Toutes les routes pour faire demi tour sont bloquées

congrès, groupeQuestion : Comment pouvons-nous surmonter l’état de lourdeur et de fatigue dans lequel nous nous trouvons ces derniers temps et qui nous fait dormir pendant les leçons ? Comment pouvons-nous nous réveiller ensemble et sortir de cet état en un seul groupe global, en nous soutenant l’un l’autre ?

Réponse : C’est le point précis de l’exode d’Egypte, dont nous avons tant parlé, le point de la réception de la Torah, le point du retour, la naissance. Nous savons que la naissance est accompagnée des douleurs de l’enfantement, et que c’est un état dangereux. Au moment de la naissance elle-même, nous ressentons la morsure du serpent, la découverte du cœur de pierre, car il n’y a pas d’autre moyen pour que nous puissions naître.

L’exode d’Egypte est appelé une «naissance spirituelle. » Pendant cette période, le mauvais penchant doit être révélé et ce sont des états très dangereux, qui nous maintiennent sous une grande pression, car sans cela, nous n’accepterions pas de fuir l’Egypte.

Pour le moment, tous ces états ne nous sont pas encore très clairs. Imaginons que nous entrons dans le monde spirituel, le monde d’en haut, depuis un bon état, que de cet état nous sommes nés et nous nous sommes élevés au-dessus de la Makhsom (barrière), au-dessus de la frontière séparant le monde supérieur. Par conséquent, c’est l’état le plus tendu, le plus dangereux, qui puisse exister dans la vie d’une personne. C’est l’état de sa naissance!

Nous voyons toujours une naissance comme un miracle, et jusqu’au dernier moment nous ne savons pas si elle va se passer en douceur, bien que nous ayons un équipement médical si moderne et que nous connaissons le processus. Pourtant, on ne sait jamais ce qui peut arriver et c’est un point très critique.

Le caractère unique de ce point, c’est qu’une personne est sous une pression et peur terrible. Toute sa vie précédente s’est terminée ou touche à sa fin. Elle ne voit pas encore sa vie future et ne la comprend pas, et elle ne sait pas ce que cela symbolise, car pour y arriver, elle doit créer une ouverture vers le nouveau monde.

Une personne ne comprend pas comment elle peut exister, car elle doit « fermer ce qui est ouvert et ouvrir ce qui est bloqué», comme cela arrive lors de la naissance corporelle.

Si nous n’aspirons qu’à la naissance spirituelle, nous devons imaginer cet état de façon très réaliste, le plus près possible de notre compréhension et de notre sensation, dans la mesure où nous sommes prêts à approcher de cet état et à nous y préparer.

Plus nous nous préparons à cet état, plus nous avancerons vers lui. Cela signifie que nous avons besoin d’esprits fermes, de force physique et d’une bonne organisation de toutes les activités nous permettant de traverser l’état le plus difficile qui soit. Tout retour en arrière est bloqué et on ne peut pas avancer! Tout comme la sortie d’Egypte, lorsque votre chemin est soudainement bloqué par la mer Rouge et que les troupes de Pharaon vous rattrapent par derrière et qu’il n’y a nulle part où se cacher.

Il existe différentes descriptions allégoriques sur l’état de la naissance spirituelle, et ils font tous référence à la pression, la difficulté et la menace. Nous devons les approcher par nous-mêmes et ne pas attendre une force quelconque qui nous tire ou nous pousse dans cette direction. Sinon, nous devenons laxistes et ne recherchons que la meilleure façon d’esquiver. Mais nous devons nous mettre dans ces états semblant dangereux.

Si je comprends et je suis conscient de ce que je fais, je comprends que c’est seulement dangereux pour mon ego. C’est opprimant et désagréable, mais je l’aborde en connaissance de cause, j’évoque et provoque les douleurs de l’enfantement, le sentiment de souffrance, par moi-même. Il s’avère alors que c’est un autre type de douleur, une douleur douce.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 19/10/12, Écrits du Baal HaSoulam

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