Category Archives: Travail en groupe

Vivre dans les autres

Dr. Michael LaitmanQuestion: Quel est le rôle de l’ami dans le système intégral ?Réponse: Le rôle de l’ami est énorme et inestimable. Une personne monte dans la mesure où elle permet à tous les autres de s’unir. Une personne ne travaille jamais pour elle-même directement, mais toujours à travers les autres.

Dans notre monde, j’ai toujours poursuivi mon propre but : je me place et tous les autres de manière à calculer ce qui est le mieux pour moi. Même après dix personnes, le bénéfice doit encore me revenir.

Dans le monde spirituel, ce n’est pas le cas. Là, je calcule combien je peux apporter aux autres de sorte que cela reste en eux, non pas en moi. Mon « moi » égoïste meurt au loin, et ce que j’ai investi dans les autres reste (comme je le ferais dans la banque, sauf qu’il s’agirait d’autres comptes plutôt que le mien). En fin de compte, quand je me lève au dessus de mon «moi», tout ce que j’avais investi dans les autres devient mien. C’est comme si je vivais en eux, comme une mère qui vit dans ses enfants dont elle prend soin.

Le monde spirituel est fondée sur cet attribut de la mère: le don, l’amour, le déplacement de soi-même vers l’extérieur. En conséquence, nous commençons à nous expérimenter en vivant dans les autres, et cet état est considéré comme éternel, complet. Il n’est pas dicté par mon propre état d’existence, y compris mon corps. Le corps peut même mourir, mais « je » vis déjà dans d’autres désirs, d’autres propriétés.

Une âme est ce que j’ai donné

Dr. Michael LaitmanEn sortant de mes sensations et en essayant d’être en quelqu’un d’autre, je n’entre pas dans ses propriétés égoïstes, mais plutôt j’entre en contact avec ce qu’il n’est pas encore: avec son âme, avec son potentiel spirituel. Je ne remplis pas leur partie corporelle égoïste, mais je me forme moi-même en eux, je forme mon image spirituelle (Partsouf).En vérité, mon âme est tout ce que je peux remplir dans les autres. Une âme ne réside pas dans la personne. «Une âme», c’est le désir, et le désir n’est pas matériel, il ne peut pas être pesé sur la balance. Il s’agit d’un terrain, une force, une force de désir que je dirige vers les autres, qui va se lier avec eux et demeurer en eux comme un enregistrement, comme une information que j’entre en eux, en désirant les combler.

Mon désir est réparti entre toutes les âmes, les désirs individuels et communs des gens. Au début, je ne m’en rends même pas compte, et seulement plus tard, quand je monte à des degrés spirituels élevés, je commence vraiment à les remplir. Ainsi, une telle aspiration extérieure forme-t-elle une âme humaine.

Le corps meurt, car c’est un organisme simplement animé qui n’a pas de substance. Ce qui importe est de savoir combien de moi-même j’ai réussi à transférer dans d’autres avec mes désirs. Il ne s’agit pas ici d’actions nécessaires, ce n’est pas non plus de l’argent ou des forces, mais seulement des désirs. Après tout, le désir est la plus grande force au monde. C’est la seule chose qui fait interagir une personne avec une autre.

Par conséquent, le rôle de l’ami dans le groupe est défini par ce que chacun d’eux déposera dans les autres. Que je le veuille ou non, mais ce que les autres plantent en moi commence à m’influencer. La crise mondiale révèle notre interconnexion égoïste; de la même manière, nous sommes liés entre nos âmes.

De façon générale, une âme est quelque chose de collectif. Il y a une seule âme, un seul être humain, Adam. Et nous, ses particules, n’avons pas encore compris que nous sommes complètement liés les uns aux autres, en tant que parties de son organisme spirituel, un système spirituel.

Par conséquent, l’impact de chacun sur tous les autres est direct, naturel, exposé, de l’un directement à l’autre. Si nous comprenons cela, nous obtenons une occasion remarquable d’influencer sélectivement les gens et chacun par rapport à l’autre : tirer, pousser, élever, et aider tout le monde. Si nous employons ce principe, nous ferions certainement un bond énorme tout de suite.

Si chaque membre du groupe, homme et femme pareillement, s’en rendait compte, alors avec leurs aspirations intérieures ils peuvent nous élever tous en ce moment. Cela dépend uniquement de nos désirs internes, ou plutôt, de l’intention. L’intention est un désir inassouvi qui doit encore devenir véritable. C’est la force la plus puissante de l’univers.

On en voit l’exemple dans notre monde: Plus la force physique est grande, moins elle est tangible. Qui peut sentir la force de l’interaction atomique? Et pourtant, elle peut produire une explosion d’une énorme puissance à partir de deux kilos de matière. Les ondes immatérielles et les émanations jouent un rôle considérable dans notre vie. Et la force de la pensée, la force du désir est la plus grande de toutes.

Par conséquent, la clé sur notre chemin c’est nos intentions: combien nous pouvons les former et les connecter les unes aux autres. Cela signifie que chacun de nous s’efforce de vivre dans les autres, en sortant de soi-même, de son corps, et en commençant à ressentir l’âme.

C’est un sentiment incroyable quand une personne n’est pas liée à son corps matériel. Après être sorti de celui-ci, on commence à le traiter comme un «consort animé »: un cheval, un âne, une vache, un chien, et ainsi de suite. On s’occupe de leur corps, mais on ne s’associe absolument pas à la vie à l’intérieur de ce «mammifère». Il ou elle ressent déjà que la vie continue en dehors d’elle, dans l’énorme champ de force de l’esprit suprême.

La participation des femmes est cruciale

Dr. Michael LaitmanQuestion: Si la connaissance du mal se produit en raison de l’absence d’unité, alors comment une femme ressent cette prise de conscience si elle ne fait pas d’efforts concrêts pour l’union? Comment précisément, devrait-elle percevoir l’union?

 Réponse: C’est exactement comme dans une famille. Comment pouvez-vous expliquer la vie de famille en détail et ce que signifie la relation entre le mari et la femme?

Un homme et une femme sont deux images représentant l’ensemble de l’humanité, et ensemble, ils doivent créer l’image d’une seule âme. C’est pourquoi le groupe doit être composé de parties mâles et femelles qui doivent s’unir les unes avec les autres dans leur travail et un soutien mutuel.

Il ne faudrait jamais insister si le mari ou la femme ne souhaite pas participer à cela. Il n’y a pas de contrainte en spiritualité, par conséquent, il ne devrait y avoir aucune pression. Mais dans le groupe, l’aide mutuelle réciproque doit ressembler à la dynamique familiale simple.

Sans femmes, il est impossible d’avancer parce qu’elles sont porteuses du désir naturel et, par conséquent, sont plus proches de la nature. Sans les hommes, il est également impossible d’avancer, car ils sont les conducteurs de cette énergie supérieure qui est transmise à la femme. Cela signifie que nous dépendons les uns des autres dans notre développement spirituel, comme nous le faisons dans notre vie corporelle.

Notre connexion dans le groupe devrait être semblable au lien existant dans une cellule familiale correcte, où nous nous complétons les uns les autres. Nous voyons déjà des familles dans toutes les régions du monde où la femme, les enfants, et le mari participent tous à ce processus. Nous sommes en train d’organiser des écoles virtuelles.

Je voudrais que les femmes soient beaucoup plus actives. Je ne comprends pas pourquoi certaines femmes du groupes se calment soudainement, deviennent moins actives, et  se tiennent encore parmi les hommes, mais légèrement en-dessous d’eux. Je ne comprends pas cela.

Beaucoup de femmes m’ont aidé pour des traductions et le développement du matériel. J’ai plus de confiance en elles, que j’en ai en l’homme, car les femmes sont plus dévoués à leur travail et elles ne vous laisserons pas tomber. Pour cette raison, le groupe des femmes devrait  être «entendu» d’avantage. 

Du cours n° 3 à Moscou 16/01/2011

Qui est considéré comme un humain?

Dr. Michael LaitmanQuestion: Qui appartient à au niveau humain du développement, et qui appartient au niveau animal? Cela dépend-il de la région où vit une personne?

Réponse: Cela n’a rien à voir avec tous les paramètres corporels. Les niveaux inanimé, végétal, animal et humain de la nature existent dans chacune des personnes sur Terre. Et chaque personne doit réaliser son état parfait, à la fin de son développement.

La question clé, ici, est l’aspiration de la personne à atteindre cet état de perfection, qui ne  dépend absolument pas de nous. Toutes les âmes sont réunies dans leur état initial, dans leur mémoire d’informations initiales, dénommée Reshimo dans la Kabbale. Et chacun de nous a une place dans cette hiérarchie des âmes.

Pour cette raison, le moment venu, un point dans ce mécanisme global doit commencer son développement, la personne qui possède ce point sent une certaine pression, ce qui la pousse vers l’avant. Et la seule chose qui dépende d’elle, est la vitesse de réalisation de ce Reshimo et son genre:  bonne et rapide ou lente et mauvaise. Rien d’autre ne dépend d’elle.

Ainsi, dans chaque région il peut y avoir des gens qui font déjà des efforts vers la spiritualité. Et cela ne dépend pas de leur emplacement ni de leur qualité de vie.

Jusqu’ici, nous avons trouvé moins de personnes en Europe aimant cela; les plus nombreuses sont en Amérique du Sud et en Russie. Mais, en général, elles vivent partout dans le monde: en Chine, en Iran, au Japon, en Afrique, en Australie. Nous avons des étudiants partout dans le monde, ils sont de races différentes, de nationalités et niveaux sociaux divers. Et nous ne sommes pas en mesure de prévoir quels sont ceux qui continueront à faire des efforts vers l’avant, comment ils y arriveront, et quand. Ceci est totalement imprévisible.

Nous ne connaissons pas l’ordre du développement de chaque partie de l’âme commune. Tout comme un embryon dans l’utérus de la mère se développe dans un certain ordre, les parties de l’unique âme collective de l’humanité, nous tous, aussi nous nous développons selon un ordre identique. Chaque âme individuelle se développe également selon la même image et de la même façon que l’âme collective.

 

Question: Peut-on dire, que si une personne se pose la question sur le but de la vie, en d’autres termes, qu’elle a acquis un point dans le cœur, c’est qu’elle travaille déjà au niveau « humain »?

Réponse: Oui, si elle a acquis un point dans le cœur, et qu’elle commence à poser des questions sur le but de la vie, à l’intérieur de ce point, elle travaille déjà au niveau «humain» .

Mais elle ne peut «rester» à ce niveau pendant de nombreuses années. Concrètement, elle ne sera pas en mesure de faire quoi que ce soit si elle ne se trouve pas dans un groupe, à proximité de sources authentiques, et à côté d’un enseignant. Malheureusement, il y a des gens comme ça, et cela m’attriste de les voir. Ils étaient avec nous, puis ils sont partis et ont gelé. J’espère les revoir bientôt.

Du cours n°1 de Moscou 14.01.2011, « Introduction au Livre du Zohar »

Un avec le Créateur

Dr. Michael LaitmanQuestion: Selon votre avis, qu’est-ce que la liberté? Et sommes-nous libres?

Réponse: A mon avis, la liberté est l’absolue équivalence avec le Créateur, quand je n’ai pas d’autres désirs que les Siens. Cela, parce que le Créateur est la loi absolue de la nature. Ce n’est pas un être venant du ciel, mais une immense loi de la nature, qui entoure la nature entière et contrôle tout, toutes ses parties, y compris moi.

Et j’existe dans une prison absolue. Imaginez-vous complètement ligotés. Votre système nerveux n’est pas capable de le supporter, vous perdez votre esprit – c’est terrible! Tel est votre état, lorsque vous êtes opposés au Créateur. Mais quand, ensemble avec Son aide, vous atteigniez l’équivalence de forme avec Lui, Sa compréhension, Son équilibre, vous sentez soudain que toutes ces chaînes, ces limitations, disparaissent.

Comme une roue dentée, vous êtes bloqués de tous côtés par tous les autres rouages. Vous n’êtes pas en mesure de vous déplacer quelque part, vous n’êtes pas capable de faire quelque chose! Et tout à coup vous sentez spécifiquement que votre compréhension du Créateur, votre accord avec Lui, vous amène l’harmonie, un état de joie quand vous n’avez tout simplement pas besoin d’autre chose. Quel soulagement!

C’est déjà un état de « Hassadim (Miséricorde),« un état de la foi. Vous n’avez pas besoin d’autre chose, que d’acquérir les même attributs que Lui. Et peu importe, ce qu’il se passe, c’est Lui qui vous influence dans le seul but de vous donner la possibilité d’avoir un chance encore plus grande de Lui ressembler.

Une fois que toutes Ses diverses influences vous touchent, et que vous vous trouverez en équivalence avec chacune, maintenant rien ne peut vous toucher et vous empêcher d’être semblable au Créateur: Vous avez atteint l’état du don absolu, Bina. Maintenant, vous vous sentez complètement libres.

Que signifie «entièrement libre »? Vous êtes sous l’entière puissance du Créateur, comme avant, mais vous êtes absolument d’accord avec lui, par votre propre gré, et non contre votre volonté, car vous réalisez que tout doit être ainsi et pas différement. Vous vous trouvez dans une parfaite harmonie, à l’unisson avec Lui. C’est l’état de Bina, quand rien ne manque!

Le deuxième type de travail ne commence qu’après cela. Nous appelons cela recevoir pour l’amour du don sans réserve. 
 

De Leçon 1 à Moscou 14.01.2011, « Introduction au Livre du Zohar »

Une approche personnelle

Dr. Michael LaitmanQuestion: J’ai été placé dans un environnement spécifique par le Créateur. Mais en même temps la réponse de mon environnement semble me ralentir. J’ai abaissé mon ego devant mes amis, mais ils semblent serrer les rênes et me faire marcher au lieu de galoper. Que dois-je faire?

Réponse: Il y a différents situations. Les personnes, qui ont atteintes des degrés spirituelles élevés, peuvent prétendre être indifférentes pour que vous déployiez d’avantage d’efforts, et cependant, il faut les voir sous un jour positif, même si elles vous paraissent être vulgaires, paresseuses, etc..

Si le groupe est composé de débutants, ayant une intention égoïste Lo Lishma (pas en Son nom) avant le Makhsom (la barrière qui nous sépare de la spiritualité), alors ils ne doivent pas prétendre qu’ils sont indifférents. Ils doivent montrer leur ascension aux autres; sinon, ils n’avanceront pas. On doit leur enseigner à éveiller les autres, pour s’assurer que personne ne reste indifférent.

Certains ont besoin d’observer les autres. Certains sont incapables de trouver un lien avec ceux qui dansent, chantent, rient et pleurent. Ils ne se soucient pas de cela. Dans ce cas, mes amis doivent remarquer que je ne fais pas attention à leurs efforts et ils doivent trouver des astuces et des jeux qui puissent m’influencer.

C’est la façon de travailler avec tout le monde. Après tout, le groupe est constitué de personnes distinctes, et c’est pourquoi nous devons prendre soin de l’ascension de chacun. Mais en même temps, après tout nos efforts, nous devons être patients, car chacun progresse à son propre rythme.

Certains sont incapables de saisir ce principe depuis des années; ils sont là, mais ils ne sont pas présents. D’autres sont attirés par le processus d’étude: Chaque page de Talmud Esser Sefirot, qu’ils ont étudié représente une atteinte spirituelle. D’autres sont très bons à l’enseignement ou à d’autres choses, mais ils négligent tout le reste. Donc, nous devons être patients

Recevoir pour donner sans réserve

Dr. Michael LaitmanIl doit toujours y avoir un seul objectif devant nous: parvenir à l’équivalence avec le Créateur, à l’adhésion au Créateur. L’adhésion est une correspondance totale des attributs, quand la force du désir de donner nous dirige.

 

Notre matière, le désir de recevoir, ne change pas, mais la manière d’utiliser ce désir de recevoir oui: Le désir de recevoir doit être utilisé pour donner. Et pour atteindre cet objectif, nous avons besoin de sentir les désirs des autres. Seulement alors, nous découvrons qu’en recevant, nous pouvons donner.

Une action spirituelle semble très étrange et différente des actions matérielles. Ce n’est que lorsque nous révélons un profond et puissant lien mutuel entre nous, révélant l’adhésion, la camaraderie, la garantie, l’amour, et la réciprocité entre nous, que pouvons agir comme les rouages d’un système unifié: Recevoir ce que l’autre veut me donner, c’est ainsi que je lui donne.

Il s’avère que les créatures reçoivent uniquement, mais d’abord elles doivent découvrir qu’elles résident dans un désir de donner mutuel et doivent l’exprimer exactement de cette manière. Comment pouvons-nous y parvenir?

Le Créateur, la force absolue du don, est présent parmi et dans toute chose. Par conséquent, si chacun s’annule et que tous ensemble nous nous mettons à desirer Lui donner, alors en recevant l’un de l’autre, nous allons en effet être en mesure de donner. Dans ce cas, personne ne reçoit des autres, mais chacun reçoit du Créateur. Cependant, il y a une condition à cela: Lorsque nous recevons de Lui, nous devons être un.

On peut comparer cela à une mère qui a beaucoup d’enfants et souhaite donner de l’amour à tous. Quand ils sont prêts à maintenir la garantie mutuelle et l’union afin de l’aimer en retour, quand ils sont prêts à recevoir ensemble son unique amour, parce qu’ils sont liés les uns aux autres, alors, ils lui font plaisir, et elle est heureuse de leur donner son amour, et eux sont heureux de recevoir son abondance. Recevoir ainsi est considéré comme un don absolu.

 De toute évidence, les créature ne peuvent pas faire grand-chose, si ce n’est se préparer, et rien de plus ne leur est demandées. Elles doivent seulement préparer le récipient, dans lequel elles recevront l’abondance du Créateur. Elles ne pratiquent pas le don en tant que tel (elles ne donnent pas en réalité directement), mais elles donnent dans l’intention. Après avoir organisé la manière dans laquelle, elles reçoivent, les créatures donnent du plaisir au Donateur.

Un Amour pour tous

Dr. Michael LaitmanQuestion: Si tout ce qui est nécessaire aux créatures est la préparation, quel principe cela amène dans notre travail?

 Réponse: Tout le travail est fait par le Créateur, tout vient d’en haut, et les Kelim (récipients, désirs) ne font rien, hormis la préparation cooperative de leur attitude envers le Donateur, le Créateur. Chacun existe en collaboration avec d’autres âmes, avec tous les autres êtres créés et le Créateur, la Source. C’est la seule manière de nous préparer.

Le principe est très simple. Nous devons en débattre encore et encore, y pensez, jouez avec lui, pour le traiter de mieux en mieux dans nos désirs et nos pensées. Le point crucial est ici d’utiliser l’environnement: Nous nous efforçons d’établir un lien, unis sur un pied d’égalité les uns avec les autres. Et dès que nous révèlons, ne serait-ce qu’une goutte de cette connexion, qu’aussitôt, nous serons en mesure d’établir une connexion avec le Créateur, le Donateur. Cela représente notre premier échelon dans la spiritualité.

Ensuite, unis encore plus forts, nous grimpons sur le deuxième échelon de la connexion avec le Créateur. Et ainsi de suite à chaque nouvelle étape: Dans le degré de notre lien avec l’autre, nous construisons le Kli, le récipient, prêt à recevoir l’abondance du Créateur. Dans notre interconnexion, nous construisons l’intention de donner au Créateur.

Il s’ensuit donc que la clé est dans l’environnement, le groupe, l’adhésion à l’intention mutuelle, selon le principe suivant: «Israël, la Torah et le Créateur sont un. » Israël  » sont les  âmes individuelles, des désirs, qui, malgré leur l’égoïsme, s’efforcent de se lier les uns aux autres et à devenir égals, unis comme un seul homme dans un seul cœur, en une garantie mutuelle, dans l’amour du prochain, comme ils s’aiment eux-mêmes. Ainsi, nous présentons au Donneur l’occasion de nous donner sans réserve, nous Lui apportons notre intention: recevoir afin de Lui donner du plaisir.

Nous sommes comme des frères de sang s’unissant devant leur mère. Elle ne peut pas donner à chacun de nous séparément, mais seulement à nous tous ensemble. Son amour est un pour tous.

Un rayon de lumière dans l’obscurité

Dr. Michael LaitmanQuestion:  Pourquoi les auteurs du Zohar écrivirent dans un langage très terre-à-terre en certains endroits, comme si le livre parlait de notre monde, ce qui apporte la confusion, et en d’autres, ils écrivirent en utilisant la langue des Partsoufim et Sefirot?

 Réponse: La langue qui fut créée dès Adam HaRishon contient plusieurs Segoulot (qualités miraculeuses). Pourquoi parle t-on de Segoulot? C’est parce que nous ne comprenons pas ce qu’est le monde spirituel. Nous ne l’atteignons pas et ne pouvons pas l’imaginer correctement. Nous ne pouvons pas rien formuler sur lui avant que nous ne l’ayons atteint nous-mêmes.

Il est d’abord évident que toutes nos notions, même celles de ce monde, sont totalement fausses. Comme des aveugles, nous essayons tous d’avancer en sentant notre chemin, ne sachant pas ce que nous  heurtons et ce qui se passe. Tous nos souvenirs et nos images imaginaires sont incorrectes et fausses.

Nous sommes à un niveau tellement noir que nous n’avons jamais goûté le goût de la vérité. Pas même un faible rayon de lumière n’a une fois pénétré dans cette obscurité, afin d’éclairer un tant soit peu les détails du monde, dans lequel nous vivons, ainsi que les liens entre nous.

C’est pourquoi une question survient: Est-il seulement possible de parler à ces créatures? C’est encore pire que de chercher des vers dans le sol et d’essayer de parler de la Torah à ces vers. C’est n’est pas une blague! La différence entre nous et le monde spirituel est beaucoup plus grand qu’entre nous, les êtres vivants, et un ver de terre, qui est aussi une créature vivante.

Dans les ténèbres où vous existez tous deux, vous différez du ver par la taille de votre conscience et de votre connaissance. Cependant, vous et une personne, qui êtes séparés dans la spiritualité par une perception opposé – un abîme même inimaginable.

Adam HaRishon fut la première personne qui a révélé le fait que, outre notre état, il existe une source – le monde spirituel, la vraie réalité, alors que nous sommes dans l’obscurité totale, comme des vers dans le sol qui n’ont jamais rampé à l’extérieur et ne savent pas qu’un autre monde existe. Par conséquent, nous devons recevoir au moins le bout d’une corde à laquelle l’on pourrait s’accrocher.

Ainsi, ceux qui ont atteint la spiritualité à partir d’Adam HaRishon, ont inventé ce qui semble être toutes sortes d’histoires. Toutefois, ce ne sont pas des histoires, mais un système qui nous relie au monde et ce sont les âmes qui atteignent la spiritualité, en s’unissant entre elles et c’est la Lumière qui est en elles.

À l’heure actuelle nous n’avons aucune idée du sens de chacun de ces mots – que ce soit le mot monde, âmes, connexion, ou lumière – rien! Alors, ils ont tracé une certaine connexion avec un état, qui nous est inconnu, et dont nous avons également aucune idée. Mais ils ont fait ainsi, pour nous relié en quelque sorte à cet état. Et si nous utilisons cette connexion en suivant leurs conseils, elle nous influencera peu à peu.

Par conséquent, il est absolument hors sujet de demander pourquoi ils ont écrit en utilisant tel type de langage ou tel autre – l’un peut être plus sensible ou plus rationnel, l’autre plus clair ou moins clair. Nous ne pouvons être confus que par les descriptions qui semblent plus terre à terre et plus proches de nous.

Il n’y a qu’une seule possibilité de se rapprocher du Zohar: nous unir, autant que possible, l’un avec l’autre. Dans la mesure où nous nous unissons par nos efforts au-dessus de notre ego, nous donnons à ces états l’occasion d’être révélés. Mais tant qu’ils ne sont pas révélés, nous ne pourrons pas savoir ce qu’ils sont. Il est écrit: « J’ai vu un monde inversé. » Vous verrez que le monde spirituel n’est absolument pas ce que vous pouviez imaginer.

Derrière les mots du Zohar

Dr. Michael LaitmanQuestion: Quand Le Zohar parle de l’homme, fait-il référence aux désirs?

Réponse: Selon le Zohar, « l’homme » est un attribut semblable au Créateur. De toute évidence, cela ne se réfère qu’aux désirs. C’est parce que l’image que nous avons de l’homme n’existe pas en réalité. C’est un truc de l’imagination.

Disons que vous voyez une image sur l’écran d’ordinateur. Existe t-elle en réalité? Quelque chose existe dans la mémoire de l’ordinateur, et toutes les actions ont lieu là-bas. Mais pour que vous puissiez voir ce qui se passe dans la mémoire (qui n’est là que pour vos connaissances et pour la connexion avec vous), il y a un écran où vous pouvez voir une certaine démonstration de choses qui existe dans la mémoire. Mais l’image réelle d’origine est là, à l’intérieur, sous forme de signaux électriques, de forces qui existent dans différentes combinaisons les unes avec les autres.

Vous voyez les signes extérieurs de ces combinaisons qui sont très limitées et strictement spécifiques parce que vous êtes incapables de les percevoir autrement. Après tout, vous ne pouvez pas vivre dans la mémoire d’un ordinateur, comprendre et voir tout ce qui existe là-bas.

C’est la même chose avec le Zohar. Ses auteurs nous transmettent une certaine impression spirituelle, qui, à ce niveau, nous sommes en mesure d’entendre seulement extérieurement, l’imaginant en quelque sorte dans notre perception non corrigée et limitée. Mais cette vision n’a rien à voir avec l’image spirituelle réelle, cachée à l’intérieur, derrière les formes extérieures des lettres, des mots et des images, qui surgissent dans votre imagination. Les auteurs du Zohar ont quelque chose de complètement différent à l’esprit. 
 

 De la 2ème partie du cpurs quotidien de Kabbale 20/01/2011, « Introduction du Livre du Zohar, » l’article « le meneur d’ânes »