Les catastrophes naturelles mondiales : Tout mais pas l’indifférence

Mon nouvel article publié sur le site unitingeurope

Quelques semaines après le séisme meurtrier qui a frappé l’île des Célèbes, en Indonésie, et après que l’énorme tsunami en ait détruit une grande partie, les dimensions de la catastrophe sont de plus en plus claires. Plus de 1500 personnes ont été tuées et des milliers sont encore portées disparues.

Il semblerait que plus le nombre de morts est élevé, plus l’indifférence dans le monde est grande. Le monde entier s’est mobilisé pour fournir de l’aide, mais en dépit des efforts humanitaires internationaux, les dirigeants indonésiens ont demandé aux ONG de quitter le pays ne voulant qu’elles accèdent aux sites ravagés.

Les ouragans Florence et Michaël qui ont frappé les côtes des Etats-Unis ont fait au total quatorze victimes, les inondations meurtrières à Majorque (12) et dans le Var (2) et le dernier glissement de terrain en Ouganda a fait trente-un morts.

Le monde connait de plus en plus de catastrophes naturelles et en dépit des différents sommets qui tirent la sonnette d’alarme, les médias préfèrent s’occuper de politique comme le remaniement ministériel imminent ou les difficultés du Brexit.

La vie humaine aurait-elle perdu toute sa valeur ?

Ce serait une erreur de penser que l’influence de l’Indonésie est inexistante. Nous vivons dans un monde global intégré, et les diverses catastrophes qui nous ont frappés ces dernières décennies illustrent l’interdépendance qui caractérise le système global dans lequel nous vivons.

Au premier abord, les nations s’associent à des organisations internationales dont le but déclaré est l’intérêt général, mais dans la pratique, elles ne font que promouvoir leurs intérêts personnels. L’Organisation mondiale du commerce, l’OTAN, le G8, l’OCDE, l’ONU, l’UE et même Internet ne sont que quelques exemples des réseaux que nous avons créés, et pourtant, tout cela n’est que de la poudre aux yeux.

Nous n’avons pas conscience du fait que nous nous trouvons tous sur un même bateau sur une mer déchaînée – que la tempête arrive et qu’elle risque de nous faire chavirer ensemble. La compétition entre nous, poussée par un égoïsme effréné, nous empêche de sentir que nous formons une grande famille.

Cependant, la nature ne connaît pas les frontières internationales, ne fait pas de distinction entre les riches et les pauvres, et n’oublie personne. La nature nous montre à quel point nous sommes tous vulnérables. En fin de compte, le système de la nature nous forcera à reconnaître notre interdépendance et nous apprendra qu’il faut revenir à l’équilibre.

Il est essentiel de le comprendre car nous verrons que nous ne faisons qu’un et qu’il n’y a pas de différence entre Indonésiens, Américains, Européens et Africains, entre pays développés et pays en voie de développement. Nous vivons sur la même planète, et aux yeux de la nature, nous sommes tous égaux. Personne n’est plus important qu’un autre.

Plutôt que d’ignorer cette réalité et d’attendre avec anxiété la prochaine catastrophe, nous pouvons consciemment nous élever à un niveau supérieur de connexion humaine grâce à l’éducation. Lorsque nous commencerons à le faire, notre préoccupation pour l’humanité tout entière grandira et s’élargira, nous trouverons alors les moyens pour vivre tous ensemble en paix et en harmonie.

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