Category Archives: Fêtes

Devenir une nation unie

Dr. Michael LaitmanQuestion : Est-ce que les portions de la Lumière qui arrivent chaque jour du Décompte de l’Omer corrigent chaque personne ou seulement celles qui étudient la Kabbale ?

Réponse :
La Lumière corrige tous ceux qui veulent passer de la haine à l’amour. Les gens pensent que la Kabbale traite de certains pouvoirs de l’esprit ou mystiques.

En effet, la Kabbale étudie les forces cachées de la nature, mais il s’agit de corriger l’être humain depuis la haine des autres jusqu’à l’amour des autres, ce qui est le but de notre vie.

Une telle correction est possible seulement par le pouvoir de la Torah, comme il est dit : « J’ai créé le mauvais penchant et la Torah comme une épice, parce que la Lumière en elle ramène vers le bien. »

La Torah n’est pas un livre, mais la Lumière générale, une force spéciale, qui corrige notre nature et la transforme du mal en bien. Nous sommes encore dans la période de l’exil, c’est-à-dire, en dehors de la Torah. Nous n’avons pas la Torah et l’approche correcte de cette force de correction, car nous n’utilisons pas ce pouvoir et nous ne nous corrigeons pas.

Par conséquent, la sagesse de la Kabbale est en train d’être révélée, ce qui explique que nous devons éventuellement prendre la force cachée dans la Torah et l’utiliser pour nous transformer en une seule nation unifiée.

Question :
Est-ce que cela s’applique seulement aux personnes uniquement religieuses ?

Réponse :
Cela ne s’applique pas aux personnes religieuses ou laïques, mais à une seule nation ! Nous devrions être débarrassé de toutes les définitions précédentes, qui sont loin de la vérité. Si nous voulons être le peuple d’Israël sur la terre d’Israël, nous devons accepter la Torah de la terre d’Israël, qui est la méthode de notre unité.

Nous pouvons devenir un peuple uniquement si nous corrigeons la haine des autres en amour, à l’intérieur de nous-mêmes.

De KabTV, « Une Nouvelle Vie » du 30/04/15

Le Jour de l’Indépendance : un paradoxe qui mène à l’indépendance complète

laitman_942Le peuple d’Israël a besoin de savoir comment devenir indépendant, amical et proche, comme il est écrit : « Comme un seul homme dans un seul cœur. » C’est notre devoir envers nous-mêmes, toute l’humanité et le Créateur. Nous possédons cette méthode venant de la Kabbale, et nous devons la réaliser. Sinon, nous ne sommes pas une nation.

Nous sommes revenus en terre d’Israël afin de matérialiser l’opportunité d’atteindre cet état. Cependant, si nous refusons, nous devons revenir dans les pays d’exil, et nous ne savons pas ce que la force supérieure fera pour nous, car elle désire notre unité, et nous contredisons cela.

Question :
Selon ce que vous dites, j’appellerais le Jour de l’Indépendance d’Israël le jour de notre dépendance les uns à l’égard des autres.

Réponse :
Oui, le paradoxe est que lorsque nous sommes dans l’état de dépendance complète l’un de l’autre, nous-mêmes et les autres (lorsque l’influence de l’environnement détermine notre comportement) acquérons le sentiment de notre indépendance.

Comment pouvons-nous atteindre un état où nous pouvons être sûrs que nous ne sommes pas en train de nous nuire et à autrui ? C’est uniquement en s’élevant au-dessus de nous-mêmes, quand le « je » de tout le monde est sous le pouvoir de l’environnement. Nous n’avons rien d’autre. Nous déterminons notre indépendance en nous soumettant entièrement à l’environnement.

Extrait de la « Conversation à propos de l’Indépendance » du 02/04/15

Le Jour de l’Indépendance : où commence l’indépendance ?

Independence Day: Where does Independence Begin?Dans le monde matériel je dépends de tout le monde. Je ne sais pas ce qui va arriver l’instant d’après. Mais quand on parle de l’indépendance au-delà du temps, de l’espace, du lieu et du mouvement, là je définis moi-même mes futurs états en devenant libre de tous les facteurs qui peuvent me changer contre ma volonté.

Cela ne peut se produire que dans un certain cas : lorsque je suis complètement connecté avec le Créateur qui détermine le présent et le futur de l’univers entier.

Le Baal HaSoulam pensait que notre indépendance commençait avec la mise en place effective de l’État d’Israël parce que la seule façon dont nous pouvons atteindre l’unité avec le Créateur est par notre propre interconnexion. Et cela arrivera une fois qu’il n’y aura pas d’éléments étrangers entre nous. C’est pourquoi nous devons encore une fois nous rassembler sur cette terre.

Et lorsque les gens (les Juifs et les non-Juifs), qui comprennent leur mission et aspirent à l’unité avec le Créateur, travaillent sur cela, leur unité, le cercle qu’ils créent entre eux les transforme en un récepteur de l’influence du Créateur et en capteur, qui révèle le Créateur à l’intérieur d’eux.

Nous commençons pleinement à déterminer notre présent et avenir en développant et en cultivant cette sensation, en révélant le Créateur selon la mesure de notre unité. C’est la réalisation de l’indépendance.

C’est pourquoi il n’y a pas moyen d’atteindre l’indépendance avant que nous nous transformions en cette structure et commencions à travailler sur elle dans notre monde. Le travail spirituel commence avec la création physique d’un groupe, qui se rassemble dans un cercle et commence à cultiver la qualité du don sans réserve, l’échange et l’interconnexion.

Et puis nous devons nous positionner dans une voie où tout le monde perdra son « je », nous devrions tous nous transformer en un « nous », et ensuite ce « nous » se transformerait en « un », où nous commencerons à percevoir l’unité de la qualité de la bonté et de l’amour, qui est appelée le Créateur.

De « Une Discussion sur le Jour de l’Indépendance », le 02/04/2015

La chance des chats

laitman_564Question : Que sont ces 49 Portes de Touma (Impureté) qu’ils traversèrent avant l’exode d’Égypte ?

Réponse :
Nous essayons de sortir de notre ego vers l’amour d’autrui, et nous ne sommes pas prêts. Encore une fois, nous essayons, et à nouveau nous ne réussissons pas. Nous essayons encore et encore, jusqu’à ce que, fondamentalement, nous découvrons que nous sommes tous dans une situation dans laquelle nous ne voulons pas quitter l’Égypte. Nous n’avons aucune possibilité de le faire et aucune force. Nous ne sommes pas capable de partir. C’est une situation totalement désespérée.

Notre ego, comme il est maintenant, nous entraîne dans toutes sortes de stupidités avec lesquelles nous essayons de remplir nos vies. Donc, en quoi nos vies sont-elles différentes de la vie d’un chat, outre le fait que le chat se sent bien dans sa peau ? Hier, le ciel était clair. Il s’est allongé et s’est chauffé au soleil. Il y a quelque chose à manger, alors le chat mange et dort, et rien d’autre ne le préoccupe.

Une personne a besoin de recevoir un millier de fois plus qu’un chat pour se sentir satisfaite. Alors, qui est le plus joyeux et heureux, la personne ou le chat ? A ce qui paraît, le chat est le plus heureux. Il reste au soleil tout le temps, il sait que son propriétaire le nourrira toujours, et il ne se préoccupe de rien.

Le chat regarde dédaigneusement comment son propriétaire court tout le temps dans tous les sens. Il court travailler, faisant mille autres choses. Il ne comprend pas pourquoi les gens se créent une vie si trépidante pour eux-mêmes. Pourquoi courent-ils tellement ? Chaque jour, ils tournent en rond dans le même cercle : ils mettent les enfants à la maternelle et ils courent au travail, au magasin, et à la maison. Ils préparent la nourriture, mangent et vont dormir pour tout recommencer depuis le début. Cela vaut-il la peine de tourner en rond comme cela toute l’année, de s’évader une fois par an pour des vacances de sept jours ?

Et le chat reste couché toute la journée, se lèche, et c’est bon pour lui. De ce fait, qui de nous est le plus joyeux et heureux ? Qui est le plus complet ? C’est le chat bien entendu, alors que la personne est une créature plus misérable, comme il est écrit à propos de Ismaël : « … sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui. » (Genèse 16:12)

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 08/04/15, Écrits du Rabash

Pessah et la nuit de l’Exode

Dr. Michael LaitmanLe début de ce post est dans : Pâque est un Rappel du Futur

La maturation de l’attribut de Moïse à l’intérieur d’une personne et dans la nation nous conduit à une confrontation directe avec Pharaon. La Torah décrit ces états comme étant les dix plaies d’Égypte, les dix plaies de l’ego, avec l’exigence : « Laisse mon peuple s’en ller. » Elles se développent sur fond d’impuissance et, en même temps, sur un besoin désespéré de se libérer.

La Haggadah nous parle de cette nuit interne : « En quoi cette nuit est-elle différente de toutes les autres nuits ? » En Égypte, nous avons dû quitter le bourbier de l’amour-propre et nous nous tournons et allons rapidement vers le haut sans aucun pouvoir de s’unir encore, mais avec le pouvoir de s’échapper.

Tout le monde essaie d’échapper aux persécutions, aux conflits internes et aux disputes. Ainsi nous nous trouvons encore plus éloignés de l’Égypte jusqu’à ce que nous atteignons le Mont Sinaï, où nous pouvons terminer ce que nous avons commencé.

C’est ainsi que Pharaon, l’ego, nous pousse vers un nouveau niveau d’amour. Finalement, toute l’humanité devra s’élever à ce niveau, mais nous sommes les premiers à le faire. C’est le laboratoire de la nation Juive, une phase essentielle dans sa formation.

Échapper à l’ange de la mort

Dr. Michael LaitmanLa Haggadah de Pessah nous dit qu’une personne a la possibilité de planifier sa vie et d’en devenir son maître. Elle explique le but qu’elle doit atteindre, les moyens d’y parvenir, et ce qu’elle doit changer en elle-même. Elle nous donne tous les détails.

La Haggadah de Pessah, en premier lieu, donne à une personne les moyens de comprendre ce qu’est sa vie aujourd’hui et combien elle est limitée et morte.

Elle révèle comment on peut faire une percée et s’échapper de cette vie morte et s’élever vers l’état au-dessus de notre nature actuelle afin d’atteindre le niveau parfait de liberté.

Cela s’appelle la libération de l’ange de la mort parce que nous nous élevons au-dessus de la mort.

Question :
Qu’est-ce que cela signifie de s’élever au-dessus de la mort ?

Réponse :
Cela signifie vivre une vie éternelle.

Question :
Est-ce à dire que je ne mourrai jamais ? Je n’ai vu aucune personne qui ai vécu à jamais.

Réponse :
Seuls les corps meurent. Mais nous découvrons une autre entité en nous-mêmes, ce qui est l’être humain intérieur, mon « moi ». Ce « moi » intérieur est retiré de mon corps et ne ressent pas la mort.

Toute personne qui veut vraiment obtenir la liberté et la vie éternelle peut apprendre comment réaliser cela en utilisant la sagesse de la Kabbale. C’est tout à fait possible, comme il est écrit : « Vous verrez votre monde dans votre vie », c’est-à-dire, nous sommes en mesure de révéler en elle la force supérieure, le Créateur. Tout le monde est capable de réaliser cela car les portes sont ouvertes à tout le monde, seul un désir est nécessaire.

De KabTV, « Une Nouvelle Vie » du 31/03/15

Pessah : frères en pensée

Dr. Michael LaitmanLa base de la nation Juive n’est pas un groupe ethnique mais est plutôt une base idéologique. Nous devons commencer en retournant en arrière, il y a longtemps, lorsque l’humanité était concentrée dans l’ancienne Babylone et que les gens vivaient une vie simple mais dans la fraternité. Pourtant, il y eut une époque où les conflits ont éclaté, et les voisins qui avaient l’habitude d’être proches et amicaux ont commencé à se soupçonner et sont devenus progressivement des étrangers.

Imaginez cette situation dans la perspective de notre époque : l’herbe du voisin est plus verte ; il a une machine à laver moderne, et hier j’ai vu un nouveau réfrigérateur être livré à son domicile. Sa femme est comme une épine dans les yeux de ma femme depuis qu’elle porte une nouvelle robe tous les jours, ses enfants sont irrespectueux, et qui plus est, il a maintenant deux nouveaux chiens de race pure qui ouvertement regardent de haut mon clébard avec mépris…

En bref, l’ego a grandi dans l’ancienne Babylone et les gens ont cessé de se sentir comme une seule nation. C’est comme s’ils avaient commencé à parler des langues différentes.

Puis Abraham, qui était un grand sage, a découvert l’essence intérieure de ce qui se passait et a trouvé une vraie solution au conflit. Il a découvert qu’ils devaient surmonter l’ego qui s’était développé dans le but de maintenir les relations chaleureuses et amicales entre eux.

Mais la majorité n’a pas accepté cette approche et cela se termina par une séparation générale. Les tribus et les peuples se dispersèrent sur toute la surface du globe.

Très peu d’entre eux suivirent Abraham et ils furent ceux qui ont jeté les bases de la nation Juive et du peuple Juif. Ils ont établi une société qui, malgré la croissance continue de l’ego, a gardé le sentiment de proximité l’un envers l’autre et les relations familiales chaleureuses entre eux.

Pâque nous montre qu’il n’y a aucune place pour la séparation

Dr. Michael LaitmanLe début de ce post se trouve dans : Pâque est un Rappel du Futur.

Le groupe d’Abraham s’est déplacé vers Canaan. L’ego ensuite a grandi d’une génération à l’autre, mais la chose principale était de maintenir la connexion générale, la fraternité spirituelle.

Plus tard, les disputes et les conflits ont augmenté à un point tel que les fils même de Jacob, les frères, ne pouvaient pas les surmonter. Ce processus est décrit dans la Torah comme le début de la famine. Les frères vendent Joseph en esclavage en Égypte (Mitzrayim), qui symbolise une nature perverse (Yetzer-Ra, « droit vers le mal », ndt). Lorsqu’ils ont chuté de leur niveau de l’amour fraternel, ils se sont retrouvés sous la domination de l’ego, Pharaon.

Au début, cette domination était bonne : Pharaon a érigé Joseph et la vie était pleine de plaisirs différents, mais les choses ont changé et les gens ont commencé à sentir que les avantages et les plaisirs corporels n’étaient pas tout dans la vie.

Ils ressentaient un manque pour une connexion spirituelle, auquel Pharaon évidemment s’opposait et résistait. Maintenant, tous les efforts de l’ego ne leur permettaient pas de maintenir même un bout d’unité intérieure.

C’était comme s’il n’y avait aucune issue, mais c’est en fait le désespoir qui a généré la force qui les poussa à s’unir, Moïse. Il a grandi dans la maison de Pharaon, l’ego, et était donc prêt à affronter le roi d’Égypte. Cette étincelle qui a gardé l’essence de l’âme Juive vit en chacun de nous. C’est la perspective d’inclusion générale d’un monde uni dans lequel il n’y a pas de place pour la séparation.

Tout commence avec Pessah

laitman_740_02En ce moment, nous nous approchons d’un état où l’humanité fait face à un besoin de changer son attitude par rapport à la vie, à elle-même, à ses objectifs de développement. Les êtres humains doivent se rendre compte qu’il y a un but dans la vie et que la nature nous dirige afin d’y parvenir.

Nous avancerons vers la compréhension mutuelle, l’accomplissement bienveillant, et l’existence confortable à la mesure de notre correspondance avec le programme qui nous guide.

L’objectif que nous devons atteindre est au-dessus de ce monde, au-delà de la vie et de la mort. Finalement, nous allons passer au niveau de l’immortalité. Ce monde va progressivement se dissoudre et nous allons entrer dans une dimension totalement nouvelle. Par ailleurs, de nos jours toutes les sciences temporelles confirment ce fait. Nous traversons ce processus dont nous parlons.

Tout commence avec Pessah, c’est-à-dire, lorsque nous réalisons que nous sommes capables de s’élever au-dessus de notre égoïsme et que nous passons à l’unité et à la réciprocité en observant la règle « d’aimer notre prochain comme nous-mêmes », ou au moins en suivant la règle de « ne pas faire aux autres ce que nous ne volons pas que l’on nous fasse ». En d’autres termes, lorsque nous nous sentons comme des frères et maintenons la solidarité. Cette fête concerne le fait de réaliser que la sortie de l’ego est possible.

Quand on « quitte l’Égypte » et que l’on s’élève à un niveau supérieur, on considère l’état antérieur comme de la méchanceté absolue et nous voyons clairement comment il peut être utilisé correctement. Cela explique pourquoi il est dit que l’atteinte arrive au pied du Mont Sinaï (dérivé de « Sina« , la haine) lorsque toutes les propriétés humaines « se tiennent autour de la montagne », alors que nos aspirations, le point de Moïse, monte à son sommet.

Le Mont Sinaï personnifie un énorme égoïsme et est absolument essentiel pour nous faire monter au-dessus de nos qualités qui représentent l’ensemble de la nation réunie autour de la Montagne.

L’objectif final de l’avancement humain est d’atteindre le sommet de la Montagne où Moïse et le Créateur se trouvent.

De KabTV, « Une Discussion à Propos de Pâque » du 18/03/15

Pessah selon des points de vue différents

laitman_249-03Question : Quelle est la différence entre l’explication kabbalistique de notre monde et de Pessah (Pâque), et l’explication habituelle que nous connaissons depuis que nous sommes enfants ?

Réponse :
Il y a plusieurs niveaux qui expliquent la réalité, l’existence, la création, le développement et le but de l’homme en elle. Lorsque nous parlons de Pessah, par exemple, nous pouvons parler de :

1 – La période historique de l’esclavage que notre nation a passé en Égypte.

2 – L’asservissement d’une personne à son ego en Égypte, à son Pharaon.

3 – Le développement de l’être créé, du désir, sous l’influence de la Lumière, le Créateur, et sous l’influence de l’obscurité, l’Égypte et Pharaon.

En même temps, nous pouvons parler de différents niveaux :

1 – La réalisation technique des rituels qui dans notre langue sont appelés Mitsvot (commandements).

2 – L’accomplissement psychologique du commandement « d’aimer son prochain comme soi-même », comme étant le commandement général et l’ordre du Créateur, qui inclut tous les autres commandements et les ordres comme il est dit dans la Torah : « Aime ton prochain comme toi-même est la grande règle de la Torah. »

3 – L’influence kabbalistique de la Lumière Supérieure sur les mondes et à travers eux sur les âmes qui subissent différentes phases de développement et leur correction spirituelle.