale» N°13, 18/12/11

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