Monthly Archives: avril 2018

Comment peut-on mesurer la dévotion de l’âme ?

Lors de l’étude de la Kabbale, il faut s’efforcer non seulement de devenir plus sage en recevant de nouvelles connaissances, mais surtout de modifier ses sensations afin que le cœur change et se développe. Le cœur apprend à ressentir les phénomènes supérieurs qui nous sont inaccessibles maintenant, les actions de don sans réserve et d’union. Ils sont au-dessus de notre raison.

Dans la Kabbale, il y a un concept de « foi au-dessus de la raison ». La connaissance est ce qui correspond à la raison. Selon la mesure de ma compréhension, je suis capable de donner, sachant que cela me fera du bien. Je vais dans un magasin et paye pour avoir des biens. Il n’y a pas de problème avec cela.

Mais il n’y a pas de foi au-dessus de la raison dans notre monde. Où puis-je obtenir le pouvoir supplémentaire pour le don sans réserve au-dessus de la raison ? D’après ce que je comprends, je suis prêt à payer deux euros pour un café, et on me demande de payer vingt euros au lieu de deux, pour une quelconque bonne cause. Où puis-je obtenir la force pour donner les dix-huit euros supplémentaires ?

Le pouvoir qui me donne l’occasion de faire un travail supplémentaire, de faire des efforts supplémentaires et de sacrifier mon égoïsme est appelé « foi ». C’est ce à quoi nous devons aspirer. C’est seulement de cette façon que l’on peut mesurer combien je donne vraiment. Et cela ne vient pas de mon calcul raisonnable, mais du désir de donner à l’Hôte.

En d’autres termes, je donne au-dessus du calcul de combien j’ai reçu de Lui et suis prêt à Le dédommager, mais de manière complètement désintéressée. C’est ce que l’on appelle la dévotion de l’âme lorsque je suis prêt à Lui donner le monde entier même si je n’obtiens rien de Lui.

Extrait de la 2ème partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, Talmud des dix Sefirot, le 21/03/2018

Réponses à vos questions, n°223

Question : Un grand effort est une demande et une prière au Créateur dans un état où je ressens la suprême grandeur du Créateur. Ce ne peut être qu’à travers un grand effort et seulement pour quelques secondes. Ensuite l’effort s’évapore, et une préparation pour une nouvelle goutte d’effort est requise à nouveau.

Cela est particulièrement important lors ce que nous lisons en groupe le Livre du Zohar. J’ai entendu dire qu’un étudiant d’un grand Rav pouvait atteindre un tel effort jusqu’à 300 fois lors de la lecture du Livre du Zohar. Ce n’est pas facile ; cela nécessite une intention spéciale, un environnement, un développement personnel, un état spécial, etc. Un effort comme celui-ci nécessite-t-il une préparation préalable ?

Réponse : La capacité de mettre en œuvre un tel effort n’est acquise qu’après plusieurs années d’études dans un groupe.

Pourquoi n’y a-t-il pas de contrainte dans la spiritualité ?

Question : Si le monde matériel existe sous le contrôle du spirituel et de ses lois, alors pourquoi n’y a-t-il pas de contrainte dans la spiritualité, mais y en a-t-il ici dans la matérialité ?

Réponse : Dans la spiritualité, il est impossible de forcer qui que ce soit parce que nous n’avons aucun moyen d’influencer l’égoïsme de telle sorte qu’il refuse de recevoir du plaisir et qu’il commence à désirer sa propre correction.

Seul le Créateur agit de cette manière. C’est ce que l’on appelle le chemin de la souffrance. Mais cette souffrance humaine (les guerres, les problèmes, toutes sortes de maladies, etc) a un effet spirituel simultané sur les gens.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 19/11/2017

Le Créateur : L’Enseignant

Question : Le Créateur peut-il être l’enseignant direct d’une personne ?

Réponse : Non. Notre égoïsme le voudrait parce qu’il veut recevoir, capturer, saisir, asservir. Le Créateur peut servir d’enseignant uniquement à travers le groupe, en son sein. Selon le degré où je fusionne avec le groupe, y entre, m’y dissous, de la même façon, je commence à découvrir la présence du Créateur à l’intérieur de lui.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 31/12/2017

Surmontez, corrigez et ressentez le Créateur

« Il est nécessaire de surmonter toute votre aversion envers un ami et de vous corriger afin que vous commenciez à aimer toutes ses qualités jusqu’à ce que vous commenciez à ressentir le Créateur à la place. »

Extrait de la 3ème partie de la leçon de Kabbale, Les Écrits du Rabash, « Quiconque Sanctifie le Septième – 2 » (à 27min40sec) du 01/04/2018

Dix Sefirot ni plus, ni moins

Nous ne pouvons pas ressentir moins de dix Sefirot dans la spiritualité parce que dix est le seuil de notre sensation. Après les neuf premiers attributs, nous commençons à nous ressentir exister, recevoir, comprendre et éprouver. Et pas avant cela.

C’est comme un rayon de lumière qui n’a pas encore atteint le cerveau à travers tous les canaux afin que le cerveau commence à réagir et à dessiner pour nous une image de ce qui se passe.

Peut-être qu’un signal est déjà entré dans le cerveau, mais il ne m’a pas encore atteint et je ne comprends pas, je ne ressens pas et je ne réagis pas. Ou si je n’entends pas bien et que je n’ai pas entendu le son, et que le son s’est déjà produit, il fait son chemin dans mes oreilles. C’est ce que l’on appelle les neuf premières Sefirot.

Extrait de la 2ème partie de la leçon de Kabbale, Talmud des dix Sefirot, Partie 2 du 27/03/2018

Faire une place pour le Créateur

Nous devons essayer d’attribuer tout ce qui nous arrive, tout ce que nous ressentons, qui est éveillé dans l’esprit et dans le cœur, le monde entier autour de nous, à une seule force, en dehors de laquelle il n’y a rien d’autre.

Tout vient de cette force bonne et bienveillante, dans le seul but pour nous de relier tout ce qui arrive à cette source unique et, ce faisant, Le révéler.

Si nous attribuons tout à une seule force supérieure, alors nous cessons de contrôler nos actions, pensées et désirs, puisque toutes nos pensées et nos désirs, tous nos efforts, visent uniquement à nous annuler, à faire un espace pour « Il n’y en rien hormis Lui ».

Et ainsi nous Le révélons dans le désir de donner sans réserve, dans de nouveaux organes sensoriels, dans les qualités de Bina. Donc, même si nous n’avons pas de chemise, nous n’en avons pas besoin : seulement d’avoir l’auto-annulation qui nous permet de révéler le Créateur.

Extrait de la 1ère partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, Les Écrits du Rabash, « Pourquoi nous avons Besoin de « Réponds à Ton Cœur, pour Savoir que le Seigneur est Dieu », dans le Travail » du 26/03/2018

La prière que le Créateur entend

Une personne ne se tourne pas automatiquement vers le Créateur dès qu’elle ressent qu’elle ne peut pas s’en sortir. Elle tombe simplement dans le désespoir, soit elle dormira ou soit elle pleurera d’impuissance.

Si seulement il y a des amis proches qui ne sont pas dans une descente et ni désespérés comme elle, alors leur soutien, ainsi que son état désespéré, formeront en elle une demande correcte au Créateur.

C’est le seul moyen possible. Une personne seule ne se tournera jamais vers le Créateur, ni dans un bon ni dans un mauvais état. Elle peut remercier ou maudire le Créateur, mais ce ne sera pas une prière.

Une vraie prière doit consister en dix Sefirot en tant que récipient spirituel : les neuf Sefirot supérieures et Malkhout. Par conséquent, elle doit être impressionnée par neuf amis et attacher sa Malkhout vide, souffrante et sombre à eux, et ainsi un appel vers le Créateur naîtra en cela.

Une prière est un récipient spirituel dans lequel HaVaYaH [Nom sacré, ndt], les dix Sefirot, doivent agir. De ce fait, une personne ne peut pas prier seule ou pour elle-même ; c’est simplement impossible.

La vraie prière, que le Créateur entend, peut surgir uniquement lorsque quelqu’un est inclus dans le groupe et reçoit des amis leurs intentions, leurs impressions et leur soutien. Alors avec son manque et avec ce qu’il reçoit des neuf premières Sefirot des amis, de leur soutien et de leurs propriétés, il peut se tourner vers le Créateur.

Après tout, on ne peut pas utiliser seulement son mauvais état. Mais si quelqu’un se connecte à ses amis, alors sa prière n’est plus une mauvaise sensation. Le Créateur ne nous fait pas de mal, mais nous donne l’occasion de nous unir avec des amis et avec Lui. Par conséquent, la prière ne peut être qu’à l’intérieur du groupe et à propos du groupe.

C’est ici que nous avons besoin de l’Arvout, la solidarité. Si nous y parvenons, alors tout ira bien.

Extrait de la 3ème partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, Les Écrits du Rabash, Volume 3, Article 877, « Trois Prières » du 21/03/2018

Le monde entier est l’Égypte

Notre monde entier, toute notre vie, c’est l’Égypte, le lieu de l’exil. Nous sommes nés ici et avons grandi en nous ressentant à l’intérieur d’une fausse réalité, très éloignée du pouvoir du don sans réserve, de l’amour, du sacrifice de soi, de l’unité, c’est-à-dire des propriétés du Créateur.

L’étude de la sagesse de la Kabbale est destinée à établir une vision de plus en plus correcte du monde afin que nous puissions voir qu’il y a seulement qu’une seule personne dans le monde.

Chacun doit se voir comme cette seule personne. Si elle incorpore toute l’humanité en elle-même, grâce à l’unité et à l’amour et aux diverses corrections qu’elle doit effectuer en elle-même, elle ne verra réellement qu’une seule personne existant dans le monde.

En attendant, nous découvrons une multitude de forces dans le monde qui se contredisent et s’opposent. Nous devons toutes les attacher à une unique source, à un seul désir, à une seule force à côté de laquelle il n’y a rien. De cette façon, nous arriverons progressivement à la conclusion que seule l’annulation de soi est la seule action que nous devons faire à chaque instant, en abolissant toutes les forces qui viennent de moi, des autres, de tous les autres, afin qu’une seule force supérieure qui domine complètement sur tout subsiste.

C’est l’état qui nous place devant le Créateur, à Son côté, pour adhérer à Lui et pour être inclus en Lui.

Extrait de la 1ère partie de la leçon de Kabbale, Les Écrits du Rabash le 27/03/2018

Les attributs kabbalistiques et matériels

Question : Pourquoi les kabbalistes ont-ils porté des chapeaux et des vêtements spéciaux pendant des milliers d’années ? Était-ce un hommage à la mode ?

Réponse : Cette tradition est née dans les temps anciens, lorsque les habitants de la Mésopotamie, de l’ancien Israël et de l’Égypte se couvraient la tête pour se protéger du soleil. Et même aujourd’hui, les Bédouins se couvrent la tête pour se protéger de la chaleur.

Quant aux kabbalistes, en aucun cas ils ne connectent eux-mêmes ou leurs atteintes kabbalistiques avec des rituels externes. Ce n’est utile ni aux gens ni au Créateur.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 12/11/2017