Category Archives: travail intérieur

Qu’avez-vous entre les mains? Un bâton ou un serpent?

Dr. Michael LaitmanShamati #59, « au sujet du bâton et du Serpent »: « Et Moïse répondit, et dit:« Mais vois, ils ne me croiront pas, « etc » Et le Seigneur lui dit: «Qu’as-tu dans la main ? Et il dit: «Un bâton et Il dit:« Jette-le par terre … et il deviendra un serpent, et Moïse s’enfuit devant lui»(Exode 4).
Nous devons comprendre qu’il n’y a pas plus de deux degrés, soit la Kedousha (sainteté) ou Sitra Akhra (l’autre côté). Il n’y a pas d’état intermédiaire, mais le même bâton lui-même devient un serpent, s’il est jeté à terre.

… Tel est le sens de la question, « Qu’as-tu dans la main? » La main signifie la réalisation, selon les paroles « , et une main atteint. »  Un bâton (Maté en hébreu) ​​signifie que toutes les réalisations d’un homme sont construites sur un discernement d’importance inférieure [Mata en hébreu], qui est la foi au-dessus de la raison. C’est parce que la foi est regardée comme ayant une moindre importance, et comme inférieure.

Il y a une seul discernement très fin, fait en permanence, et qu’une personne doit faire pour avancer sur le chemin de la correction de l’âme. Il est appelé « le bâton et le serpent. » Vous pouvez vérifier vous-mêmes de cette façon: Si j’ai un fort désir de faire quelque chose et s’il est clair que c’est dans mon propre intérêt, et que je me rends compte que mon égoïsme s’exprime ainsi, brûlant à l’intérieur de moi, alors au moment exact ou je comprends cela, je dois essayer de m’élever au-dessus de cela.

Même si j’ai une énorme envie intérieure de juger mon ami, pour décider si je dois m’approcher de lui ou m’en écarter, alors par-dessus tout, je dois faire un effort et élever toute ma haine, toute ma répulsion, ma déception et ce que j’attends des autres- des amis, des enseignants, et du Créateur, et je dois avancer avec la foi au-dessus de la raison.

Je dois plutôt comprendre que précisément les conditions que j’ai reçues sont le « bâton », qu’il me faut ramasser et tenir dans mes mains. Alors, il deviendra un symbole de ma foi et m’aidera à avancer.

Cependant, si je jette le bâton à terre en fonction de mon désir («terre» – Aretz, est «désir» – Ratzon), alors il se transformera en serpent.

Je dois faire ce discernement pour sentir ces deux points à l’intérieur de moi, qui sont constamment présents et se contredisent l’un l’autre. Mon ego est brûlant et veut juger tout le monde – les amis, les enseignants, et le Créateur. Et ses plaintes et sa colère sont tout à fait justifiées. Il est sincèrement indigné intérieurement contre chacun d’eux. Mais par-dessus cela je travaille à les aimer, à les justifier, et à leur donner de tout mon cœur la foi au-dessus de la raison.

Quand je ressens ces deux points, cela signifie que je me suis équilibré correctement dans mon état actuel. Ces points sont les pavés construisant mon chemin vers le but de la création.
Sur ce chemin, je vois que je suis sans cesse dépassé par de nouveaux calculs et la critique, par les nouveaux désaccords entre moi et l’environnement, et cela se produit, afin de me faire croire encore une fois que j’ai raison et qu’ils ont tort. Ce travail commence tout de suite, dès que le groupe s’est organisé.

Soit les individus avanceront par la foi au-dessus de la raison, soit ils vont se noyer dans ces désaccords et marcher ensemble avec le serpent, jetant leur bâton à terre, c’est-à-dire, au lieu de marcher sur le chemin de la foi au-dessus de la raison, ils iront à l’intérieur de la raison par la foi ou au-dessous d’elle. Alors la seule chose à faire sera d’attendre qu’ils se réveillent, et cela pourrait prendre une énorme quantité de temps – en fait, personne ne sait quand cela arrivera. 

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 13/04/11, Shamati

Attraper des serpents est un metier courageux

Dr. Michael LaitmanTout le long du chemin vers la spiritualité, notre bâton se transforme constamment en serpent et redevient  un bâton nous soutenant sur la voie spirituelle. C’est-à-dire, que nous marchons soit au-dessous de la raison, dans la raison, ou avec la foi au-dessus de la raison.

Lorsque vous remontez après avoir chuté et que vous commencez à juger ce qui est bon pour vous, avec votre esprit, vous devez vous méfier du retour à la foi au-dessus de la raison, que ce retour ne soit pas une décision égoïste, que l’esprit vous oblige à faire. Sinon, il s’avérera que vous marchez avec la foi en-dessous de la raison au lieu de marcher au-dessus, et que votre foi, qui est à l’intérieur de la raison, descende encore plus bas.

Il s’agit d’un discernement très fin et aigu qui perce notre cœur. Nous devons être capables de regarder la vérité dans les yeux, pour que le Créateur ne puisse pas nous tromper et nous forcer à tomber. Après tout, nous devons prendre ce « serpent » par la queue et le ramasser de la terre, pour qu’il se transforme à nouveau en un bâton, au lieu de tomber sous le poids de ces états, sous le poids de ce serpent.

Il faut du temps pour qu’une personne forme ces concepts à l’intérieur d’elle et pour qu’elle commence à comprendre, si elle est dans ce travail ou non, si elle fait ces distinctions. Travailler avec le « bâton et le serpent », c’est déjà travailler avec son égoïsme, lorsqu’on se trouve entre ces deux forces l’influençant-le Pharaon et le Créateur.

Tout dépend de ce que la personne fait avec son bâton- le laissera-t-elle tomber au sol ou le ramassera-t-elle? En le ramassant, elle construira son récipient spirituel (Kli), son «ego».

Cela ne signifie pas simplement être un bon psychologue ou savoir comment en apparence sortir de vous-même ou vous regarder de côté afin de vérifier ce qu’il se passe. Ces astuces sont purement psychologiques, mais non un travail spirituel interne.

Nous parlons de discernements qui ont lieu dans une personne ayant déjà établi une certaine attitude envers le Créateur et elle-même. De ces deux points, elle commence à construire Pharaon et le Créateur, et elle-même au milieu.

Ensuite, elle peut lutter avec l’amour d’elle-même, qui aspire si fortement à la balayer, et grâce à cette haine de cette qualité égoïste, elle peut remonter au-dessus de son égoïsme.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 13/4/11, Shamati

Qui souffre des plaies d’Egypte?

Dr. Michael LaitmanQuestion: Pourquoi la condition de devenir «un seul homme dans un coeur » se pose que sur le mont Sinaï, et non avant, lors de la sortie d’Egypte?
Réponse:  « Un homme dans un coeur » est déjà une correction que nous pouvons réaliser que si le Créateur se révèle. Il effectue cette correction sur nous. Comment des gens qui sont encore en « Egypte », dans leur désir égoïste, peuvent être obligés de s’unir comme un seul homme dans un coeur?
Si je suis encore plongé dans mon égoïsme et je n’ai pas encore échappé à Pharaon, je ne me suis pas élevé au-dessus de mon ego, comment puis-je m’unir avec d’autres comme un seul homme? Je m’évade de l’Égypte avec l’aide de la lumière, grâce à mon désir de sortir de là, mon désir de sauter hors de mon ego! Il y a un point en moi avec lequel je souhaite sortir et auquel je veux être relié, avec lequel seulement je désire m’identifier. Je désire me connecter aux autres, que par ces points. Pour l’instant je veux seulement cela, mais je n’y suis pas encore.

Nous courons ensemble  vers la rédemption. Cependant, il n’y a pas encore d’union entre nous ; toute cette fuite est réalisée avec la force d’en haut. Nous ne comprenons  pas que nous ne faisons encore rien par nous-mêmes. Nous ne faisons que de nous préparer autant que possible.
Il est écrit: « Et les fils d’Israël crièrent à partir de ce travail! » Nous sommes debout devant Pharaon et les plaies d’Egypte, et il n’y a pas d’issue: Ces coups viennent nous aider à nous séparer de notre ego. Qui souffre de ces plaies? Le pharaon en nous, notre égoïsme souffre. Et j’ai tellement souffert de cela, que je suis prêt à me détacher de lui.

Imaginez ce qui arriverait si certaines plaies d’Egypte arrivaient dans notre monde et qu’il n’y aura rien à manger ni à boire, ni air pour respirer, il serait impossible de recevoir quoique ce soit, si nous agissons égoïstement! Et alors il n’y aurait pas d’autre choix que de fuir, sans savoir où, dans l’obscurité, les yeux fermés, seulement pour être sauvé d’un état totalement désespéré. Nous avons détruit la Terre et la société humaine et avons atteint un état où chaque instant de vie provoque de terribles douleurs. Alors seulement, nous serons prêts à nous enfuir.

Pour l’instant ce n’est qu’une fuite générale pour le bien du salut, et non pas pour l’unité. Nous comprenons que nous devons nous unir comme un seul homme dans un coeur, mais pour le moment, nous sommes incapables d’imaginer ce que c’est. Pour comprendre cela, nous devrons encore atteindre le mont Sinaï (la montagne de la haine) et passer en chemin par la mer de la fin (Yam Souf).

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 10/04/2011, Écrits du Rabash

Le point d’entrée dans la spiritualité

Dr. Michael LaitmanQuestion: Pourquoi est-il écrit que «ce monde est créé pour personne d’autre qu’Israël» plutôt que pour les nations du monde, même si leur correction est le but de la création?

Réponse: Nous devons suivre les définitions scientifiques de la sagesse de la Kabbale. Le «monde» (Olam) signifie «dissimulation» (Alama). La dissimulation est créée seulement pour Israël, ceux qui aspirent « droit au Créateur. » Ceux qui veulent atteindre le Créateur doivent passer par des dissimulations, la souffrance, et les coups, afin de construire en eux-mêmes une forme négative opposée au Créateur et pour désirer ensuite atteindre la qualité du Créateur : l’attribut du don séparé de la réception.
C’est le point que nous devons atteindre. Entre temps, notre désir ne doit pas être semblable au Créateur dans toute Sa puissance, Pas du tout! Vous pouvez avoir un désir qui ne pèse qu’un gramme, mais il doit être corrigé! Un désir corrigé signifie que vous sentez ce que veut dire être détaché de la réception. Cette qualité est la plus importante, et nous devons en faire l’expérience.

Après tout, pour le moment nous sommes en mesure de donner que si nous voyons un avantage. Comme il est écrit, « nous échangeons une vache contre un âne, »  car nous recevons ce que nous préférons. Par exemple, un livre est plus important pour moi que l’argent. Alors je donne de l’argent et reçois le livre. C’est ce qu’on appelle une acquisition.

Mais pourquoi est-ce une acquisition? N’avez-vous pas payé? N’avez-vous pas donné votre argent? Non, ce que j’ai donné est moins important pour moi que ce que j’ai reçu. Si je devais donner quelque chose de valeur égale, en échange, je serais incapable de le faire. J’ai toujours besoin d’imaginer que ce que je reçois est préférable à ce que je donne. Et plus la différence entre eux est grande, plus je suis satisfait car plus j’en profite: «Regardez ce que j’ai trouvé! Il était presque gratuit!  »

C’est votre façon de vivre: votre satisfaction doit être aussi préférable que possible par rapport à ce que vous donnez en retour. Agir ainsi n’est pas « donner dans l’intention de donner ».

Comment une personne ressent la séparation de la réception pour donner et de ne rien recevoir en retour? Je suis disposé à travailler sans rien recevoir en échange, si je crois qu’ainsi je gagne moi-même le monde à venir. C’est comme si j’ouvrais un compte dans l’avenir et y effectuais des versements. Cela est encore plus fiable: Personne ne l’enlèvera et rien ne se perdra dans ce monde.

Mais comment sentez-vous que vous êtes complètement détaché du don sans réserve, que vous ne profitez pas de lui en aucune façon, et qu’il est complètement isolé de vous? Vous travaillez avec ardeur toute votre vie, et personne, y compris le Créateur, ne sait rien de vous. Mais vous savez cela ; vous travaillez et ne souhaitez rester que dans ce domaine. Toutefois, si vous travaillez pour ne pas vous sentir coupable, cela est votre salaire.

Alors, comment pouvons-nous nous arracher des désirs de la réception? Vous avez besoin de sentir ce détachement aussi peu qu’un gramme, et c’est tout, vous n’avez pas besoin de plus que cela. Alors vous êtes prêt pour la révélation. Après tout, cela est déjà une image du véritable attribut du don, une image du Créateur.

Supprimez Pharaon

Dr. Michael LaitmanLe Pharaon en vous a besoin de grandir. Au début, il est petit, quel genre de roi est-il. Joseph sent qu’il contrôle toute son Egypte, tout son égoïsme, dans son intêret personnel. Il prévoit l’avenir et sait ce qu’il faut faire. Mon ego s’épanouit, j’atteins les sept années d’abondance.

Et même lorsque les sept années de famine commencent, je ne les sens pas encore. Je vends mes réserves à Pharaon. La misère des Égyptiens joue en ma faveur : je les vends à Pharaon avec tout ce qu’ils ont, alors qu’Israël ne souffre pas du tout dans mon pays de Goshen. Il n’y a pas de famine là-bas.

Voir comment ces états se révèlent dans une personne dans un certain ordre, l’un après l’autre, jusqu’à ce qu’elle commence à comprendre que Pharaon est son ange de la mort, et qu’il n’y a rien qu’elle puisse faire à ce sujet. Alors, elle commence à réaliser que tout vient de la même source, le Créateur. Pharaon l’amène plus près du Créateur («rapprocher» et «sacrifier» sont le même mot en hébreu). Il nous aide «indirectement».

Je ne reçois plus de plaisir de la réception, mais je n’ai pas non plus de plaisir à donner. Alors, qu’est ce qu’il me reste ? Je n’ai ni l’un ni l’autre ! C’est ce qu’on appelle : «Et les enfants d’Israël gémissaient encore sous la servitude. » Je suis sorti de la réception égoïste et je ne vois pas de joie en cela. Ces «belles villes » ne sont bonnes que pour Pharaon ; elles ne font rien pour moi. Cela signifie que je me suis déjà séparé de Pharaon.

Ces villes restent pauvres pour moi parce que je n’ai rien reçu d’elles. Où sont le désir de donner, la réalisation du but ? Il n’y a rien. C’est parce que je désire l’attribut du don et la réalisation spirituelle égoïstement. Je veux donner pour mon propre bien. Alors, comment puis-je parvenir à un pur désir de donner de façon désintéressée ?
J’ai besoin de m’élever au-dessus de ces «villes pauvres » car ainsi, je ne peux plus attendre de compensation pour mes actions. C’est alors seulement que je serais prêt à m’élever au degré de la foi, qui est complètement déconnecté de mon désir et de mes qualités actuelles.

Je ne suis pas capable d’atteindre cet état par moi-même, mais j’ai besoin du désir de le toucher, de me « séparer » de l’action de penser à moi, même légèrement. C’est un gros problème. Quand je suis finalement parvenu à cela, à travers les villes qui sont belles pour Pharaon et pleines de misère pour Israël, je commence à comprendre qu’il n’y a pas d’autre moyen d’avancer qu’à travers les coups venant d’en haut. Je ne pourrai jamais me séparer de mon égoïsme et oublierai toutes les conséquences de mon désir de donner.
Ensuite, je pense au désir de donner, mais comment puis-je éviter de m’attendre à recevoir un bénéfice personnel ? J’ai besoin de recevoir de réels coups pour faire cela, pour que je souffre avec  Pharaon de l’utilisation égoïste de mon désir de donner.

Ensuite, les plaies d4egypte viennent, et je veux les utiliser pour m’élever au-dessus de tout intérêt personnel, d’aucune conséquence personnelle de mon désir de donner. En d’autres termes, je commence à m’efforcer à désirer donner en faveur de l’attribut du don. Le besoin de me débarrasser de mon ego commence à se former en moi. Ces dix plaies révèlent l’image de la libération en moi parce que sinon, je ne serai pas en mesure d’aller à l’étape suivante.

L’exil et la rédemption sont déterminés par le manque du Créateur et de Sa présence. J’ai besoin de comprendre ce qu’on appelle le Créateur, afin que, d’une manière ou d’une autre, Il puisse se manifester à moi dans mon exil et que je parvienne à la rédemption. Qu’Il se manifeste par son absence, mais je veux simplement avoir une sorte de perception de lui.

C’est pourquoi les derniers coups arrivent. Je sens combien un coup me rapporte quand il survient, car une puissante révélation du mal a lieu. D’autre part, ces coups sont très douloureux, et arrivent directement sur moi, sous forme de chocs spirituels intérieurs. Toutefois, ils renforcent vraiment une personne, comme le sel « préserve » la viande. Ces coups amènent la guérison.

Un signe de progrès spirituel

Dr. Michael LaitmanQuestion: Quels sont les signes qui peuvent nous aider à dire si une personne avance dans l’étude du Livre du Zohar?

Réponse: Quelque soit les livres que vous étudiez, cela est sans pertinence à cet égard parce que, outre l’étude du Livre du Zohar, nous étudions également le Talmud Esser Sefirot ainsi que des articles et des lettres par Baal HaSoulam et Rabash qui expliquent comment progresser vers l’unité entre nous et vers l’étude mutuelle. Ils nous aident à nous organiser correctement. Après nous être organisé dans un groupe d’étude, nous avons à commencer à étudier la Kabbale réelle.
L’objectif du groupe d’étude de la Kabbale n’est pas d’étudier la matière, mais d’aspirer à travers la lecture de donner toute la « Segoula, » c’est-à-dire évoquer l’influence de la lumière sur nous à partir d’un niveau supérieur. C’est au cours de l’étude que nous souhaitons que la Lumière devenienne révélée dans notre unité, puis par cet effort  nous construisons le niveau plus élevé et notre effort porte sur l’émergence de ce niveau.

 
Toutefois, si l’on étudie seulement pour essayer de comprendre la matière, alors nous n’étudions pas la Torah. C’est parce que la Torah se réfère précisément à nos efforts et l’apparition d’un nouveau niveau en elle.
Par conséquent, les progrès dans l’étude des sources primaires (Le Zohar, les livres du Ari, et le Talmud Esser Sefirot) sont déterminé par la force de votre aspiration à révéler le niveau suivant à l’intérieur de vous, au lieu de juste désirer de connaître la matière.
Il n’y a pas de progrès dans la compréhension ou l’accumulation de connaissances, car avant la sensation du monde supérieur, toutes nos idées de celui-ci ne sont pas correctes.
De la 2e partie du cours quotidien de Kabbale 12/4/11, Le Zohar

Sentir la profondeur de la Création

Dr. Michael LaitmanQuestion: Comment pouvons-nous savoir quel désir nous devons corriger?

 

Réponse: Tout sera révélé le long du chemin. Nous ne savons pas ce dont il s’agit, mais les actions qu’une personne doit effectuer suivent un ordre précis, comme Baal HaSoulam et Rabash nous expliquent.

Ils ont été les deux derniers kabbalistes ayant créé une méthode appropriée pour les âmes descendant dans ce monde, à notre génération et ayant détaillé l’ensemble de nos travaux concernant la correction de l’âme. En corrigeant l’âme, nous arrivons à la révélation du Créateur, la réalité et le monde se dévoile devant nous – cela se passe ici et maintenant.

Tous les mondes, toutes les âmes, et les forces supérieures, tout est ici, mais nous ne le sentons pas. Nous devons cultiver un organe sensoriel interne, nous devons découvrir nos désirs aussi profondément et largement que possible, leur donner des formes, sentir des changements en eux, et les disposer de façon à discerner toutes leurs particularités et composantes.

Nous devons sentir toute la profondeur de la réalité existante, afin que nos impressions et sensations fusionnent en une seule image considérée comme le Créateur, la force supérieure. De même, nous atteignons la réalité authentique, alors que nous nous élevons au travers des 5 mondes spirituels, où dans le monde de l’Infini tout devient uni en un tout.

 

Tout ce que nous atteignons sur le chemin, nous l’atteignons à petites doses, en tant que parties individuelles, après quoi tout se fond dans une forme intégrale. C’est la perfection que nous voulons atteindre.

Un système digne d’ascension

Dr. Michael LaitmanLe Créateur a créé le désir infini de recevoir, avec l’aide de la Lumière de l’Infini. En rapport à la lumière, ce désir commence à se sentir lui-même divisé en plusieurs parties ou segments, comme notre corps qui se compose de différents systèmes et sous-systèmes, tels que le système lymphatique, circulatoire, système nerveux, et bien d’autres.

Il existe des systèmes plus importants et moins importants. Tous les systèmes sont tout aussi importants dans l’état de perfection, et quand une petite partie est absente, tout le système cesse d’être parfait. C’est clair.

Mais lorsque nous parlons de la façon dont le système fonctionne dans le processus de correction, quand nous nous élevons de ce monde au monde de l’Infini, il existe un certain ordre de correction. La correction se déroule de bas en haut.

Les premiers à être corrigés étaient les âmes des « patriarches »: Abraham, Isaac et Jacob, qui représentent les trois lignes, trois grands systèmes, KBD. Puis il y eut HGT, «les fils», suivis par nous, la dernière génération, NHY. Nous appartenons à la dernière génération du Machia’h (Messie), nous réalisons la correction finale, et c’est pourquoi nous sommes les plus grands égoïstes, alors que nos « patriarches » étaient de pures et belles âmes.

Tous les différents types d’âmes existent dans l’âme collective:  les hommes et les femmes,  âmes qui se rapportent à Rosh, Tokh, et Sof et les membres, bras et  jambes, la ligne de droite, de gauche, et la ligne médiane, des organes du système aussi importants que le cerveau, le cœur, le foie, les reins, les poumons, etc. La sagesse de la Kabbale explique tout cela en détail.

Nous sommes réunis dans des groupes à travers le monde conformément à cela et sommes interconnectés d’une certaine manière. Chacun de nous se réveille parce que la racine de son âme s’éveille, chacun de nous vient d’une place diffférente du désir commun, et tout ce système doit se connecter en un tout. Pour cette raison, nous avons tous été regroupés en un groupe où nous essayons de nous unir entre nous.

Le groupe est un système complet, et si nous nous connectons au sein du groupe, c’est la force supérieure qui nous relie. Et quand nous atteindrons l’unité, nous construirons le système exact, qui méritera de s’élever.

Nous n’avons pas besoin de changer quoi que ce soit; nous n’avons qu’à aller de l’avant. Nous ne sommes pas ceux qui créent la structure du groupe, et nous ne saurons jamais pourquoi nous sommes dans tel groupe avec telles personnes. C’est ce que nous avons reçu et c’est ainsi! Nous ne savons pas ou ne comprennons pas si ces personnes sont dignes de l’ascension spirituelle. Le Créateur le sait! C’est ce qui nous révélé d’en Haut à travers la lumière, qui touche tous les désirs.

La Lumière sélectionne les désirs qui doivent être corrigés aujourd’hui, à notre époque. Chaque année et chaque nouvelle minute des désirs sont révélés et de nouvelles personnes découvrent la sagesse de la Kabbale

Enviez les amis

Dr. Michael LaitmanUne des lois du travail dans le groupe est très particulier et apparemment très égoïste: nous devons cultiver en nous la jalousie. Il est dit: « La jalousie de ceux qui comptent accroît la sagesse. »Je devrais envier tous mes amis, mais avec un «bon» type d’envie. Je tiens à les voir tous comme des grands et à être comme eux. Je ne suis pas « vert de jalousie » car je ne veux pas qu’ils perdent leurs avantages. Au contraire, je souhaite devenir leur égal.

 

Cette envie est tout à fait positive et nécessaire. Il est intéressant de la cultiver à l’intérieur. Essentiellement, une approche similaire est acceptable à notre égoïsme – il faut juste ne pas franchir la limite entre la bonne et la mauvaise jalousie. Comment puis-je savoir la différence?

Si j’envie quelqu’un seulement négativement, je n’aime pas cette personne. Et dans l’autre sens: Quand j’ai une envie positive, je les aime. Enviant l’autre dans le bon sens me permet de m’élever et d’avancer, car je vois correctement son influence.

Dans es Écrits du Rabash, Shlavey HaSoulam (Les barreaux de l’échelle), article «Au sujet de : au-dessus de la raison», le Rabash écrit:

« La jalousie qu’il ressent envers les amis, quand il voit qu’ils ont de meilleures qualités que la sienne. Cela le motive pour acquérir leurs qualités, qu’il ne possède pas et dont il est jaloux.

Ainsi, à travers la société, il gagne de nouvelles qualités qu’il adopte en voyant qu’ils sont à un degré plus élevé que lui et il est jaloux d’eux. C’est la raison pour laquelle maintenant il peut être plus grand que lorsqu’il n’avait pas une société car il acquiert de nouveaux pouvoirs grâce à la société. « 

En regardant les amis, il faut essayer de voir les bonnes qualités en eux que l’on n’a pas. C’est un très bon test. Évidemment, nous ne regardons pas ce qui est à l’extérieur. L’un est un bon chanteur, un autre est doué en cuisine, l’autre à la programmation, mais nous ne prenons pas de telles choses en compte. L’essentiel est de voir à quel point l’ami met son cœur dans le but et l’environnement. Il veut atteindre la spiritualité, et c’est ce pour quoi je devrais ressentir de l’envie.

Si je le vois dans tous les amis, j’avance vers l’entrée du monde spirituel. Faites le test vous-même: Comment vous sentez-vous à propos de l’environnement? Enviez-vous les amis d’une manière positive? Les valorisez-vous ? Si oui, vous êtes en train d’aller de l’avant.

Si, toutefois, vous n’avez pas encore perdu votre mépris pour eux et pensez encore que ce ne sont pas les amis avec qui vous unir, vous êtes assez loin du but. Tout le monde nie en fonction de ses propres défauts. Le Rabash a écrit à ce sujet dans un autre article de Shlavey HaSoulam, « En ce qui concerne l’importance des amis »:

 » Par conséquent, si on voit une faute dans un ami, ce n’est pas un signe que son ami est en faute, mais que la faute est en soi, ce qui signifie que parce qu’il abîme l’amour de ses amis, il voit les fautes de son ami. Il résulte de tout ce qui précède qu’il ne devrait pas s’occuper de la correction des défauts de son ami, qu’il voit dans son ami, mais il se doit de corriger la faille qu’il a créée dans l’amour des amis. Et quand il se corrige, il va voir seulement les mérites de son ami et non ses défauts. « 

Du cours n°5 de la Convention WE ! Du 02/04/2011

Le Livre des livres

Dr. Michael LaitmanIl y a des livres écrits par des gens ordinaires sur les sensations dans ce monde. Et il y a des livres écrits par les kabbalistes, les personnes qui atteignent le Monde Supérieur et écrivent sur leurs sensations dans la spiritualité.Ces livres sont dits spéciaux, sacrés. Sacré (Kadosh se traduit littéralement par « séparé ». Le monde spirituel est complètement séparé de notre égoïsme ; par conséquent, une personne qui le décrit à partir de ses sensations écrit un livre sacré: spécial ou séparé.

Il y a un livre en particulier venant de tous les livres écrits à travers l’histoire par des gens qui ont atteint le niveau spirituel. Dans les sources kabbalistiques, il est simplement appelé Le Livre, sans mention de son nom « Le Zohar ». Ce livre est tellement unique que par rapport à lui d’autres livres ne sont même pas considérés comme un livre. C’est parce qu’il a été rédigé par un groupe spécial de personnes qui ont atteint toutes les dix Sefirot les plus élevées dans Malkhout du monde de l’Infini.

La réunion spéciale de ces dix personnes s’est produite il y a environ 2000 ans. Neuf étudiants ainsi que leur professeur Rabbi Shimon se retirèrent dans une grotte dans le nord d’Israël. Ils y sont restés et ont étudié.

Cette grotte est un lieu très spécial. Quand mon professeur le Rabash et moi voulions aller à Tibériade, nous avons souvent visité cette grotte. Le Rabash aimait vraiment être là. Au bout de quelques minutes qu’il s’y tenait, il semblait qu’il était ailleurs, comme s’il avait quitté son corps. C’est la mesure dans laquelle il s’était connecté à la force spirituelle des dix Sefirot, les dix âmes qui étaient assises dans cette grotte, tout en révélant le monde de l’Infini.

En se connectant ensemble, ils ont atteint les 125 niveaux spirituels, à partir de notre monde jusqu’au monde de l’Infini. Le Baal HaSoulam écrit dans l ‘«Introduction au Livre du Zohar » qu’un tel niveau de réalisation par un groupe de personnes s’est produit qu’une seule fois dans toute l’histoire car ils ont étudié ensemble et unis.

Ce n’est que dans la correction finale ( Gmar Tikkoun ) que nous serons en mesure d’atteindre le même niveau que celui atteint par ce groupe, et que nous serons en mesure de le faire grâce à leur union. Ils ont écrit dans Le Livre du Zohar comment ils ont pu s’unir, ce qui s’est passé à la suite de cela, et ce qui a été révélé dans la connexion entre eux. C’est là que réside tout le pouvoir du Livre du Zohar.

Et c’est ainsi que ce Livre peut nous donner la plus grande force de correction pour nos âmes. C’est pourquoi ce livre est si important.

 

Du cours n°2 de la Convention WE ! Du 02/04/2011