Daily Archives: 22 janvier 2013

Les étapes de l’amour des autres

congrès, groupeQuestion : Comment les changements graduels arrivent-ils à finalement nous conduire à un état où mon voisin devient plus important pour moi que je ne le suis pour moi-même ? Qu’est-ce que je ressens à chaque étape ?

Réponse : Ce type de changement se produit chez une personne uniquement avec l’aide de la Lumière qui Répare. En gros, cela peut être divisé en quatre étapes :

1. Nous ne sentons personne en dehors de nous ; ils semblent tellement « sans vie » à nos yeux. Ils vivent quelque part près de chez nous, mais nous n’avons rien en commun avec eux. Nous communiquons avec eux, les étreignons, chantons des chansons avec eux, mais nous continuons à les considérer comme des « marionnettes » qui existent à côté de nous.

2. Plus tard, dans la mesure du niveau d’affliction que nous traversons, qui est déclenchée par notre souci de ne pas progresser suffisamment, nous commençons à nous inquiéter : « Qu’est-ce qui va m’arriver ? ». En ce moment, nous continuons à souffrir et à faire des efforts, mais nous ne comprenons toujours pas les manières de se connecter avec les autres. Cela ne veut pas « pénétrer » dans nos oreilles, ce ne sont que de belles paroles, je les ai entendues de nombreuses fois…

La réalité, le processus d’apprentissage, et tout ce que nous faisons devient de plus en plus important pour nous, bien que nos préoccupations concernant les relations avec nos amis ne sont pas encore tout à fait claires pour nous. Nous ne ressentons pas encore que notre connexion nous mène quelque part. Elle semble juste être une sorte de « moralité » et nous rappelle même des commandements religieux.

3. Ainsi, nous commençons à négliger tout ce que nos amis font dans le groupe : les connexions, les danses, les chants. Nous ne sommes pas capables de nous comporter de cette façon. A nos yeux, cela semble très frivole ; nous acceptons d’agir de cette façon seulement parce qu’elle crée une ambiance bonne et agréable, et nous savons que nous devons encourager nos amis et rester ensemble. Donc, nous nous rencontrons lors des repas communs dans le but de se connecter un peu et peut-être même d’attirer de nouvelles personnes à nous. C’est ce que nous pensons.

4. À ce stade, nous reconnaissons que quoi que nous fassions, cela ne fonctionne pas pour nous. Nous commençons à remarquer qu’en ce moment, d’autres gens sont beaucoup plus intelligents à nos yeux. Nous commençons à nous dire : « Comment font-ils cela ? » Nous réévaluons notre attitude et arrivons à la conclusion que l’unité est importante.

Pas de doute, il s’agit du résultat de l’impact de la Lumière plutôt que d’une conséquence des activités mutuelles entre amis. Bien que, depuis que nous continuons toujours à participer à des activités conjointes, la Lumière Environnante descend vers nous. Nous commençons à considérer nos activités orientées vers l’unité comme utiles, mais pensons encore qu’elles sont purement théoriques. Nous continuons à parler d’elles, à lire et à écouter à propos du travail en groupe plus intensément qu’avant ; auparavant nous ne faisions même pas attention aux articles qui décrivent ces choses. Nous pensions que la « Préface à la sagesse de la Kabbale », « L’étude des dix Sefirot » et les autres écrits valaient la peine d’être lus, mais l’article « La dernière génération » nous a rappelé les idées communistes.

Peu à peu, sous l’influence de la Lumière Environnante, nous commençons à réaliser que nous devons travailler contre notre ego et le surmonter. Ensuite, nous remarquons que surmonter notre égoïsme et la connexion avec nos amis sont en fait une seule et même chose : il est impossible d’y parvenir autrement. C’est seulement faisable qu’en étant dans le groupe et exclusivement par la connexion aux amis.

Avant, nous n’avons jamais évalué les actions extérieures et les avons négligées dans la mesure où nous souhaitions qu’elles n’eussent jamais existé. « Pourquoi devons-nous nous unir avec les autres ? Aime ton ami semble repoussant… Avez-vous déjà vu cela se produire ? Qu’est-ce que vous racontez ? Cela me gêne que les livres de Kabbale parlent de telles choses… ».

Tout d’un coup, nous remarquons que le contenu interne de nos actions est totalement orienté vers l’unité, la fusion de nos particules internes, plutôt que des corps physiques. Nous continuons de négliger nos connexions physiques. Si cela ne nous conduit pas à joindre les points dans le cœur, nous continuons à mépriser les « trucs » et les « slogans » comme : « Unissons-nous ! Asseyons-nous ensemble lors des repas et discutons ! ».

Nous commençons à changer notre attitude envers l’unité. Soudainement on se rend compte qu’il s’agit de la connexion « des points dans le cœur » avec l’aide de la Lumière qui ramène vers le bien. C’est pourquoi nous devons rester dans le groupe. C’est différent que de passer du temps dans un bar où les gens s’embrassent, chantent, et se sentent bien. Ici, nous nous asseyons également ensemble, nous pouvons prendre un verre et nous serrer dans les bras, bien que notre intention n’est pas d’unir nos corps ou certains idéaux terrestres égoïstes, mais plutôt d’essayer de rapprocher nos points dans le cœur et de demander à la Lumière de nous toucher et de les connecter entre eux. La Lumière nous influence suffisamment dans la mesure de nos efforts mutuels et de notre désir d’union.

C’est la façon dont nous avançons. Passer par ces étapes est essentiel. En conséquence, nous devenons convaincus que notre présence dans le groupe et les activités de groupe sont nécessaires pour relier les points dans le cœur avec l’aide de la Lumière. A partir de ce moment-là, nous arrêtons de négliger l’unité. Nous savons déjà que la réalisation spirituelle se trouve entièrement dans l’unité et notre avancement devient plus évident pour nous. Dans le même temps, nous découvrons une nouvelle difficulté sur notre chemin : nous devons trouver le moyen de nous détacher de notre « moi » à partir de quoi nous contribuons à l’unité. Nous devons être soucieux de donner à « l’exteriorité » plus de poids que notre propre « moi ». Pour cela, nous avons également besoin de la Lumière. Cependant, c’est la prochaine étape et elle se compose également de quatre sous-phases.

De la 2ème partie du cours quotidien de Kabbale du 07/01/13, Le Zohar

Le désespoir et la sécurité sont les composantes de la prière

Tout notre travail, toute la voie et chaque part qu’il y a en elle, chaque situation se divise en deux parties: tout ce que l’homme fait de son propre chef, et ce qui lui arrive d’après son désir. Je dois savoir que le but de la création est d’atteindre l’attribut du don, l’équivalence de forme avec le Créateur, de toutes mes forces. Je ne sais pas ce que sont tous ses désirs, toutes les 125 degrés, cela m’est encore caché. Mais mon but est de faire de mon mieux, d’utiliser tout ce que j’ai maintenant, comme un enfant qui cherche à atteindre l’objectif souhaité de toutes ses forces.

C’est comme cela que je dois agir à tout moment, aspirer à atteindre la force du don. Et après avoir essayé de le faire par moi-même avec le groupe, en se préparant et en m’annulant, en demandant de l’aide auprès des amis, « Faite vous un Rav et achetez-vous un ami », après toutes ces actions, je suis convaincu de mon impuissance absolue. Mon professeur, le Rabash, avait l’habitude de me dire: « Maintenant, tu vois que tu es une serpillière comme moi ».

En fin de compte, l’homme n’a plus aucun espoir de faire un changement pour le mieux et de se réparer par lui-même. Il doit être convaincu de cela par son expérience. Après tout, même s’il a entendu à plusieurs reprises qu’il ne se corrige pas par lui-même et que c’est la lumière qui doit le faire, cpendant pour l’instant, ces mots sont sans valeur pour lui.

Pour exiger de la lumière la correction, il doit d’abord essayer de le faire de son propre chef, autant que possible. Après tout, tant que vous ne désespérez pas de de vos propre forces, toutes vos demandes seront des mensonges. Vous êtes simplement paresseux et ne voulez pas faire d’effort. Et si vous avez investi tout ce que vous avez, et êtes convaincu que le but est hors d’atteinte, alors grâce aux efforts que vous avez investi,  vous acquérez un désir d’obtenir le vrai attribut du don.

En raison du fait que vous avez investi tous vos efforts et vous n’avez rien obtenu, vous êtes découragé de vos efforts et de votre capacité. Donc, maintenant vous avez deux composantes: le désir d’atteindre l’objectif, l’intention claire, en effet,  vous avez investi le meilleur de vous, mais vous n’avez rien obtenu, et d’autre part, par ceci vous avez acquis un grand désir et vous “explosez” du désir d’atteindre le but.

Ce sont deux concepts contradictoires, comme cela arrive souvent dans la spiritualité. Et s’ils s’unissent en un même concept, dans un désir pur afin d’obtenir l’attribut du don et rien d’autre, alors la prière jaillira en vous.

Cela arrive tout simplement, c’est la façon dont nous sommes conçus. Toutes ces étapes sont déjà en nous, tous les “Réchimot « . Nous n’avons pas besoin de les imaginer ou de les construire. Dès que j’essaie d’obtenir le don, cela crée en moi le vrai désir, qui au bout de compte fait monter la prière. J’élève “MAN”, qui est composée du “Rechimo De Hitlabchout  » et du “Rechimo de Aviout”: Par le grand désir d’atteindre le but et le désespoir de l’atteindre par moi-même. Qui plus est, une confiance s’ajoute par le fait que le Créateur peut le faire pour moi, Il doit et va le faire! En fait, Je vois suivant l’ordre des étapes que je traverse, que tout est organisé de telle sorte comme Il le veut, mais qu’il attend uniquement ma juste demande, à savoir, le désir bien modeler, la vraie prière, MAN.

MAN, signifie “Mei Noukvin”, c’est-à-dire, deux attributs de base, qui sont connectés entre elles de façon juste. Alors, en réponse à ce besoin de donner, à la déception de mes propres forces et l’espoir de se corriger, la lumière supérieure arrive et m’offre l’attribut du don, et dans ce “Rechimo” m’apparaît la première image spirituelle. La force de la lumière
s’enveloppe dans le “Rechimo« , le corriger, le connecte, le construit, et moi je me trouve déjà dans le don.

Ceci est ma première étape spirituelle, en qui le réseau global est clair pour moi, la connexion entre tous. Et je vois qu’en coulisses œuvre la lumière, la force du don qui doit éveiller la force de la réception, les situations qui lui sont opposées, de sorte que je puisse sentir combien elle me manque, et que je la demande. Alors, je traverse les mêmes situations que j’ai vécues maintenant dans la première étape.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale, les Ecrits du Rabash, 16.01.2013