Daily Archives: 1 septembre 2012

Prier pour soi ou pour tout le monde?

congrès, groupeQuestion: Est-ce que c’est correct de prier pour tout le monde, et de vouloir que chacun de nous prie également le Créateur pour qu’Il donne la lumière à tout le monde? Je veux que chacun se sente soi-même dans cette société, dans cette lumière, et que le Créateur aide chacun d’entre nous à l’acquérir.

Réponse: Pourquoi « pour chacun d’entre nous », et pas pour tout le monde? N’est-ce pas mieux si on est tous ensemble?

En fait, dans le monde spirituel « chacun » n’existe pas. Ainsi nous nous imaginons nous-mêmes aujourd’hui – séparés les uns des autres par les corps et la distance. C’est notre égoïsme qui nous dessine comme ça notre état actuel.

Pourquoi parlons-nous de la fusion, de l’aspiration vers l’unité? Parce que dans le monde spirituel les états comme « moi », « lui », « toi » etc. n‘existent pas. Il vaut mieux prier avec « nous ».

Essayez et vous verrez à quel point tout sera plus clair pour vous, plus facile. Vous commencerez à voir dans ce «nous» le seul état qui existe. Et l’état actuel s’éloignera progressivement de vous, et vous le sentirez comme une illusion.

De la leçon n°5 du Congrès de Kharkov 17.08.2012

«Pourquoi le socialisme? »

Albert Einstein (revue mensuelle mai 1949)

« Est-il conseillé que celui qui n’est pas un expert sur les questions économiques et sociales exprime son opinion au sujet du socialisme? Je crois que pour un certain nombre de raisons ce le soit.

«Regardons d’abord la question du point de vue de la connaissance scientifique. Il semblerait qu’il n’y ait pas de différences méthodologiques essentielles entre l’astronomie et l’économie : dans ces deux domaines, les scientifiques tentent de découvrir les lois d’acceptabilité générale pour un groupe défini de phénomènes, afin de rendre l’interconnexion de ces phénomènes, aussi claire et compréhensible que possible. Mais en réalité de telles différences méthodologiques existent. La découverte de lois générales dans le domaine de l’économie est rendue difficile par le fait que les phénomènes économiques observés sont souvent affectées par de nombreux facteurs qui sont très difficiles à évaluer séparément. En outre, l’expérience qui s’est accumulée depuis le début de la période dite civilisée de l’histoire humaine a, comme on le sait, été largement influencée et limitée par des causes qui ne sont pas exclusivement de nature économique. Par exemple, la plupart des grands États de l’histoire doit leur existence aux conquêtes. Les peuples conquérants se sont établis, légalement et économiquement, comme classe privilégiée du pays conquis. Ils se sont emparés du monopole de la propriété foncière et ont nommé un sacerdoce issu de leurs propres rangs. Les prêtres, contrôlant l’éducation, firent de la division des classes sociales une institution permanente et créèrent un système de valeurs guidant désormais le comportement social du peuple, dans une large mesure inconsciemment.

« Mais la tradition historique date, en quelque sorte, d’hier, et nulle part avons-nous vraiment surmonté ce que Thorstein Veblen  appelait « la phase de prédation » du développement humain. Les faits économiques observables appartiennent à cette phase et même les lois telles que nous pouvons en tirer ne sont pas applicables à d’autres phases. Puisque le but réel du socialisme est précisément de surmonter et d’aller au-delà de la phase de prédation du développement humain, la science économique dans son état actuel ne peut qu’apporter qu’un faible éclairage sur la société socialiste de l’avenir.

« En second lieu, le socialisme est orienté vers un but social et éthique. Cependant, la science ne peut pas créer des buts et, encore moins, les inculquer aux êtres humains ; la science, tout au plus, peut fournir les moyens d’atteindre certains buts. Mais les buts eux-mêmes sont conçus par des personnalités ayant de nobles idéaux éthiques et – si ces buts ne sont pas mort-nés, mais vitaux et vigoureux – ils sont adoptés et mis en avant par nombre d’êtres humains, qui, à moitié inconsciemment, déterminent la lente évolution de la société.

«Pour ces raisons, nous devrions faire attention de ne pas surestimer la science et les méthodes scientifiques quand il s’agit de problèmes humains, et nous ne devrions pas supposer que les experts sont les seuls qui ont le droit de s’exprimer sur les questions touchant à l’organisation de la société.

« D’innombrables voix affirment depuis un certain temps que la société humaine traverse une crise, que sa stabilité a été gravement ébranlée. La caractéristique d’une telle situation est que les individus se sentent indifférents ou même hostiles envers le groupe, petit ou grand, auquel ils appartiennent. Afin d’en illustrer le sens, permettez-moi de rappeler ici une expérience personnelle. J’ai récemment discuté avec un homme intelligent et bien-intentionné de la menace d’une autre guerre, qui, à mon avis mettrait sérieusement en danger l’existence de l’humanité, et je remarquais que seule une organisation supranationale pourrait offrir une protection contre ce danger. Là-dessus mon visiteur, très calmement et froidement, me dit : «Pourquoi êtes-vous si profondément opposé à la disparition de la race humaine?

«Je suis sûr, qu’à peine un siècle auparavant, personne n’aurait fait une déclaration de ce genre si légèrement. Il s’agit de la déclaration d’un homme qui s’est efforcé en vain d’atteindre un équilibre en lui-même et qui a plus ou moins perdu espoir d’y parvenir. Elle est l’expression d’une solitude douloureuse et de l’isolement dont tant de gens souffrent de nos jours. Quelle en est la cause? Y a-t-il une issue?

« Il est facile de soulever de telles questions, mais difficile d’y répondre avec une certaine assurance. Je vais essayer, cependant, du mieux que je puisse, même si je suis très conscient du fait que nos sentiments et aspirations sont souvent contradictoires et obscurs et qu’ils ne peuvent pas être exprimés en formules faciles et simples.

«L’homme est, à la fois, un être solitaire et un être social. En tant qu’être solitaire, il tente de protéger sa propre existence et celle de ceux qui sont proches de lui, pour satisfaire ses désirs personnels et développer ses facultés innées. En tant qu’être social, il cherche à obtenir la reconnaissance et l’affection de ses semblables, à partager leurs plaisirs, à les consoler dans leurs tristesses et à améliorer leurs conditions de vie. Seule l’existence de ces aspirations variées, souvent conflictuelles, représente le caractère particulier d’un homme, et leur combinaison spécifique détermine dans quelle mesure un individu peut atteindre un équilibre intérieur et contribuer au bien-être de la société. Il est fort possible que la force relative de ces deux directions est, pour l’essentiel, fixée par l’hérédité. Mais la personnalité qui émerge finalement est largement formée par le milieu dans lequel l’homme se trouve par hasard pendant son développement, par la structure de la société dans laquelle il grandit, par la tradition de cette société, et par une évaluation de certains types de comportement. La notion abstraite de «Société» signifie, pour un individu, la somme totale de ses relations directes et indirectes avec ses contemporains et avec toutes les personnes des générations précédentes. L’individu est capable de penser, de sentir, d’aspirer à un but, et de travailler par lui-même ; mais il dépend tellement de la société – pour son existence physique, intellectuelle et émotionnelle – qu’il est impossible de penser à lui ou de le comprendre, en dehors du cadre de la société. C’est la «société» qui fournit à l’homme la nourriture, des vêtements, un logement, des outils de travail, le langage, les formes de la pensée, et la plupart du contenu de la pensée ; sa vie est rendue possible grâce au travail et réalisations de millions de personnes passées et présentes, qui se cachent toutes derrière le petit mot «société».

«Il est évident, par conséquent, que la dépendance de l’individu à la société est une circonstance naturelle qui ne peut pas être abolie, tout comme dans le cas des fourmis et des abeilles. Cependant, alors que le processus de vie des fourmis et des abeilles est fixé, jusque dans le moindre détail, par de rigides instincts héréditaires, le modèle social et les interrelations des êtres humains sont très variables et susceptibles de modifications. La mémoire, la capacité de faire de nouvelles combinaisons, le don de communication orale ont rendu possibles des développements parmi les êtres humains qui ne sont pas dictés par des nécessités biologiques. De tels développements se manifestent dans les traditions, les institutions et les organisations, dans la littérature, dans les réalisations scientifiques et techniques, dans les œuvres d’art. Cela explique comment, dans un certain sens, l’homme peut influencer sa vie par sa propre conduite, et comment dans ce processus conscient, penser et vouloir peut jouer un rôle.

« L’homme acquiert à la naissance, par hérédité, une constitution biologique que nous devons considérer fixe et inaltérable, y compris les pulsions naturelles, qui sont propres à l’espèce humaine. En outre, au cours de sa vie, il acquiert une constitution culturelle qu’il adopte de la société, par la communication et par de nombreux autres types d’influences. C’est cette constitution culturelle qui, avec le passage du temps, est sujette au changement et qui détermine dans une très large mesure la relation entre l’individu et la société. L’anthropologie moderne nous a appris, par l’investigation comparative des cultures dites primitives, que le comportement social des êtres humains peut varier considérablement, en fonction des modèles culturels dominants et des types d’organisation prédominant dans la société. C’est sur cela que ceux qui s’efforcent d’améliorer le sort de l’homme peuvent fonder leurs espoirs : les êtres humains ne sont pas condamnés, en raison de leur constitution biologique, à anéantir l’autre ou à être à la merci d’un destin cruel, auto-infligé.

« Si nous nous demandons comment la structure de la société et l’attitude culturelle de l’homme devraient être changées pour rendre la vie humaine aussi satisfaisante que possible, nous devrions constamment être conscients du fait qu’il y a certaines conditions que nous ne pouvons modifier. Comme mentionné précédemment, la nature biologique de l’homme est, à toutes fins pratiques, pas sujet au changement. De plus, les développements technologiques et démographiques des derniers siècles ont créé des conditions qui sont là pour rester. Dans les populations relativement densément peuplées établies avec les biens indispensables à leur existence, une extrême division du travail et un appareil hautement centralisé de production sont absolument nécessaires. Le temps, où des individus ou des groupes relativement petits étaient complètement auto-suffisants et qui en regardant en arrière semblait si idyllique, s’en est allé pour toujours. Il est à peine exagéré de dire que l’humanité constitue encore aujourd’hui une communauté planétaire de production et de consommation.

«J’ai maintenant atteint le point où je peux indiquer brièvement ce qui constitue pour moi l’essence de la crise de notre temps. Il s’agit de la relation de l’individu à la société. L’individu est devenu plus conscient que jamais de sa dépendance à l’égard de la société. Mais il n’éprouve pas cette dépendance comme un bien positif, comme une attache organique, comme une force protectrice, mais plutôt comme une menace à ses droits naturels, ou même à son existence économique. En outre, sa position dans la société est telle que les motivations égoïstes, responsables de sa construction, sont constamment accentuées, tandis que ses pulsions sociales, qui sont par nature plus faibles, se dégradent progressivement. Tous les êtres humains, quelle que soit leur position dans la société, souffrent de ce processus de détérioration. Sans le savoir, prisonniers de leur propre égoïsme, ils se sentent sans aucune sécurité, solitaire, et privés du pur et simple plaisir de vivre. L’homme ne peut trouver un sens à la vie, aussi courte et périlleuse soit-elle, qu’en se consacrant à la société.

« L’anarchie économique de la société capitaliste, telle qu’elle existe aujourd’hui, est, à mon avis, la véritable source du mal. Nous voyons devant nous une énorme communauté de producteurs dont les membres s’efforcent sans cesse de se priver mutuellement des fruits de leur travail collectif – non pas par la force, mais pour l’ensemble dans un respect fidèle aux règles légalement établies. À cet égard, il est important de se rendre compte que les moyens de production – c’est-à-dire toute la capacité productive qui est nécessaire pour produire les biens de consommation, ainsi que des capitaux supplémentaires de biens – peuvent légalement être, et pour la plupart sont, la propriété privée des individus.

« Pour des raisons de simplicité, dans la discussion qui suit, j’appellerai « travailleurs » tous ceux qui ne partagent pas la propriété des moyens de production, bien que cela ne correspond pas tout à fait à l’utilisation usuel du terme. Le propriétaire des moyens de production est en mesure d’acheter la force de travail de l’ouvrier. En utilisant des moyens de production, l’ouvrier produit de nouveaux biens qui deviennent la propriété du capitaliste. Le point essentiel dans ce processus est la relation entre ce que l’ouvrier produit et ce qu’il est payé, tous deux mesurés en termes de valeur réelle. Dans la mesure où le contrat de travail est «libre», ce que l’ouvrier reçoit est déterminé non pas par la valeur réelle des biens qu’il produit, mais par ses besoins minimum et par les exigences des capitalistes envers la force de travail en rapport au nombre de travailleurs en concurrence sur le marché du travail. Il est important de comprendre que même en théorie le salaire de l’ouvrier n’est pas déterminé par la valeur de son produit.

«Le capital privé tend à se concentrer dans quelques mains, en partie à cause de la concurrence entre les capitalistes, en partie parce que le développement technologique et la division croissante du travail encouragent la formation de plus grandes unités de production aux dépens des plus petits. Le résultat de ces développements est une oligarchie de capital privé, dont l’énorme pouvoir ne peut pas être contrôlé efficacement, même par une société politique organisée démocratiquement politique. Il est vrai que les membres des organes législatifs sont choisis par les partis politiques, en grande partie financés ou autrement influencés par les capitalistes privés qui, à toutes fins pratiques, séparent le corps électoral de la législature. La conséquence est que les représentants du peuple ne protègent, en fait, pas suffisamment les intérêts des couches défavorisées de la population. En outre, dans les conditions actuelles, les capitalistes privés contrôlent inévitablement, directement ou indirectement, les principales sources d’information (presse, radio, éducation). Il est donc extrêmement difficile, et même dans la plupart des cas tout à fait impossible pour le citoyen individuel de parvenir à des conclusions objectives et de faire un usage intelligent de ses droits politiques.

« La situation, prévalant dans une économie basée sur la propriété privée du capital, est ainsi caractérisée par deux principes fondamentaux : premièrement, les moyens de production (le capital) sont des propriétés privées et les propriétaires en disposent comme bon leur semble, d’autre part, le contrat de travail est libre. Bien sûr, une société capitaliste au sens pur du terme n’existe pas. En particulier, il convient de noter que les travailleurs, à travers de longues et âpres luttes politiques, ont réussi à obtenir une forme quelque peu améliorée du «contrat de travail libre» pour certaines catégories de travailleurs. Mais pris dans son ensemble, l’économie d’aujourd’hui ne diffère pas beaucoup d’un «pure» capitalisme.

« La production est réalisée dans un but lucratif, et non dans un but d’utilisation. Il n’existe aucune sécurité que tous ceux qui sont capables et désireux de travailler seront toujours en mesure de trouver un emploi, une «armée de chômeurs» existe presque toujours. Le travailleur est constamment dans la crainte de perdre son emploi. Puisque les chômeurs et les travailleurs mal rémunérés ne constituent pas un marché rentable, on restreint la production des biens de consommation et il en résulte de grandes difficultés. Les progrès technologiques se traduisent souvent par plus de chômage plutôt que par un allégement de la charge de travail pour tous. La recherche du profit, en conjonction avec la compétition entre les capitalistes, est responsable d’une instabilité dans l’accumulation et l’utilisation du capital qui conduit à des dépressions de plus en plus sévères. La concurrence illimitée conduit à un gaspillage considérable de travail et, à cette paralysie de la conscience sociale des individus dont j’ai déjà parlé.

« Je considère, cette paralysie des individus, comme le pire des maux du capitalisme Tout notre système d’éducation souffre de ce mal. Une attitude concurrentielle exagérée est inculquée à l’étudiant, qui est formé à adorer un avide succès comme préparation à sa future carrière.

«Je suis convaincu qu’il y a une seule façon de remédier à ces maux graves, à savoir à travers la mise en place d’une économie socialiste, accompagnée d’un système éducatif qui serait orienté vers des buts sociaux. Dans une telle économie, les moyens de production sont la propriété de la société elle-même et sont utilisés de façon planifiée. Une économie planifiée, qui adapte la production aux besoins de la communauté, distribuerait le travail à faire entre tous ceux qui sont capables de travailler et garantirait des moyens d’existence à chaque homme, femme et enfant. L’éducation de l’individu, en plus de la promotion de ses propres capacités innées, tenterait de développer en lui un sentiment de responsabilité pour ses semblables au lieu de la glorification du pouvoir et du succès dans notre société actuelle.

« Néanmoins, il est nécessaire de se rappeler qu’une économie planifiée n’est pas encore le socialisme. Une économie planifiée en tant que telle peut être accompagnée d’un asservissement complet de l’individu. La réalisation du socialisme exige la solution de certains problèmes sociopolitiques extrêmement difficiles : comment est-il possible, compte tenu d’une centralisation de grande envergure du pouvoir politique et économique, d’empêcher la bureaucratie de devenir toute-puissante et présomptueuse ? Comment les droits de la personne peuvent être protégés et avec cela un contrepoids démocratique au pouvoir de la bureaucratie peut-il être assuré ?

« La clarté sur les objectifs et les problèmes du socialisme est de la plus grande importance à notre époque de transition. Puisque, dans les circonstances actuelles, la discussion libre et sans entrave de ces problèmes est sujet à un puissant tabou, je considère la création de ce magazine est un service public important. « 

Un moment décisif dans l’histoire

Dr. Michael LaitmanLes temps changent toujours plus vite et chaque jour on aspire de plus en plus à l’objectif. Le monde commence à se rendre compte de la situation actuelle, laquelle nous considérons être une transition d’un niveau à l’autre, d’une marche de l’échelle à l’autre dans notre développement.

Le Baal HaSoulam écrit dans son article «La Paix» qu’à chaque ascension au niveau suivant, l’humanité a besoin de découvrir la vanité et la nocivité de l’état actuel, l’incapacité à avancer ou à rester sur place. Quand le monde entier, tout comme l’homme, un groupe ou un pays, souffre dans les circonstances actuelles, il obtient le carburant, la motivation, le transfert au niveau suivant. Les gens sont prêts à se séparer de l’état actuel, qui auparavant semblait bon pour eux, mais qui maintenant leur semble mauvais. Alors qu’auparavant le niveau suivant leur semblait irréel et mauvais, ils sont prêts à l’accepter comme bon.

C’est ainsi que le développement se produit. L’homme change, ses désirs changent, et puis, en soumettant le passé, le présent et l’avenir à une réévaluation, il passe à l’étape suivante. Forçant son propre développement, évaluant ses états de plus en plus correctement, l’homme gagne du temps, et aussi s’identifie intérieurement à la tendance, grâce à quoi le processus agit sur lui plus facilement, plus doucement, et positivement. C’est parce qu’il comprend les raisons de ce qui se passe et qu’il agit consciemment, en regardant vers l’avant.

C’est ainsi que l’homme aide les forces de la nature qui l’influencent. La négativité les somme de le pousser le long du chemin, mais il essaie de passer au niveau suivant par lui-même, en utilisant l’attraction de l’avant, et non la poussée par derrière.

Aujourd’hui, nous sommes entrés dans la dernière phase de la période actuelle de développement. Les kabbalistes commencent son compte à rebours à partir du 15ème siècle, à l’époque du Ari. Nous comprenons que le processus s’écoule lentement, étape par étape, en passant les cinq niveaux de HaVaYaH, du stade de la racine à la quatrième étape. Baal HaSoulam, le dernier grand kabbaliste, élabora pour nous une méthode de correction. Il a aussi voulu accélérer le temps et y a relativement réussi. Qui sait comment nous aurions avancé sans ses révélations.

La situation actuelle se caractérise par la façon dont le monde lui-même, même sans les diverses explications, commence à se rendre compte qu’il se trouve maintenant à un stade de transition important. Bien sûr, tout le monde ne le comprend pas. Il y a toujours des gens qui ne capturent pas le point principal, ou qui font la sourde oreille à l’appel de du temps.

Il y a des raisons à cela, en effet ceux, qui ont essentiellement provoqué la crise économique et financière actuelle, cachent toujours la situation réelle, préférant vivre dans l’euphorie, dans leurs fantasmes. Cependant, chaque jour, ils comprennent de plus en plus clairement que la situation est critique et qu’il n’y a rien à faire. Indépendamment des sommes gigantesques de dollars et d’euros jetés dans l’économie, il n’y a pas d’argent pour payer les comptes et aucun moyen permettant de rembourser la dette.

Aujourd’hui, en retournant à la caisse, ils se rendent compte qu’elle n’est pas simplement vide, mais qu’elle est en situation de négatif sans espoir. C’est pourquoi tout ce qui se fait aujourd’hui n’est pas destiné à corriger la situation, mais à retarder de quelques mois supplémentaires une fin inévitable. Enfin, il est clair qu’un énorme « tsunami » nous attend, un coup que le monde ne sera pas en mesure de supporter. La société n’est pas encore consciente de ce qui se passe, mais c’est simplement une question de temps.

En conséquence, les élites planifient différentes étapes et mettent au point des scénarios d’évolution des événements d’un niveau global à un niveau local. Quelles options ont-ils ? Bien sûr, il serait préférable pour eux de tout effacer et de recommencer le jeu. Mais comment pouvons-nous le faire ? Depuis lors, le niveau de vie des gens diminuera de 50% et même plus. Les mécanismes sociaux et économiques précédents cesseront de fonctionner. Ceux qui habituellement étaient établis en haut de l’échelle dégringoleront. Il ne restera plus rien des banques qui se tenaient derrière ce jeu. En fin de compte, une grave incertitude nous attend.

En règle générale, dans de telles situations, sous la pression des circonstances, ne voyant pas d’autre issue, l’humanité entreprend des guerres et des rébellions. Il est donc probable que des moments difficiles nous attendent.

Cela est particulièrement vrai pour le peuple juif, puisque, comme le Baal HaSoulam écrit à la fin de l ‘«Introduction au Livre du Zohar» et en d’autres endroits, que l’ensemble de la correction dépend d’Israël. Les événements qui se déroulent dans les banques européennes et dans d’autres organisations financières et économiques sont certainement dirigés par le Créateur, qui par ce moyen nous conduit vers la réalisation du mal dans le monde égoïste et qui durement nous oblige à nous débarrasser de l’approche actuelle, qui ne vise qu’à tirer un avantage matériel. Il nous pousse à prendre conscience qu’il est nécessaire de modifier nos valeurs. A partir de maintenant, le spirituel doit devenir notre objectif, et le matériel doit devenir les moyens pour y parvenir.

Il est impossible d’imaginer quelle souffrance sera nécessaire pour modifier les valeurs de chacun de nous individuellement et de l’humanité dans son ensemble ? Ceci est dû au fait que l’homme n’est pas prêt, ne comprend pas, et ne se sent pas ce qu’on attend de lui. Jusqu’où la pression devra-t-elle monter ? Quel sentiment terrifiant d’impuissance et de confusion faut-il pour le rendre fou ? Quels problèmes et souffrances doit-il endurer sans devoir aller jusqu’à la mort ? Et dans toute cette folie, comment peut-on se rendre compte qu’une seule chose est nécessaire, soutenir qu’un petit rien est nécessaire au corps et donner le reste à l’âme ?

Ce dont on parle ici est de changer nos grandes valeurs égoïstes dans l’ensemble de l’humanité, afin d’amener l’humanité de l’état actuel à celui où elle ne désire qu’une seule chose ; vivre dans le don. Mais pas par la force, l’homme doit le désirer de son propre gré, comprendre, et ressentir qu’ici se trouve le grand objectif, souhaité par tous, dominant la vie et la mort, par-dessus tout.

Alors, comment l’homme peut-il parvenir à l’attribut du don et à l’unité ? Comment pouvons-nous sortir de l’égoïsme, de notre propre corps, et nous connecter à d’autres ? Comment pouvons-nous nous unir entièrement à d’autres, ressentir le monde entier comme le nôtre et désirer prendre soin de tout le monde, comment pouvons-nous ressentir tout cela, au lieu de nos relations et valeurs actuelles ? Nous parlons ici d’une transformation radicale d’un bout de l’échelle à l’autre. Nous ne comprenons pas comment une telle chose puisse arriver. L’humanité devrait plutôt terminer sa vie par un suicide.

C’est exactement là où la force supérieure est révélée, la Lumière correctrice qui agit d’une manière bonne ou mauvaise. Cependant, de grandes souffrances sont nécessaires pour que les gens, non seulement le disent, mais aient réellement le sentiment que la mort vaut mieux que cette vie. Ce n’est que lorsque l’homme s’élève au-dessus du bord entre la vie et la mort, que la force supérieure se révèle et contrôle l’action. Un choc bref ne serait pas suffisant ici, ces états doivent être ressentis profondément jusqu’à la mort, qui n’est pas la vie en soi, mais sa base actuelle, le désir égoïste.

Des étapes critiques nous font désormais face et se développeront exactement de cette façon, si nous ne les adoucissons pas avec la méthode de correction, la science de la Kabbale. Aujourd’hui, c’est la première fois dans l’histoire, que la Kabbale est révélée à tout le monde sous diverses formes afin de montrer à l’humanité et d’abord à toute la nation d’Israël la possibilité de passer du chemin de la souffrance à celui de la Torah.

Pour que cela se produise, nous expliquons aux gens l’évolution due au développement de l’égoïsme, le passage entre les niveaux, le libre-arbitre qui nous est déjà accessible et qui nous aide à mesurer le caractère de la transformation d’un état à l’autre. Un moment décisif dans l’histoire est en train d’arriver. L’égoïsme nous a développés pendant des centaines d’années, mais aujourd’hui, nous arrivons à un état de mal général et nous devons maintenant réaliser le bien général. C’est déjà un nouveau stade de l’humanité, la vie dans le don, plutôt que dans la réception.

Si nous n’adoucissons pas les états de transition par la science de la Kabbale, avec les explications qui nous aideront à  comprendre, à réaliser le développement, et à coopérer avec cela, si nous n’attirons pas la Lumière qui réforme et ne la transmettons pas à l’humanité, en devenant ainsi la  » lumière pour les nations », le passage à l’état suivant sera alors très difficile.

Nous voyons déjà le ralentissement économique et la menace d’une guerre. Beaucoup plus de choses doivent encore nous être révélés dans l’avenir. Et tout cela ne se produira pas un jour dans le futur, ni quelque part à l’horizon, mais ici et maintenant, et plus en avant sur le calendrier. Bien sûr, les problèmes vont continuer de croître et le monde entier se livrera à la dissension et à la guerre. Bien qu’amener le monde à l’échec économique arrive par la volonté du Créateur, les organisations ne voient tout simplement pas une autre issue. Il est impossible de régler les dettes courantes. C’est pourquoi tous les moyens connus, tels que la guerre, le protectionnisme et le fascisme sont immédiatement enclenchés et semblent être la solution aux problèmes.

Dans ces circonstances, une puissante campagne de dissémination est exigée de nous, pas un éclat à court terme, mais une vague sans fin, se déplaçant comme un mur et s’effondrant sur le monde entier. Ceci est notre tâche précise : organiser une pression en guise d’explication, et également au moyens de propagande sur ce qu’apporte la méthode de correction.

Le temps est venu de commencer. Nous devons nous préparer dès que possible à créer différents types de moyens étendus, vifs, décisifs, ne rien dissimuler, et nous devons les activer, d’abord en Israël, à l’endroit le plus important au monde, d’où les nouvelles seront transmises à l’ensemble de l’humanité à travers tous les canaux. Outre cela, nous devons diffuser cela par le biais de nos groupes à travers le monde entier.

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale 11/08/12, Écrits de Baal HaSoulam  » la nation »

A mon humble avis

Dr. Michael LaitmanQuestion : Pourquoi les grands kabbalistes écrivent-ils leurs articles usant de « A mon humble avis » ?

Réponse : C’est ce qui se dit jusqu’à ce que nous atteignions Gmar Tikoun (la fin de la correction). Il est dit : « Ne croyez pas en vous-même jusqu’au jour de votre mort. » Cela signifie : tant que le désir égoïste entier n’est pas finalement mort, il est interdit de croire en soi.

Il est impossible de savoir de quoi demain sera fait. Tel est l’ensemble du processus spirituel. A chaque fois un nouveau monde entier se révèle à vous. Et tout ce que vous avez déjà perçu dans votre désir de recevoir, même s’il est partiellement corrigé, peut transformer le lendemain en quelque chose de complètement différent, et en cela nous découvrons de nouvelles connexions et différents horizons.

Par conséquent, chaque nouveau degré est révélé seulement dans « la foi au-dessus de la raison », dans le don sans réserve. Une personne a besoin de s’annuler et d’être inclus dans le niveau supérieur comme un embryon dans le ventre de sa mère. C’est uniquement de cette manière qu’il est capable de le découvrir. Cela signifie qu’il faut être prêt à tout en s’annulant complètement.

Ainsi, les kabbalistes écrivent : « Comme il me semble » ou « Selon mon humble avis ». Après tout, aucune créature n’a encore atteint le Gmar Tikkun complètement, alors que pour lui, le monde entier a besoin d’être corrigé. Et même si une personne atteint son Gmar Tikkun personnel, cela ne détermine toujours pas le niveau général, et personne ne sait ce qui peut y être révélé.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 26/08/12, « 600 000 âmes »