Category Archives: Correction

Travailler avec les textes kabbalistiques

Question : Les livres kabbalistiques influencent-ils une personne si on les lit seuls ? Ou doit-on les lire en groupe ?

Réponse : Lisez comme vous voulez, il est seulement souhaitable que ce soient de vrais livres kabbalistiques, pour votre niveau, et que vous vous retrouviez correctement dans ces livres.

Question : Quels sont les critères pour l’étude correcte des livres ?

Réponse : Étudiez la littérature qui vous est recommandée dans les cours de Kabbale dans votre communauté.

Question : De plus, comment travaillez-vous avec les livres ?

Réponse : J’ai étudié plusieurs fois en détail les sources kabbalistiques primaires. Il y a même des articles et des lettres que j’ai lu quelques centaines de fois, et à chaque fois j’y ai trouvé quelque chose de nouveau. Par conséquent, dans la Kabbale, il n’y a pas de sources que je n’aurais pas connues et que je n’aurais pas pu utiliser à plusieurs reprises, dans la langue originale.

Je lis, souligne, écris, compare et recherche du matériel spécifique pour le révéler d’une façon ou d’une autre. C’est le travail habituel de tout chercheur.

Il existe plusieurs variantes du travail sur les sources primaires. Je les traduis souvent, et sinon je commence à les écourter, c’est-à-dire à les réécrire dans la langue originale, en faisant les ajustements nécessaires.

Le texte qui en ressort est ce que je veux voir maintenant dans mon état actuel. Peut-être que la prochaine fois, j’en ferai un résumé complètement différent.

En travaillant sur les textes, je peux les diviser en paragraphes, donner un titre à chaque paragraphe, poser des questions, donner des réponses, etc. Je travaille le texte pour être en lui, et il est en moi.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 25/03/2018

La réincarnation dans l’espace spirituel

Question : Y a-t-il une réincarnation du point de vue de la Kabbale ? Et si oui, pour quoi faire ?

Réponse : Du point de vue de la Kabbale, il y a la réincarnation, appelée Guilgoulim, c’est-à-dire des cycles. Ces cycles cependant ne sont pas nos vies, ni le retour dans notre monde, c’est-à-dire la mort et la renaissance. Ce sont les cycles dans l’espace spirituel si nous y parvenons.

Notre monde n’a absolument aucun cycle. La personne qui vit dans sa vie ordinaire meurt, c’est-à-dire que sa vie animale se termine ici. De ce point de vue, il n’y a rien chez une personne. Il y a un embryon potentiel de l’âme qu’elle n’a pas réalisé, mais cela n’a rien à voir avec le corps matériel.

Question : Mais n’avez-vous pas dit que la réincarnation est un cycle des âmes ?

Réponse : Pour cela, vous devez atteindre l’âme, et ensuite vous participerez à ses cycles. Mais cela ne dépend pas de la vie du corps matériel.

Question : Est-ce que cela signifie que ceci peut arriver instantanément, et puis encore après quelques instants ?

Réponse : Même pas instantanément ; cela se produit sur un autre axe temporel.

Question : Qu’est-ce que la réincarnation alors ? Est-ce une apparence d’un autre désir ?

Réponse : Oui. Les désirs changent constamment. Mon professeur a écrit quelques excellents articles sur ce sujet. Vous pouvez les lire. L’intention du désir change. Plus l’intention est élevée, plus il s’agit de don sans réserve, plus la personne est élevée. Changer son intention d’une petite à une grande conduit à de tels cycles.

Extrait du programme télévisé « L’Actualité avec Michael Laitman » du 20/06/2018

L’amour propre

Question : Qu’est-ce que l’amour de soi ?

Réponse : L’amour-propre le plus élevé est le désir d’envoyer le Créateur « faire mes courses ».

Question : Alors tous les gens qui demandent quelque chose au Créateur sont les plus grands égoïstes ?

Réponse : Bien sûr. Cela exprime leur haine du Créateur parce qu’ils veulent qu’Il les serve.

Ils pensent à eux-mêmes, ne comprenant pas pourquoi Il leur a donné cet état. Par leurs demandes, ils exigent que le Créateur change par rapport à eux. Et Il dit : « Non, ça ne marchera pas, Je suis l’absolu et Je ne change pas. Vous allez changer et vous allez commencer à voir combien J’apparais comme meilleur, jusqu’à ce que vous Me voyiez comme absolument gentil et aimant. Cela ne dépend que de vous ! »

Question : Que se passe-t-il lorsque je commence à changer par rapport au Créateur ? Pourquoi fait-Il cela ? Pourquoi devrais-je changer et pas Lui ?

Réponse : Lorsque l’on change en partant de l’opposé du Créateur jusqu’à Lui ressembler, on couvre l’univers entier du moins au plus, absolument tout ce qui est créé par le Créateur, y compris toutes Ses propriétés directes et inversées. Et puis on devient comme Lui !

C’est Son désir que nous devenions comme Lui en hauteur, en grandeur, en possibilités, dans l’éternité et la perfection.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 03/04/2018

L’action est la récompense

Question : Si le monde entier est à l’intérieur de moi, alors le temps est aussi en moi. Pouvez-vous expliquer comment gérer le temps à l’intérieur de soi ?

Réponse : Imaginez qu’il n’y a pas de temps. Il n’y a pas de moment suivant, comme on dit : « Ne bougez plus, c’est magnifique ! »

C’est comme cela que vous devriez agir : il n’y a pas de temps, seulement un instant de ma plus grande adhésion au Créateur. Le temps est un phénomène psychologique. Dans la Kabbale, le temps est la fréquence de changement des états spirituels, non pas le tic-tac de l’horloge. Plus les états changent rapidement, plus le temps passe vite.

Question : Donc, si je fais quelque chose et que je m’attends à être payé un mois ou un an plus tard, est-ce que l’attente elle-même est appelée temps ? Mais si je reçois le paiement immédiatement, au moment de l’action, alors le temps semble disparaître ?

Réponse : Lorsque la récompense survient au moment de l’action, ce qui signifie que l’action est la récompense, alors il n’y a pas de temps. C’est un moment magnifique.

Question : Il s’ensuit que ce moment est le meilleur dans la vie du kabbaliste ? Il ne pense jamais à l’avenir ?

Réponse : Le kabbaliste vit dans les deux états simultanément : aussi bien dans son état personnel que collectif. Il doit se préoccuper de la correction générale du monde. Pour lui, une action dirigée vers la correction du monde est la récompense. Si le Créateur lui donne cette opportunité, ce faisant Il le récompense.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 04/03/2018

Les prophètes étaient-ils des kabbalistes ?

Question : Peut-on dire que les prophètes étaient des kabbalistes ? Et si oui, alors pourquoi presque tous les prophètes se sont-ils plaints ?

Réponse : La prophétie est l’un des niveaux d’atteinte du Créateur. Le livre du Ramchal, un grand kabbaliste du 17ème siècle, appelé Le Chemin du Créateur, décrit les niveaux spirituels de l’atteinte, dont l’un est appelé « le niveau de la prophétie ».

C’est l’un des niveaux que les kabbalistes atteignent, et vous aussi vous pouvez atteindre cet état. Une personne à ce niveau est déjà au-dessus des limites du temps, de l’espace et du mouvement, et c’est pourquoi on l’appelle un prophète. En d’autres termes, il voit ce qui sera à l’avenir et ce qui reste derrière soi, il le voit en dehors du temps et même en dehors des actions.

Question : Alors pourquoi les prophètes se sont-ils plaints ?

Réponse : C’est parce qu’ils ont regretté ce qui est arrivé à l’humanité, comment les gens n’ont pas compris qu’ils ne se faisaient que du mal. Il est très triste de voir cela, comme lorsque vous regardez un petit enfant, et que vous comprenez qu’il s’attire du malheur.

Extrait de la leçon de kabbale en russe, le 18/03/2018

L’étude de la Kabbale : sans limites

Question : À qui s’adresse l’étude de la Kabbale ?

Réponse : À tous sans exception car tous ceux qui sont nés sur cette terre peuvent atteindre leur état éternel et y rester en profitant de l’opportunité qui leur est offerte dans cette vie matérielle.

Question : Quel besoin peut-il y avoir pour la majorité des gens d’étudier cette sagesse exaltée ?

Réponse : Le besoin est de comprendre le sens de la vie et de l’atteindre, en s’élevant au prochain niveau d’existence avant même de mourir dans ce monde.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 18/03/2018

Tisha Bé’Av (le neuvième jour du mois de Av)

Nos sages ont dit (Traité Yoma) que le Second Temple a été détruit à cause de la haine gratuite. C’est en dépit du fait que les gens qui s’y trouvaient étaient engagés dans la Torah, les commandements et la charité, mais ils ne l’ont pas fait de façon désintéressée mais pour obtenir une récompense ; c’est-à-dire qu’ils ont accompli toutes les actions sauf s’unir et par conséquent ce travail s’est transformé de l’élixir de vie en un poison mortel.

La Torah peut être un poison mortel, c’est-à-dire un médicament qui aide à tuer un désir égoïste, et elle peut être la potion de vie qui anime le désir de donner sans réserve. Il s’agit de la même Lumière supérieure. Si elle vient au désir de recevoir alors qu’il est encore égoïste et n’aspire pas à être corrigé pour le don sans réserve, alors elle durcit davantage le cœur d’une personne, l’amenant à la reconnaissance du mal. Une fois qu’une personne reconnaît son mal et désire vraiment la correction, la même Lumière se transforme en un bon ange. (1)

Tout d’abord, nous devons arriver à la reconnaissance du mal ; uniquement cela peut nous conduire à la prière, à la demande de correction. La reconnaissance du mal peut provenir de mes qualités égoïstes, du fait que je ne veuille pas me corriger, ou parce que je veux déjà me corriger mais que je n’en ai pas assez de force. La force n’est pas requise pour la correction, mais pour demander à la Lumière supérieure de me corriger. (2)

Le jour de Tisha Be’Av est le chagrin à propos de l’âme brisée et abandonnée par la Lumière supérieure, c’est-à-dire par la présence du Créateur. Nous devons la ramener. C’est le fait que nous ne voulons pas la ramener, ne voulons pas restaurer l’âme brisée ; c’est la destruction et le crime que nous devrions regretter. A savoir, nous ne pleurons pas la destruction qui fut autrefois, mais notre réticence à la corriger ici et maintenant. Nous ne voulons pas demander au Créateur de nous corriger, nous refusons même d’aborder cette demande. C’est la vraie ruine.

Nous ne devrions pas pleurer sur le bâtiment en ruine [Le Temple à Jérusalem], mais sur nous-mêmes, sur notre âme brisée que nous pouvons restaurer, mais ne le faisons pas. (3)

Extraits de la 2ème partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, Leçon sur le Sujet : « Tisha Be’Av (9 de Av) » du 22/07/2018

(1) : à 25 minute et 0 seconde
(2) : à 27 minutes et 40 secondes
(3) : à 32 minutes et 40 secondes

Qui peut être appelé un juste ?

Question : Qui est conscient du mal ? Et qu’est-ce que le « mal » dans la Kabbale ?

Réponse : Celui qui se considère comme un pécheur est celui qui est conscient du mal, mais seulement dans la mesure où il est un juste.

En d’autres termes, une personne qui est consciente du mal est appelée juste.

Question : Et qui était-elle avant cela ?

Réponse : Personne. Elle ne comprenait rien et ne pouvait pas se dire : « Avant, j’étais un pécheur. » C’est uniquement dans la mesure où une personne se sent comme un pécheur qu’elle est déjà un juste.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 04/03/2018

Le but du jeu appelé « la vie »

Question : Si notre vie entière est un jeu alors il devrait y avoir des règles du jeu. S’il vous plaît, énumérez ces règles.

Réponse : Le but du jeu nommé « la vie » est de se connecter les uns aux autres et de collecter le maximum de points. C’est le « mouvement » le plus important, bien qu’il y ait beaucoup plus d’actions spécifiques.

Question : Quelle est la particularité de la connexion ?

Réponse : Dans la connexion, on passe au niveau suivant de perception du monde. Chaque fois que cela arrive, l’esprit d’une personne est démultipliée.

Question : Comment peut-on révéler tous les états infinis du Créateur dans ce monde sans perdre la tête ?

Réponse : Ne vous inquiétez pas, vous ne pourrez rien atteindre à moins que vous étendiez d’abord vos organes sensoriels et mentaux. Par conséquent, vos sens seront toujours prêts pour quelque chose que vous ressentez. Ils ne recevront jamais plus que ce dont ils sont capables et prêts. De cette façon, il n’y a aucune chance de perdre la tête.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 11/03/2018

Tout est relatif à l’observateur

Question : Que signifie s’élever au niveau de la gouvernance de notre monde ? La Kabbale dirige-t-elle notre monde ? De quoi s’agit-il ?

Réponse : La Kabbale ne gouverne pas notre monde.

Le fait est que tout ce que nous percevons est ce que nous appelons notre monde. Ceci est mon monde. Je ne sais pas ce qu’est vraiment le monde et en quoi il consiste. Je connais seulement ce que je ressens et ce que je perçois. C’est un point très important avec lequel nous devons commencer à parler à une personne et de l’endroit où elle se trouve.

Nous devons comprendre que notre monde est celui que nous construisons en nous. Par conséquent, ce concept ne peut pas être objectif. Tout est relatif à l’observateur. Par exemple, aujourd’hui on peut comprendre certaines choses d’une certaine façon, et demain les interpréter différemment. Il y a bien sûr des lois, des règles et des méthodes générales, mais à la fin, nous ne parlons que de la compréhension individuelle d’une personne.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 11/03/2018