Daily Archives: 18 juillet 2011

La connexion globale : un problème ou un nouvel état d’existence?

Dr. Michael LaitmanQuestion: Comme vous, j’ai aussi lu beaucoup de documents sur la crise financière dans toutes ses formes. Toutefois, après examen des articles d’experts sur la crise mondiale (L. Grinin, R. Shiller, S. Maltsev, et S. Roach), j’en suis venu à la conclusion que beaucoup d’entre eux voient la «mondialisation» comme l’un des problèmes. À leur avis, si les pays n’étaient  pas interconnectés, la crise aurait touché seulement un ou deux d’entre eux, tandis que maintenant elle a enveloppé le monde entier. Mais dans le même temps, d’autres experts considèrent  la crise comme un instrument pour résoudre les problèmes. Qui a raison?

 

Réponse: Si nous sommes égoïstes et désirons le rester, la crise est certainement un problème lié à l’interconnexion globale entre tous les pays, les Etats et les nations du monde. Mais si nous sommes conscients de l’objectif de notre évolution (c’est-à-dire notre unité et la révélation de la présence du Créateur à l’intérieur) et que nous souhaitons y parvenir, nous expérimentons la mondialisation émergente comme un état désirable et comprenons pourquoi cela est nécessaire.

La clé est de faire la distinction entre 1) la manifestation de l’ensemble du monde comme un système unique, qui provient de la nature et 2) l’humanité égoïste (une tumeur cancéreuse dans l’organisme mondial) qui se manifeste à cause de nous et que nous sommes en mesure de corriger. Sinon, la nature va nous obliger à le faire par la force (la souffrance).

L’argent ne peut pas acheter le bonheur

Dr. Michael LaitmanAvis (Robert Skidelsky, membre de la Chambre britannique des Lords , professeur émérite d’économie politique à l’université de Warwick, english.aljazeera.net): «La civilisation occidentale est de plus en plus insatisfaisante, aux prises avec un système d’incitations qui sont essentielles pour accumuler des richesses, mais qui minent notre capacité à en profiter. Le capitalisme peut être proche de l’épuisement de son potentiel à créer une vie meilleure – au moins dans les pays riches du monde ….

«Les gains matériels peuvent se poursuivre, bien que l’évidence montre qu’ils ont cessé de rendre les gens plus heureux ….

« Ce n’est pas pour dénigrer le capitalisme. Il était, et est, un superbe système pour surmonter la pénurie. En organisant la production efficace, et en le dirigent vers la poursuite de l’aide sociale plutôt que le pouvoir, il a sorti une grande partie du monde de la pauvreté.

Pourtant, qu’arrive-t-il  à un tel système lorsque la pénurie s’est transformée en abondance? Cela va-t-il juste continuer ainsi  vers une production croissante, en stimulant les appétits blasés, par de nouveaux gadgets, frissons et émotions? Combien de temps cela peut-il continuer? …

« Cela a inspiré le mode de vie américain, où l’argent parle toujours. La fin du capitalisme signifie simplement la fin de l’envie de l’écouter. Les gens commencent à apprécier ce qu’ils ont, au lieu de toujours vouloir plus ….

«Les services financiers devraient se restreindre, parce que les riches ne voudront pas toujours devenir plus riches ….

«Le déshonneur de la cupidité n’est probable que dans ces pays dont les citoyens ont déjà plus que le nécessaire. Et même là, beaucoup de gens ont encore moins que ce dont ils ont besoin. Les preuves suggèrent que les économies seraient plus stables et les citoyens plus heureux si la richesse et le revenu étaient répartis plus équitablement. »

Mon commentaire: Personne n’aurait prédit que notre nature, l’égoïsme, ne se développerait pas à jamais, et soudain, pour la première fois dans l’histoire, cela devrait commencer à changer et à  transformer l’égoïsme individuel en égoïsme général, partie intégrante et dépendante globalement , et les gens vont  ressentir le vide dans l’accomplissement passé de l’égoïsme individuel. Ceux qui sont encore en train de se précipiter pour « argent = bonheur» se rendront rapidement compte que les méthodes précédentes de la réalisation de ce «bonheur» ne fonctionnent pas, parce que le monde est devenu partie intégrale et mondiale.

Des tentes dans la rue

Dr. Michael LaitmanQuestion: Ces derniers jours, des couples  en Israël ont commencé à protester contre la crise du logement. Ils dressent des tentes en ville dans les lieux publics pour protester contre la flambée des prix des logements. Cela mènera-t-il  à la correction?

Réponse: C’est une bonne chose. Cependant, que peut faire pour eux notre pauvre gouvernement ? Nous lui attribuons une grande capacité, en pensant, « Ils vont décider quelque chose aujourd’hui et le réaliser demain. » Mais ce n’est pas le cas. Le gouvernement n’est-il  pas au courant de ces problèmes?  Les ministres veulent-ils juste se réunir en conférence et prendre une décision afin qu’à partir de demain, on commence à construire de nouvelles maisons bon marché ?

Cela ne peut pas arriver parce que nous avons affaire à un grand complexe de problèmes sociaux interconnectés, et ce n’est que l’un d’entre eux. Nous ne pouvons pas corriger l’un d’eux à moins que nous ne corrigions la connexion entre les gens dans le pays. Personne ne sera en mesure d’aider: ni  le premier ministre ni le gouvernement, pas les parlementaires, et pas les gens qui sont assis dans des tentes dans les rues de la ville.

Il est bon qu’ils soient assis là, et il est bon que le premier ministre soit concerné. C’est bien qu’il ait peur et qu’ils aient des exigences envers lui. Peut-être que cela va finalement les pousser à atteindre la bonne conclusion: que la correction ne viendra pas du  premier ministre. Et même l’argent ne résoudra rien. Il y a un gros problème caché ici. Même s’il y avait assez d’argent dans le pays, les autorités ne seraient pas en mesure de prendre toute décision utile.

Nous devons comprendre qu’à notre époque  il n’y a pas de situations problématiques séparées. Maintenant, quand la nature nous a enfermés à l’intérieur d’un filet intégral, tout ne dépend que de la connexion entre les gens. Il n’y a pas un problème social, pas même le plus petit, qui puisse être résolu sans une solidarité sociale, sans connexion au sein de la nation et dans le monde. Sans recourir à ce moyen, vous ne pourrez rien faire.

La tâche peut sembler secondaire ou purement technique, «Qu’y a-t-il de si dur à ce sujet, vraiment? Il suffit de donner un ordre, de libérer des terres pour la construction, et laissez-les commencer à construire ». Mais ils ne peuvent pas le faire parce qu’ils viendront se heurter à des barrières insurmontables à l’intérieur. Ce serait la même chose que se demander le pur don sans réserve d’une personne quand elle en est tout simplement incapable. Elle  ne peut  juste pas le faire.

Alors sachez ceci: Aujourd’hui, il y a juste une solution à tout problème: la garantie mutuelle. S’il n’y a pas de garantie mutuelle, il n’y a pas de solution. C’est exactement ce que nous devons apporter à la compréhension du peuple. Nous ne pouvons être sûrs d’atteindre le succès et surmonter tous les problèmes que par la force de la garantie mutuelle.
De la 5ème partie du cours quotidien de Kabbale  du 17/07/11, « Arvout »

Tout dépend de vous

Dr. Michael LaitmanDepuis  le début il nous manque l’aspiration à donner sans réserve et nous avons besoin de rassembler, de former et de l’organiser nous-mêmes ;  il  nous est donné de travailler dans le groupe  pour nous aider à y parvenir. Dans le groupe, nous travaillons avec d’autres personnes que nous voyons, pour ainsi dire, devant nous comme une «aide à son encontre». Et essentiellement, au lieu de travailler avec des personnes et des désirs qui me semblent être étrangers, je travaille avec mon attitude à leur égard. J’ai besoin d’apprendre à les traiter comme moi-même.

En travaillant avec eux, je vois des relations opposées: le rejet, la haine et l’aliénation. Toutefois, dans le même temps, à la place, je dois atteindre l’attraction, l’amour et la proximité et cela m’aide à m’élever au-dessus du degré animal, au degré du Créateur.

C’est parce qu’il n’y a que deux sortes de relation aux autres: la réception et le don sans réserve, qui sont opposés l’un à l’autre. Ainsi, je ne peux me tester que par ma relation envers mon prochain et essayer de construire, de former, à l’intérieur de moi un besoin de me rapprocher de l’autre, un besoin d’amour au-dessus de toute la haine et le rejet qui  me sont révélés à l’égard des autres.

La révélation du mal ne peut être découverte que dans notre relation avec autrui. Cela implique également beaucoup d’apprentissage qui peut se produire à  la condition que je veuille devenir proche de lui, et je me sers de toutes mes forces pour cela. Et puis je découvre que je me déplace dans une direction complètement opposée; je m’éloigne encore plus, je rejette, et je hais. Ce sont les qualités que j’appelle le « mauvais penchant » puisque je comprends que l’union, la proximité, la connexion et l’amour sont le «bon penchant », la qualité du Créateur (si elle se révèle à moi).

Tout est atteint grâce à sa relation avec son prochain. Et c’est pourquoi  il y a  beaucoup de gens dans ce monde. Si je devais considérer le monde entier et tout en lui , c’est-à-dire l’humanité, le minéral , le végétal , la nature animale , ma vie, mes relations avec d’autres personnes, le commerce, la famille, les parents et autres personnes, proches ou lointaines, comme un moyen pour atteindre la qualité du don sans réserve, j’utiliserais ce monde correctement. Alors je pourrais dire que tout est là pour me servir et m’aider, et je suis là pour servir le Créateur.

Le monde entier a été créé pour moi.

Si une personne accepte que le monde entier est créé correctement d’En-Haut , et tout est arrangé pour bien répondre et  l’aider à  s’armer lui-même avec une aspiration, pour lui permettre de faire un effort et l’utiliser pour acquérir le désir de donner sans réserve au-dessus du désir commun de recevoir du plaisir (ce qui a été donné par le Créateur), elle va réussir. La loi de «j’ai travaillé et j’ai trouvé » ou « j’ai travaillé et je n’ai pas trouvé, ne crois pas», établit que tout est déjà en face de vous, tout est là, et le reste ne dépend que de vous.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 12/07/2011, Shamati n ° 117

L’évolution mène à la coopération

Dr. Michael LaitmanQuestion: L’idée de l’interaction des deux opposés allait rarement au-delà des limites de l’exploration purement philosophique et du discours culturel. Vous la faites revivre à nouveau, bien que l’humanité soit fatiguée de tenter de la mettre en œuvre.

Réponse: La personne qui pose cette question est probablement un philosophe, alors voici un extrait de mon nouveau livre: « L’idée même que le cours de l’évolution est définie par l’interaction de deux contraires a émergé il y a longtemps. Qu’il suffise de rappeler une opposition de la dualité du yin et du yang dans la mythologie chinoise et dans la philosophie, l’Amour et les querelles philosophiques d’Empédocle, un conflit entre le Bien et le Mal dans les religions abrahamiques, et la dialectique hégélienne.

Dans l’évolutionnisme scientifique de la seconde moitié du 19ème siècle, Herbert Spencer a basé sa théorie sur l’opposition de la différenciation et de l’intégration. Tout au long de chaque époque, cette idée universelle a reçu de nouveaux ajouts, un nouveau sens, en fonction du niveau de développement spirituel humain.

Par conséquent, il est important que dans l’évolutionnisme moderne, une nouvelle théorie de la coévolution émerge. Selon cette théorie, le développement de la nature inanimée et animée est déterminé par l’interaction de deux principes: la «coopération» (coévolution) et la «concurrence», et qui plus est, l’accent est placé sur la première, mais pas sur le second principe.

Il est à noter que les processus coévolutif – le développement réciproque des systèmes (ou des éléments à l’intérieur d’un système) avec une demande mutuelle sélective a longtemps été détecté en biologie. Cependant, ils ont été considérés comme «périphériques», mineur, et étaient limitées à différents types de relations symbiotiques (parasitisme, protocooperation, commensalisme, mutualisme, etc.)

Dans les dernières décennies, le terme «coévolution» allait bien au-delà de la biologie, acquérant essentiellement un bien plus large sens philosophique, et a fourni une base pour la formation d’un nouveau modèle cognitif scientifique qui a un impact significatif non seulement sur les sciences naturelles, mais aussi sur la pensée humanitaire et est inclus dans l’étude des processus qui se produisent à tous les niveaux des natures animés et inanimés, de la subatomique et de la génétique moléculaire à la vie sociale et à la coévolution des idées.

Cette idée a considérablement miné les stéréotypes établis de la concurrence comme la principale force motrice de l’évolution: L’approche coévolutive détruit la vieille image de la Nature comme «la guerre de tous contre tous » et une lutte sans merci pour l’existence.

Par souci d’équité, il convient de noter: Charles Darwin avait mis en garde lorsqu’’il a utilisé le concept de «lutter pour exister » « dans un sens large et métaphorique, y compris la dépendance d’un être d’un autre ».

Ce principe étendu à la vie sociale. « Une tribu dont de nombreux membres, possédant à un haut degré, l’esprit patriotique, la fidélité, l’obéissance, le courage et la sympathie, étant toujours prêts à venir en aide aux uns et aux autres et à se sacrifier pour le bien commun, cette tribu serait victorieuse sur d’autres tribus, et cela serait la sélection naturelle « .

Néanmoins, pendant longtemps, les mots «lutter pour exister » ont été pris à la lettre et ont trouvé son expression extrême dans le darwinisme social, insistant pour que le plus fort gagne. Et le fait que le rôle des processus coévolutif et la coopération se réalise aujourd’hui est important.

Ceci est un indicateur de transformations importantes dans la conscience d’une personne moderne, dans son système de valeurs. Même si la concurrence ne cède pas la place aux idéaux de la coopération, de l’entraide et de la solidarité, elle perd visiblement du terrain et n’est plus perçu comme la loi fondamentale de la nature, justifiant l’égocentrisme dans toutes ses manifestations.

Il n’est pas fortuit que les tenants de la théorie coévolution croient que sa diffusion contribuera à rétablir les relations entre les humains et la nature et même créera un nouveau type de civilisation fondé sur la coopération, la non-violence, et le dialogue. « 

Comme de l’argile dans les mains du Maître

Dr. Michael LaitmanNe vous imaginez pas le Créateur soit quelque part loin, dans certains mondes lointains, existant indépendamment de vous. Tout n’existe que dans notre désir; tout devient révélé en nous.

Il nous semble que toute la réalité, à nos côtés, existe quelque part à l’extérieur et que la nature est divisée en couches, minérale, végétale, animale, et parlante, ces couches sont soit proches ou éloignées de nous. Mais tout cela existe au sein de notre désir.

Pour une personne c’est comme si elle n’était pas à elle, comme si elle était étrangère, et cette confusion lui est donnée intentionnellement, comme une conséquence de la brisure. Mais comme elle commence à travailler pour atteindre le don sans réserve, elle a progressivement, selon l’étendue de sa prédisposition à donner et a sacrifier son égoïsme, elle commence à sentir ces parties de l’univers qui lui semble être étrangère et extérieure: la nature, minérale, les plantes, animaux, et les gens.

Evidemment, tout lui appartient, et cela lui semblait être étranger en raison de sa perception corrompue.

De cette façon, le Créateur réveille une personne avec Ses invitations et piqûres à la moindre occasion, et la personne devient plus sensible à répondre au don sans réserve. Il suffit d’exécuter les instructions avec plus de précision. C’est pourquoi la Torah est appelée une «instruction» (Oraa) nous pouvons donc utiliser tous les moyens qui nous sont donnés dans ce monde (l’enseignant, l’étude et le groupe) et le transcender.

Ce n’est pas grave que l’on ne comprenne pas ce qu’on fait ou qu’on essaie juste comme un petit enfant jouant à un jeu. Si on désire vraiment atteindre la spiritualité et on est prêt à s’annuler devant l’enseignant, le groupe, et l’étude pour changer avec leur aide et devenir de l’argile malléable dans leurs mains, on va commencer à sentir les changements qui se produisent en nous.

Une personne ne sait pas d’où ils viennent. Les kabbalistes disent qu’ils viennent de la Lumière environnante. Mais nous ne percevons pas la Lumière environnante, car elle ne devient pas la lumière Intérieure, et nous notons seulement son influence par les résultats. Nous commenàons soudain à comprendre et à ressentir davantage, nous devenons prêts à nous rapprocher du don sans réserve, de l’enseignant, et du groupe.

C’est ainsi que la Lumière environnante fonctionne, et tout dépend de notre sensibilité aux changements que nous devons recevoir. Je dois désirer pour eux que cela se produise directement en moi, dans mon désir, pour l’image du Créateur, l’image du donneur qui se revêt en moi, et pour que mon désir de recevoir du plaisir acquiert la forme du don sans réserve.

Et donc je vais atteindre l’adhésion: Je sens que je dois fusionner avec le Créateur à l’intérieur de moi-même. Mais je me connecte avec le Créateur et j’existe en son sein, et le Créateur existe en moi. C’est pourquoi il est appelé le Créateur (Bo-Ré) ou «Viens et vois. »

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 08/07/2011, Écrits du Rabash

La nouvelle définition de la sainteté et de l’impureté

Dr. Michael LaitmanNous n’avons besoin de rien d’autre que l’appréhension, qui est la bonne attitude envers le Créateur. Le travail commence quand on devient capable de distinguer entre « la sainteté » (don sans réserve) et «l’impureté» (Klipa, l’égoïsme).

Etre dans la sainteté signifie s’inquiéter constamment  que le Créateur nous soutient et nous permet de garder l’attitude correcte envers Sa révélation, vers l’expression de Son amour envers nous. Cette préoccupation doit être permanente, elle doit dominer une personne parce que si elle se brise et délaisse cette préoccupation quelques secondes, un certain temps sur ​​ce chemin, immédiatement elle tombe dans l’égoïsme, Klipa.

Elle commencerait à utiliser une certaine qualité du Créateur et l’attitude aimante envers lui dans son propre intérêt. Quand elle veut se réjouir de l’amour du Créateur dans son propre intérêt, même une seconde, alors c’est déjà une Klipa.

Mais quand une personne craint de savoir si elle sera capable de renvoyer toute la manifestation de l’amour du donneur dans une attitude réciproque envers Lui afin de Lui renvoyer le même type d’amour et de don sans réserve, c’est la «sainteté». De cette façon, une personne se pose à un niveau de «la sainteté et d’impureté » déterminé par sa capacité à accepter l’amour du Créateur. Quand elle ne fait que cela, de crainte de retourner à la même attitude, c’est ce qu’on appelle le don sans réserve, «la sainteté. » Mais quand elle veut profiter de l’amour du Créateur, elle considère ceci comme un «désir impur», une Klipa.

C’est ce qu’on appelle l ‘«écran», qu’une personne doit toujours préserver au-dessus d’elle et se préoccuper de l’acceptation de la révélation de la Lumière, le Créateur, seulement dans la « Lumière Réfléchie. » Cette Lumière Réfléchie détermine le degré de «crainte».

 De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 06/07/2011, Shamati n°38

Un cadeau pour un coeur brisé

Dr. Michael LaitmanNous sommes incapables de comprendre ce qu’est l’intention « dans le but de donner sans réserve» (Lishma) car nous sommes toujours dans le désir de recevoir du plaisir, en opposition au don sans réserve. Et ce qui nous semble être le don sans réserve dans ce monde n’est qu’une autre forme d’égoïsme semblant s’accorder au fait que lorsque nous donnons à quelqu’un, nous recevons indirectement encore plus d’eux.

Et c’est pourquoi nous ne comprenons pas le sens de «Lishma », le don sans réserve complet sans aucun intérêt pour soi-même. Le Baal HaSoulam dit dans Shamati n° 5 (« Lishma est un éveil d’en haut, et pourquoi avons-nous besoin d’un réveil d’en bas») l’esprit humain ne peit saisir comment une telle chose peut arriver dans le monde.

Lorsqu’ une personne travaille vraiment pour atteindre le don sans réserve, elle commence à comprendre comment cet objectif est irréaliste. Comment est-il possible d’arrêter de penser à soi-même, de recevoir une pensée, une action, ou un désir dirigé vers « l’extérieur », sans se soucier de son propre intérêt? C’est parce qu’on est seulement capable de comprendre qu’on va atteindre quelque chose en s’engageant dans la Torah et les Mitsvot. Il doit y avoir une autosatisfaction dans ce cas, sinon on est incapable de faire quoique se soit.

Au lieu de cela, c’est une illumination qui vient d’en haut, et la seule qui a le goût (reçoit d’en haut) et qui peut connaître et comprendre ce qu’il a reçu. Et donc il ne se passe rien avant cela, même pas une compréhension simple, voire une perception légère de ce qu’est le don sans réserve, «Lishma ».

Il est écrit à ce sujet, «Goûtez et voyez que le Seigneur est bon. » Cela signifie qu’en premier lieu on a besoin de «goûter» pour recevoir une sensation, et ensuite on peut comprendre.

Pourquoi alors devrions-nous investir nos efforts et notre travail pour appliquer les recommandations des kabbalistes si rien ne nous aidera jusqu’à ce que le Créateur nous donne l’autre nature? N’est-il pas plus facile d’attendre jusqu’à ce qu’on reçoive?

La réponse est, comme nos sages ont dit, «Ce n’est pas à vous de terminer le travail, et vous n’êtes pas libre de vous en exempter. » Cela signifie que l’on doit donner l’éveil d’en bas puisque c’est identifié comme une prière. Une prière est considérée comme un manque, et sans carence il n’y a pas de satisfaction. Nous avons besoin d’obtenir un désir qui puisse être rempli avec la qualité du don sans réserve.

Mais comment puis-je demander quelque chose que je n’ai jamais essayé ou dont je n’ai jamais eu besoin, quelque chose que je n’ai pas, et je ne connais absolument pas? Il s’avère que ce travail est nécessaire pour recevoir Lishma du Créateur uniquement sous la forme d’un manque et un Kli (récipient). Pourtant, on ne peut jamais atteindre la satisfaction seul, mais c’est un don de Dieu.

Cependant, la prière doit être une prière entière, qui vient du fond du cœur. Cela signifie qu’une personne sait à cent pour cent qu’il n’y a personne dans le monde qui puisse l’aider, sauf le Créateur Lui-même. Ce qui signifie qu’une personne a besoin d’investir tous ses efforts pour ne rien recevoir, pour arriver à un cœur brisé. Alors seulement, elle a finalement entendu le désespoir de l’intérieur de tous les efforts qu’elle a investi et réalise que seul le Créateur peut l’aider. Et puis le Créateur entend sa prière.

Voir combien d’effort et de la frustration est nécessaire afin de passer d’un état à l’autre pour atteindre une compréhension plus profonde que je ne peux pas, que je ne suis pas capable, que je ne veux pas! Et donc, je descends, étape par étape, pénétrant toujours plus profondément dans le cœur, jusqu’à ce que j’atteigne la vraie prière.
De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 05/07/2011, Shamati N°5