Cadeau à double face

Le Baal Hasoulam, article «La sagesse de la Kabbale et la philosophie»:

« La logique de cette situation se comprend dans le fait que bien que cet amour soit simplement une conséquence du don; il est beaucoup plus important que le cadeau lui-même. Cela ressemble à l’histoire d’un grand roi qui avait donné un objet de peu d’importance à un homme, et bien que le cadeau en lui-même, n’ait aucune valeur, l’amour et l’attention du roi l’ont rendu à ses yeux inestimable et précieux. L’amour est ainsi complètement détaché de sa matière étant lui-même la lumière et le véritable cadeau, de façon à ce que le travail sur soi et ses perceptions restent concentrés sur la révélation seule de cet amour. Le cadeau matériel lui-même semble être effacé et oublié par le cœur. C’est pourquoi cet aspect de la sagesse est appelé la sagesse de la Kabbale allégorique. C’est en fait la partie la plus précieuse de la sagesse. »

Il s’agit de la sagesse de l’amour avec laquelle je clarifie, vérifie l’attitude du Créateur envers moi et par rapport à cela je stabilise mon attitude envers Lui.

Le roi est très rusé: il me donne un cadeau, arrange tout d’une manière telle que par ce cadeau, je ressente son attitude envers moi et de la honte, car moi-même je ne ressens pas la même attitude envers lui. Il fait en sorte que je déchiffre correctement, que “je lise” la situation et que je n’efface pas en moi la honte mais au contraire, que la honte m’aide à lui ressembler. Quand je reçois de Lui l’amour, quand je sens dans la honte l’écart entre son attitude envers moi et mon attitude envers Lui, alors je le remercie, malgré la honte qui brûle comme du feu ardent, parce que ce sentiment m’aide à me construire.

En fait, la honte peut être clarifiée comme un manque correct. Si je ne veux pas l’effacer, c’est déjà un vrai rapport, et maintenant au-dessus de ce manque je dois construire la relation avec le Créateur, c’est à dire, il est interdit que la honte disparaisse. Au contraire, elle doit grandir, et moi je dois essayer de ne pas l’éteindre, ne pas la couvrir, et ne pas la cacher, mais la transformer en un tel amour, comme je le ressens du Créateur et même plus que cela.

Et pourquoi plus? Parce que dans mon ego, l’amour est perçu comme quelque chose allant de soi. Tout le monde devrait m’aimer. Si je reçois 20 euros en cadeau, alors je vais l’oublier rapidement. Mais si on me prend 20 euros, alors je serai en colère, comme si j’avais perdu 200 mille. Ceci est une approche égoïste: le cadeau je le mérite toujours, et le préjudice n’est pas acceptable. Quelqu’un a dit de moi quelque du bien, je suis satisfait, jusqu’à ce que je l’oubli. Mais si quelqu’un a dit du mal, de moi je ne peux pas me calmer, jusqu’à ce que je le lui rende.

Par conséquent, la honte devant le Créateur multiplie l’amour et m’aide à construire un récipient du don qui correspond à mon ego. Sinon, uniquement par la réception des cadeaux d’amour de lui, je verrai qu’ils ne sont pas suffisants pour mon ego. J’ai tout simplement besoin de la honte, cette puissance qui multiplie la puissance de l’amour, ce qui me permet de développer en moi un grand manque pour le don et de le réaliser.

Du cours quotidien de Kabbale « La sagesse de la Kabbale et la philosophie », 16/12/2012

 

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