Category Archives: Travail en groupe

L’action au lieu de l’intention

Dr laitmanQuestion : La réalisation externe de la Torah, est-ce une descente ou pas ?

Réponse : La réalisation externe de la Torah est le résultat de l’exil du peuple d’Israël. Avant cela, il ne faisait que le travail interne parce que tout le monde était dans l’atteinte du Créateur. Oui, il y avait des problèmes, des troubles, des guerres, mais tout ceci faisait partie d’une analyse interne puissante.

Et puis, à l’époque de Rabbi Akiva, le peuple d’Israël est tombé du degré de l’amour fraternel à celui de la haine gratuite. Si dans le passé, tout le monde comprenait la Torah dans un sens spirituel car leurs récipients, les désirs, étaient dans la révélation, après une chute au niveau matériel, ils ont commencé à comprendre la Torah dans le sens matériel. En conséquence, ils ont commencé à la réaliser comme nous le voyons aujourd’hui : en se renforçant eux-mêmes uniquement par des actions, non pas par l’intention.

Les récipients d’Israël ont Galgalta ve Eynaim, la partie qui est engagée dans les intentions GE et AHP, celle qui est engagée dans les actions. Ainsi, il se trouve qu’il y a deux Torah :

– Pour les récipients de Galgalta ve Eynaim, c’est la sagesse de la Kabbale, appelée la vraie science mais aussi la science cachée parce qu’elle se révèle seulement à celui qui lève le voile par-dessus elle ;

– La science des actions matérielles explicites, effectuées par une partie du peuple d’Israël, appartenant à AHP.

Nous n’allons pas évaluer quelqu’un, ni juger personne. Il n’y a pas d’intelligent ou de stupide, de bon ou de mauvais. Personne ne devrait être puni ou méprisé. Simplement, ce sont les faits. Nous aurions dû venir à cela après la brisure des récipients et l’exil. C’est la manière dont les récipients, les désirs, sont arrangés dans le processus de leur correction.

Mais maintenant, la question se pose : comment pouvons-nous collectivement  se réveiller au véritable travail du Créateur ?

De la 3ème partie du cours quotidien de Kabbale du 11/12/14, Écrits du Baal HaSoulam

Ce n’est pas le sage qui apprend

Dr LaitmanLorsque nous lisons des livres de Kabbale, nous sommes en mesure d’attirer la Lumière Supérieure qui ramène vers le bien. Ainsi il est très important durant la leçon de maintenir la bonne intention à chaque instant en se souvenant de ce que l’on veut de chaque mot lu.

Il se pourrait que je ne comprenne rien à ces mots sur le sujet lui-même. Je suis venu à la leçon et j’ai entendu qu’il était nécessaire d’ouvrir un livre. Je l’ouvre, lit, et je ne comprends rien parce que les choses écrites ici sont complètement nouvelles pour moi. Mais cela n’a aucune importance, je ne pense qu’à mon intention : qu’est-ce que je veux atteindre en m’asseyant et en étudiant ?

Le Baal HaSoulam écrit dans « L’Introduction à l’Étude des dix Sefirot » Article 155, que les kabbalistes ont également conçu leurs livres pour des personnes qui ne sont pas encore à des niveaux spirituels et qui ne comprennent pas ce qui est écrit. Mais précisément grâce à l’étude de textes qu’elles ne comprennent pas et non pas pour des raisons de compréhension, mais dans le but de recevoir la Lumière, elles avancent.

Il est dit : « Ce n’est pas le sage qui apprend. » Au cours de la leçon, il est important de décider que je n’aspire pas à la connaissance. « Connaître » signifie connexion, en atteignant le niveau approprié. « L’Étude des Dix Sefirot » parle de niveaux tellement élevés que cela va me prendre beaucoup de temps pour les atteindre.

Mais je demande la Lumière qui ramène vers le bien, la puissance supérieure qui m’influencera et me corrigera, m’élèvera, me purifiera et me connectera. Je lui demande de faire la différence entre les désirs qu’il est possible de corriger et ceux qui sont impossibles à corriger en moi, de sorte que je serais clairement sur quoi je dois travailler.

Ceci parce qu’il y a de tels désirs et pensées qui valent la peine  de distinguer et ne pas y toucher. Et d’autres, au contraire, doivent être éveillés et découverts. Par leur biais, je peux me connecter au groupe et au Créateur.

De même, je dois découvrir comment aider le groupe : pas pour mes désirs, mais pour les désirs des amis. Alors je me tourne vers le Créateur et demande spécifiquement la force d’apporter, en ce qui concerne ces désirs, la Lumière qui ramène vers le bien au groupe.

Du Congrès de Los Angeles, « Deuxième Jour », Leçon n°4 du 01/11/14

La maternité dans un monde interconnecté

Laitman_198Question : Comment voyez-vous la maternité dans un monde interconnecté ?

Réponse : La maternité dans un monde interconnecté suggère que nous enseignions aux mères d’être reliées entre elles et de créer ainsi le réseau correct de connexions pour le monde, que les hommes rejoindront par la suite. Nous utilisons la force d’une mère qui prend soin d’un enfant afin qu’il aille bien. Cela l’encourage et l’oblige à construire un monde interconnecté avec nous.

Question : Quel est le rôle de la mère dans un monde interconnecté ?

Réponse : Dans un monde interconnecté, la mère est à l’intérieur du système général, à l’intérieur du réseau qui nous relie et connecte tout. Elle est la fondation. Elle attire un homme et construit l’ensemble du système interconnecté pour sa progéniture.

De KabTV, « Une Nouvelle Vie » du 15/05/14

L’amour neutralise l’ego

congrèsLe congrès est terminé et nous sommes sur le point de retourner à nos groupes afin de nous connecter à d’autres personnes. Nous sommes sur le point de sortir de cette grande salle et de nous séparer de notre groupe de dix.

Bien sûr, nous devons rester en contact avec eux, mais nous devrions voir que tout ce qui est ajouté à mon groupe de dix ou ce qui lui manque quand je rentre à la maison est calculé d’en haut  et cela est en fait ce que je devais travailler.

Le Créateur nous a donné ces conditions sur le but et je ne dois pas me sentir désolé de ne pas être à côté du même petit groupe auquel je suis tellement habitué depuis quelques jours et avec qui je veux rester pour toujours. Non! Je vais travailler avec le monde entier et avec mon groupe local.

Nous devrions atteindre un état dans lequel il y a plusieurs personnes avec qui je peux travailler partout, que ce soit virtuellement ou physiquement. Il peut y avoir différents groupes de dix heures du matin, à midi et le soir. Ceci est seulement au début et nous nous en tenons à certain groupe de dix pour sentir que là, nous pouvons trouver une réponse, la chaleur, la proximité et la compréhension mutuelle.

Mais nous pouvons ressentir la même chose presque immédiatement dans un autre groupe. Si je suis entouré par des amis du monde entier qui avancent vers un but, je peux rester assis dans un groupe et sentir tout de suite que ce sont les mêmes amis.

Il ne fait aucune différence si je connais bien ou pas du tout dans le monde corporel ces personnes. Si nous avons un objectif commun, je peux me connecter à eux comme si je les connaissais depuis des années. Peu importe si nous nous connaissons déjà ou pas.

Il est très important d’exprimer l’amour à tous les amis, afin que chaque personne dans le groupe, dans le groupe des dix, sente qu’elle est aimée. Le sentiment de l’amour neutralise l’ego si une personne souhaite annuler son ego. Ceci est parce que l’amour des amis évoque en moi un tel sentiment de paix que je cesse de me soucier de moi-même.

Ensuite, je peux monter au-dessus de mon ego! Je suis libre de me soucier de moi et si je peux donner et donner mon amour comme un cadeau aux autres parce que je n’ai plus à penser à moi.

C’est un point très important. Nous pouvons convenir que nous allons intentionnellement montrer notre amour à l’un des amis et ainsi le libérer de ses troubles et préoccupations.Essayer et voyez si ca marche bien, même si nous ne travaillons pas de cette façon intentionnellement envers un des amis, chacun de nous doit toujours sentir que le groupe se soucie de lui.
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Du congrès de Los Angeles « Deuxième jour » 01/11/14, Leçon 4

La seule mauvaise personne au monde

Dr. Michael LaitmanShamati 1:  Il n’y a rien hormis Lui

Et plus il s’efforce, il se voit toujours plus éloigné de la sainteté que ceux qui ont le sentiment d’être en union complète avec le Créateur. Tandis que lui, il a toujours des plaintes et des exigences et il ne parvient pas à s’expliquer le comportement du Créateur, la façon dont Il se comporte avec lui.

Et cela entraine de la souffrance. Pour quelle raison n’est-il pas en union complète avec le Créateur ? Au point qu’il lui vient le sentiment que véritablement, il n’a aucune part dans la sainteté.

Je vois que tous mes intentions et mes désirs sont en vue de recevoir. Je veux m’unir aux amis et révéler le Créateur entre eux dans le but de Lui donner, mais après toutes mes tentatives, je découvre que ce n’est absolument pas dans ma nature.

Et même s’il reçoit parfois un éveil d’En Haut qui lui redonne temporairement de la vitalité, il retombe aussitôt dans le lieu le plus vil.

Cela signifie que je perçois mes montées et descentes en jugeant à quel point je m’inquiéte au sujet du Créateur par le groupe et à travers duquel il sera révélé, et à quel point je languis de voir dans tout cela il n’y a rien hormis Lui et qu’Il est bon qui fait le bien. Je découvre les attributs correspondants dans le groupe, mais je comprends que je ne peux pas y participer en moi-même.

Il se trouve qu’il n’y a personne à blâmer sauf moi. Les gens ordinaires dans la rue sont totalement gérés par le Créateur d’une manière naturelle et instinctive. Par conséquent, ils ne sont pas responsables de quoi que ce soit et sont des justes car ils n’exécutent que les ordres du Créateur sans aucune participation de leur part.

Les amis que je vois investissent toutes leurs forces afin de donner et je suis la la seule personne qui soit mauvaise au monde, qui veuille quitter son ego mais ne le peut pas. Il se trouve que l’état général du récipient, de l’âme générale, ne dépend que de moi.

Ainsi, l’état du Créateur dépend du résultat de mes efforts. Le Créateur peut avoir du plaisir des êtres créés et se révéler à eux que si j’ajoute ma contribution. Sans cela, le Créateur ne peut pas être satisfait et c’est de ma faute!

L’homme doit toujours s’efforcer de rester sur le chemin qui est celui de la Dvékout au Créateur, c’est-à-dire que toutes ses pensées doivent être orientées vers Lui. Même s’il se trouve dans la pire des situations, qu’il lui est impossible de se trouver dans une descente plus grande que celle-là, il ne doit jamais quitter le domaine du Créateur, c’est-à-dire penser qu’il y a une autre autorité qui ne lui permette pas de rentrer dans la sainteté, et qui a le pouvoir de faire du bien ou du mal. Ce qui veut dire qu’il ne doit pas penser qu’il y a là le pouvoir de la Sitra Akhra (l’autre côté) qui ne permettrait pas à l’homme de faire de bonnes actions et de suivre les voies de Dieu, mais que tout est l’œuvre du Créateur.

D’une part, nous devons accepter toutes les actions que nous subissons. Il n’y a qu’une chose que je ne puisse pas accepter: le fait que je ne puisse pas justifier le Créateur dans toutes ces actions ni Le remercier ni Le louer. Ceci est la seule chose qui fasse mal.

Bien sûr, je ne suis pas désolé pour moi mais pour le fait que je ne puisse pas ajouter ma part manquante, ma contribution, à l’ensemble du récipient  général afin que le Créateur soit en mesure de se révéler en son sein et d’en éprouver du plaisir.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 29/10/14, Shamati # 1

Une illusion de perfection

Dr LaitmanQuestion: Comment un kabbaliste sent la vie?

Réponse: Un kabbaliste sent la vie comme un moyen d’entrée dans une dimension plus élevée et pour s’élever sur l’échelle de degrés spirituels.

Tout ce qui existe dans notre monde et dans la vie est juste une condition pour plus d’élévation spirituelle. Par conséquent, un kabbaliste regarde notre monde dansles faits, de manière strictement claire.

Bien sûr, il peut profiter de toutes les choses matérielles: musique, littérature, art, nature, etc. Mais à l’intérieur de lui, il y a toujours une directive très claire: je le fais dans le but d’avancer dans l’atteinte du monde supérieur. Il sent tout la fragilité, l’insignifiance, et l’illusion de notre monde, et comprend qu’il y pense intentionnellement.

Tout comme les images que nous voyons sur l’écran d’ordinateur ne sont que des signaux électriques qui créent des images sur le plasma, de la même manière, divers sentiments humains ne sont que des signaux électriques, rien de plus. Un kabbaliste comprend l’illusion de tout sentiment de matériel: soit positif ou négatif. Il voit que tout ce qui nous entoure n’existe que dans notre perception, en nous.

Par conséquent, il n’a pas peur de la mort. Il sait que son corps physique doit mourir, mais l’atteinte du monde supérieur, l’âme, existera dans la mesure où il s’est corrigé tout en restant dans le corps et a pu continuer sa correction plus avant.

De « histoires courtes» de KabTV 22/10/14

Une boîte à outils de Lumière

Dr. Michael LaitmanLa sagesse de la Kabbale, contrairement aux autres sagesses, étudie la matière interne la plus haute, le désir qui se trouve au niveau humain.

Les désirs aux niveaux minéral, végétal et animé nous apparaissent dans ce monde. Nous pouvons les étudier, les comprendre et les utiliser. Sur la base de leurs investigations, nous créons une science.

Mais il n’y a pas de science qui étudie le désir sur le plan humain. La psychologie essaie d’atteindre cela, toujours sans succès. Pourquoi ? Parce que l’enquêteur doit être à un niveau plus élevé que l’objet, le sujet, qui est en train d’être étudié.

Étant une personne dans ce monde, je peux explorer la matière minérale (physique, chimie, etc), la végétale (botanique) et l’animale (biologie, zoologie, etc). Après tout, je me tiens sur un niveau plus élevé.

Cependant, la question du niveau humain, notre monde intérieur, ne peut pas être étudiée à partir de notre niveau. Et de ce fait, la psychologie et la psychiatrie sont dépourvues d’une base réelle, solide, scientifique.

Mais avec l’aide de la sagesse de la Kabbale, nous pouvons créer cette base, et grâce à cela nous pouvons vraiment examiner d’avantage et objectivement tout le reste de la couche inférieure des niveaux minéral, végétal et animé. Pour l’instant, nous avons la possibilité de prendre en compte les fautes et les erreurs des études sur la nature de ces niveaux inférieurs, où nous faisons des distorsions générées par notre propre nature humaine.

Ainsi, la sagesse de la Kabbale est spécifiquement une science au sens plein du terme, et elle est beaucoup plus précise que les autres sciences. Car avec elle nous étudions la substance de la création, le désir de recevoir, sur les niveaux du minéral, du végétal, de l’animal et du parlant, et nous utilisons un appareil unique appelé la Lumière Supérieure.

Lorsque les physiciens étudient la matière dans un accélérateur de particules, ils induisent des collisions et observent leurs résultats.

Et quant à nous, c’est la même chose : la Lumière vient et produit une collision, ce qui signifie qu’elle effectue un Zivoug de Hakaa (accouplement par frappe ). Tout d’abord, la collision se produit et après cela, l’accouplement. Grâce à cette expérience, nous examinons et en apprenons davantage sur ce qui se passe durant la rencontre entre le désir de recevoir et le désir de donner sans réserve, entre le Créateur et la création.

Du Congrès de Los Angeles, Leçon n°3 du 02/11/14

Le seul rituel du kabbaliste

Dr. Michael LaitmanQuestion : Y a-t-il des rituels dans la sagesse de la Kabbale ?

Réponse : Dans la sagesse de la Kabbale, il n’y a pas de rituel ! Elle nese préoccupe pas de tout ce qui touche au monde matériel, ni au corps physique d’une personne.

La sagesse de la Kabbale consiste en un travail interne d’une personne, qui est dirigé vers la connexion et l’unité avec les autres, et à travers cette correction, c’est la découverte du Créateur. Il n’y a pas d’actions extérieures en cela, mais l’assistance  mutuelle pour un travail spirituel prospère. Il s’agit d’un travail en groupe, d’un travail dans un groupe de dix (appelé un Minyan), de réunions d’amis, de repas partagés, etc., en d’autres termes, toutes sortes d’activités extérieures qui peuvent nous aider à nous rapprocher sont les bienvenues.

Ici, il est possible de voir immédiatement la différence entre un groupe kabbalistique de dix et un Minyan de personnes qui se sont réunies dans une synagogue, qui n’évoluent pas vers la proximité mais viennent simplement pour prier. Ils n’ont pas une tâche partagée afin de créer un tout unique entre eux et de découvrir le Créateur parmi eux.

Alors que pour nous, la connexion dans un Minyan, un groupe de dix, est une activité spirituelle où nous essayons de nous connecter en un seul ensemble, l’image d’une seule unité appelée Adam (Homme), de sorte que notre seule image élevée au-dessus de l’ego et connectant chacun d’entre eux est construite sur la caractéristique du don sans réserve et ressemble au Créateur.

De cette unité entre nous, du fond du cœur commun, nous élevons notre demande vers le Créateur pour qu’Il se révèle dans notre désir unifié, notre cœur unifié. Ceci est appelé une prière kabbalistique, un Minyan kabbalistique, un groupe et un rituel.

De KabTV, « Histoires Courtes » du 22/10/14

Histoires courtes: Gravir le Mt Sinaï

Dr laitmanAprès être passé par toutes les étapes de la vie en Egypte et l’exode d’Egypte, le peuple d’Israël atteint un état appelé le Mt. Sinaï. Il commence à comprendre qu’il est confronté à une énorme montagne de mal, le mot «Sinaï» vient du mot «haine» (de la haine mutuelle) en hébreu, la répulsion profonde que les gens resentent entre eux  qui est beaucoup plus grande que ce qu’ils ont ressenti en Egypte.

Alors qu’en Egypte ou dans l’ancienne Babylone ils ne comprenaient pas et n’en étaient pas pleinement conscients; maintenant le mal leur est révélé dans toute son amplitude.

En conséquence, les gens se sont sentist désemparés, impuissants, et ne pouvaient même pas imaginer ce qu’ils devaient faire. Mais Moïse les aida en leur promettant d’organiser et de fixer la connexion entre eux et le Créateur. Ceci est son rôle car il est le lien entre le peuple d’Israël et la force supérieure. Les gens n’étaient pas en mesure de faire quoi que ce soit sans son aide et ses conseils, sans sa connexion au Créateur.

Il grimpe le Mt. Sinaï alors que les gens ne sentent pas cette connexion et sont prêts à retourner en Egypte. L’essentiel pour eux est de sentir qu’ils ont quelque chose, quelque chose à quoi s’accrocher! La haine fait peur aux gens ordinaires.

Imaginez que vous viviez dans un immeuble dans lequel tout le monde vous hait profondément. Vous avez peur de sortir de votre appartement, d’ouvrir une fenêtre, vous sentez des courants de grande haine de tous les côtés, vous ne pouvez pas dormir, et perdez votre appétit. Cette situation est terrible! Ceci est exactement ce que les gens ont ressentis aux pieds du mont Sinaï. La vraie nature de leur ego se révèle à eux et ils voient qu’ils ne peuvent pas le surmonter car la connexion au Créateur qui les a aidés a disparu depuis bien longtemps.

Mais Moïse leur promet qu’il va monter à ce niveau de connexion, établir l’union entre eux, et les sortir de cette haine. Il ne peut monter au-dessus de la montagne de l’ego, car il n’est qu’un petit attribut en nous.

Au moment où il se détache des gens,  ils perdent espoir de se connecter au Créateur et le seul espoir est dans la fabrication du veau d’or, pensant qu’il peut les réunir. Il n’y a rien d’autre à quoi s’accrocher.

Ils sont prêts à prendre leurs bijoux en or et en faire don afin que quelque chose les unisse. Par rapport à la haine profonde qu’ils ressentent, le petit ego qui est incarné dans le veau d’or les relie égoïstement au moins dans une certaine mesure.

Quand il descend du mont Sinaï, Moïse se rapproche des gens qui veulent s’unir au Créateur à travers lui et à établir l’union entre eux, mais il voit qu’une fois de plus ils se sont soumis à leur ego (le veau d’or). Alors il brise les deux tables de l’alliance reçues sur le mont Sinaï, qui sont maintenant inadaptées, car ils sont tombés à un niveau différent.

Moïse gravit la montagne, ce qui signifie l’ego de nouveau, et quand il se connecte à l’état supérieur de l’amour et du dons, il reçoit une seconde instruction du Créateur. Quand il descend à ce niveau spirituel, il apporte aux gens le plan de l’unité: la révélation du Créateur en se rapprochant de l’unité intérieure entre eux.

Le plan comprend toutes les grandes lois de la Torah, et la plus importante est «Aime ton prochain comme toi-même», et les gens sont prêts à la respecter et à s’unir.

Le jour où Moïse descend la deuxième fois de Mt. Sinaï est appelé Yom Kippour (Jour du Grand Pardon). Il apporte au peuple les deux tables, ce qui signifie les dix conditions opposées aux dix plaies d’Egypte. En remplissant ces conditions sur le plan spirituel, ils atteignent un niveau d’unité entre eux dans lequel le Créateur se révèle et ils se fondent en un avec Lui. Tel est le but de leur correction.
De «histoires courtes» de KabTV 22/10/14

Histoires courtes: L’évolution du groupe d’Abraham- Isaac

Dr. Michael LaitmanAprès qu’Abraham ait fondé son école, il a commencé à développer la méthode kabbalistique avec les étudiants qui l’ont rejoint. Ainsi, il a créé trois systèmes: un système d’étude, un système de diffusion, et un système de réalisation de la sagesse de la Kabbale.

Le système de diffusion prend en compte le niveau de développement d’une personne. Tout dépend de comment les gens peuvent percevoir l’idée spirituelle, dans quelle mesure elle leur est proche et peut répondre à leurs attentes, et dans quelle mesure il peut être démontré que ce système leur est bénéfique.

Plus tard, quand ils s’élèveront et se développeront, ils seront prêts à comprendre d’autres options que la sagesse leur offre. Par conséquent, une personne doit toujours être abordée à son niveau, dans une langue qu’elle comprend, de sorte qu’elle peut-être attirée en sachant que vous pouvez réellement l’aider à réaliser ce qu’elle veut.

Voilà ce qu’a fait Abraham quand il a expliqué que le but ultime de notre évolution est l’amour et le don, et ceux qui souhaitent l’atteindre intrinséquement, au moins dans une certaine mesure, devraient le rejoindre.

Voici comment la prochaine étape du développement de l’école d’Abraham a commencé. À ce stade, il a été appelé le groupe d’Abraham, puisque tous les membres du groupe ont commencé à travailler sur l’union entre eux, en acceptant le fait que l’unité est au-dessus de la séparation.

Lorsque l’ego a explosé dans l’ancienne Babylone et que les gens voulaient construire une tour pour atteindre le ciel, c’est-à-dire, la force supérieure, cela a fait pression sur la force négative.

Abraham, cependant, a affirmé que la force négative provient de la même force positive et doit être exploitée différemment, en l’absorbant comme nous appelons la ligne gauche (la force négative). Il croyait que l’ego qui augmente chez les personnes devait être étudié et travaillé à bon escient. Ceci est la raison pour laquelle la période qui a suivi le développement du groupe Abraham est appelée Isaac.

L’utilisation correcte de l’ego est appelée la ligature d’Isaac, ce qui signifie que nous lions notre ego et menaçons de le tuer, totalement prêt à le sacrifier, même si nous comprenons que nous ne pourrons pas atteindre le Créateur sans lui. D’autre part, la ressemblance et l’équivalence avec le Créateur ne peuvent être atteintes que si nous limitons l’ego correctement. Pour nous, c’est comme couper notre propre chair.

Nous apprenons à contrôler notre ego, à nous unir, à le gérer, et à le placer sous l’attribut de l’amour et du don sans le détruire et sans danger, et nous sommes prêts à nous détacher de nous-mêmes (puisque l’ego est le moi tout entier). Ce processus fait partie de notre évolution, et lorsque nous l’effectuons, nous avons la possibilité de travailler correctement, productivement et en ciblant notre ego. Telle est l’essence de l’histoire du sacrifice d’Isaac.

De «Histoires courtes» de KabTV 15/10/14