Category Archives: Prière et intention

Une prière pour les autres aide tout le monde

Mon cœur se brise lorsque je vois que je suis incapable de réaliser une seule action spirituelle de don sans réserve par mes propres forces. Je comprends que je n’ai aucune connexion à la spiritualité et que je ne suis pas prêt à m’unir avec les amis. En d’autres termes, je me sens comme un simple animal ou même plus bas que cela.

Et à partir de cet état j’ai besoin de me réveiller. Si avant cela nous avions fait un accord de garantie mutuelle pour agir ensemble au sein du groupe, cela m’aiderait. Alors je ressens que je ne suis pas seul et qu’il ne s’agit pas de personnes, mais de la connexion mutuelle des désirs, des intentions, des pensées et des efforts ; alors sur la base de tout cela, je peux agir.

Il nous manque la sensation d’un Kli commun. Ce n’est pas que je me suis soudainement effondré indépendamment des autres, mais notre connexion existe. Ceci ne m’affecte pas parce que maintenant je suis dans une descente et déconnecté, mais cela touche encore les autres, et ils me sauvent.

En raison de cet acte où chacun est sauvé d’une descente de cette manière, il se transforme en une Sefira principale, Malkhout, ajoutant son désir aux neuf Sefirot supérieures. De cette façon, un Kli capable de s’adresser au Créateur apparaît.

Qu’est-ce que cela signifie que les amis lui jettent une corde et le tirent hors de la rivière ? Ils se tournent vers le Créateur avec une supplication pour lui parce qu’il est incapable de le faire lui-même. Chacun prie pour l’autre, et ainsi ils tous sont sauvés.

Si toutefois, depuis votre cœur brisé, vous vous adressez au Créateur en l’implorant pour vous-même, alors Il ne vous écoutera pas. (1)

Extrait de la 3ème partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, Les Écrits du Rabash, Volume 3, Article 877 « Trois Prières » du 21/03/2018

(1) à 23 minutes et 45 secondes

Comment peut-on mesurer la dévotion de l’âme ?

Lors de l’étude de la Kabbale, il faut s’efforcer non seulement de devenir plus sage en recevant de nouvelles connaissances, mais surtout de modifier ses sensations afin que le cœur change et se développe. Le cœur apprend à ressentir les phénomènes supérieurs qui nous sont inaccessibles maintenant, les actions de don sans réserve et d’union. Ils sont au-dessus de notre raison.

Dans la Kabbale, il y a un concept de « foi au-dessus de la raison ». La connaissance est ce qui correspond à la raison. Selon la mesure de ma compréhension, je suis capable de donner, sachant que cela me fera du bien. Je vais dans un magasin et paye pour avoir des biens. Il n’y a pas de problème avec cela.

Mais il n’y a pas de foi au-dessus de la raison dans notre monde. Où puis-je obtenir le pouvoir supplémentaire pour le don sans réserve au-dessus de la raison ? D’après ce que je comprends, je suis prêt à payer deux euros pour un café, et on me demande de payer vingt euros au lieu de deux, pour une quelconque bonne cause. Où puis-je obtenir la force pour donner les dix-huit euros supplémentaires ?

Le pouvoir qui me donne l’occasion de faire un travail supplémentaire, de faire des efforts supplémentaires et de sacrifier mon égoïsme est appelé « foi ». C’est ce à quoi nous devons aspirer. C’est seulement de cette façon que l’on peut mesurer combien je donne vraiment. Et cela ne vient pas de mon calcul raisonnable, mais du désir de donner à l’Hôte.

En d’autres termes, je donne au-dessus du calcul de combien j’ai reçu de Lui et suis prêt à Le dédommager, mais de manière complètement désintéressée. C’est ce que l’on appelle la dévotion de l’âme lorsque je suis prêt à Lui donner le monde entier même si je n’obtiens rien de Lui.

Extrait de la 2ème partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, Talmud des dix Sefirot, le 21/03/2018

Réponses à vos questions, n°223

Question : Un grand effort est une demande et une prière au Créateur dans un état où je ressens la suprême grandeur du Créateur. Ce ne peut être qu’à travers un grand effort et seulement pour quelques secondes. Ensuite l’effort s’évapore, et une préparation pour une nouvelle goutte d’effort est requise à nouveau.

Cela est particulièrement important lors ce que nous lisons en groupe le Livre du Zohar. J’ai entendu dire qu’un étudiant d’un grand Rav pouvait atteindre un tel effort jusqu’à 300 fois lors de la lecture du Livre du Zohar. Ce n’est pas facile ; cela nécessite une intention spéciale, un environnement, un développement personnel, un état spécial, etc. Un effort comme celui-ci nécessite-t-il une préparation préalable ?

Réponse : La capacité de mettre en œuvre un tel effort n’est acquise qu’après plusieurs années d’études dans un groupe.

La prière que le Créateur entend

Une personne ne se tourne pas automatiquement vers le Créateur dès qu’elle ressent qu’elle ne peut pas s’en sortir. Elle tombe simplement dans le désespoir, soit elle dormira ou soit elle pleurera d’impuissance.

Si seulement il y a des amis proches qui ne sont pas dans une descente et ni désespérés comme elle, alors leur soutien, ainsi que son état désespéré, formeront en elle une demande correcte au Créateur.

C’est le seul moyen possible. Une personne seule ne se tournera jamais vers le Créateur, ni dans un bon ni dans un mauvais état. Elle peut remercier ou maudire le Créateur, mais ce ne sera pas une prière.

Une vraie prière doit consister en dix Sefirot en tant que récipient spirituel : les neuf Sefirot supérieures et Malkhout. Par conséquent, elle doit être impressionnée par neuf amis et attacher sa Malkhout vide, souffrante et sombre à eux, et ainsi un appel vers le Créateur naîtra en cela.

Une prière est un récipient spirituel dans lequel HaVaYaH [Nom sacré, ndt], les dix Sefirot, doivent agir. De ce fait, une personne ne peut pas prier seule ou pour elle-même ; c’est simplement impossible.

La vraie prière, que le Créateur entend, peut surgir uniquement lorsque quelqu’un est inclus dans le groupe et reçoit des amis leurs intentions, leurs impressions et leur soutien. Alors avec son manque et avec ce qu’il reçoit des neuf premières Sefirot des amis, de leur soutien et de leurs propriétés, il peut se tourner vers le Créateur.

Après tout, on ne peut pas utiliser seulement son mauvais état. Mais si quelqu’un se connecte à ses amis, alors sa prière n’est plus une mauvaise sensation. Le Créateur ne nous fait pas de mal, mais nous donne l’occasion de nous unir avec des amis et avec Lui. Par conséquent, la prière ne peut être qu’à l’intérieur du groupe et à propos du groupe.

C’est ici que nous avons besoin de l’Arvout, la solidarité. Si nous y parvenons, alors tout ira bien.

Extrait de la 3ème partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, Les Écrits du Rabash, Volume 3, Article 877, « Trois Prières » du 21/03/2018

Le monde entier est l’Égypte

Notre monde entier, toute notre vie, c’est l’Égypte, le lieu de l’exil. Nous sommes nés ici et avons grandi en nous ressentant à l’intérieur d’une fausse réalité, très éloignée du pouvoir du don sans réserve, de l’amour, du sacrifice de soi, de l’unité, c’est-à-dire des propriétés du Créateur.

L’étude de la sagesse de la Kabbale est destinée à établir une vision de plus en plus correcte du monde afin que nous puissions voir qu’il y a seulement qu’une seule personne dans le monde.

Chacun doit se voir comme cette seule personne. Si elle incorpore toute l’humanité en elle-même, grâce à l’unité et à l’amour et aux diverses corrections qu’elle doit effectuer en elle-même, elle ne verra réellement qu’une seule personne existant dans le monde.

En attendant, nous découvrons une multitude de forces dans le monde qui se contredisent et s’opposent. Nous devons toutes les attacher à une unique source, à un seul désir, à une seule force à côté de laquelle il n’y a rien. De cette façon, nous arriverons progressivement à la conclusion que seule l’annulation de soi est la seule action que nous devons faire à chaque instant, en abolissant toutes les forces qui viennent de moi, des autres, de tous les autres, afin qu’une seule force supérieure qui domine complètement sur tout subsiste.

C’est l’état qui nous place devant le Créateur, à Son côté, pour adhérer à Lui et pour être inclus en Lui.

Extrait de la 1ère partie de la leçon de Kabbale, Les Écrits du Rabash le 27/03/2018

Vers de bonnes relations

Question : De quoi l’humanité doit-elle désespérer ?

Réponse : Du fait qu’elle veuille construire une vie agréable en ayant des attitudes égoïstes. C’est impossible. L’humanité doit désespérer de cela et choisir un chemin complètement différent.

Question : Le Créateur ne veut-il pas que nous vivions bien ?

Réponse : Le Créateur veut que nous vivions bien à un niveau plus élevé, le plus parfait et éternel.

Question : Pour ce faire, avez-vous besoin d’atteindre le niveau le plus bas ? Après tout, dans le passé, l’humanité a progressé d’une façon ou d’une autre avec l’égoïsme.

Réponse : L’humanité a progressé en développant l’ego ; par conséquent, elle a ressenti qu’elle avançait et se développait. A présent, l’ego a atteint son état final. Le Baal HaSoulam a clairement dit que nous étions la dernière génération, et aujourd’hui nous sommes dans un processus de désintégration de l’égoïsme. Ce n’est qu’une question de temps.

J’espère qu’en 2018 nous découvrirons l’inadéquation complète de l’égoïsme et la nécessité de s’élever au-dessus de lui, et que nous choisirons une source complètement nouvelle d’existence, le don sans réserve.

Question : S’agit-il de la conscience intérieure ?

Réponse :
Le monde ne change en aucune façon. Cela a été même dit à l’époque de Maïmonide. Seules nos relations mutuelles changent.

Question : Cela signifie-t-il que nous pouvons vivre 200 ans et que les technologies continueront à se développer ?

Réponse : Tout va changer, mais uniquement si nous avons une bonne attitude entre nous et et pas comme maintenant ou nous sommes tous égoïstes. Alors, nous verrons un monde complètement nouveau. De ce fait, réfléchissons-y ensemble et mettons-le en œuvre en 2018.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 24/12/2017

Chuter un peu pour s’élever à l’infini

Les désirs ont été créés à l’origine par le Créateur et rien de nouveau n’apparaît, mais tout dépend de la conscience d’une personne : comment elle les reconnaît, les distingue et les relie. Dans l’état de descente, une personne révèle qu’elle est en exil, et selon la profondeur de cette conscience, elle peut atteindre la libération.

Tout est déterminé par la conscience. Un bébé et un adulte vivent dans le même monde, mais un bébé voit-il beaucoup plus que l’adulte ? C’est pourquoi la conscience, endurée en exil, nous aide à atteindre la rédemption. Après tout, cela se produit dans les mêmes organes de perception, seulement renversés et agrandis 620 fois par nos efforts.

Si nous ressentions l’exil au même niveau que nous ressentons la libération, nous ne pourrions jamais en sortir. Mais grâce au travail dans le groupe et à la Lumière qui ramène vers le bien, nous atteignons une ascension 620 fois plus puissante qu’une chute. Nous n’avons pas besoin de ressentir la chute de moins l’infini pour ressentir la montée de plus l’infini.

Le Créateur a fait en sorte que nous ressentirons la montée 620 fois plus que la chute. C’est le sens de la brisure. Dans une descente, nous découvrons que nous ne pouvons pas nous connecter, et tout le monde ressent cet état dans son insignifiant égoïsme personnel. Tandis qu’en s’élevant, en nous unissant, nous révélons notre désir commun, dans lequel tous nos efforts, nos désirs et nos prières prennent forme. Et ainsi leur puissance augmente de 620 fois.

Autrement dit, il est même impossible de comparer la chute et l’ascension. Bien que les chutes nous semblent très fortes, désagréables et profondes, elles ne sont rien comparées à l’élévation, qui est 620 fois plus puissante.

Extrait de la 1ère partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, Les Écrits du Rabash,  le 08/03/2018

Réponses à vos questions, n°221

Question : Qu’est-ce qu’une âme ?

Réponse : Une âme est un désir qui est similaire au Créateur, ce qui signifie un désir avec une intention de donner sans réserve et d’aimer. L’âme n’existe chez aucune personne ; une âme existe uniquement lorsque nous la créons à partir de notre égoïsme.

Question : Récemment, un désir a surgi en moi de ne prier que pour les actions de miséricorde au moyen de la lecture des Psaumes ; « Mon âme, bénis le Seigneur » (Psaumes 104:1) et « Mon âme, loue le Seigneur ! » (Psaumes 146:1) est tout ce que je peux dire dans la prière. Est-ce correct ?

Réponse : Regardez les psaumes que j’ai raccourcis sur mon compte Twitter.

Le coefficient du don sans réserve

Toute science dans le monde étudie les connexions entre les parties de la réalité, chacune à son niveau de réalité (physiologique, psychologique, biologique et physique) et il y a donc la psychologie, la biologie, la physique, etc.

La sagesse de la Kabbale ne traite pas de ces niveaux, mais du niveau le plus fondamental, qui est le désir contenu dans chaque partie de la création, seulement sous des formes différentes, à des niveaux différents, et à des tailles différentes.

Par conséquent, la Kabbale est considérée comme la science principale. Elle conduit la même recherche scientifique que toute autre science, elle en tire des formules, étudie la création et les actions du Créateur, clarifie notre place dans la création et mesure la création en relation avec le Créateur. Tout cela présuppose une étude scientifique sérieuse. Toutes les autres sciences ne donnent pas de définitions aussi précises.

En fait, la création est très compliquée. Bien qu’il semble qu’elle repose sur une formule très simple : le désir du Créateur de donner sans réserve est égal au désir de recevoir de la créature.

Cependant, ce n’est pas une simple égalité, car elle inclut un coefficient (C) qui devrait égaliser le désir de recevoir et le désir de donner : le désir du Créateur de donner sans réserve est égal à C multiplié par le désir de recevoir de la créature.

Ce coefficient inclut en lui-même une restriction, un écran (Massach) et une Lumière Réfléchie. Nous devons appliquer cette équation tout le temps. Par conséquent, je dois connaître le désir de recevoir, le désir de donner sans réserve, et mon coefficient.

Ainsi j’étudie toujours le désir du Créateur de donner sans réserve. J’aspire à Lui et m’assimile à Lui. Selon ces paramètres, je détermine mon état et ma place dans la création. De cette façon, j’explore toute la création. Sans cela, il est impossible de me positionner correctement par rapport au Créateur, et je dois arriver à L’aimer. Le coefficient est mon intention en vue du don sans réserve. Sans cela, je ne peux pas être en contact avec le Créateur.

Extrait de la 1ère partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, Les Écrits du Rabash, le 01/03/2018

Le bonheur absolu

Question : Quel est l’état le plus élevé dans la Kabbale, décrit comme un état de bonheur complet et absolu ?

Réponse : Le bonheur absolu est créé à travers la pleine intégration entre les lignes droite et gauche dans la ligne médiane, lorsque le système égoïste (Klipa – écorce, Touma – impureté, Gassout – grossièreté) est complété et rempli par la ligne droite, la caractéristique du don sans réserve, de l’amour et de l’attention.

Si les deux systèmes existent simultanément dans la ligne médiane entre eux, avec une acceptation complète l’un de l’autre, alors cet état est appelé bonheur absolu.

Mais cet état ne restera pas en permanence parce que les distorsions, les ruptures et la détérioration y sont constamment révélées à l’intérieur. En d’autres termes, tout état spirituel, y compris un état de bonheur, est dynamique.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 17/12/2017