Monthly Archives: août 2019

L’évolution des désirs, partie n°8

Sentiments et émotions

Question : Les concepts de « sentiments » et « émotions » existent-ils dans la Kabbale ? En psychologie, l’émotion est une réaction subconsciente à une situation. De plus, des émotions telles que, par exemple, la colère, l’agressivité, l’irritation et la peur apparaissent rapidement et disparaissent rapidement, et les sentiments (l’amour, l’amitié, la haine) se manifestent lentement, mais disparaissent aussi lentement ?

Réponse : Les sentiments peuvent être contrôlés, c’est-à-dire développés ou éteints. La grande différence réside dans ce qui prévaut : le cerveau (les pensées, l’esprit) sur les sentiments ou les sentiments sur les pensées.

Si les sentiments prévalent sur les pensées, il s’agit alors d’émotions et si l’esprit l’emporte sur les sentiments, alors c’est déjà un calcul sérieux, c’est un désir avec une décision, c’est-à-dire avec intention.

Ensuite, je peux gérer les désirs, calculer ce qui peut être fait pour changer mon opinion sur quelque chose ou quelqu’un, ma perception, etc.

Question : Le kabbaliste travaille-t-il avec ses sentiments ou travaille-t-il sur eux ?

Réponse : Un kabbaliste travaille avec les sentiments, les intentions et les désirs. Il essaie de les contrôler à travers l’environnement car il n’y a pas d’autre moyen de les contrôler.

S’il est enfermé en lui-même, il ne changera rien du tout. Il ressentira simplement des fluctuations différentes en lui-même, ce qui arrive à ses désirs, ses intentions, mais pas plus.

Vous pouvez changer quelque chose en vous uniquement sous l’influence de l’environnement, selon combien vous l’exaltez à vos yeux, selon que vous êtes impressionné par son opinion, en voulant vous unir à lui, devenir semblable ou être plus bas ou plus élevé que lui.

Extrait de KabTV, « Les Fondamentaux de la Kabbale », le 03/12/2018

Apprenez à vivre dans le futur

Question : Comment apprenons-nous à ne pas vivre dans le présent ?

Réponse : Nous ne vivons jamais dans le présent. Même si je dis que maintenant je veux quelque chose, cela signifie que je veux déjà quelque chose qui pourrait être réalisé dans un moment futur. Nous existons toujours comme si c’était dans le futur.

Comment pouvons-nous apprendre à vivre dans le futur ? Nous devrions juste le créer.

L’avenir spirituel est créé par une plus grande connexion entre nous. Plus elle est forte, plus vite nous atteignons les états spirituels suivants. Nous devons y réfléchir.

Si nous nous occupons principalement de cela et de tous les problèmes terrestres seulement dans la mesure nécessaire, alors nous ressentirons soudainement qu’à partir de cet état spirituel vers lequel nous voulons avancer, nous nous fournissons aussi de choses matérielles parce que la Lumière supérieure brillera sur nous dans la matérialité également.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 28/04/2019

L’évolution des désirs, partie n°7

Qu’est-ce que l’intention ?

Question : Qu’est-ce que l’intention et comment est-elle liée au désir ?

Réponse : L’intention détermine le désir. Si l’intention est directement liée au désir, alors il s’agit du type de désir le plus primitif. Si je ne peux pas réaliser directement le désir, alors je développe tout un programme de sa réalisation en moi. Le programme de la réalisation du désir s’appelle l’intention.

Supposons que je veuille atteindre un quelconque objectif. Mais pour cela, je dois suivre un certain chemin, certaines actions, attirer des gens, faire quelque chose moi-même. Tout cela est investi dans mes intentions afin d’atteindre l’objectif ultime. En fait, ces intentions sont aussi des actions, mais par rapport au but ultime, ce sont des intentions.

L’intention est le but ultime, qui est présent dans toutes mes actions intermédiaires.

Question : Une personne a donc un désir, une intention, et un cerveau qui traite l’information afin de servir ces désirs ?

Réponse : Oui. Le cerveau contrôle le soi-disant cœur, les désirs. Il les concentre, les interconnecte dans diverses combinaisons afin d’atteindre l’objectif final.

Extrait de KabTV, « Les Fondamentaux de la Kabbale » du 03/12/2018

La préparation d’en haut et notre travail

Il est écrit : « Celui qui est en deuil de Jérusalem est récompensé de voir sa joie. » Cela signifie que nous devons prier pour le public, mais que devrions-nous demander ? Le public a-t-il un désir de spiritualité ? Le fait est que tous les désirs existant dans le public appartiennent à une personne travaillant sur la correction. Les désirs sont à l’intérieur des gens, et un kabbaliste doit développer des intentions. Le désir et l’intention sont deux catégories distinctes ; ils n’existent pas au même endroit. Lorsqu’un kabbaliste travaille avec un écran, la restriction et la Lumière réfléchie, les désirs commencent à se mettre en place et changent en fonction de l’intention avec laquelle il veut utiliser les désirs.

L’intention s’appelle Rosh (tête) et le désir s’appelle Gouf (corps). Nous travaillons dans Rosh, sur l’intention, pour qu’elle convienne au Gouf, et alors nous pourrons utiliser le Gouf, ce qui signifie le désir. La disparition d’une telle compatibilité après son existence s’appelle la destruction du Temple. Si une telle compatibilité entre l’intention et le désir est rétablie, alors c’est la construction du Partsouf spirituel, sa naissance.

Le récipient est l’intention de donner sans réserve. Toute la correction consiste à atteindre l’intention correcte. Les désirs existent. Ils sont juste arrangés de manière incorrecte, non dotés de l’intention correcte. Il n’y a pas de nouveaux désirs. La brisure, la restriction et la dissimulation se produisent tous afin que nous puissions examiner les désirs et commencer à les connecter. Comme un bébé qui est né et qui commence à grandir, nous corrigeons la brisure et développons notre âme. (1)

Nous travaillons sur l’intention de le faire afin de donner sans réserve, dans le but d’apporter du contentement au Créateur. Pour donner sans réserve au Créateur, il est nécessaire de concentrer l’intention correcte et de sélectionner parmi les désirs brisés ceux qui seront en mesure de travailler sous son contrôle. Ce faisant, nous construisons le Partsouf spirituel, l’extension de notre don sans réserve.

C’est pourquoi il y a eu des brisures, des préparatifs pour la correction qui n’étaient pas de notre faute. Il n’y a presque pas de travail de l’inférieur en cela. L’exil égyptien, le désert, la destruction du Premier Temple, l’exil babylonien, puis le Second Temple également détruit, et la sortie de ce dernier exil : comment tout cela a-t-il pu arriver ?

C’était juste une préparation d’en haut. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à faire une correction finale. Seul le travail en vue de la correction finale est considéré comme le travail de la personne ; tout le reste était une préparation. (2)

De la 1ère partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, « Le 9 Av », le 11/08/2019

(1) : à 32 minutes et 20 secondes
(2) : à 37 minutes

Le long chemin vers la question à propos du sens de la vie

Question : Dans la parabole du bouclier et de l’épée, le roi offre une arme à son fils sans lui apprendre au préalable comment l’utiliser, puis il se cache. Pourquoi n’a-t-il pas montré à son fils comment combattre des ennemis sachant qu’ils l’attaqueraient ?

Réponse : Vous ne vous sentez pas comme cela dans ce monde ? Ne ressentez-vous pas que vous avez été jeté ici et que vous existez sans savoir pourquoi et comment, et pour quelle raison ? Tout à coup, on vous dit qu’il existe une sagesse de la Kabbale qui vous aidera à vous ressentir dans le monde supérieur et à apprendre le but de votre existence.

Après tout, vraiment, vous êtes perdu et vous ne savez rien. C’est bien entendu notre état dans le monde matériel. Par conséquent, commençons en premier par définir que nous sommes vraiment dans un tel état.

Maintenant, une autre question : pourquoi recevons-nous un état dans lequel nous existons comme des animaux, ne sachant pas où nous sommes, pourquoi et pour quelle raison ?

Nous nous développons au fil de milliers d’années comme des animaux jusqu’à ce que nous devenions progressivement des êtres humains. Ensuite, nous continuons à nous développer pendant des milliers d’années jusqu’à ce qu’à partir de soi-disant humains grandisse quelque chose qui commence à poser des questions telles que : « Pourquoi est-ce que j’existe ? », « Qui suis-je ? », « Quel est le but de la vie ? », « Quel est le sens de la vie ? », « Que m’arrive-t-il avant la naissance et après la mort ? » Des dizaines de milliers d’années s’écoulent jusqu’à ce que l’humanité commence à réfléchir et à poser des questions car à chaque génération, l’égoïsme grandit et nous développe progressivement. Maintenant nous pensons : pourquoi tout cela est-il nécessaire ? En avons-nous vraiment besoin ? Il y a beaucoup de questions qui se posent et auxquelles il est très difficile de trouver des réponses.

Pourquoi ne recevons-nous pas une réponse tout de suite ? Nous devons d’abord comprendre notre question. Croyez-moi, ce n’est pas si simple. Pendant longtemps, peut-être même quelques années, vous serez tourmenté jusqu’à ce que cette question mûrisse pleinement en vous. C’est uniquement à ce moment-là que vous y verrez la réponse.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 07/04/2019

A quoi sert la solitude ?

Question de Facebook : Pourquoi la solitude nous est-elle donnée et comment la corrige-t-on ?

Réponse : La solitude vous est donnée pour que vous ressentiez que tout est entre vos mains, personne ne fait pression sur vous, vous êtes responsable de votre condition et vous pouvez tout faire.

Commencez à utiliser correctement votre solitude et vous verrez à quel point c’est bon parce qu’en réalité cet état vous est donné par le Créateur afin que vous puissiez vous tourner vers Lui.

Extrait de KabTV, « Réponses aux questions de Facebook » du 10/03/2019

Le bouclier et l’épée : le travail sur les désirs

Question : Les métaphores du bouclier et de l’épée correspondent-elles aux lignes droite et gauche ? Dans ce cas, qu’est-ce que le don sans réserve et qu’est-ce que la réception ?

Réponse : Le bouclier est fondamentalement la restriction du travail avec vos désirs. L’épée, c’est lorsque vous transformez ces désirs égoïstes en désirs altruistes, en frappant vos ennemis avec elle. C’est-à-dire que vous les battez, les conquérez, de sorte qu’au lieu de travailler pour recevoir, ils travaillent pour le don sans réserve.

Question : Est-ce que la dizaine a aussi un bouclier et une épée ?

Réponse : Bien sûr. Cela signifie qu’avant de les obtenir, les gens devraient se rassembler dans la dizaine. Avant cela, rien n’est donné à qui que ce soit séparément.

La Kabbale ne parle pas d’une seule personne, mais de dix personnes, qui se réunissent en un seul organisme. Autrement, elles ne pourront pas s’annuler mutuellement et commencer d’une manière ou d’une autre à devenir comme le Créateur.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 07/04/2019

Je suis responsable de ma personne

laitman_549.01La nation d’Israël est un groupe inhabituel, car notre connexion n’est pas à un niveau corporel, et par conséquent elle est très instable. Cela nous connecte apparemment quelque part au-dessus, mais nous ne ressentons aucun lien entre nous. Tout cela est dû à nos grands ego qui nous séparent les uns des autres. Il n’y a pas de connexion naturelle, physique, matérielle ; il n’y a qu’une connexion spirituelle qui échappe à nos sens.

Le Baal HaSoulam écrit que seuls les problèmes communs nous unissent, comme des frères d’infortune. Ainsi, nous ressemblons à une poignée de noix à l’intérieur d’un sac uni uniquement par le sac, ce qui ne les laisse pas se disperser. De ce fait, notre seul espoir est une éducation publique, un mouvement vers l’unité nationale capable de susciter l’amour de la nation au sein du peuple, afin que nous nous ressentions comme un seul corps.

Nous ne devons pas nous sentir comme des frères d’infortune, comme nous le faisons aujourd’hui, mais nous devons ressentir la connexion naturelle et éternelle qui existe en chacun de nous et dont personne ne peut se cacher. C’est la Lumière supérieure qui nous unit ensemble. Les autres nations sont connectées instinctivement par la nature même, ressentant un sentiment d’appartenance à leur nation. Mais pour le peuple d’Israël, cette connexion nécessite notre participation, nous devons l’attirer d’en haut par nous-mêmes.

Cet amour existait parmi nous à l’époque d’Abraham, le fondateur de la nation d’Israël. Mais après la destruction du Temple, cela a commencé à s’estomper et a été complètement perdu au cours des années d’exil. Nous devons reconstruire cet amour maintenant pour qu’il soit naturel et spirituel. Après tout, il n’y a pas d’amour corporel entre nous et nous ne voulons pas de liens mutuels comme les autres nations. Il ne reste plus rien de l’amour national après les deux mille ans d’exil. (1)

Je dois tout faire pour réveiller le groupe. Quelle que soit leur réponse, je continue de tout faire pour les unir : prier discrètement pour mes amis et faire divers actes que tout le monde peut voir, en montrant l’exemple. Ce faisant, je ne dépend de personne à part du Créateur, je lui demande donc de me donner la force et le désir. Ensuite, je me tourne vers mes amis et j’essaie de les inspirer. Je suis responsable de moi : « Si je ne suis pas pour moi, qui est pour moi. » (2)

Extrait de la deuxième partie de la Leçon quotidienne de la Kabbale, Écrits du Baal HaSoulam, Journal, « La Nation », le 17/07/2019

(1) : de 1 minute à 1 minute et 19 secondes
(2) : à 12 minutes

La femme dirige, l’homme réalise

Question : Une femme peut transmettre intérieurement son désir à un homme. Beaucoup de femmes souhaitent que leurs hommes soient plus proches du Créateur. Que signifie faire passer ce désir ?

Réponse : Si une femme veut quelque chose d’un homme, elle l’obtiendra toujours. Le monde est arrangé de cette façon.

Le désir d’une femme n’est pas annoncé à haute voix. Vous savez vous-même comment influencer un homme tranquillement, sans ouvrir la bouche mais d’une manière telle qu’il se sente frappé à la tête. C’est l’action correcte de la part d’une femme. C’est intentionnellement arrangé de cette façon dans la nature. Nous, les hommes, devons accepter cela et même être heureux que les femmes aient l’occasion de nous guider sur la bonne voie.

Si une femme veut que son mari s’oriente vers la compréhension du sens de la vie, alors bien sûr, c’est une femme spéciale et une épouse formidable. Par conséquent, nous devons apprécier ces femmes et les placer comme des exemples pour les autres. Et bien sûr, nous devrions apporter de l’aide d’une certaine manière pour que les maris les apprécient et leur obéissent. Je souhaite à celles qui ne sont pas mariées de trouver de tels maris.

Question : Peut-il y avoir une exagération excessive du côté des femmes ?

Réponse : Non. Une femme a une attitude maternelle très claire. Elle sait se comporter vis-à-vis de son mari. Si elle aspire au but de la création, elle pourra vraiment le diriger. Il s’avère donc qu’un homme réalise et qu’une femme dirige.

D’après mes quarante années d’expérience, je peux affirmer que si une femme dans la famille reconnaît la grandeur du but et ce que fait le groupe, alors le mari étudiera certainement et n’ira nulle part. Cependant, si la femme est contre cela, à la fin il arrête d’étudier et part.

Ici, tout dépend de la femme. Le désir des femmes dans le monde est beaucoup plus fort et plus décisif que celui des hommes.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 14/04/2019

Mon interview relative à la Kabbale en Afrique francophone

Ce vendredi 8 août, Terrence Imoma mon étudiant , m’a interviewé dans le cadre de l’étude et la diffusion de la Kabbale en Afrique.