Monthly Archives: août 2019

Israël 2019: passé, présent, futur

Dr. Michael LaitmanMon article publié dans le Times of israël en français

Ceux qui n’apprennent pas de l’histoire sont condamnés à la répéter. Il y a 2000 ans, Jérusalem a été conquise et détruite. Aujourd’hui, la capitale d’Israël est encore au cœur des conflits internationaux qui pourraient remettre en cause la légitimité de l’Etat Hébreu.

Tisha BeAv – L’histoire qui se répète ?

9 Av – Tisha BeAv – marque la destruction du Temple et le début du long exil des juifs.

L’histoire ne semble pas clémente pour Israël en cette date qui fut celle de la signature du décret d’expulsion des Juifs d’Angleterre par le roi Édouard Ier d’Angleterre, le 9 av 5050 (1290), celle de l’application du décret d’expulsion des Juifs d’Espagne le 9 av 5252 (1492), ou encore le 9 Av 5701 (2 août 1941) où le commandant SS Heinrich Himmler a reçu l’approbation officielle pour la solution finale.

Quoi qu’il en soit, cette période de deuil pour Israël est l’occasion de mener une réflexion sur notre passé, et encore plus important, sur notre futur.

Alors que s’est-il passé à Jérusalem, il y a 2000 ans ?  

Le Talmud nous dit que la cause de la destruction du Temple fut la haine gratuite et infondée au sein d’Israël.

L’histoire retiendra que ceux sont les Romains qui ont attaqué la ville et ont détruit les entrepôts remplis de nourriture et qu’ils ont brûlé le Temple, tué des Juifs et exilé les survivants à Rome.

Cependant, selon Flavius Josèphe, contemporain des faits, les événements ont eu lieu de manière différente. Dans son livre La guerre des Juifs, il relate la guerre civile entre les deux factions juives les Sicaires et les Zélotes (descendants des Pharisiens).

Cette guerre civile peu racontée nous montre avec quelles violence et cruauté, les Juifs se sont entretués.

F. Josèphe nous parle un passage peu glorieux de l’histoire de notre peuple : il nous décrit les ventres des enfants hypertrophiés par la famine, il rapporte le récit d’une mère qui aurait tué et mangé son propre enfant pour survivre car les révolutionnaires juifs avaient brûlé les réserves de vivres de leurs adversaires. Les Romains ont attendu patiemment, sur l’ordre de l’empereur Vespasien, qu’il ne reste plus qu’un camp (les Sicaires) pour intervenir et conquérir ce qu’il restait à l’être de la ville.

Ainsi, il y a 2000 ans des rivalités liées au pouvoir, comme le sacerdoce et la royauté, ont été des raisons qui ont contribué à briser l’unité du peuple juif, ce qui l’a fait courir à sa perte ou du moins à son long exil.

Israël 2019 – une haine gratuite qui nous coûte cher

Entre les rivalités pour le sacerdoce et les rivalités politiques et sociales qui divisent le peuple d’Israël aujourd’hui, il est difficile de ne pas faire le parallèle.

Les manifestations, les émeutes, les violences sont devenues monnaie courante et à à peine un mois des élections, la haine ne semble pas se calmer, mais risque au contraire de prendre des proportions considérables. Chacun campe sur ses positions, refusant d’écouter l’autre.

Alors, va-t-on continuer à faire l’autruche en disant que le peuple juif n’est pas divisé qu’il est solidaire, uni ? Il ne l’est pas, sauf en temps de menace existentielle.

Il convient cependant de rappeler qu’à sa racine, les juifs sont un peuple uni, comme une famille, derrière un idée qui est “aime ton prochain comme toi-même”.

Aujourd’hui, à défaut de parvenir à s’aimer, à réveiller cet amour fraternel, nous pourrions donc commencer par ce qu’a dit Hillel “Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse”. Cela serait déjà un premier pas vers une union et une unité, qui sont absentes au sein du peuple d’Israël et qui pourtant ont toujours été sa force.

Pour que l’histoire ne se répète pas, il faut commencer par changer le présent. Nous devons tous nous sentir concernés et responsables de notre avenir, en Israël comme à l’étranger et garder à l’esprit que le peuple d’Israël doit son élection à ce que ses patriarches lui ont appris: tolérance, amour et fraternité. 

 

Y a-t-il une fin à l’étude de la Kabbale ?

Question : Y a-t-il une fin à l’étude de la Kabbale ?

Réponse : Non. La fin de l’étude repose dans l’infini. Même après avoir quitté ce monde, nous poursuivons notre atteinte dans le monde supérieur, en dehors de nos corps. Alors ne vous inquiétez pas, tout est encore devant nous.

Question : A quel état final une personne devrait-elle arriver ?

Réponse : L’état final est une connexion complète avec tous les êtres créés et avec le Créateur dans une union unique, dans un désir commun.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 10/03/2019

Votre ajout à Gmar Tikoun

Même lorsqu’un petit homme en bas demande et prie, il transmet son manque à la même Malkhout de Ein Sof. En réponse, la Lumière de l’infini descend sur lui, passant par tous les degrés et laissant une trace de cette personne en chacun d’eux. Ce fil, qui s’étend de haut en bas, est enregistré en son nom. Ainsi, chaque fois qu’il élève un manque et fait descendre un peu de Lumière, il investit sa part, son ajout à la fin de la correction générale. (1)

L’atteinte d’un kabbaliste dépend de son état, de son caractère et de la hauteur de la racine de son âme. Cependant, un kabbaliste n’aspire pas à acquérir le plus de compréhension possible de la spiritualité ; il veut voir seulement ce qui est bénéfique pour la correction. Si la révélation ne profite pas à la correction, il « cache son visage ». La prière du juste s’élève uniquement pour la correction, et il doit prendre soin de l’écran qui lui permettra d’accepter la révélation seulement dans la Lumière de Hassadim, pas pour lui-même. (2)

Extrait de la 1ère partie de la Leçon quotidienne de la Kabbale, Écrits du Baal HaSoulam « Préface à la Sagesse de la Kabbale », Point 160, le 31/07/2019

(1) : à 42 minutes et 30 secondes
(2) : à 43 minutes et 40 secondes

Lorsque vous oubliez tout…

Question : Lorsque je lis des livres kabbalistiques, j’éprouve de nombreuses expériences et sensations. Mais après avoir lu, tout disparaît de ma tête. Que dois-je faire ?

Réponse : C’est une bonne chose ! Quand vous lisez, vous vivez tout cela, vous le transmettez à vos états. Ne vous inquiétez pas qu’ils disparaissent. L’essentiel est que vous les ayez traversés, qu’ils aient travaillé à l’intérieur de vous aussi longtemps qu’ils auraient dû le faire.

Ne vous inquiétez pas de ce que vous avez oublié, de ce que vous lisez ; vous ne devriez vous accrocher à rien : ni à la mémoire, ni aux sensations, ni à votre cœur, ni à votre esprit. N’essayez pas de vous accrocher à quoi que ce soit ! Laissez tout passer. Le prochain état sera toujours plus élevé, meilleur que le précédent. Faites-lui de la place !

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 10/03/2019

D’où viennent les désirs et les pensées ?

Question : Les désirs et les pensées sont-ils donnés d’en haut ?

Réponse : Bien sûr. Disons que maintenant vous avez envie de quelque chose. D’où ce désir est-il venu ?

Si c’est physiologique : manger, boire, dormir, etc., cela est compréhensible, le corps a ses propres lois et exigences particulières.

Si les pensées n’ont rien à voir avec votre corps animal, alors d’où viennent-elles ?

Les désirs et les pensées ne sont pas les vôtres. Vous êtes le récipient des pensées et des désirs qui planent autour de vous. Vous avez uniquement la possibilité de les trier correctement, de les percevoir et de commencer à travailler avec eux.

Par conséquent, nous travaillons tous avec les désirs et les pensées qui naissent en nous et nous devons commencer à les contrôler. C’est ce dont la sagesse de la Kabbale, la science de la réception, discute. Vous recevez des désirs et des pensées, et la Kabbale vous apprend à les manipuler convenablement afin d’atteindre les états les plus confortables et les plus corrects.

Question : Quel est notre travail ?

Réponse : Notre travail consiste à répertorier les désirs.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 14/04/2019

La personne découvre qui elle est en lisant le texte

Question : Les kabbalistes ont-ils écrit des textes avec des codes et ont-ils caché des secrets avec des lettres ou des mots, ou les livres devraient-ils être compris tels qu’ils ont été écrits ?

Réponse : Vous devriez les comprendre tels qu’ils sont écrits. Vous constaterez alors qu’une signification complètement nouvelle et différente s’y trouve, non pas dans le texte lui-même, mais à l’intérieur de vous, en réaction au texte. C’est-à-dire que vous découvrez vous même, pas le texte.

Il n’y a pas de code, pas de secret, pas de message chiffré dans le texte. Tout le code secret est à l’intérieur de vous. Vos réactions aux mêmes mots seront complètement différentes. Vous serez capturé par ce qui apparait en vous.

En principe, le texte sera le même texte et le livre sera le même livre ; vous seul le percevrez d’une manière nouvelle. Par exemple, en lisant un livre pour la première fois, vous ressentirez qu’il dit quelque chose d’intelligent et puis, en y revenant après quelques années, vous verrez qu’il décrit la structure du monde supérieur et que vous y êtes dedans.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 10/03/2019

Quel est le fardeau de l’exil de la sensation du Créateur ?

Laitman_630.1Question : Quel est le principal fardeau et l’horreur de l’exil de la sensation du Créateur ?

Réponse : Seulement que cela vient du Créateur. Rien d’autre.

Si vous voulez gagner cette guerre, alors vous devez vous imaginer en train de lutter contre le Créateur. Vous devez affirmer l’unité de la force supérieure dans le monde. Ceci est notre mission. Tout vous sera alors révélé.

La lutte est nécessaire uniquement pour que vous puissiez faire des efforts suffisants qui développent certaines capacités en vous et la sensation de ce qui vous manque. Ces efforts vous aiguisent et vous affinent dans votre perception de la force supérieure.

Cette force unique est pour tout le monde. Elle inclut toute chose. Nous devons nous préparer à commencer à ressentir cela.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 24/03/2019

Percevoir le royaume caché de l’univers

Lorsque nous traitons du monde spirituel, nous devons comprendre que nous entrons dans un nouveau royaume où aucun de nos organes de perception habituels ne sert à rien. Nous devons développer les organes de la perception d’une manière complètement différente des cinq organes sensoriels corporels : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et les sens tactiles.

Ces cinq sens existent également chez les animaux, en partie chez les plantes et même légèrement dans les objets non vivants de notre monde. Nous appelons habituellement les organes corporels de la sensation « animés » parce que nous sommes nous-mêmes à un degré animal. Il n’y a rien d’offensant à ce sujet ; c’est juste un niveau particulier.

Mais dans le monde spirituel, ils sont complètement différents car ils représentent des sensations au-dessus de notre désir de recevoir, de ressentir, de prendre plaisir. Ces sens fonctionnent dans le sens opposé : pour donner, faire plaisir, combler et par conséquent nous ne les comprenons pas.

La transition de la sensation de notre monde à la sensation du monde supérieur consiste dans le fait que nous devons passer la prétendue barrière (Makhsom). Là-bas, il y a cinq autres sens, qui sont construits sur le principe opposé, sur le don sans réserve. Plus je donne de moi-même, plus je ressens le monde en dehors de moi.

C’est-à-dire que les organes sensoriels et corporels sont construits sur le fait qu’ils me donnent une idée du monde à l’intérieur de moi, à quel point ce monde peut entrer en moi, par les yeux, les oreilles, les narines, la bouche et les sensations tactiles. Mais lorsque je commence à « sortir de moi-même », je ressens un monde qui n’a aucun impact sur mes sensations. Il n’a pas besoin d’entrer en moi ou de me remplir. Je ne le perçois pas à la mesure de mes qualités internes, mais seulement à l’extérieur de moi-même, tel qu’il est.

Ici apparaît un état complètement nouveau, qui est appelé l’atteinte du monde supérieur. Il repose sur deux qualités : la qualité de l’écran, c’est-à-dire le rejet de toute réception pour moi-même, et sortir de moi lorsque j’entre dans les autres.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 07/04/2019

Sagesse et amour

Question : Quelles sont les étapes pour acquérir la sagesse et l’amour dans la Kabbale ?

Réponse : Là où il y a de la sagesse, il y a de l’amour. Là où il y a de l’amour, bien sûr, il y a de la sagesse.
La sagesse, nous l’appelons la Lumière de Hokhma qui se propage dans la Lumière de Hassadim.

Hassadim est la Lumière de la dévotion, du don sans réserve absolu et inconditionnel, au-dessus de tous les problèmes, au-delà de toute raison.

« Au-dessus » ne signifie pas que vous n’avez aucune raison. Au contraire, vous avez un esprit énorme et vous êtes toujours prêt à tout donner. C’est dans cette dévotion que vous commencez à ressentir le Créateur et en cela vous ressentez l’amour.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 24/03/2019

L’illusion de notre monde

Question : Vous avez appelé notre monde comme étant illusoire. Pourquoi le corriger s’il en est ainsi ?

Réponse : Vous avez raison ; nous ne le corrigeons pas. Nous nous corrigeons nous-mêmes, notre égoïsme. Le monde est notre perception comme un reflet de notre égoïsme.

Le monde est ce que notre ego dessine pour nous. Dès que nous commencerons à nous frayer un chemin à travers le monde jusqu’au Créateur, nous ressentirons de plus en plus le monde supérieur.

Nous commencerons à voir dans le cadre de notre monde les forces agissantes du monde supérieur, et petit à petit notre monde disparaîtra de notre perception. Son image demeure, mais les forces qui agissent derrière lui se manifesteront de plus en plus. Ainsi, notre conscience et notre attitude envers le monde commenceront à changer.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 24/03/2019