Il n’y a pas d’état plus élevé que l’auto-annulation, l’annulation de l’ego, de toutes nos pensées intimes et nos désirs, de notre attitude précédente, de tous nos plans, objectifs et attentes. Il s’agit d’une annulation totale de mon « moi », comme si je n’avais jamais existé, n’existais pas maintenant et n’existerai pas dans le futur.
Tout ce qui est en moi, même l’étincelle, la goutte d’où je dois naître, appartient aussi à la partie supérieure n’est pas à moi, car cela vient de Lui. Je dois m’annuler à un point tel que cette goutte, d’où je commence maintenant à me développer, sera également une goutte de la Lumière qui ne m’appartient pas non plus. Il est difficile de l’imaginer, mais en fait, l’entrée dans la spiritualité arrive quand une personne se neutralise totalement. Alors la seule chose qui va du bas vers le haut est l’étincelle qu’elle n’attribue pas non plus à elle-même.
D’où le fait que le travail sur l’auto-annulation est obligatoire ici. Après le Makhsom (barrière), nous commençons déjà à travailler avec le désir de recevoir différemment de la façon dont nous l’avons fait en dessous du Makhsom, durant le temps de la préparation. Ainsi, une personne commence à se développer dans le monde spirituel, et elle se développe d’un moment à l’autre en s’annulant elle-même de plus en plus. Au-dessus de cette annulation, elle travaille avec son désir pour le bien des autres, ce qui est plus élevé que la simple auto-annulation. Ici, elle exige la pleine adhésion avec l’autre et la capacité de prendre soin de lui avec l’amour construit au-dessus de la haine.
C’est le premier état spirituel dans lequel nous transcendons d’un monde à un autre, c’est une annulation totale de soi faite par la Lumière qui ramène vers le bien.
De la 2ème partie du cours quotidien de Kabbale du 22/04/13, Le Zohar
Nous clarifions toujours la question de « il n’y a rien hormis Lui» dans nos congrès. C’est une question très importante, car elle ouvre en fait l’essence de la sagesse de la Kabbale, c’est à dire la méthode de la révélation du Créateur, la seule force qui opère dans toute la création.
Outre cette force il n’y a rien d’autre en fait. Tout le reste est ce que cela génère, développe, ce que cela motive et gère. Tout dépend de cette seule force unique. Cela ne fait aucune différence si nous l’appelons «Nature» ou le «Créateur», il crée et gère tout, mais c’est en fait un.
Contrairement à d’autres parties de la nature (le minéral, végétal, et animal), l’homme a un but, un rôle, un objectif, et il doit l’atteindre: découvrir cette force et la sentir. La perception de cette force et de sa révélation arrive conformément à la loi fondamentale de la physique, la loi fondamentale de la nature, la loi de l’équivalence de forme: Dans la mesure où nos attributs sont semblables au Créateur, nous le sentons, devenons une partie de Lui, et fusionnons avec Lui.
Le Créateur nous pousse constamment vers cet état afin que nous L’atteignions. Ce mouvement se produit depuis le début de la création jusqu’à son terme, jusqu’à ce que nous Le découvrions pleinement. Nous commençons le chemin de révéler et d’atteindre le Créateur tout en étant dans notre monde.
Notre monde nous cache le Créateur.
Le Créateur influence ce monde. Il nous influence et si nous percevons Son influence correctement comme essentielle afin de L’atteindre de l’intérieur et depuis ce monde, alors nous avançons vers le Créateur. On nous donne la sagesse de la Kabbale afin de nous mettre au diapason de la révélation du Créateur à travers l’enveloppe extérieure de notre monde.
En révélant le Créateur nous atteignons notre source, notre racine, l’état de l’éternité et la perfection. Nous pouvons nous détacher de notre corps à un tel degré que notre corps (dessiné comme un point à partir duquel nous L’atteignons, le point dans le cœur) et notre monde disparaissent soudainement.
Nous commençons à sentir qu’il y a un Créateur dans tout cela, une Lumière supérieure. Tout ce qui a déjà été représenté pour nous, notre corps, les cinq sens, par lesquels nous nous ressentions nous-mêmes et le monde, tout semble s’évaporer, disparaître, et à travers cela nous voyons la Lumière supérieure unique.
C’est l’état que nous devons atteindre. C’est très réel, beaucoup plus réel que notre monde « illusoire ». L’article «Il n’y a rien hormis Lui» nous dit comment faire cela.
Du Congrès Européen le 23/03/13, 3ème cours
Question: Nous savons qu’il n’y a pas « de presque » dans la spiritualité, mais en même temps, le chemin spirituel est divisé en niveaux, et chacun d’eux nous rapproche de la perfection. Comment peut-on combiner l’absolu avec l’avancement progressif?
Réponse: A chaque niveau, à chaque degré spirituel, nous avons chacun notre propre mesure, selon l’ordre de la réalisation du Reshimot (souvenirs spirituels). Le grand récipient général a été brisé en morceaux, et chaque pièce a ses propres limites, ses propres mesures de conjugaison avec d’autres, sa mesure de correction, et sa propre «mesure des efforts », à la fois en valeur absolue et individuellement.
En effet, il n’y a pas de « presque » dans la spiritualité. Si à un niveau donné, vous corrigez neuf parties sur dix, alors vous n’avez pas encore réussi à les corriger. C’est seulement après avoir corrigé la dixième partie que vous terminez le travail.
De la même manière l’électron ne peut exister séparément de l’atome. L’atome est constitué de nombreuses particules et ils doivent tous être au bon endroit. Plus tard, d’autres formes plus grandes et plus complexes sont créées: les molécules, les cellules et les organismes, et ils doivent être chacun dans toute leur mesure. Même la plus petite mesure doit être entière, jusqu’à la dernière petite particule.
Question: D’une part, tout le monde doit être comme un seul homme avec un seul cœur, et d’autre part, il est dit que chaque personne peut juger tout le monde soit sur l’échelle du mérite ou défavorablement. Comment pouvons-nous expliquer cela?
Réponse: Il est impossible de l’expliquer à notre niveau. Il est impossible de le percevoir avec notre esprit. Ce ne sont pas les lois des mathématiques ordinaires qui opèrent ici, selon lesquelles un plus un égale deux. La spiritualité a ses propres mathématiques.
Question: Qu’est-ce qu’une «pleine mesure ? » Quel est le critère d’intégralité?
Réponse: Une pleine mesure est un signe de changement à tous les niveaux, selon le principe du «J’ai fais des efforts et j’ai trouvé. » Je fais davantage d’effort et soudain je «saute» vers un nouvel état. C’est seulement après cette réaction que je sais avec certitude que j’ai fait assez d’effort. Il est impossible de le prédire. Il n’y a pas «de compteur», aucune indication à l’avance, selon laquelle je peux juger ma réussite.
C’est parce que nous travaillons « au-dessus de la raison, » dans le don sans réserve, et le don sans réserve ne peut être mesuré. Les mesures sont toujours dans le désir de recevoir. Dans le don sans réserve, la mesure ne peut être qu’en rapport avec la révélation, et c’est donc toujours selon «J’ai fait des efforts et j’ai trouvé. » Cette « recherche » est le contrôle ultime.
De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale 18/04/13, «Introduction au Livre du Zohar»