Daily Archives: 13 mai 2012

Lorsque le moteur se détraque

Dr. Michael LaitmanAujourd’hui nous découvrons que tous les problèmes se situent dans notre ego. Evidemment, en le changeant, en l’améliorant, ce faisant, nous nous élèverons au degré suivant.

En substance, c’est la voie que le développement humain prend toujours: au départ, chaque nouvelle phase semble être quelque chose de merveilleux, lumineux, pratique et en progrès. Chaque changement des formations sociales promet une nouvelle et belle vie. Et puis, après que nous nous soyons familiarisés avec encore une autre formation, après avoir vécu pendant un certain temps, nous découvrons que ce n’est pas tout à fait merveilleux. Le développement ultérieur révèle des sensations, des faits, et des états négatifs. Et même si nous continuons d’avancer, tous les aspects négatifs continuent à s’accumuler et à un certain moment nous ne pouvons plus le supporter.

Puis, faute de toute autre option, les révolutions éclatent, des guerres sont menées, ou bien nous parvenons à arriver à une entente et à atteindre de grands changements à la bifurcation, c’est-à dire au point de rupture. Ainsi nous sommes transformés, en arrivant à de nouvelles valeurs et à une nouvelle philosophie de la vie, et en commençant le développement de la phase suivante.

Évidemment, aujourd’hui, nous sommes devant une telle transition. Le premier état est devenu une valeur négative, et nous voyons son problème, notre ego, qui démolit toutes nos fondations. Pas un seul des éléments de notre ancienne vie ne fonctionne. Et cela signifie clairement que la nature d’aujourd’hui exige un changement.

C’est là que réside l’originalité de notre nouvel état. Après tout, jamais auparavant n’avons-nous changé la nature humaine. A chaque fois nous nous sommes simplement déplacés à un degré supérieur de développement, comme en changeant de vitesse pour accélérer. Mais maintenant que nous avons atteint la cinquième vitesse et que nous allons  à la vitesse maximum, le moteur s’est soudainement détraqué. Et nous ne pouvons pas continuer à rouler encore avec lui plus longtemps.

Par conséquent, nous devons changer le paradigme, les valeurs, l’objectif, le carburant, le moteur lui-même. C’est ce qui rend spéciales notre situation actuelle et la nouvelle période où nous entrons.

Nous devons changer la nature humaine, ce moteur égoïste qui nous a toujours poussés à nous développer, consommer, sentir, comprendre et découvrir quelque chose de nouveau. Aujourd’hui, cela ne fonctionne plus, cela ne peut pas nous faire avancer. Et c’est pourquoi nous devons changer la force naturelle du développement.
 
D’une  «Discussion sur une nouvelle vie » n°20, 28/03/2012

La bataille de l’égoïsme avec des nourrissons

Dr. Michael Laitman« Joseph » représente un point à l’intérieur d’une personne qui ne peut croître que quand il est se trouve dans le royaume du Pharaon (désir égoïste). La petite étincelle de lumière est appelée «fine bougie  » (Ner Dakik). La «fine bougie » se place délibérément à l’intérieur de l’ego, car elle se développe dans l’ego et se transforme finalement en attribut du don. Ainsi, Joseph arrivé en Egypte, y grandit (s’y élargi), (ce qui signifie que ses frères se joignirent à lui). Il représente une étincelle qui ne se développe que dans un ego humain.

L’égoïsme est construit de manière à n’estimer que ce qu’il considère comme «lucratif» (bénéfique). Il n’identifie les « profits » que dans un type d’action, appelé «le travail des femmes », par opposition à une satisfaction supérieure, appelée «le travail des hommes. » C’est pourquoi on dit que Pharaon a ordonné de tuer tout garçon juif et de laisser seulement les filles vivantes.

Nous donnons naissance à des «fils», puis nous les tuons parce que nous n’avons savons absolument pas comment travailler avec des intentions en vue du désir de donner sans réserve. Ensuite, ils naissent à nouveau, grâce à nos tentatives de donner au moins un minimum, mais notre ego tue encore ces efforts. Notre intellect reconnaît que nous devons donner et nous parvenons même à générer de telles intentions, mais là encore nous les annulons avec notre ego.

Notre travail consiste à reconnaître à travers nos désirs que nous arrivons à donner naissance à nos «fils» et qu’ensuite nous les détruisons encore une fois. Nous sommes terrifiés par ce que nous avons fait, et par le fait qu’il ne nous reste rien d’autre. Après être passé par la torture et s’être rendus compte que nous sommes incapables de faire quoi que ce soit à ce sujet, étape par étape, nous acquérons un nouveau désir : un nouveau Reshimo informatif que l’on appelle «Moshé» (Moïse).

« Moshé » commence par grandir et se développer dans la maison du Pharaon. Il nous semble qu’il vient du côté de Pharaon. Pharaon se développe et l’élève, lui apprend la sagesse, le rend puissant. Après 40 années passées dans le palais de Pharaon, Moshé a tout, sauf la connaissance du Créateur.

Moshé continua de croître au sein de ses désirs, qui ont subi la correction et ressentit qu’en dépit de tous ses efforts, il ne peut pas les transformer en désir de donner. À ce stade, ses désirs acquirent peu à peu le « point de Moshé », c’est-à-dire l’étincelle qui fut d’abord cachée dans la mesure où elle était parfaitement insaisissable. Toutefois, l’étincelle continua de croître. A cause de ce cela, nous continuons à donner naissance à nos « fils », signifiant nos intentions de donner. Nous croyons que nous sommes en mesure de donner et sans cesse nous « tuons » nos efforts.

Une personne continue à exterminer ses «fils» jusqu’à ce que, regrettant éperdument, elle commence à réaliser que toutes les tentatives de donner sans réserve ne mènent nulle part. Nous donnons naissance à un «fils» (intention de donner), qui est en fait notre prochain niveau, celui qui nous poussera à « sortir » de l’Egypte. Cette étape est le résultat de notre effort dans le travail de groupe ; il découle de nos actes réels. À un certain point, nous avons vraiment acquis un désir de donner, mais plus tard nous nous refroidissons et agissons égoïstement une fois de plus. Cela signifie que le Pharaon « avale » nos nouveau-nés.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 09/04/12, Écrits du Rabash

Vérifier la connexion au groupe

Dr. Michael LaitmanNous devons comprendre qu’il n’y a que deux états dans notre vie, dans notre réalité : un état de ténèbres, l’ombre, ou un état de Lumière, la connexion, la révélation du bien et de Celui qui fait le bien. Il n’y a rien entre les deux. Si en entendant parler de cela, une personne essaie constamment de clarifier les états qu’elle traverse, qu’il s’agisse d’une ombre ou de la révélation du Créateur, elle avancera par la ligne médiane.

Baal HaSoulam, Shamati, l’article 8: « Quelle est la différence entre l’ombre de la Kedusha et celle de la Sitra Akhra« : « Au lieu de cela, tous les changements sont dans les receveurs. Nous devons observer deux discernements dans cette ombre …  »

Le premier, c’est quand une personne peut encore s’unir avec des amis, en surmontant les pensées qui séparent et le « flou » des sens. Elle peut encore vaincre les ténèbres et la dissimulation, elle comprend encore qu’elle a perdu l’objectif, le chemin vers le Créateur.

Mais dans l’ensemble, personne ne fait réellement son autocritique, « Pourquoi est-ce que je me sens ainsi ? D’où vient ce sentiment ? « Je ne suis pas mon propre psychologue, je ne fais que me sentir bien ou mal, comme un enfant. Je n’analyse pas qui m’envoie ces pensées et ces sentiments. Je « mijote » en eux, et m’enfonce dans mon corps, comme un petit enfant.
Pourtant, une personne doit se connaître et s’examiner elle-même : «Qu’est-ce qui a provoqué mes sentiments et mes pensées? Comment puis-je remonter au-dessus de moi-même, au-dessus de mon état actuel ? Comment puis-je sortir de ce marécage en me tirant moi-même par les cheveux ? « Une personne se regarde toujours de côté, » Oui, je suis profondément encré dans mon désir égoïste. Oui, il me contrôle. Certes, il ne me permet pas de me connecter, il ne me laisse pas me lever pour la leçon, il m’oblige à me séparer, il rend la vie quotidienne et tout ce qui s’y rapporte plus important. Mais je vois que je suis dans cet état et que celui-ci s’oppose à l’objectif.  »

Comment puis-je comprendre et reconnaître cela ? Quand je suis toujours connecté à quelque chose d’extérieur, au groupe. Voici le moment de vérité, je peux vérifier si j’étais vraiment connecté au groupe ou non. Si je n’étais pas connecté, je ne ressens que moi-même : je me sens mal, je ne veux rien, etc. En outre, je ne cherche même pas à considérer cela et je suis simplement le courant sans aucune pensée ou désir spécial.

Mais si j’étais connecté au groupe, si j’avais une alliance avec les amis, selon laquelle ils doivent m’aider, même si je tombais et me tournais dans une autre direction, les connexions internes seraient maintenues, je me soucierais de la manière dont ils me voient , et je n’oublierais pas totalement mon engagement. Ils me soutiendraient et je serais capable de me voir sur le côté et de clarifier mes sentiments.

Ainsi je vais être divisé en deux : mon propre ego et mon attitude envers le groupe. Ce n’est qu’en m’accrochant à la connexion aux amis, que je serai en mesure de me voir plus clairement et de m’analyser et ainsi, de commencer l’ascension qui suit la descente. Sinon, je n’ai aucune chance, je tomberai tout simplement et partirai. Ainsi, une personne peut surmonter le premier type d’ombre, en justifiant son état actuel et en comprenant que cet état vient du Créateur. Ensuite, elle peut demander de l’aide au Créateur.

Pourquoi dois-je me tourner vers Lui ? Non pas pour me sentir mieux, parce qu’alors je demanderais d’annuler mon mauvais penchant, alors qu’Il l’a créé, en y ajoutant la Torah comme une épice. Donc, je dois demander l’épice, de sorte que la puissance de l’amour et du don, la Force de connexion vienne d’en haut et me permettre d’avancer vers l’autre ligne.

«Quand nous avons a encore la capacité de surmonter l’obscurité et la dissimulation que nous ressentons, il faut justifier le Créateur et prier le Créateur, pour qu’Il nous ouvre les yeux, afin que nous voyons que toutes les dissimulations que nous ressentons proviennent du Créateur. »

Quand une personne reste sans défense et ne voit pas de moyen de sortir, quand elle maudit le Créateur, les amis et la vie, elle se regarde toujours de côté et voit tout à coup une chance de sortie, elle peut demander que le Créateur la sauve. Pourquoi ? Parce qu’elle n’accepte pas l’état où la Providence du Créateur semble mauvaise, et qu’elle ne peut Le justifier. Une personne se sent mal parce qu’elle pense du mal du bien et du Bienveillant, en étant opposée à Lui. Si la vie semble mauvaise, c’est un signe que je suis opposé au Créateur.

Nous devons construire un Massakh (l’écran) et la Lumière réfléchie au-dessus de toutes les situations difficiles. Même dans les pires situations, je dois voir le Créateur comme étant leur source, comme une Lumière qui est pleine de toute l’abondance infinie, mais qui se brise en mon sein et se transforme en un mauvais sentiment, en une ombre, en ténèbres, puisque mes attributs sont opposés au bien et au bienveillant au bien qui fait le bien, opposés à l’attribut de don et d’amour.

Ainsi nous avançons à chaque fois que nous clarifions les choses correctement. La chose principale est de découvrir sans cesse ce point, « Qu’est-ce que je ressens? Qui m’envoie ce sentiment ? Pourquoi est ce que j’éprouve ce sentiment? « C’est tout le principe de notre travail et c’est ce qui divise l’humanité en 1% et 99%.

De la leçon du Brésil 03/05/12, Shamati n ° 8

Se sentir heureux de chaque opportunité de se connecter

Dr. Michael LaitmanEn agissant contre notre ego et en se connectant plus fortement, nous passons par 125 degrés d’ascension, divisés en Sefirot, Partsoufim, et mondes. Plus fort nous nous connectons, plus nous ressentons la force intérieure qui nous relie, appelée le Créateur. Ainsi nous traversons cinq mondes : Assiya, Yetsira, Beria, Atsilout, et Adam Kadmon et nous nous élevons vers le monde de l’Infini. Nous apprenons à connaître tous ces états dans la sagesse de la Kabbale et à les incarner intérieurement dans la pratique.

Afin de s’acquitter d’y parvenir plus efficacement, nous avons des congrès. C’est très bien qu’il y ait des gens de partout dans le monde qui ne connaissent pas les uns les autres dans la salle des congrès : hommes, femmes, étudiants avancés qui ont étudié depuis des années, et ceux qui ont juste entendu parler de la sagesse de la Kabbale, comme s’ils se retrouvaient tous « par hasard » à ce congrès. La connexion entre tous est possible et ne nécessite aucune préparation préalable.

Si nous essayons de nous connecter pratiquement, nous commencerons à ressentir que quelque chose se passe à l’intérieur : Une force spéciale se révèle entre nous, qui semblait ne pas exister auparavant et que nous ne ressentions pas. Cette force ne se révèle que dans notre monde, quand nous commençons à travailler, par l’application effective de l’avis des kabbalistes, nous découvrons alors la force de connexion entre nous.

Par conséquent, les kabbalistes se réjouissaient de toute occasion permettant de se connecter. Ils ont compris que grâce à cette action, nous pouvons atteindre la correction et voir la réalité spirituelle qui est au-dessus de nous, découvrir la force qui nous dirige et nous conduit vers un certain but.

C’est la seule façon que nous puissions nous regarder d’en haut, tout en regardant ceux qui existent dans des corps matériels, et c’est la seule façon de découvrir les mondes supérieurs, les états qui sont au-dessus de ce monde. C’est la seule façon que nous puissions voir que ce monde n’est pas réel et que nous puissions recevoir de nouveaux attributs, de nouveaux sens, nous permettant de voir la dimension spirituelle supérieure qui s’élève au-dessus du monde corporel, et nous permettant de vivre dans les deux mondes en même temps . Nous ressentons cela au point que nous commençons à ressentir l’éternité et la perfection et n’avons pas peur de la mort du tout.

Nous ne ressentirons pas quand notre corps mourra, tout comme nous ne sentons rien lorsque nous nous coupons les cheveux ou les ongles. C’est parce que le corps physique appartient au niveau animal, tandis que les cheveux et les ongles appartiennent au niveau végétal, ce qui signifie un niveau inférieur. Donc, si nous nous élevons à un niveau supérieur, appelé le degré humain, symbolisé par la connexion entre nous, nous cessons de nous inquiéter de perdre notre corps bestial, le corps peut vivre ou mourir, alors que nous existons à un niveau supérieur d’existence, que nous avons atteint.

C’est ce que nous devrions atteindre et c’est le but de la sagesse de la Kabbale : nous élever au niveau suivant, à l’existence éternelle de telle sorte que nous ne vivions pas dans un corps bestial, mais que nous vivions la vie de l’âme. L’âme est le sentiment qui est créé au sein de notre connexion. Donc le but de toutes ces explications est d’atteindre un seul objectif – la connexion.

Nous effectuons l’action de nous connecter dans les congrès, de sorte qu’à travers elle, nous ressentions la vie spirituelle, comme une petite partie de la correction générale. Ainsi, nous créons le système d’Adam HaRishon (le premier homme), en réunissant ses éléments et en découvrant la vie spirituelle dans laquelle le système supérieur, l’âme générale vit.

Du congrès du Brésil 04/05/12, Leçon 1