Category Archives: Correction

La Kabbale n’implique pas la méditation

Question : La méditation est aussi une contemplation intérieure. En quoi est-ce différent du regard kabbalistique ?

Réponse : Il n’y a pas de méditation dans la Kabbale. Parfois, la méditation est appelée prière, c’est-à-dire une demande, une aspiration du plus bas degré pour le plus haut. Une telle demande oblige le niveau supérieur à aider l’inférieur. Cela s’appelle la prière. Il n’y a pas d’autre méditation.

J’ai beaucoup entendu parler de la méditation. Certaines personnes ont même essayé de me l’enseigner. Mais tout cela s’est terminé rapidement parce que j’étudie et enseigne uniquement la Kabbale classique.

Les inventions des gens, qu’ils croient ou non, ne sont pas une preuve pour moi. Par conséquent, je ne comprends pas comment on peut méditer. En d’autres termes, comment développe-t-on l’imagination au point qu’elle commence à nous affecter ? Quelqu’un est inclus dans un certain cycle où il s’enthousiasme lui-même et se transporte prétendument vers d’autres espaces imaginaires. La Kabbale n’accepte pas cela parce que la Kabbale est une science.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 01/04/2018

Pourquoi les intentions de chacun sont-elles cachées ?

Question : Les intentions des autres sont cachées à une personne. Pourquoi ? Si tout était révélé, la vie serait plus facile.

Réponse : Vous seriez alors un animal. Cela est précisément fait afin que les gens puissent changer eux-même en révélant progressivement leurs propres intentions, en les corrigeant et en atteignant des connexions appropriées.

Remarque : Je suis convaincu que peu de personnes seraient d’accord avec le fait que les gens ont uniquement des intentions égoïstes. Il y a de bonnes personnes et de mauvaises personnes.

Mon commentaire : C’est selon vos critères. Nous sommes nés en tant qu’égoïstes absolus. Si nous nous évaluons de cette façon par rapport au monde spirituel, nous découvrirons que nous sommes des créatures complètement corrompues.

Question : Pourquoi est-ce caché à une personne que ses intentions sont égoïstes ?

Réponse : Si cela était révélé, on ne pourrait pas exister. Nous nous mangerions vivants. Nous devons nous corriger progressivement, selon la mesure où nos qualités négatives sont révélées. Nous devons les comparer aux qualités positives, découvrir les différents problèmes et les maladies entre nous et les traiter.

Question : Si je ressens les intentions d’une autre personne et que, de ce fait, je prends conscience de mon intention égoïste, cela peut-il être considéré comme une atteinte ?

Réponse : Dans une certaine mesure, oui.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 25/03/2018

Existe-t-il une atteinte absolue ?

Question : Si l’atteinte est toujours subjective, existe-t-il une atteinte absolue qui soit objective et pas simplement une vérité temporaire ?

Réponse : Toute atteinte spirituelle, en principe, est déjà quelque chose d’objectif car elle est construite sur la combinaison de différents désirs et objets. Cette objectivité est exprimée par le niveau de l’atteinte ou le pouvoir de la Lumière qui remplit ce niveau : NefeshRouakhNeshamaHaya ou Yékhida.

Par conséquent, l’atteinte spirituelle, en règle générale, est relativement objective. L’étape spirituelle absolument objective est le tout dernier niveau : le niveau d’atteinte complète et de correction complète.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 04/08/2018

Travailler avec les textes kabbalistiques

Question : Les livres kabbalistiques influencent-ils une personne si on les lit seuls ? Ou doit-on les lire en groupe ?

Réponse : Lisez comme vous voulez, il est seulement souhaitable que ce soient de vrais livres kabbalistiques, pour votre niveau, et que vous vous retrouviez correctement dans ces livres.

Question : Quels sont les critères pour l’étude correcte des livres ?

Réponse : Étudiez la littérature qui vous est recommandée dans les cours de Kabbale dans votre communauté.

Question : De plus, comment travaillez-vous avec les livres ?

Réponse : J’ai étudié plusieurs fois en détail les sources kabbalistiques primaires. Il y a même des articles et des lettres que j’ai lu quelques centaines de fois, et à chaque fois j’y ai trouvé quelque chose de nouveau. Par conséquent, dans la Kabbale, il n’y a pas de sources que je n’aurais pas connues et que je n’aurais pas pu utiliser à plusieurs reprises, dans la langue originale.

Je lis, souligne, écris, compare et recherche du matériel spécifique pour le révéler d’une façon ou d’une autre. C’est le travail habituel de tout chercheur.

Il existe plusieurs variantes du travail sur les sources primaires. Je les traduis souvent, et sinon je commence à les écourter, c’est-à-dire à les réécrire dans la langue originale, en faisant les ajustements nécessaires.

Le texte qui en ressort est ce que je veux voir maintenant dans mon état actuel. Peut-être que la prochaine fois, j’en ferai un résumé complètement différent.

En travaillant sur les textes, je peux les diviser en paragraphes, donner un titre à chaque paragraphe, poser des questions, donner des réponses, etc. Je travaille le texte pour être en lui, et il est en moi.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 25/03/2018

La réincarnation dans l’espace spirituel

Question : Y a-t-il une réincarnation du point de vue de la Kabbale ? Et si oui, pour quoi faire ?

Réponse : Du point de vue de la Kabbale, il y a la réincarnation, appelée Guilgoulim, c’est-à-dire des cycles. Ces cycles cependant ne sont pas nos vies, ni le retour dans notre monde, c’est-à-dire la mort et la renaissance. Ce sont les cycles dans l’espace spirituel si nous y parvenons.

Notre monde n’a absolument aucun cycle. La personne qui vit dans sa vie ordinaire meurt, c’est-à-dire que sa vie animale se termine ici. De ce point de vue, il n’y a rien chez une personne. Il y a un embryon potentiel de l’âme qu’elle n’a pas réalisé, mais cela n’a rien à voir avec le corps matériel.

Question : Mais n’avez-vous pas dit que la réincarnation est un cycle des âmes ?

Réponse : Pour cela, vous devez atteindre l’âme, et ensuite vous participerez à ses cycles. Mais cela ne dépend pas de la vie du corps matériel.

Question : Est-ce que cela signifie que ceci peut arriver instantanément, et puis encore après quelques instants ?

Réponse : Même pas instantanément ; cela se produit sur un autre axe temporel.

Question : Qu’est-ce que la réincarnation alors ? Est-ce une apparence d’un autre désir ?

Réponse : Oui. Les désirs changent constamment. Mon professeur a écrit quelques excellents articles sur ce sujet. Vous pouvez les lire. L’intention du désir change. Plus l’intention est élevée, plus il s’agit de don sans réserve, plus la personne est élevée. Changer son intention d’une petite à une grande conduit à de tels cycles.

Extrait du programme télévisé « L’Actualité avec Michael Laitman » du 20/06/2018

L’amour propre

Question : Qu’est-ce que l’amour de soi ?

Réponse : L’amour-propre le plus élevé est le désir d’envoyer le Créateur « faire mes courses ».

Question : Alors tous les gens qui demandent quelque chose au Créateur sont les plus grands égoïstes ?

Réponse : Bien sûr. Cela exprime leur haine du Créateur parce qu’ils veulent qu’Il les serve.

Ils pensent à eux-mêmes, ne comprenant pas pourquoi Il leur a donné cet état. Par leurs demandes, ils exigent que le Créateur change par rapport à eux. Et Il dit : « Non, ça ne marchera pas, Je suis l’absolu et Je ne change pas. Vous allez changer et vous allez commencer à voir combien J’apparais comme meilleur, jusqu’à ce que vous Me voyiez comme absolument gentil et aimant. Cela ne dépend que de vous ! »

Question : Que se passe-t-il lorsque je commence à changer par rapport au Créateur ? Pourquoi fait-Il cela ? Pourquoi devrais-je changer et pas Lui ?

Réponse : Lorsque l’on change en partant de l’opposé du Créateur jusqu’à Lui ressembler, on couvre l’univers entier du moins au plus, absolument tout ce qui est créé par le Créateur, y compris toutes Ses propriétés directes et inversées. Et puis on devient comme Lui !

C’est Son désir que nous devenions comme Lui en hauteur, en grandeur, en possibilités, dans l’éternité et la perfection.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 03/04/2018

L’action est la récompense

Question : Si le monde entier est à l’intérieur de moi, alors le temps est aussi en moi. Pouvez-vous expliquer comment gérer le temps à l’intérieur de soi ?

Réponse : Imaginez qu’il n’y a pas de temps. Il n’y a pas de moment suivant, comme on dit : « Ne bougez plus, c’est magnifique ! »

C’est comme cela que vous devriez agir : il n’y a pas de temps, seulement un instant de ma plus grande adhésion au Créateur. Le temps est un phénomène psychologique. Dans la Kabbale, le temps est la fréquence de changement des états spirituels, non pas le tic-tac de l’horloge. Plus les états changent rapidement, plus le temps passe vite.

Question : Donc, si je fais quelque chose et que je m’attends à être payé un mois ou un an plus tard, est-ce que l’attente elle-même est appelée temps ? Mais si je reçois le paiement immédiatement, au moment de l’action, alors le temps semble disparaître ?

Réponse : Lorsque la récompense survient au moment de l’action, ce qui signifie que l’action est la récompense, alors il n’y a pas de temps. C’est un moment magnifique.

Question : Il s’ensuit que ce moment est le meilleur dans la vie du kabbaliste ? Il ne pense jamais à l’avenir ?

Réponse : Le kabbaliste vit dans les deux états simultanément : aussi bien dans son état personnel que collectif. Il doit se préoccuper de la correction générale du monde. Pour lui, une action dirigée vers la correction du monde est la récompense. Si le Créateur lui donne cette opportunité, ce faisant Il le récompense.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 04/03/2018

Les prophètes étaient-ils des kabbalistes ?

Question : Peut-on dire que les prophètes étaient des kabbalistes ? Et si oui, alors pourquoi presque tous les prophètes se sont-ils plaints ?

Réponse : La prophétie est l’un des niveaux d’atteinte du Créateur. Le livre du Ramchal, un grand kabbaliste du 17ème siècle, appelé Le Chemin du Créateur, décrit les niveaux spirituels de l’atteinte, dont l’un est appelé « le niveau de la prophétie ».

C’est l’un des niveaux que les kabbalistes atteignent, et vous aussi vous pouvez atteindre cet état. Une personne à ce niveau est déjà au-dessus des limites du temps, de l’espace et du mouvement, et c’est pourquoi on l’appelle un prophète. En d’autres termes, il voit ce qui sera à l’avenir et ce qui reste derrière soi, il le voit en dehors du temps et même en dehors des actions.

Question : Alors pourquoi les prophètes se sont-ils plaints ?

Réponse : C’est parce qu’ils ont regretté ce qui est arrivé à l’humanité, comment les gens n’ont pas compris qu’ils ne se faisaient que du mal. Il est très triste de voir cela, comme lorsque vous regardez un petit enfant, et que vous comprenez qu’il s’attire du malheur.

Extrait de la leçon de kabbale en russe, le 18/03/2018

L’étude de la Kabbale : sans limites

Question : À qui s’adresse l’étude de la Kabbale ?

Réponse : À tous sans exception car tous ceux qui sont nés sur cette terre peuvent atteindre leur état éternel et y rester en profitant de l’opportunité qui leur est offerte dans cette vie matérielle.

Question : Quel besoin peut-il y avoir pour la majorité des gens d’étudier cette sagesse exaltée ?

Réponse : Le besoin est de comprendre le sens de la vie et de l’atteindre, en s’élevant au prochain niveau d’existence avant même de mourir dans ce monde.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 18/03/2018

Tisha Bé’Av (le neuvième jour du mois de Av)

Nos sages ont dit (Traité Yoma) que le Second Temple a été détruit à cause de la haine gratuite. C’est en dépit du fait que les gens qui s’y trouvaient étaient engagés dans la Torah, les commandements et la charité, mais ils ne l’ont pas fait de façon désintéressée mais pour obtenir une récompense ; c’est-à-dire qu’ils ont accompli toutes les actions sauf s’unir et par conséquent ce travail s’est transformé de l’élixir de vie en un poison mortel.

La Torah peut être un poison mortel, c’est-à-dire un médicament qui aide à tuer un désir égoïste, et elle peut être la potion de vie qui anime le désir de donner sans réserve. Il s’agit de la même Lumière supérieure. Si elle vient au désir de recevoir alors qu’il est encore égoïste et n’aspire pas à être corrigé pour le don sans réserve, alors elle durcit davantage le cœur d’une personne, l’amenant à la reconnaissance du mal. Une fois qu’une personne reconnaît son mal et désire vraiment la correction, la même Lumière se transforme en un bon ange. (1)

Tout d’abord, nous devons arriver à la reconnaissance du mal ; uniquement cela peut nous conduire à la prière, à la demande de correction. La reconnaissance du mal peut provenir de mes qualités égoïstes, du fait que je ne veuille pas me corriger, ou parce que je veux déjà me corriger mais que je n’en ai pas assez de force. La force n’est pas requise pour la correction, mais pour demander à la Lumière supérieure de me corriger. (2)

Le jour de Tisha Be’Av est le chagrin à propos de l’âme brisée et abandonnée par la Lumière supérieure, c’est-à-dire par la présence du Créateur. Nous devons la ramener. C’est le fait que nous ne voulons pas la ramener, ne voulons pas restaurer l’âme brisée ; c’est la destruction et le crime que nous devrions regretter. A savoir, nous ne pleurons pas la destruction qui fut autrefois, mais notre réticence à la corriger ici et maintenant. Nous ne voulons pas demander au Créateur de nous corriger, nous refusons même d’aborder cette demande. C’est la vraie ruine.

Nous ne devrions pas pleurer sur le bâtiment en ruine [Le Temple à Jérusalem], mais sur nous-mêmes, sur notre âme brisée que nous pouvons restaurer, mais ne le faisons pas. (3)

Extraits de la 2ème partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, Leçon sur le Sujet : « Tisha Be’Av (9 de Av) » du 22/07/2018

(1) : à 25 minute et 0 seconde
(2) : à 27 minutes et 40 secondes
(3) : à 32 minutes et 40 secondes