Monthly Archives: décembre 2022

Chaque question en son temps

509Question : Il y a des moments où quelqu’un vous pose une question et vous y répondez très brièvement, et parfois vous ne voulez même pas donner de réponse. Il arrive aussi que nous posions la même question, et que vous déversiez votre âme et ouvriez de grands espaces devant nous. Comment saisir ce moment où vous pouvez dire quelque chose ?

Réponse : Si je ne peux pas répondre directement à une question, mais que j’ai la possibilité d’y répondre d’une manière différente, alors je réponds.

Les kabbalistes ont de grandes limitations dans ce qu’ils peuvent dire et ce qu’ils ne peuvent pas dire. De plus, il est possible qu’au moment où vous posez la question pour la deuxième ou troisième fois, l’état du groupe ait déjà changé. C’est pourquoi je peux parler du sujet qui vous intéresse. C’est-à-dire qu’il existe de nombreuses et différentes conditions. La différence peut même se faire en plusieurs jours.

Commentaire : Parfois vous dites qu’il est carrément impossible de parler de quelque chose, et à d’autres moments vous abordez ce sujet et le développez largement.

Ma Réponse : C’est parce que le moment est venu. Cela ne dépend pas de moi. Je ne suis qu’un transmetteur ici.

Extrait de KabTV, « J’ai reçu un appel – Posez une question à un kabbaliste » du 06/03/2013

Vers un monde d’amour

530Question : Dans certains groupes, il y a en quelque sorte deux camps qui ne se connectent pas très bien l’un à l’autre. Que peut-on faire ?

Réponse : Nous ne devrions pas monter ces personnes les unes contre les autres. Nous devons constamment en parler afin qu’elles puissent progresser et corriger cette condition au fur et à mesure qu’elles avancent dans leur travail spirituel.

Finalement, chacun devrait atteindre la qualité de l’amour absolu. Sans cela, le Créateur ne sera pas révélé. Au niveau où les mauvais penchants et les mauvaises impulsions nous sont donnés, nous devons les corriger et nous découvrirons le Créateur en eux, en chaque personne, dans le monde entier. Car l’instant d’après, un autre monde, vos autres mauvaises qualités vous seront révélées, et vous devrez les corriger.

Il y aura un autre monde, bien pire que maintenant. Votre attitude envers le monde et le monde envers vous sera plus terrible, et vous devrez aussi corriger ce monde pour le transformer en monde d’amour, et vous y verrez la révélation du Créateur, car le mot « monde », « Olam », vient du mot « dissimulation ».

C’est la dissimulation du Créateur à l’homme. L’envers du monde, son mauvais côté, est le Créateur au niveau du monde qui vous est actuellement dépeint.

Extrait de KabTV, « J’ai reçu un appel – Conflit entre amis » du 03/03/2014

La perspicacité d’un enseignant

Question : Le Rabash sentait-il quand il devait répondre à vos questions et quand il ne devait pas le faire ? Avez-vous également ressenti cela ?

Réponse : Bien sûr ! Il était franc. Tout d’abord, il voulait que les raisons pour lesquelles il donnait ou non une réponse soient claires. Après tout, lorsque vous expliquez à un élève comment répondre et comment demander, vous préparez un futur enseignant.

C’est l’art de la communication entre un enseignant et ses élèves où il doit leur apprendre à poser des questions correctement pour qu’il y ait une sorte de communication.

Question : Savait-il qu’il vous formait à être un méthodologiste ?

Réponse : Je pense que tout le monde le savait. Une fois, je suis allé voir un ancien ami, et il m’a dit : « Je me souviens d’une fois où je suis allé à la plage avec le Rabash à ta place parce que tu ne voulais pas y aller. Tu étais dans un tel état que tu ne voulais et ne pouvais pas y aller. Le Rabash a dit : « Appelons Michaël. » Je t’ai appelé et j’ai dit : « Le Rav veut te parler. » Tu as répondu : « Je ne veux pas lui parler. » J’ai transmis tes paroles au Rabah et j’ai dit : « Comment est-ce possible ? » Le Rabash a répondu : « Tu ne sais pas quel est son état, et en général, quel genre d’âme il a. » »

Je dis cela pour confirmer que, bien sûr, il me préparait à l’enseignement.

Extrait de KabTV, « Les Secrets du Livre Éternel » du 12/02/2010

Explorez l’univers

527.03Question : « Par tes actions, nous te connaîtrons », est l’un des principes de l’étude du monde appliqués à la Kabbale. Le Créateur (ou la Nature), m’influence constamment. Mais comment puis-je déchiffrer ou déterminer exactement de quelle façon ce Créateur m’influence et comment réagir correctement ?

Réponse : Pour cela, nous avons vraiment besoin de faire des recherches et de ne pas nous arrêter à mi-chemin.

Pour étudier ce qu’est le monde, nous l’expliquons par le biais de ce que perçoivent nos sens physiques : vue, ouïe, goût, odorat et toucher. Et ils sont nos seuls moyens de recevoir des informations sur notre environnement ou sur nous-mêmes.

Mais ces sens sont-ils suffisants pour nous donner toutes les informations sur l’endroit où nous nous trouvons, qui sommes-nous et comment pouvons-nous changer? Pour comprendre clairement qui nous sommes et où nous sommes ? C’est une question constante et le problème est que nous n’avons rien d’autre.

Nous comprenons simplement que nous ne ressentons pas tout, que nous ne savons pas tout, que nous sommes limités dans notre compréhension du monde et que nous savons même très peu de nous-mêmes. Il existe des sciences, des théories et des méthodes qui, d’une façon ou d’une autre, tentent de l’expliquer, en complétant notre image limitée du monde. Mais ce n’est pas suffisant, cela ne nous convient pas.

Malheureusement, c’est ainsi que vit l’humanité, se basant sur ce peu d’informations pour tirer des conclusions hâtives sur comment agir au présent et au futur. 

Par conséquent, nous faisons constamment d’importantes erreurs qui nous coûtent cher, allant ainsi de souffrances en souffrances. Nous essayons par tous les moyens de les éviter, en nous disant qu’elles sont passagères. Mais chaque année, nous faisons encore plus d’erreurs, alors comment changer? Car c’est le monde dans lequel nous existons, il n’y en a pas d’autre.

La Kabbale dit que c’est à nous de nous changer. Et ainsi, en plus des cinq sens que nous avons, nous pourrons acquérir un organe sensoriel supplémentaire qui nous permettra de ressentir ce qui est en dehors de nous. Pas en nous, mais en dehors de nous.

C’est une approche complètement différente. Ce qui est en dehors de nous, nous ne le ressentons pas. Tous nos sens et dispositifs corporels se développent à partir de la réception d’une information extérieure que nous absorbons, ressentons et qui évoque en nous une idée individuelle et subjective en fonction de la manière dont elle nous affecte.

En étudiant la Kabbale, nous essayons de sortir de nous-mêmes et de réussir à développer un organe sensoriel qui ne soit pas configuré pour être influencé par notre perception du monde, mais pour ressentir un monde non perturbé par notre interprétation. Au fur et à mesure que l’opportunité de sortir de nous-mêmes se présente, nous comprenons qu’en réalité nous ne sommes influencés que par une seule force, appelée Créateur, qui détermine tout en nous.

Quand nous commençons à adhérer à cette force, nous voyons que nous n’avons besoin de rien d’autre. Sortir de nous-mêmes est la seule occasion de faire l’expérience du véritable univers et cela me donne absolument tout ce qui est nécessaire à une vie heureuse.

Extrait d’un entretien avec Michaël Laitman,  Kabtv, “États spirituels, 02/07/21

Le Rabash : la révolution spirituelle

961.2Le Rabash a fait une révolution en acceptant d’enseigner à des hommes laïcs, complètement étrangers dans la mentalité, qui n’avaient pas la mentalité des juifs polonais de s’asseoir séparément quelque part dans un coin, dans une petite communauté, et d’étudier.

Tout à coup, quarante étudiants viennent de Tel Aviv, qui sont totalement laïcs, et vous les acceptez et leur donnez votre cœur. Tout cela se passe à Bnei Brak, dans une communauté orthodoxe fermée.

C’était quelque chose d’incompréhensible : « Quoi ? Ashlag a commencé à enseigner aux laïcs ?! Et ils sont jeunes et pas mariés ?! Comment est-ce possible ?! »

On croyait que la Kabbale était réservée aux personnes de plus de quarante ans. Je lui ai amené des jeunes de vingt-cinq ans ! On croyait que la Kabbale n’était que pour les religieux, ceux qui connaissent déjà le Talmud. Je lui ai amené des gars qui n’avaient jamais ouvert ces livres, ne les connaissaient pas et les méprisaient ! Ils ne portaient la kippa que lors des funérailles ou si quelque chose arrivait.

Il acceptait de telles personnes pour étudier la Kabbale contre toutes les coutumes : moins de quarante ans, pas mariés, ne connaissant pas la Torah ! Comment se peut-il ? Mais il l’a fait. Un autre temps était venu.

Extrait de KabTV, « Les Secrets du Livre Éternel » du 12/02/2010

Le Rabash et la diffusion de la Kabbale

962.6Question : Pourquoi le Rabash ne s’est-il pas engagé dans la diffusion avant votre arrivée, comme le faisait le Baal HaSoulam ?

Réponse : Il ne pouvait pas le faire.

Commentaire : Vous arrivez, et soudain une percée commence !

Ma Réponse : D’abord, je l’ai forcé à écrire des articles. Il publiait un article par semaine.

Je lui ai amené de nouveaux étudiants et il a dit : « Maintenant, enseigne. Dis-leur comment s’organiser ensemble. » J’ai répondu : « Qu’est-ce que ça veut dire s’organiser ensemble ? Je ne sais pas. »

Avais-je été formé pour faire cela ? Je connaissais le travail spirituel personnel, ce par quoi j’étais passé ou ce que j’avais un peu étudié théoriquement, mais comment organiser une équipe spirituelle de dix personnes comme Rabbi Shimon ?

Je lui ai donc demandé de m’écrire quelques mots, des thèses. Et alors qu’il était assis sur un banc du parc, il a écrit son premier article sur un morceau de papier provenant d’un paquet de cigarettes que je lui avais donné : « Nous sommes réunis ici pour jeter les bases de notre nouvelle société, qui se rapprochera du Créateur selon la méthode du Baal HaSoulam, afin de ne pas rester au niveau des animaux, mais pour s’élever au niveau de « l’homme ». »

Lorsque les copains sont venus, je leur ai lu le texte directement sur ce papier. Et puis j’ai ajouté ce qui pouvait être dit d’autre. Nous avons discuté entre nous sur ce sujet, et en général, c’était tout.

Une semaine plus tard, nous devions nous réunir à nouveau. J’ai demandé au Rabash : « De quoi vais-je leur parler cette semaine ? » Il a répondu : « Nous devons y réfléchir. » Et il a écrit les thèses sur une feuille de papier, etc.

Et puis on lui a acheté une machine à écrire. Il s’y est progressivement adapté et les articles ont commencé à se former. Chaque jeudi matin, je prenais un autre article, j’en faisais 50 copies et je les distribuais à mes amis le soir. L’un d’eux lisait l’article à haute voix et nous en discutions.

Et c’est parti ainsi. De ce fait, pendant cinq à six ans, à partir de l’année 1984, il a écrit de nombreux articles à partir desquels nous avons ensuite publié les cinq volumes du Kitvey Rabash (Les Écrits du Rabash).

En outre, nous avons également publié ses travaux à partir desquels des livres tels que Shamati (J’ai entendu) ont été assemblés, ce qu’il a entendu de son père, et toutes sortes d’esquisses, de brouillons séparés d’articles, et ainsi de suite.

Extrait de KabTV, « Les Secrets du Livre Éternel » du 12/02/2010

Qu’est-ce que la réincarnation?

laitman_276_02Question : Quel est votre point de vue sur la réincarnation ?

Réponse: Il y a deux façons de penser à la réincarnation : on peut la penser comme le développement de l’âme, c’est-à-dire l’ascension de ce monde vers le monde spirituel, mais aussi comme la succession des générations dans ce monde.

En ce qui concerne ce dernier point, la réincarnation est la transmission d’informations génétiques, matérielles, perceptuelles et sensorielles d’une génération à l’autre.

Par exemple, les enfants de la génération actuelle ont accumulé des informations provenant des générations précédentes. Par conséquent, les enfants de chaque génération savent rapidement comment utiliser la technologie et les outils de leur génération.

Le développement de l’humanité est en fait une succession de générations, chaque génération transmettant à la suivante les progrès qu’elle a effectués dans les domaines de la science, de la technologie, de l’art, de la culture et de la psychologie. Mais elle transmet aussi le développement d’une réflexion de l’humanité sur elle-même. D’un message intérieur. 

En ce qui concerne notre ascension depuis ce monde vers le monde spirituel, la réincarnation commence lorsque nous ressentons l’éveil du désir spirituel.

Ce désir s’exprime par des questions sur le sens et le but de la vie.

La Kabbale décrit ce désir comme la graine de notre âme et l’appelle le « point dans le cœur ».

Et notre ascension va dépendre de la force du désir que nous ressentons, dans la mesure où il nous pousse à rechercher des enseignements et environnements sociaux, jusqu’à ce que nous trouvions celui qui nous guidera pour atteindre notre racine spirituelle.

Atteindre notre racine spirituelle, selon la Kabbale, est le but de notre vie.

En atteignant notre racine spirituelle, nous recevons des réponses claires aux questions que nous avons sur le sens et le but de la vie. Elles sont dites claires parce qu’elles s’expriment en nous comme des sensations d’atteinte évidentes du monde spirituel, dans lesquelles nous nous ouvrons pleinement à recevoir tout le plaisir et les connaissances qui existent, dans notre âme, au-dessus du niveau de notre monde actuel.

Le voyage pour développer le désir spirituel et atteindre notre racine spirituelle consiste à passer par une série de réincarnations spirituelles, jusqu’à ce que nous atteignons notre destination finale, l’endroit d’où nous émergeons.

En faisant cela, nous complétons notre cycle de réincarnation.

Les kabbalistes expliquent que ce processus peut prendre plusieurs vies. Par conséquent, si nous interrompons ce voyage, nous y reviendrons dans nos vies futures, jusqu’à ce que nous atteignons enfin la racine de notre âme.

Tant que le désir spirituel ne nous est pas donné, nous accumulons les souffrances au niveau de ce monde, dans le premier processus de réincarnation mentionné.

Plus nous souffrons dans notre développement, plus nous nous posons des questions existentielles et plus nous séparons notre désir spirituel de nos autres désirs et ainsi, notre désir de nous élever au-dessus de ce monde et d’atteindre notre racine spirituelle augmente.

Extrait d’un entretien avec Michaël Laitman,

Mentalité similaire

721.01Question : Pourquoi le Rabash vous a-t-il choisi ?

Réponse : Cela ne dépend pas de la personne. Cela ne dépend de personne, seulement du système général.

Commentaire : Vous, avec un doctorat et qui êtes né en Biélorussie, êtes venue voir un vieil homme qui n’a étudié nulle part.

Ma Réponse : Cela n’a aucune importance.

D’ailleurs, nous avions une mentalité commune. Je suis né à Vitebsk et lui à Varsovie. À cette époque, la Pologne et cette partie de l’URSS étaient en quelque sorte liées. Mon père avait même la citoyenneté polonaise puisque ce territoire a été annexé à la Russie seulement avant la guerre.

Alors où je veux en venir ? Même les noms de la nourriture, des boissons et des ustensiles ménagers étaient très proches et compréhensibles pour le Rabash. Il aimait la nourriture que ma femme cuisinait. A cet égard, nous nous comprenions bien. Notre mentalité était très similaire.

Je ne sais pas comment cela se serait passé avec le Baal HaSoulam car il s’agit bien sûr d’un niveau spirituel complètement différent. Mais sur le plan physique, je suis sûr que cela aurait été la même chose.

Cela aide. Néanmoins, la mentalité est très importante pour un étudiant qui est à un petit niveau.

Extrait de KabTV, « Les Secrets du Livre Éternel » du 12/02/2010

De la Pensée générale de la Création

151Commentaire : Disons que vous discutez avec un étudiant et que vous pouvez lui parler pendant une heure. Vous dites que c’est pour le bien du groupe.

Ma Réponse : Ce n’est pas à lui que je parle. Qu’est-ce qu’il a à voir avec cela ? Il ne fait qu’éveiller ce sujet, ce désir, mais ce n’est pas lui et je ne lui réponds pas en quelque sorte.

Je parle du groupe, du Créateur, du monde, de la correction, de la connexion, de l’intégralité, et de la manière de ramener tout cela à un système commun dans lequel l’univers entier sera révélé à toute l’humanité. Qu’est-ce que l’étudiant a à voir là-dedans ? C’est juste que l’éveil nécessaire est venu à travers lui, et il a exprimé une question à laquelle je devrais donner une réponse.

Je ne regarde pas du tout l’élève. A travers lui, une question me vient de quelque part, de la Pensée générale de la Création, du système commun. Je dois maintenant ajuster un peu ce système, tordre quelques résistances, un condensateur, une bobine, un circuit oscillant, et faire quelques réglages. C’est ce que je fais.

Extrait de KabTV, « J’ai reçu un appel – Posez une question à un kabbaliste » du 21/12/2013

Saisir l’instant

219.03Question : Comment pouvons-nous savoir quelle question nous pouvons vous poser et quand ?

Réponse : C’est impossible ! Pour ce faire, il faut comprendre dans quel état je me trouve, ce qui peut être dit, ce qui ne peut pas l’être, et ainsi de suite. Les réponses aux questions sont données en fonction des besoins de la société, généraux et personnels, des besoins des groupes individuels, du groupe mondial et de l’ensemble de l’humanité.

Tout cela change comme l’eau dans une mer déchaînée, elle s’écoule et se déplace dans différentes directions. Tout est imprévisible.

Commentaire : Il arrive parfois que l’on puisse préparer une leçon et se contenter de répondre aux questions. Mais lorsqu’on s’adapte à votre condition, la réponse peut être beaucoup plus efficace.

Ma Réponse : Bien sûr. Mais ne m’achetez pas en disant que vous pouvez vous adapter à moi et que vous serez efficace, et ainsi de suite. Pour ce faire, vous devez ressentir ce que je ressens et être dans le même état, la même direction, le même rythme et le même mouvement. Vous ressentirez alors que le moment est venu de poser une question.

Extrait de KabTV, « J’ai reçu un appel – Posez une question à un kabbaliste » du 06/03/2013