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Les spécificités du caractère national

281.02Question : Croyez-vous que les dirigeants peuvent s’autolimiter à l’échelle planétaire comme cela se fait dans les pays scandinaves ? Par exemple, en Finlande, le premier ministre se rend au travail sans agents de sécurité, et parfois même à vélo.

Il est tout simplement impossible d’imaginer une telle chose dans certains pays du monde. Personne ne percevra cette personne comme un leader. Pensez-vous que les élites sont capables de se restreindre afin de se sauver elles-mêmes ?

Réponse : Pour se sauver elles-mêmes, oui ! Mais je ne sais pas si cette époque est arrivée.

Le fait que cela se passe dans les pays scandinaves s’explique par la relation spéciale entre les gens et la particularité du caractère national. C’est naturel pour eux. Je dirais qu’il s’agit d’une sorte d’état de gel qui, en général, est spécifique à ces gens.

Question : Est-ce possible en Israël ? Le caractère national israélien en est-il capable ?

Réponse : Non. Ce n’est possible nulle part ailleurs.

Remarque : Mais les Juifs sont les plus sensibles à la justice. Ils doivent être les premiers à réaliser l’amour et l’égalité.

Mon Commentaire : En même temps, ils sont les plus impértinents et ont le plus grand égoïsme, ce que nous ne voyons pas dans les nations scandinaves. Là-bas, les gens sont très équilibrés. Mais ici, les gens ne ressentent aucune limite. C’est leur état intérieur.

Extrait de « Conversations » sur KabTV, le 01/11/2021

Démocratie ou dynastie ?

547.06Commentaire : Vous soulignez toujours que c’est bien lorsqu’il y a un roi qui dirige l’État.

Ma Réponse : C’est mieux que les gouvernements soi-disant démocratiques que nous voyons dans différents pays aujourd’hui. Les gens pensent que la démocratie, c’est lorsqu’ils peuvent se réunir, crier, critiquer, et créer une apparence extérieure de lutte idéologique, une sorte de tendance opposée. En agissant ainsi, ils sont censés découvrir la vérité.

Question : Il est dit : « La vérité naît dans une dispute. » N’êtes-vous pas d’accord avec cela ?

Réponse : La vérité ne peut pas naître lorsque tout le monde se crie dessus.

La vérité naît là où il y a une famille qui est au pouvoir depuis des siècles et qui s’est progressivement élevée elle-même, ses enfants, ses petits-enfants, la noblesse, et tous les autres. Ils développent alors des critères complètement différents. Ils ne se battent pas pour savoir à qui il est plus rentable de vendre une certaine position. Tout est entre leurs mains. Et c’est pourquoi la famille régnante est tout.

Bien sûr, ils peuvent être tués, détrônés, ce qui est arrivé de nombreuses fois dans l’histoire. Mais en général, il n’y a pas d’autre méthode de gouvernement dans notre monde que la forme dynastique : le royaume, le domaine.

Tout d’abord, les gens acceptent calmement un tel dirigeant ; il est le roi. C’est tout ! Je le regarde et je n’ai besoin de rien ni de personne d’autre. Et lorsque quelqu’un commence à s’introduire et à dire « Moi, moi, moi ! », alors il n’y a plus de nation, plus de souverain ; tout ne repose que sur les baïonnettes.

Extrait de « Les Secrets du Livre Éternel » sur KabTV, le 26/07/2021

La nature humaine et les devises

567.01Question: La «Déclaration des droits de l’homme et du citoyen» de 1789, parle de liberté, d’égalité et de fraternité.

Dans la même déclaration, il est écrit: «Ne faites pas à utrui ce que vous ne voulez pas qu’il vous fasse. Faites aux autres les actions que vous aimeriez que l’on fasse pour vous.

La Kabbale dit aussi qu’il faut s’unir, aimer. Tout le monde comprend cela. Mais comment y parvenir?

Réponse: Les gens le perçoivent unilatéralement. En ce qui me concerne, bien sûr, je veux que tout le monde me traite comme je l’entends. Par conséquent, quand ils disent: «Liberté, égalité, fraternité » et union – cela me convient, me semble juste.

Mais si je dois traiter les autres comme moi-même, c’est-à-dire faire des efforts, investir de l’énergie, des pensées et des préoccupations, alors je ne suis plus d’accord. Ceci est contraire à ma nature, absolument opposé. Il s’avère que nous voulons tous, bien sûr, de l’amour, mais donner de l’amour à un autre est déjà un problème! C’est contre notre logique.

Question: Si cela est contraire à notre nature, pourquoi continuons-nous à dire tous ces mots? Pourquoi sont-ils toujours actuels ?

Réponse: Parce qu’en principe, nous sommes d’accord, mais nous ne pouvons pas les mettre en œuvre.

Question: C’est-à-dire que nous comprenons ce que nous pouvons en tirer?

Réponse: Bien sûr. Mais ensuite, je dois faire de même pour les autres. Comment en serai-je capable? Je ne peux pas! Ma nature ne me le permet pas.

Commentaire: Donc, il s’avère que l’homme est un être irrationnel. Nous dépensons des sommes astronomiques en armes au lieu d’améliorer nos vies!

Ma réponse: Nous comprenons tous cela et nous ne pouvons rien faire. C’est notre égoïsme. Nous avons été créés ainsi, nous ne pouvons pas nous faire du bien.

Question: Et qui nous a créés comme ça?

Réponse: La nature, nous pouvons dire que c’est le Créateur, c’est la force supérieure. Il n’y a pas de différence. C’est ainsi que nous avons évolué par nature.

Question: Et que faire de cette nature? Que dit la Kabbale?

Réponse: La Kabbale dit que cela peut être corrigé, mais seulement si une personne le désire consciemment et fait certains efforts. Il existe une méthode qui lui permettra de s’élever au-dessus de sa nature égoïste et de ressentir les autres comme elle-même, au point qu’elle voudra pour les autres ce qu’elle se souhaite. Alors le monde arrivera à un état de perfection, d’égalité et de fraternité.

Tiré des «États spirituels» de KabTV 13/05/19

La condition pour le monde futur

laitman_234Question : Quelle sera l’économie et la structure politique du monde futur ?

Réponse : Je pense que les relations entre les pays dépendront des relations entre les gens. Elles ne seront pas aussi déformées qu’aujourd’hui lorsqu’un pays est l’ennemi de l’autre. Les gens peuvent être très proches les uns des autres.

Je crois que tout devrait commencer par les relations entre les gens et continuer à s’étendre jusqu’à ce que le monde entier devienne amical.

Si cela ne se produit pas, alors croyez-moi, la nature nous forcera ! Tous les soi-disant virus commencent à peine à œuvrer. De nombreux autres problèmes nous attendent si nous ne respectons pas la nature intégrale.

Question : À cet égard, l’Union Européenne ne peut-elle survivre que si les liens d’entraide entre les peuples sont établis ?

Réponse : Vous pouvez oublier l’Union Européenne. Elle n’existe plus. Il vaut mieux qu’elle disparaisse quelque part et que vous l’oubliez. Par ailleurs, vous n’avez aucune idée de ce qu’elle peut faire.

Si, après le coronavirus, elle reprend ses activités normales, il est terrible de penser à ce qui va se passer là-bas ! Il est préférable qu’elle s’effrite tranquillement. Mais je pense que ce n’est pas si simple.

Extrait de KabTV, « Les Fondamentaux de la Kabbale » du 12/04/2020

Coronavirus : telle est la réalité

627.2Commentaire : Beaucoup de gens disent que les problèmes unissent les gens. Il en existe de nombreux exemples dans l’histoire.

Maintenant, les gens voient le contraire : non seulement le coronavirus ne nous a pas unis, mais il a exacerbé la conscience de notre inégalité.

Il y a des familles qui sont confinées dans de petits appartements et il y a celles qui logent dans des villas de 500 mètres carrés. Il y a une grande inégalité.

Ma Réponse : Cela n’a pas d’importance. Elles sont toutes les deux confinées. Quoi qu’il en soit, les gens comprennent que le virus les a éloignés les uns des autres. Comme une mère dont les enfants se conduisent mal et se battent, et elle les envoie dans des pièces séparées et dit : « Je vous sépare ! Chacun va et reste dans sa chambre ! »

C’est ce que le virus a fait avec nous : « Vous ne savez pas comment travailler correctement entre vous, vous créez des entreprises inutiles, vous polluez l’environnement. Maintenant, restez tranquille ! C’est ça ! »

N’est-ce pas une bonne chose ? Voyez comment il nous traite paternellement. Je crois qu’il nous a rendu un grand service. Il a éloigné toutes les personnes nuisibles et mesquines et a dit : « Arrêtez de faire des choses stupides ! Arrêtez de polluer l’environnement ! Arrêtez de vous faire du mal ! Faites une pause. Apprenez à rester seul et taisez-vous. C’est la meilleure chose à faire. »

C’est ce qui s’est produit. Le monde est devenu plus propre. Le monde est devenu plus calme.

Commentaire : Je ne pense pas que beaucoup seront d’accord avec vous.

Ma Réponse : Peu importe. Après tout, c’est la réalité qui est donnée. Vous pouvez parler des raisons, mais vous ne pouvez pas nier qu’il en est ainsi, c’est un fait.

Extrait de KabTV, «Le Coronavirus Change la Réalité » du  26/03/2020

75 ans de la libération d’Auschwitz

Dr Michael LaitmanMon nouvel article publié dans le Times of Israël édition française

Janvier 1945, l’Armée Rouge arrive en Pologne et pénètre dans le camp d’Auschwitz. En plein hiver, les soldats découvrent avec horreur et consternation les chambres à gaz, les fours crématoires, les charniers où des corps sont entassés et des survivants squelettiques abasourdis, parfois heureux mais qui tout de même, ont du mal à croire que leur enfer est terminé.

La libération du camp révèle les atrocités commises au nom de la “Solution finale”. Des sentiments de dégoût, de honte, d’indignation, de culpabilité et de vengeance s’emparent du monde qui découvre enfin en images, l’inimaginable.

Cette semaine, en Israël et en Pologne, le monde commémore et se souvient de la Shoah perpétrée en Europe.

Que voulons-nous commémorer? 

6 millions de victimes ont péri et 80 ans après, l’antisémitisme existe toujours, et ce malgré des documentaires, films, témoignages, recherches, livres, voyages en Pologne, création du Mémorial de la Shoah et bien d’autres initiatives. Il semblerait que toutes les démarches entreprises n’aient pas abouti aux résultats espérés: La fin de la haine du juif.

N’avons-nous pas trahi les victimes de la Shoah en n’ayant pas trouvé la cause du problème afin de le résoudre?

Rien n’y fait

En effet, la réalité est toute autre pour beaucoup de gens, ces derniers ne veulent plus que l’on leur rappelle la Shoah, non pas par honte mais plutôt par indifférence, ou exaspération. Face aux problèmes quotidiens (grèves, sécurité, salaires, pouvoir d’achat, conditions de travail etc) d’un monde qui devient de plus en plus dur, le sentiment exprimé par un nombre grandissant est que le juifs ne sont pas les seuls à avoir souffert ni à souffrir et que les commémorations n’y changeront rien.

A quoi voulons-nous que demain ressemble?

Les faits sont là: La France connaît depuis plus de 15 ans une recrudescence d’actes antisémites et plus ils sont dénoncés, plus la violence augmente. Les USA quant à eux se sont réveillés brutalement fin décembre, avec une flambée sans précédent et jusque-là impensable d’actes antisémites.

La communauté juive française vit dans la peur, l’anxiété et si par le passé une partie envisageait de quitter la France pour les Etats-Unis ou le Canada, désormais pour beaucoup il semblerait que partir en Israël résoudrait la question de l’antisémitisme.

Pourtant fuir ne résoudra pas la haine

L’antisémitisme est semblable à une maladie chronique dont souffre toute l’humanité. Pour la soigner, il convient d’en connaître la véritable raison ainsi nous pourrons trouver son antidote.

Lorsque nous observons la nature, nous voyons qu’il existe deux forces, une positive et une négative. L’une ne peut pas exister sans l’autre, elles sont inséparables, ce qu’il convient de faire est de trouver un équilibre entre elles (c’est le principe de l’homéostasie) sinon, ces forces explosent.

Nous pouvons appliquer ce principe à toute chose de la vie; l’amour/la haine, les juifs/ les nations du monde. Néanmoins notre première réaction quand nous voyons deux opposés est que l’un disparaisse car nous ne savons pas gérer les deux ensembles.

 

Comment pouvons-nous créer une passerelle entre deux opposés afin que tous les deux coexistent avec leurs différences et différends? Ils ne peuvent plus s’ignorer car nous vivons à l’ère de la mondialisation où nous sommes tous connectés. il semblerait donc que nous devons apprendre à vivre ensemble comme un seul homme dans un seul coeur.

La solution à l’antisémitisme doit se trouver à une échelle mondiale, par une concertation générale. Elle doit d’abord commencer par la communauté juive elle-même afin qu’elle recherche et examine attentivement quelles sont ses racines, son identité. Par cela, elle pourra comprendre les véritables raisons de l’antisémitisme qui ont pris différentes formes au cours de l’histoire et ainsi y apporter une véritable solution qui permettra à tous de vivre en paix et nous pourrons enfin dire avec certitude “plus jamais”.

 

Le Juif est le meilleur ennemi du Juif

Dr. Michael Laitman

Mon nouvel article dans le Times of Israël en français

Le juif est le meilleur ennemi du juif

1945, le jeune Elie Wiesel est comme beaucoup d’autres réfugiés d’alors, dans un camp de transit, sa maison en Roumanie est habitée par des étrangers, il se retrouve apatride en France, puisque l’Etat d’Israël n’existe pas encore et que s’y rendre est risqué, les autorités britanniques y imposent des quotas.

C’est dans ce contexte de recherche d’asile qu’Israël déclara son Indépendance en 1948.

Parmi ces opposants, des Juifs de France, des Etats Unis et d’ailleurs convaincus de leur bon droit, mènent une lutte idéologique contre leur propre peuple.

Ceux sont ces mêmes juifs qui se sont offusqués contre la proposition de loi française visant à assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme, au nom du droit à la critique d’Israël.

Lorsque ces mêmes juifs ont été interviewés dans une émission de la chaîne de Tv israélienne Kan 11 en 2018, nombre d’entre eux se disent prêts à tout pour détruire ou pour faire disparaître l’Etat d’Israël.

Ainsi, si critiquer Israël n’est pas de l’antisionisme, chercher à remettre en cause l’existence le droit du peuple juif à sa terre, si !

Comprendre la haine et l’acharnement contre Israël de la part de nombreux peuples et nations n’est déjà pas chose facile, comprendre la haine des Juifs contre les leurs est une tâche beaucoup plus ardue.

Pourtant cela ne date pas d’hier

Les Grecs ont été aidés par les Grands prêtres Melanus et Jason qui étaient favorables à l’hellénisation, ce qui a conduit à la révolte des Maccabées. Les Romains quant à eux ont été aidés par les querelles entre les Sadducéens, Pharisiens, Esséniens et Zélotes, ce qui a facilité la prise de Jérusalem en +70.

Au Moyen-Age en France, ce sont des juifs convertis qui ont menés des campagnes contre les Juifs, comme en 1239, Nicolas Donin, de La Rochelle, Juif converti qui porta devant le pape Grégoire IX une accusation contre le Talmud, et il existe bien d’autres exemples dans toute l’Europe.

En 1921, des Juifs italiens ont adhéré au parti fasciste de Mussolini, dont Aldo Finzi, Ettore Ovazza et ont été élus députés.

Ainsi de tout temps, il semblerait que le meilleur ennemi du Juif, soit son propre frère.

Comment comprendre cette haine du Juif envers le Juif ?

Tout juif dispose en lui, même si parfois de façon très latente, comme un point enfoui dans le cœur, un attachement réel aux valeurs universelles de l’héritage d’Israël – que le Talmud exprime à travers les paroles de Rabbi Akiva “Aime ton prochain comme toi-même”.

Seulement au-delà de ce point dans le cœur, il faut encore développer une compréhension mutuelle du sens de cet amour du prochain et des valeurs d’Israël. Sans cela, nous ne sommes bons qu’à nous entre-déchirer dans des luttes idéologiques sans fins qui n’amèneront rien de bon.

Sans cette entente commune sur ce que cela signifie d’être Juif, les luttes intestines autour de qui détient l’autorité morale ne cesseront et parmi les premiers à appeler à la destruction d’Israël, se trouveront nombres de juifs.

Quelle solution au conflit idéologique ?

Sans un effort concerté et collectif de l’ensemble de la communauté juive et israélienne visant à mieux se comprendre et chercher à clarifier notre identité, notre rôle tant entre nous que vis à vis du monde, il n’y a pas d’issue en vue autre que des appels mutuels à la haine de l’autre.

Un tel débat n’est pas chose facile, ni la solution rapide mais le dialogue et l’effort à faire pour se rapprocher, sont les seules armes qui amèneront la paix entre nous et avec ceux qui nous entourent.

Le rôle des leaders de communautés et des intellectuels de tout bord est ici déterminant, pour s’engager de bonne foi dans un débat ouvert avec un réel échange constructif.

http://frblogs.timesofisrael.com/le-juif-est-le-meilleur-ennemi-du-juif/

Tous les désirs restent

Il est impossible d’effacer le désir de recevoir car c’est la création même. Vous pouvez vous tromper, vous saouler, courir après un désir au lieu d’un autre, en éteignant le premier désir de cette manière, mais il est impossible de déraciner un désir. Je peux l’ignorer par peur ou à cause d’autres désirs plus forts, mais il est impossible de le combattre directement.

Même la Lumière qui ramène vers le bien ne change pas le désir lui-même ; elle ne fait qu’élever ou diminuer son importance. Pourtant, tous les désirs restent chez une personne tels qu’ils lui ont été donnés à la naissance. Si une personne n’attribue aucune importance au désir, elle peut alors l’effacer de l’écran sur lequel elle voit le monde. Il n’y a pas d’autre moyen, car toute la création est un désir. (1)

Avant le congrès, je m’attends à ce que les dizaines européennes nouent des liens entre elles et avec tous les autres groupes mondiaux. Il devrait exister un unique lieu de réunion virtuel commun où tout le monde peut se rencontrer, obtenir des informations et se ressourcer.

Nous devons être inclus les uns dans les autres, non seulement à un niveau informatif, mais aussi dans nos sensations. Je veux ressentir les amis comme les organes de mon corps qui ont été séparés et je dois les rapprocher de moi. Dans la mesure où je les rapproche et augmente ma sensibilité à leur égard, je les anime et commence à les sentir vivants, connectés à moi et vivant à l’intérieur de moi, dans la mesure où je construis un récipient de l’âme jusqu’à ce que le Créateur s’y révèle. (2)

Extrait de la 3ème partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, « La Correction de la Brisure – Préparation au Congrès » du 16/09/2019

(1) : à 3 minutes et 10 secondes
(2) : à 19 minutes et 35 secondes

Le 14 juillet : révolutions d’hier, révolutions de demain

Mon article pour le 14 juilllet  publié dans le Times of Israel en français

Cette année la France va célébrer son 14 juillet après une première moitié de 2019  tumultueuse : entre les gilets jaunes, l’antisémitisme croissant, la cathédrale de Notre Dame en flamme, la canicule et les conflits sociaux qui s’accumulent, certaines publications dans la presse française ont même été jusqu’à mentionner une atmosphère propice à une révolution.

En effet, la Révolution française, qui fête ses 230 ans cette année, reste à bien des égards, un symbole de la lutte pour la liberté et d’égalité pour tous. Pour rappel, c’est la révolution française qui a amené les Juifs de France à sortir des ghettos et à acquérir un statut de citoyen à part entière.

Il est donc intéressant de s’interroger sur l’héritage de ces valeurs dans la société française d’aujourd’hui qui doit faire face à son plus grand défi: maintenir une cohésion sociale – laquelle est fortement ébranlée par les vagues migratoires auxquelles toute l’Europe fait face.

Pour chaque pays, la bonne intégration de ses habitants est ce qui assure son identité, sa force et son unité. La France a déjà dû faire face par le passé à des vagues migratoires, lesquelles se sont toutes relativement bien intégrées, après un certain temps, notamment grâce aux valeurs universelles de liberté, d’égalité, de respect transmises par l’existence d’un système d’éducation laïque accessible à tous.

Cependant aujourd’hui ceci ne semble plus suffisant.

A titre de comparaison, Israël, pays construit sur l’immigration des Juifs du monde entier est un pays d’une grande diversité culturelle qui n’est pas toujours facile à vivre au quotidien, mais les racines communes permettent de faciliter le processus d’intégration.

La différence, si c’en est une, entre ces deux pays est que l’unité du peuple Juif repose sur son héritage du judaïsme au cours des milliers d’années d’exil. La France quant à elle, doit son unité à l’adhésion de ses membres à ses valeurs universelles. Si une communauté n’adhère pas, l’intégration échoue.

En fait, peu importe où nous vivons, nous voyons que la fracture sociale est en fonction de l’existence de valeurs communes qui encouragent au vivre ensemble.

Israël a son principe tiré de la Torah “Aime ton prochain comme toi-même”, et la France a sa devise “liberté, égalité, fraternité” mais au-delà des slogans et des belles phrases, le monde a besoin d’un vrai contrat social basé sur l’unité, la solidarité et sur le souci de l’autre.

Ce contrat social n’est possible que grâce à une éducation qui amène les gens à comprendre la nécessité du vivre ensemble et enseigne comment l’appliquer réellement, sans devenir une philosophie moralisatrice stérile.

Si révolution il doit y avoir, où que ce soit dans le monde, la seule approche constructive est une révolution des relations humaines basée sur un enseignement adéquat pour tous.

 

Yom HaShoah

Mon article publié dans Dreuz

Yom HaShoah 2019 : se souvenir et après ?

Depuis la fondation de l’Etat d’Israël en 1948, en mémoire des 6 millions de juifs qui ont péri dans les camps, la journée en mémoire de la Shoah a été instaurée pour ne pas oublier les horreurs du passé. Des témoignages bouleversants de survivants, de militaires, de résistants sont diffusés à la télévision. Une cérémonie nationale a lieu et la sirène retentit, immobilisant tout le pays pour une minute, afin de ne jamais oublier le massacre orchestré d’une main de maître par les nazis, plus connu sous le nom de la « Solution finale »,  officialisant les camps de la mort et le nettoyage ethnique de l’Europe.

Il semblerait que la sympathie suscitée après la Shoah soit arrivée « à prescription » légitimant la remise en cause de l’existence d’Israël et les attaques antisémites dans le monde. Il est presque devenu « banal » de taguer de croix gammées les stèles, les vitrines, les voitures, les boites aux lettres. Peu semblent s’en offusquer, les premiers à réagir sont toujours les juifs que l’on accuse de lobbying. On pourrait même se demander si les documentaires filmés à la libération des camps ont encore un impact sur les gens et que seule la propagande antisioniste et antisémite ait lieu d’être.

En plus du devoir de mémoire, il semblerait que le temps d’agir soit venu. Cependant, quelle action entreprendre quand le virus de la haine se propage à nouveau ? Faut-il protester, s’indigner ou se résigner ? Nous pouvons néanmoins y réfléchir. En effet, comment après 2000 ans de persécutions et d’humiliations, le juif se retrouve-t-il toujours sur le banc des accusés ?

Certes, cela est presque flatteur qu’une si petite minorité soit le centre d’intérêt permanent des médias, mais en réalité, c’est fatiguant. Après tout, le juif aspire comme n’importe qui à vivre paisiblement.

Cependant, le monde semble vouloir autre chose, ne nous laissant pas la possibilité d’oublier notre identité. Les contributions technologiques, informatiques, scientifiques des juifs sont incontestables, mais n’ont pas fait taire les revendications, c’est même l’inverse.

Il serait bon que les juifs se demandent s’ils n’ont pas un autre rôle à jouer, ils portent le nom de peuple élu, de peuple du Livre et cela implique des responsabilités.

Quoi qu’il en soit, pour cette journée de l’Holocauste, nos pensées sont avec ceux que la haine irrationnelle a exterminés. Nous, qui sommes en vie, semblons être poussés par le reste du monde vers un destin auquel il serait bon de réfléchir sérieusement, afin d’éviter que le passé ne se répète.