Sept questions sur la crise

Opinion : (Jacques Sapir, Professeur, Directeur du Centre des études de recherche industrielle , Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, extrait de expert.ru):

1.   Y a-t-il un espoir pour une résolution favorable de la situation en Grèce ? Non.

2.    La crise va-t-elle se développer? Oui.

3.   Est-ce que les états européens leaders peuvent offrir de l’aide ? Les Allemands et les Français en débattent. Les Allemands sont contre l’aide, et les Français y sont favorables. Si la position allemande prévaut, l’avenir de la zone euro est incertain.

4. Comment expliquez-vous la position allemande ? Déjà dans les années 90, une plus grande intégration fiscale, budgétaire et économique fut nécessaire. Mais pour le moment, l’intégration n’a pas lieu, et si elle avait lieu, l’Allemagne devrait subventionner les pays de l’UE. En conséquence, l’élite allemande est prête à accepter le fait que la zone euro cessera d’exister.

5. Pourquoi le pacte de la stabilité et de la croissance échoue ? Ce Pacte ne traite pas de la croissance, mais de sauver le budget. Et les pays qui l’ont introduit, ont eu une croissance réduite et une récession : les recettes fiscales ont diminués, ce qui augmente la dette.

6. Le pire des scénarios pour l’économie mondiale est l’effondrement de la zone euro, n’est-ce pas ? L’effondrement de la zone euro aura un impact sur les réserves, mais dans le long terme, cela maintiendra l’Europe hors de la récession. Si l’euro est sauvé, l’Europe et les pays qui en dépendent, tels que la Russie, feront face à une récession longue et à une demande réduite.

7. Comment cela affectera la Russie ? Dans les deux cas, la Russie traversera des moments difficiles, parce que l’Europe est le principal consommateur des exportations russes : pétrole, gaz et métaux.

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