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L’esclavage égyptien signifie que vous n’avez pas le droit de donner sans réserve

Dr. Michael LaitmanÉcrits du Rabash, «Jusqu’à ce que le souverain d’Egypte tombe »: Il faut travailler pour le bien du ciel, c’est-à-dire pour le bien de l’attribut du don. En exil, cette décision fut prise sous le pouvoir de Pharaon, roi d’Egypte.

Je ne sais pas ce qu’est un véritable don sans réserve ou comment il est possible de donner quelque chose à une personne qui est complètement détachée de moi, quand il n’y a pas de «bases communes» pour la bonté, telle une morale communément admise, tel le respect des autres autour de moi, ou toute autre chose.

Certaines personnes dépensent de l’argent et gaspillent des fortunes entières, et ressentent du plaisir à le faire. Ils reçoivent une compensation suffisante pour leur «désir de donner. » Une personne est satisfaite par un mot gentil, une autre par le souvenir qu’en garderont les futures générations, et une autre encore par le respect de soi.

En occident il existe une nouvelle tendance appelée « un dollar par jour. » Une personne contribue avec un dollar par jour à nourrir un enfant affamé en Afrique, sans que ce dernier ne sache jamais qui est ce donateur. Pourtant, des contributions comme celles-ci apportent aussi une satisfaction, parce que je permets à quelqu’un de vivre. Qu’est-ce qu’un dollar par rapport aux sentiments suscités en moi?

Cependant, nous parlons ici d’une séparation totale d’avec l’auto-satisfaction. Nous ne pouvons pas imaginer ou sentir cela dans notre vie. Nous ne comprenons pas comment il est possible de donner à quelqu’un sans aucune réponse en pensée ou en sensation. Ceci nous est caché.

Tel est le sens de l’exil, que nous avons rencontré pour la première fois: Il s’avère que je ne sais pas ce qu’est un pur don absolu. Je suis précisemment à cet égard séparé de la spiritualité. L’Egypte (Mitzraim) signifie une entaille (Metzer), et une entaille signifie que le fait qu’une personne ne sache que recevoir, sans même donner quelque chose, est une sorte de miséricorde.

Nous devons encore découvrir que nous sommes dépourvus de toutes qualités de don et ne savons que recevoir. Si je reçois, alors je donne. Mais en général, cela n’est pas l’attribut du don. Je l’appele ainsi, parce que dans notre monde, nous jugeons une personne à travers ses actes au lieu de la juger à travers ses intentions. Les intentions appartiennent à la science de la Kabbale, tandis que les actions appartiennent à l’opinion de ce monde.

« La largesse », c’est la générosité, une grande qualité de don. Une «entaille» est l’opposé, un manque de désir de donner. Ainsi, la puissance de l’Egypte fut que chaque personne ne pût faire des actions que contre paiement.

Nous sommes ainsi. Mais nous ne le réalisons pas vraiment et c’est pourquoi notre état n’est toujours pas considéré comme étant l’exil. Nos vies, nos décisions. Certes, nous sommes Égyptiens, et alors? 


Pharaon ne les laisse même pas accomplir une seule action, sans paiement, uniquement pour le bien du don.

C’est notre Pharaon, et nous ne réalisons même pas qu’il nous contrôle. Le pouvoir de Pharaon ne se révèle que lorsque vous décidez de faire quelque chose pour l’amour du don et que vous découvrez que vous ne pouvez pas. C’est alors que Pharaon, roi d’Egypte, est révélé. Mais jusque-là, vous êtes assis vous-mêmes sur le trône et vous faites ce que vous voulez. Cela signifie que l’Egypte était une entaille pour Israël.  En d’autres termes, elle fait obstacle à la direction menant droit vers le Créateur (Yashar El).

L’exil est la préparation pour la révélation

Dr. Michael LaitmanLe Zohar, chapitre «Pâque, Shemot (Exode), » Point 246: Pourquoi le Créateur désire amener Israël en exil en Egypte? Pourquoi l’exil, et pourquoi précisément en Egypte?

 Si vous n’appartenez pas à «Israël» (en hébreu «Isra-El» signifie «droit à Dieu»), c’est-à-dire si vous n’aspirez pas à atteindre le Créateur, à devenir égal à Lui par l’attribut du don et de l’amour, alors vous ne devez pas descendre en Egypte, ce qui signifie souffrir en raison de l’absence de lien avec le Créateur. Au lieu de cela, vous continuez à vivre sans ces problèmes.

Mais si vous aspirez à atteindre le Créateur, alors vous devrez le désirer très fort et préparer ce désir. Et la façon de le préparer correctement est dans l’état appelé «exil», la sensation d’être exilé de l’état de perfection.

En exil, nous acquérons l’aspiration, le besoin et le désir dans les moindres détails, formes et qualités qui, plus tard participeront à révéler le Créateur, la sortie de l’exil. Par conséquent, l’exil est une préparation importante et il ne s’arrête pas jusqu’à ce qu’un vrai désir de révélation soit prêt.

C’est parce qu’il n’y a pas de lumière sans désir. La Lumière est simple, mais seulement lorsque le désir atteint les qualités qui doivent être présentes en lui avec leur profondeur, leur force, et leur forme, c’est alors seulement que la satisfaction se révèle à l’intérieur de celui-ci.

Par conséquent, il ne sert à rien de pleurer en nous demandant pourquoi nous n’avons pas encore atteint la révélation. Cela signifie que nous n’avons pas encore terminé de préparer le désir dans toute sa plénitude, de sorte qu’il soit révélé comme étant le récipient correct et apte à révéler la lumière. Nous devons travailler sur les désirs, tandis que la lumière est au repos absolu et qu’elle est prête à être révélé.

Les problèmes de Pharaon

Dr. Michael LaitmanQuestion: Quand une personne tente de sortir de l’Egypte, ce qui signifie de son amour-propre, elle reçoit des coups qu’elle ne peut surmonter qu’en demandant de l’aide au Créateur. Mais, outre cela, il y a aussi l’égoïsme matériel, terrestre qui reçoit des coups à son niveau, tels que des problèmes avec sa famille, la santé, le revenu, etc. Comment doit-on réagir à ces problèmes?

Réponse: Peu importe quel type de problème surgit dans ma vie, d’abord et avant tout, je dois le voir comme une perturbation qui vient du Créateur. Même si je souffre, je dois encore m’élever au-dessus de la perturbation par la foi au-dessus de la raison. Malgré tout, je sais que je dois faire des calculs au-dessus de cette perturbation et non pas sous son poids. Je dois rester en contact avec son « expéditeur », le Créateur.

Comme pour des actions responsables, dans la réalité de ce monde, je dois résoudre tous les problèmes par des méthodes généralement acceptées. Quand il s’agit de la banque, du travail, de la famille, et de la santé, je dois m’occuper de tout, comme toute autre personne dans notre monde.
Ainsi, vous construisez une attitude à double-tranchant aux problèmes:

– Tout d’abord, ils viennent du Créateur et  vous ne traitez qu’avec Lui. Vous voulez avoir ces perturbations, car elles vous donnent la possibilité de vous élever au-dessus des connaissances et de rester en contact avec le Créateur. Alors, vous traitez correctement les troubles et vous commencez même à les aimer et les respecter. Après tout, peu importe à quel point ils vous dérangent, peu importe la quantité de sel qu’il met sur vos blessures, et peu importe combien ils vous énervent, c’est exactement ce qui vous permettra de vous élever au-dessus.

– Deuxièmement, vous résolvez les problèmes qui surviennent, comme on les traite dans le monde matériel.

Ces deux dimensions doivent être présentes dans votre attitude. Vous attribuez les problèmes au Créateur, et en même temps vous voulez travailler avec eux. On ne jette pas Pharaon hors de notre vie, mais nous apprécions ses ennuis. Après tout, ce n’est que par eux que nous pouvons le rejeter et nous séparer de lui, et donc monter plus haut et plus haut.

Pharaon, c’est ma chaire la plus précieuse, mon âme, mon point le plus sensible, mon enfant, la corde la plus importante et plus belle en moi.

Question: Mais Pharaon résiste à l’unité des amis. Qu’est-ce que les problèmes matériels ont à voir avec ça?

Réponse: Ils vous distraient également de l’effort interne. Ce n’est pas par hasard que tant de kabbalistes connurent des problèmes matériels. Le Créateur a délibérément causé leur maladie et le mépris des gens autour d’eux. C’était pour leur donner un endroit où ils pourraient surmonter cela.

À la fin de la journée, tout cela est le résultat de l’endurcissement du cœur de Pharaon. Le désir se révèle progressivement à l’intérieur de vous et en conformité avec cela vous rencontrez des problèmes différents, tant dans les autres et qu’en vous-mêmes.
Question: Dois-je demander de l’aide dans ces cas? Après tout, le Créateur ne nous aide que dans un seul cas – l’union.

Réponse: C’est exact, et les problèmes vous empêchent de le faire. Lorsque vous êtes malade, il est difficile pour vous de mettre l’accent sur l’amour envers les amis. Très souvent vous oubliez tout ça. Et cela signifie que vous devez demander de l’aide. Il n’y a rien hormis Lui. Tout vient du Créateur, mais cela arrive par différents canaux.

Vous devez atteindre l’objectif, mais votre corps, votre «petit âne» est malade et ne peut vous y mener. Alors, que devez-vous faire? Le Laissez mourir? Mais vous avez besoin de lui sur le chemin.
Pourquoi voyez-vous ce monde comme séparé de l’œuvre spirituelle? Même de petites perturbations peuvent être utiles, si vous travaillez avec elles correctement. Peu importe ce qui nous arrive, il est important de se rappeler que cela provient d’une source unique, jusqu’à ce que nous parvenons vraiment à ressentir que nous sommes en exil spirituel.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 13/4/11, Shamati

Qu’avez-vous entre les mains? Un bâton ou un serpent?

Dr. Michael LaitmanShamati #59, « au sujet du bâton et du Serpent »: « Et Moïse répondit, et dit:« Mais vois, ils ne me croiront pas, « etc » Et le Seigneur lui dit: «Qu’as-tu dans la main ? Et il dit: «Un bâton et Il dit:« Jette-le par terre … et il deviendra un serpent, et Moïse s’enfuit devant lui»(Exode 4).
Nous devons comprendre qu’il n’y a pas plus de deux degrés, soit la Kedousha (sainteté) ou Sitra Akhra (l’autre côté). Il n’y a pas d’état intermédiaire, mais le même bâton lui-même devient un serpent, s’il est jeté à terre.

… Tel est le sens de la question, « Qu’as-tu dans la main? » La main signifie la réalisation, selon les paroles « , et une main atteint. »  Un bâton (Maté en hébreu) ​​signifie que toutes les réalisations d’un homme sont construites sur un discernement d’importance inférieure [Mata en hébreu], qui est la foi au-dessus de la raison. C’est parce que la foi est regardée comme ayant une moindre importance, et comme inférieure.

Il y a une seul discernement très fin, fait en permanence, et qu’une personne doit faire pour avancer sur le chemin de la correction de l’âme. Il est appelé « le bâton et le serpent. » Vous pouvez vérifier vous-mêmes de cette façon: Si j’ai un fort désir de faire quelque chose et s’il est clair que c’est dans mon propre intérêt, et que je me rends compte que mon égoïsme s’exprime ainsi, brûlant à l’intérieur de moi, alors au moment exact ou je comprends cela, je dois essayer de m’élever au-dessus de cela.

Même si j’ai une énorme envie intérieure de juger mon ami, pour décider si je dois m’approcher de lui ou m’en écarter, alors par-dessus tout, je dois faire un effort et élever toute ma haine, toute ma répulsion, ma déception et ce que j’attends des autres- des amis, des enseignants, et du Créateur, et je dois avancer avec la foi au-dessus de la raison.

Je dois plutôt comprendre que précisément les conditions que j’ai reçues sont le « bâton », qu’il me faut ramasser et tenir dans mes mains. Alors, il deviendra un symbole de ma foi et m’aidera à avancer.

Cependant, si je jette le bâton à terre en fonction de mon désir («terre» – Aretz, est «désir» – Ratzon), alors il se transformera en serpent.

Je dois faire ce discernement pour sentir ces deux points à l’intérieur de moi, qui sont constamment présents et se contredisent l’un l’autre. Mon ego est brûlant et veut juger tout le monde – les amis, les enseignants, et le Créateur. Et ses plaintes et sa colère sont tout à fait justifiées. Il est sincèrement indigné intérieurement contre chacun d’eux. Mais par-dessus cela je travaille à les aimer, à les justifier, et à leur donner de tout mon cœur la foi au-dessus de la raison.

Quand je ressens ces deux points, cela signifie que je me suis équilibré correctement dans mon état actuel. Ces points sont les pavés construisant mon chemin vers le but de la création.
Sur ce chemin, je vois que je suis sans cesse dépassé par de nouveaux calculs et la critique, par les nouveaux désaccords entre moi et l’environnement, et cela se produit, afin de me faire croire encore une fois que j’ai raison et qu’ils ont tort. Ce travail commence tout de suite, dès que le groupe s’est organisé.

Soit les individus avanceront par la foi au-dessus de la raison, soit ils vont se noyer dans ces désaccords et marcher ensemble avec le serpent, jetant leur bâton à terre, c’est-à-dire, au lieu de marcher sur le chemin de la foi au-dessus de la raison, ils iront à l’intérieur de la raison par la foi ou au-dessous d’elle. Alors la seule chose à faire sera d’attendre qu’ils se réveillent, et cela pourrait prendre une énorme quantité de temps – en fait, personne ne sait quand cela arrivera. 

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 13/04/11, Shamati

Attraper des serpents est un metier courageux

Dr. Michael LaitmanTout le long du chemin vers la spiritualité, notre bâton se transforme constamment en serpent et redevient  un bâton nous soutenant sur la voie spirituelle. C’est-à-dire, que nous marchons soit au-dessous de la raison, dans la raison, ou avec la foi au-dessus de la raison.

Lorsque vous remontez après avoir chuté et que vous commencez à juger ce qui est bon pour vous, avec votre esprit, vous devez vous méfier du retour à la foi au-dessus de la raison, que ce retour ne soit pas une décision égoïste, que l’esprit vous oblige à faire. Sinon, il s’avérera que vous marchez avec la foi en-dessous de la raison au lieu de marcher au-dessus, et que votre foi, qui est à l’intérieur de la raison, descende encore plus bas.

Il s’agit d’un discernement très fin et aigu qui perce notre cœur. Nous devons être capables de regarder la vérité dans les yeux, pour que le Créateur ne puisse pas nous tromper et nous forcer à tomber. Après tout, nous devons prendre ce « serpent » par la queue et le ramasser de la terre, pour qu’il se transforme à nouveau en un bâton, au lieu de tomber sous le poids de ces états, sous le poids de ce serpent.

Il faut du temps pour qu’une personne forme ces concepts à l’intérieur d’elle et pour qu’elle commence à comprendre, si elle est dans ce travail ou non, si elle fait ces distinctions. Travailler avec le « bâton et le serpent », c’est déjà travailler avec son égoïsme, lorsqu’on se trouve entre ces deux forces l’influençant-le Pharaon et le Créateur.

Tout dépend de ce que la personne fait avec son bâton- le laissera-t-elle tomber au sol ou le ramassera-t-elle? En le ramassant, elle construira son récipient spirituel (Kli), son «ego».

Cela ne signifie pas simplement être un bon psychologue ou savoir comment en apparence sortir de vous-même ou vous regarder de côté afin de vérifier ce qu’il se passe. Ces astuces sont purement psychologiques, mais non un travail spirituel interne.

Nous parlons de discernements qui ont lieu dans une personne ayant déjà établi une certaine attitude envers le Créateur et elle-même. De ces deux points, elle commence à construire Pharaon et le Créateur, et elle-même au milieu.

Ensuite, elle peut lutter avec l’amour d’elle-même, qui aspire si fortement à la balayer, et grâce à cette haine de cette qualité égoïste, elle peut remonter au-dessus de son égoïsme.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 13/4/11, Shamati

Qui souffre des plaies d’Egypte?

Dr. Michael LaitmanQuestion: Pourquoi la condition de devenir «un seul homme dans un coeur » se pose que sur le mont Sinaï, et non avant, lors de la sortie d’Egypte?
Réponse:  « Un homme dans un coeur » est déjà une correction que nous pouvons réaliser que si le Créateur se révèle. Il effectue cette correction sur nous. Comment des gens qui sont encore en « Egypte », dans leur désir égoïste, peuvent être obligés de s’unir comme un seul homme dans un coeur?
Si je suis encore plongé dans mon égoïsme et je n’ai pas encore échappé à Pharaon, je ne me suis pas élevé au-dessus de mon ego, comment puis-je m’unir avec d’autres comme un seul homme? Je m’évade de l’Égypte avec l’aide de la lumière, grâce à mon désir de sortir de là, mon désir de sauter hors de mon ego! Il y a un point en moi avec lequel je souhaite sortir et auquel je veux être relié, avec lequel seulement je désire m’identifier. Je désire me connecter aux autres, que par ces points. Pour l’instant je veux seulement cela, mais je n’y suis pas encore.

Nous courons ensemble  vers la rédemption. Cependant, il n’y a pas encore d’union entre nous ; toute cette fuite est réalisée avec la force d’en haut. Nous ne comprenons  pas que nous ne faisons encore rien par nous-mêmes. Nous ne faisons que de nous préparer autant que possible.
Il est écrit: « Et les fils d’Israël crièrent à partir de ce travail! » Nous sommes debout devant Pharaon et les plaies d’Egypte, et il n’y a pas d’issue: Ces coups viennent nous aider à nous séparer de notre ego. Qui souffre de ces plaies? Le pharaon en nous, notre égoïsme souffre. Et j’ai tellement souffert de cela, que je suis prêt à me détacher de lui.

Imaginez ce qui arriverait si certaines plaies d’Egypte arrivaient dans notre monde et qu’il n’y aura rien à manger ni à boire, ni air pour respirer, il serait impossible de recevoir quoique ce soit, si nous agissons égoïstement! Et alors il n’y aurait pas d’autre choix que de fuir, sans savoir où, dans l’obscurité, les yeux fermés, seulement pour être sauvé d’un état totalement désespéré. Nous avons détruit la Terre et la société humaine et avons atteint un état où chaque instant de vie provoque de terribles douleurs. Alors seulement, nous serons prêts à nous enfuir.

Pour l’instant ce n’est qu’une fuite générale pour le bien du salut, et non pas pour l’unité. Nous comprenons que nous devons nous unir comme un seul homme dans un coeur, mais pour le moment, nous sommes incapables d’imaginer ce que c’est. Pour comprendre cela, nous devrons encore atteindre le mont Sinaï (la montagne de la haine) et passer en chemin par la mer de la fin (Yam Souf).

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 10/04/2011, Écrits du Rabash

Le point d’entrée dans la spiritualité

Dr. Michael LaitmanQuestion: Pourquoi est-il écrit que «ce monde est créé pour personne d’autre qu’Israël» plutôt que pour les nations du monde, même si leur correction est le but de la création?

Réponse: Nous devons suivre les définitions scientifiques de la sagesse de la Kabbale. Le «monde» (Olam) signifie «dissimulation» (Alama). La dissimulation est créée seulement pour Israël, ceux qui aspirent « droit au Créateur. » Ceux qui veulent atteindre le Créateur doivent passer par des dissimulations, la souffrance, et les coups, afin de construire en eux-mêmes une forme négative opposée au Créateur et pour désirer ensuite atteindre la qualité du Créateur : l’attribut du don séparé de la réception.
C’est le point que nous devons atteindre. Entre temps, notre désir ne doit pas être semblable au Créateur dans toute Sa puissance, Pas du tout! Vous pouvez avoir un désir qui ne pèse qu’un gramme, mais il doit être corrigé! Un désir corrigé signifie que vous sentez ce que veut dire être détaché de la réception. Cette qualité est la plus importante, et nous devons en faire l’expérience.

Après tout, pour le moment nous sommes en mesure de donner que si nous voyons un avantage. Comme il est écrit, « nous échangeons une vache contre un âne, »  car nous recevons ce que nous préférons. Par exemple, un livre est plus important pour moi que l’argent. Alors je donne de l’argent et reçois le livre. C’est ce qu’on appelle une acquisition.

Mais pourquoi est-ce une acquisition? N’avez-vous pas payé? N’avez-vous pas donné votre argent? Non, ce que j’ai donné est moins important pour moi que ce que j’ai reçu. Si je devais donner quelque chose de valeur égale, en échange, je serais incapable de le faire. J’ai toujours besoin d’imaginer que ce que je reçois est préférable à ce que je donne. Et plus la différence entre eux est grande, plus je suis satisfait car plus j’en profite: «Regardez ce que j’ai trouvé! Il était presque gratuit!  »

C’est votre façon de vivre: votre satisfaction doit être aussi préférable que possible par rapport à ce que vous donnez en retour. Agir ainsi n’est pas « donner dans l’intention de donner ».

Comment une personne ressent la séparation de la réception pour donner et de ne rien recevoir en retour? Je suis disposé à travailler sans rien recevoir en échange, si je crois qu’ainsi je gagne moi-même le monde à venir. C’est comme si j’ouvrais un compte dans l’avenir et y effectuais des versements. Cela est encore plus fiable: Personne ne l’enlèvera et rien ne se perdra dans ce monde.

Mais comment sentez-vous que vous êtes complètement détaché du don sans réserve, que vous ne profitez pas de lui en aucune façon, et qu’il est complètement isolé de vous? Vous travaillez avec ardeur toute votre vie, et personne, y compris le Créateur, ne sait rien de vous. Mais vous savez cela ; vous travaillez et ne souhaitez rester que dans ce domaine. Toutefois, si vous travaillez pour ne pas vous sentir coupable, cela est votre salaire.

Alors, comment pouvons-nous nous arracher des désirs de la réception? Vous avez besoin de sentir ce détachement aussi peu qu’un gramme, et c’est tout, vous n’avez pas besoin de plus que cela. Alors vous êtes prêt pour la révélation. Après tout, cela est déjà une image du véritable attribut du don, une image du Créateur.

Supprimez Pharaon

Dr. Michael LaitmanLe Pharaon en vous a besoin de grandir. Au début, il est petit, quel genre de roi est-il. Joseph sent qu’il contrôle toute son Egypte, tout son égoïsme, dans son intêret personnel. Il prévoit l’avenir et sait ce qu’il faut faire. Mon ego s’épanouit, j’atteins les sept années d’abondance.

Et même lorsque les sept années de famine commencent, je ne les sens pas encore. Je vends mes réserves à Pharaon. La misère des Égyptiens joue en ma faveur : je les vends à Pharaon avec tout ce qu’ils ont, alors qu’Israël ne souffre pas du tout dans mon pays de Goshen. Il n’y a pas de famine là-bas.

Voir comment ces états se révèlent dans une personne dans un certain ordre, l’un après l’autre, jusqu’à ce qu’elle commence à comprendre que Pharaon est son ange de la mort, et qu’il n’y a rien qu’elle puisse faire à ce sujet. Alors, elle commence à réaliser que tout vient de la même source, le Créateur. Pharaon l’amène plus près du Créateur («rapprocher» et «sacrifier» sont le même mot en hébreu). Il nous aide «indirectement».

Je ne reçois plus de plaisir de la réception, mais je n’ai pas non plus de plaisir à donner. Alors, qu’est ce qu’il me reste ? Je n’ai ni l’un ni l’autre ! C’est ce qu’on appelle : «Et les enfants d’Israël gémissaient encore sous la servitude. » Je suis sorti de la réception égoïste et je ne vois pas de joie en cela. Ces «belles villes » ne sont bonnes que pour Pharaon ; elles ne font rien pour moi. Cela signifie que je me suis déjà séparé de Pharaon.

Ces villes restent pauvres pour moi parce que je n’ai rien reçu d’elles. Où sont le désir de donner, la réalisation du but ? Il n’y a rien. C’est parce que je désire l’attribut du don et la réalisation spirituelle égoïstement. Je veux donner pour mon propre bien. Alors, comment puis-je parvenir à un pur désir de donner de façon désintéressée ?
J’ai besoin de m’élever au-dessus de ces «villes pauvres » car ainsi, je ne peux plus attendre de compensation pour mes actions. C’est alors seulement que je serais prêt à m’élever au degré de la foi, qui est complètement déconnecté de mon désir et de mes qualités actuelles.

Je ne suis pas capable d’atteindre cet état par moi-même, mais j’ai besoin du désir de le toucher, de me « séparer » de l’action de penser à moi, même légèrement. C’est un gros problème. Quand je suis finalement parvenu à cela, à travers les villes qui sont belles pour Pharaon et pleines de misère pour Israël, je commence à comprendre qu’il n’y a pas d’autre moyen d’avancer qu’à travers les coups venant d’en haut. Je ne pourrai jamais me séparer de mon égoïsme et oublierai toutes les conséquences de mon désir de donner.
Ensuite, je pense au désir de donner, mais comment puis-je éviter de m’attendre à recevoir un bénéfice personnel ? J’ai besoin de recevoir de réels coups pour faire cela, pour que je souffre avec  Pharaon de l’utilisation égoïste de mon désir de donner.

Ensuite, les plaies d4egypte viennent, et je veux les utiliser pour m’élever au-dessus de tout intérêt personnel, d’aucune conséquence personnelle de mon désir de donner. En d’autres termes, je commence à m’efforcer à désirer donner en faveur de l’attribut du don. Le besoin de me débarrasser de mon ego commence à se former en moi. Ces dix plaies révèlent l’image de la libération en moi parce que sinon, je ne serai pas en mesure d’aller à l’étape suivante.

L’exil et la rédemption sont déterminés par le manque du Créateur et de Sa présence. J’ai besoin de comprendre ce qu’on appelle le Créateur, afin que, d’une manière ou d’une autre, Il puisse se manifester à moi dans mon exil et que je parvienne à la rédemption. Qu’Il se manifeste par son absence, mais je veux simplement avoir une sorte de perception de lui.

C’est pourquoi les derniers coups arrivent. Je sens combien un coup me rapporte quand il survient, car une puissante révélation du mal a lieu. D’autre part, ces coups sont très douloureux, et arrivent directement sur moi, sous forme de chocs spirituels intérieurs. Toutefois, ils renforcent vraiment une personne, comme le sel « préserve » la viande. Ces coups amènent la guérison.

Un signe de progrès spirituel

Dr. Michael LaitmanQuestion: Quels sont les signes qui peuvent nous aider à dire si une personne avance dans l’étude du Livre du Zohar?

Réponse: Quelque soit les livres que vous étudiez, cela est sans pertinence à cet égard parce que, outre l’étude du Livre du Zohar, nous étudions également le Talmud Esser Sefirot ainsi que des articles et des lettres par Baal HaSoulam et Rabash qui expliquent comment progresser vers l’unité entre nous et vers l’étude mutuelle. Ils nous aident à nous organiser correctement. Après nous être organisé dans un groupe d’étude, nous avons à commencer à étudier la Kabbale réelle.
L’objectif du groupe d’étude de la Kabbale n’est pas d’étudier la matière, mais d’aspirer à travers la lecture de donner toute la « Segoula, » c’est-à-dire évoquer l’influence de la lumière sur nous à partir d’un niveau supérieur. C’est au cours de l’étude que nous souhaitons que la Lumière devenienne révélée dans notre unité, puis par cet effort  nous construisons le niveau plus élevé et notre effort porte sur l’émergence de ce niveau.

 
Toutefois, si l’on étudie seulement pour essayer de comprendre la matière, alors nous n’étudions pas la Torah. C’est parce que la Torah se réfère précisément à nos efforts et l’apparition d’un nouveau niveau en elle.
Par conséquent, les progrès dans l’étude des sources primaires (Le Zohar, les livres du Ari, et le Talmud Esser Sefirot) sont déterminé par la force de votre aspiration à révéler le niveau suivant à l’intérieur de vous, au lieu de juste désirer de connaître la matière.
Il n’y a pas de progrès dans la compréhension ou l’accumulation de connaissances, car avant la sensation du monde supérieur, toutes nos idées de celui-ci ne sont pas correctes.
De la 2e partie du cours quotidien de Kabbale 12/4/11, Le Zohar

Sentir la profondeur de la Création

Dr. Michael LaitmanQuestion: Comment pouvons-nous savoir quel désir nous devons corriger?

 

Réponse: Tout sera révélé le long du chemin. Nous ne savons pas ce dont il s’agit, mais les actions qu’une personne doit effectuer suivent un ordre précis, comme Baal HaSoulam et Rabash nous expliquent.

Ils ont été les deux derniers kabbalistes ayant créé une méthode appropriée pour les âmes descendant dans ce monde, à notre génération et ayant détaillé l’ensemble de nos travaux concernant la correction de l’âme. En corrigeant l’âme, nous arrivons à la révélation du Créateur, la réalité et le monde se dévoile devant nous – cela se passe ici et maintenant.

Tous les mondes, toutes les âmes, et les forces supérieures, tout est ici, mais nous ne le sentons pas. Nous devons cultiver un organe sensoriel interne, nous devons découvrir nos désirs aussi profondément et largement que possible, leur donner des formes, sentir des changements en eux, et les disposer de façon à discerner toutes leurs particularités et composantes.

Nous devons sentir toute la profondeur de la réalité existante, afin que nos impressions et sensations fusionnent en une seule image considérée comme le Créateur, la force supérieure. De même, nous atteignons la réalité authentique, alors que nous nous élevons au travers des 5 mondes spirituels, où dans le monde de l’Infini tout devient uni en un tout.

 

Tout ce que nous atteignons sur le chemin, nous l’atteignons à petites doses, en tant que parties individuelles, après quoi tout se fond dans une forme intégrale. C’est la perfection que nous voulons atteindre.