Monthly Archives: mai 2019

Pourquoi se tourner vers le Créateur ?

Question : Lorsque j’utilise la force de l’électricité ou de la gravité, je n’ai pas besoin de demander quoi que ce soit à personne. Pourquoi est-ce que pour interagir avec la force supérieure de la nature, j’ai besoin de formuler une demande spirituelle ?

Réponse : À l’intérieur du cadre de la nature minérale, végétale ou animale (puisque dans cette existence terrestre, nous faisons également partie de la nature animale), nous restons dans un état matériel clair. Nous n’avons rien à demander. Nous devons simplement savoir nous adapter, apprendre et utiliser la nature corporelle, étudier ses lois et essayer de les appliquer correctement.

Lorsque nous essayons de nous élever au niveau supérieur, au degré spirituel de notre existence, nous entrons dans une relation totalement différente : une relation avec le Créateur. Par conséquent, nous sommes constamment liés à Lui. Il s’adresse à nous et nous nous tournons vers Lui.

Dans cette connexion, lorsque nous voulons devenir comme Lui, nous créons pour nous-mêmes une image semblable à celle du Créateur, appelée « notre âme ».

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 16/12/2018

La carte du destin

laitman_448Dans le calendrier juif, il existe des corrélations spéciales entre les dates. C’est parce que le système spirituel a un instrument appelé Zeir Anpin (ZA), qui revêt Malkhout, et la Lumière de Bina y pénètre d’en haut.

Zeir Anpin a des ouvertures ou des trous particuliers, à travers lesquels il éclaire Malkhout. Lorsqu’un trou correspond au récepteur, Malkhout, l’âme, alors la Lumière y pénètre et on l’appelle « Mazal » (le destin d’une personne).

Il existe des corrélations spéciales entre les jours et les nuits et entre différents moments. Par exemple, quelque chose qui peut être fait un certain jour et à une heure de la nuit particulière, peut également être fait à un jour différent et à un moment différent, et les résultats seront pratiquement les mêmes.

Nous voyons dans quelle mesure nous sommes touchés par la Lumière de Bina. Selon Zeir Anpin et Malkhout, nous nous plaçons chaque fois dans un nouveau destin.

Dans le Judaïsme, les cartes astronomiques ont été assemblées il y a très longtemps. Christophe Colomb, Newton et d’autres scientifiques ainsi que des voyageurs les utilisèrent. Abraham lui-même était un grand astronome et astrologue.

À l’époque d’Abraham, l’astrologie n’était pas comme aujourd’hui. Elle reposait sur un lien clair entre le positionnement des étoiles, de la Lune, de la Terre et du Soleil vis-à-vis de chaque personne, par rapport à son âme, en tenant compte du moment où elle a été conçue, où elle est née, etc.

Si nous savions tout cela, nous saurions ce qui va arriver à chaque personne et comment elles agiront : leur destin serait connu. Il n’était pas nécessaire de prédire l’avenir, c’est la carte de notre destin.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 30/12/2018

Aimer le Créateur

Question : Comment les kabbalistes pratiquent-ils l’amour pour le Créateur et qu’est-ce que cela fait ?

Réponse : Essayons cette pratique ensemble.

Essayez de rester constamment dans une pensée où vous voulez aimer le Créateur, vous voulez Lui faire du bien, vous aspirez à Lui de toute votre âme, vous voulez vous rapprocher de Lui et Le ressentir.

Essayez de voir si vous pouvez développer la sensation intérieure que vous manquez de cette connexion.

Le mieux, c’est de penser constamment : « Je voudrais vraiment Lui faire du bien. » Un tel désir ardent intérieur suscitera rapidement certaines sensations à l’intérieur de vous et vous pourrez alors dire : « En effet, j’ai une attitude spéciale envers le Créateur. Sur la base de cela, je peux me développer davantage. »

Je répète et je continue à penser : « Je veux avoir un besoin constant de faire du bien au Créateur. Mais je ne veux pas que le Créateur soit au courant de cela. Je veux juste le faire moi-même. » C’est tout.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 23/12/2018

Yom HaShoah

Mon article publié dans Dreuz

Yom HaShoah 2019 : se souvenir et après ?

Depuis la fondation de l’Etat d’Israël en 1948, en mémoire des 6 millions de juifs qui ont péri dans les camps, la journée en mémoire de la Shoah a été instaurée pour ne pas oublier les horreurs du passé. Des témoignages bouleversants de survivants, de militaires, de résistants sont diffusés à la télévision. Une cérémonie nationale a lieu et la sirène retentit, immobilisant tout le pays pour une minute, afin de ne jamais oublier le massacre orchestré d’une main de maître par les nazis, plus connu sous le nom de la « Solution finale »,  officialisant les camps de la mort et le nettoyage ethnique de l’Europe.

Il semblerait que la sympathie suscitée après la Shoah soit arrivée « à prescription » légitimant la remise en cause de l’existence d’Israël et les attaques antisémites dans le monde. Il est presque devenu « banal » de taguer de croix gammées les stèles, les vitrines, les voitures, les boites aux lettres. Peu semblent s’en offusquer, les premiers à réagir sont toujours les juifs que l’on accuse de lobbying. On pourrait même se demander si les documentaires filmés à la libération des camps ont encore un impact sur les gens et que seule la propagande antisioniste et antisémite ait lieu d’être.

En plus du devoir de mémoire, il semblerait que le temps d’agir soit venu. Cependant, quelle action entreprendre quand le virus de la haine se propage à nouveau ? Faut-il protester, s’indigner ou se résigner ? Nous pouvons néanmoins y réfléchir. En effet, comment après 2000 ans de persécutions et d’humiliations, le juif se retrouve-t-il toujours sur le banc des accusés ?

Certes, cela est presque flatteur qu’une si petite minorité soit le centre d’intérêt permanent des médias, mais en réalité, c’est fatiguant. Après tout, le juif aspire comme n’importe qui à vivre paisiblement.

Cependant, le monde semble vouloir autre chose, ne nous laissant pas la possibilité d’oublier notre identité. Les contributions technologiques, informatiques, scientifiques des juifs sont incontestables, mais n’ont pas fait taire les revendications, c’est même l’inverse.

Il serait bon que les juifs se demandent s’ils n’ont pas un autre rôle à jouer, ils portent le nom de peuple élu, de peuple du Livre et cela implique des responsabilités.

Quoi qu’il en soit, pour cette journée de l’Holocauste, nos pensées sont avec ceux que la haine irrationnelle a exterminés. Nous, qui sommes en vie, semblons être poussés par le reste du monde vers un destin auquel il serait bon de réfléchir sérieusement, afin d’éviter que le passé ne se répète.