Sur la crête des mouvements de protestation

Dr. Michael LaitmanQuestion: Que devons-nous faire pour que notre voix calme, une goutte dans l’océan, puisse être entendue aussi fort que possible afin que les gouttes deviennent des fleuves et que les gens finissent par nous entendre?

Réponse: Je pense que nous devons être sur la crête des mouvements de protestation, parce que le gouvernement les étudie et a peur d’eux. Si nous prenons notre place dans ce mouvement de protestation et que nous nous élevions au dessus de tous en leur montrant et les convaincant que la solution n’est pas de détruire, voler, casser des vitrines et mettre le feu aux magasins, alors tout d’abord  le gouvernement va nous voir comme un facteur positif et en deuxième lieu des psychologues, des sociologues, politologues, et d’autres vont étudier ce phénomène. Nous devons entrer dans ces mouvements de protestation et agir en parallèle, en montrant à tout le monde notre idéologie, notre méthode.

J’espère que grâce à la puissance des grands mouvements de protestation et de leurs millions de personnes, nous seront connus.

Bien sûr, les mouvements de protestation eux-mêmes ne veulent pas utiliser les méthodes douces que nous offrons, mais d’autre part, ils n’ont pas de méthode à eux-  dévaliser les banques comme les bolcheviks ou les Français pendant les révolutions?

Alors, comment pouvons-nous agir? Si ce sont des pays démocratiques, nous devrions utiliser les systèmes parlementaires et leur demander de voter pour un membre ou un autre, car les manifestations dans la rue n’ont jamais vraiment abouti à rien.

En fait il y a ici une image totalement différente. Si à toute époque les mouvements de protestation étaient une sorte de catalyseur des processus sociaux, économiques et sociopolitique, aujourd’hui, ils ne peuvent rien faire parce que nous avons atteint un état qui n’a pas de place pour être catalysé.

Le gouvernement ne peut rien faire. Vous ne pouvez pas le pousser à prendre des décisions. Il peut couper la tarte politique un peu différemment pour vous jeter une petite aumône, pour acheter les dirigeants des mouvements de protestation, ou quelque autre action comme ça ; il ya de nombreuses méthodes qu’ils peuvent utiliser ici.

La chose principale est que ni le gouvernement ni les mouvements de protestation ne peuvent offrir quelque chose de réel, même si ce n’est pas encore mûr pour que les mouvements nous conduisent rapidement à un point où quelque chose de nouveau va naître. Ici, rien ne peut naître. Alors qu’ils comprennent que, sauf pour crier: «Donnez-moi! » Il n’y a rien qu’ils puissent faire et le gouvernement n’a rien à prendre ni à donner.

Nous avons atteint un état dans lequel tous les pays sont profondément endettés. Où vont-ils prendre l’argent ? Il n’y a pas suffisamment de fonds pour donner à tout le monde. Que signifie partager ? Cela signifie réduire les dépenses sur d’autres besoins. Supposons que les fonctionnaires volent, d’accord, alors ils vous donnent ce qu’ils volent. Même si vous les mettez en prison, si vous prenez ce qu’ils ont volé, et supposons qu’à partir de maintenant, personne ne vole, cela ne va rien changer. Je ne parle pas de la corruption dans certains pays, mais au sujet des pays démocratiques normaux. Peu importe comment vous calculez le budget, rien ne vous aidera, parce que nous sommes dans un tel état que les gens sont licenciés de leurs emplois, car ils ne sont pas nécessaires. On n’a pas besoin d’eux !

Ce n’est pas seulement une autre crise qui peut être surmontée, comme dans le passé, en introduisant une nouvelle technologie ou par la guerre. Nous comprenons qu’aujourd’hui ce n’est pas la solution au problème. Par conséquent, nous ne prenons pas le rôle de préconiser des réductions, mais le rôle des enseignants, qui enseignent la source de la solution que personne n’a.

Cela signifie que nous devrions montrer à la population générale qu’ils n’ont pas de solution. Nous voyons ce qui se passe avec les mouvements de protestation: leurs tentatives d’apporter des modifications en apparence positives conduisent à des résultats opposés, après un certain temps. Qui plus est, cela arrive à chaque fois. Donc, il vaut mieux ne rien faire. Lorsque l’Etat essaie d’aider et commence à chercher des réserves et à donner plus aux gens, finalement cela conduit à des prix plus élevés et à un déséquilibre encore plus grand.

Personne n’a de solution, et nous ne devons tout le temps, constamment, constamment, et obstinément qu’offrir notre méthode jusqu’à ce qu’elle soit entendue-la méthode selon laquelle une personne va changer par elle -même et devenir une partie intégrante de la société intégrale. Ensuite, nous serons en mesure d’équilibrer : nous-mêmes, la société, et la nature, pour atteindre l’harmonie générale.

D’une  «Discussion sur l’éducation intégrale », 21/05/12.

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