Si je veux, je punis ; si je veux, je pardonne

Dr. Michael LaitmanQuestion : Pourquoi toutes les pensées des employeurs se réduisent à faire du profit ? Ce ne sont pas des gens stupides et ils comprennent que si vous faites des choses utiles pour les autres, les bénéfices ne vont pas disparaître. Ils perdureront encore. Pourquoi ne peuvent-ils pas se fixer comme objectif de faire quelque chose pour les gens ?

Réponse : Notre société ne supporte pas cette idée. Une personne, en particulier en Russie, est considérée comme plus dure et plus forte quand elle tire profit d’autrui, en les soumettant à elle-même. Si je gagne effrontément au détriment des autres et si elles ne s’en rendent même pas compte, alors je me sens encore plus comme un héros, le responsable, qui supprime les autres.

Ce « culte de la personnalité » vit dans chaque personne, et si je veux, je peux l’utiliser. Pour ce faire, je dois me montrer comme un despote en dépit de tout le reste. Comme il est écrit dans les manuscrits anciens : « Quel genre de roi est celui qui n’a pas exécuté des centaines de ses sujets chaque année ? ». Sinon, comment peut-il se faire respecter ? Quel sens y a-t-il dans le fait qu’il décide du sort de la population ?

Donc, si je veux mettre de l’ordre sérieusement dans mon entreprise, je n’ai pas d’autre choix que de virer un ou deux employés. Je vous présente la politique de la carotte et du bâton. L’un doit être réprimandé, l’autre recevoir une tape dans le dos. Car sans cela, comment les gens peuvent-ils me comprendre ?

C’est une pratique encore courante qui opère dans de nombreux endroits. Les films, les publicités et les journaux télévisés montrent que les responsables comptent encore sur cette hiérarchie rigide basée sur la peur et la pression.

Toutefois, si nous voulons suivre le rythme du développement naturel, il nous faut être engagé dans l’éducation, le changement de l’être humain en fonction de la nature, c’est-à-dire avec les désirs et les propriétés qui se développent en nous aujourd’hui.

Le développement nous conduit à un monde intégral, interdépendant, à des entreprises ayant une base volontaire, à une connexion amicale entre les gens où tout est décidé collectivement – comme ils disent, avec un esprit collectif – et où tout est basé sur le conseil, le soutien, et ainsi de suite. En d’autres termes, l’esprit général et collectif se développe, ce qui conduit finalement à corriger les décisions. En effet, attirer une personne intelligente élevée dans un esprit collectif de responsabilité peut apporter beaucoup d’idées nouvelles concernant la structure des entreprises, la prise de décision et leur application : pour toutes les questions. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à cet état.

Cependant, de nombreuses entreprises et organisations sont encore régies par la force. Nous allons devoir passer à une méthode intégrale complètement différente.

De KabTV, les « Secrets Professionnels » du 05/02/13

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