Daily Archives: 24 mai 2011

Lire un livre ouvert avec les yeux fermés

Dr. Michael LaitmanNous demandons : «Pourquoi le Créateur nous fait si sombre et si égoïste, et non autrement ? » Comme si nous comprenions comment tout est possible autrement …. Néanmoins, si cette question se pose à nous, cela signifie qu’elle a une place. Chaque question que se pose une personne, même celle qui semble la plus stupide ou la plus accidentelle, signifie qu’il y a une raison interne à cela. Voilà comment une personne est construite : elle pose cette question et doit recevoir une réponse ou une satisfaction.

Mais tant que nous ne sommes pas capables de sentir la réponse en nous, nous devrons l’accepter selon l’hypothèse que «La lumière n’est atteinte que par l’obscurité. » Autrement dit, la sensation du plaisir, le  » goût » avec lequel le Créateur a voulu faire plaisir à la création, ne peut se faire sentir en nous que dans la mesure où nous avons un désir ou un manque.

Et il est impossible d’entendre parler de ce manque de côté. Il doit se faire sentir à l’intérieur de vous, comme votre propre besoin de satisfaction. Alors, le plaisir sera aussi le vôtre ! Vous le sentirez et l’apprécierez.

Par conséquent, cela nécessite un développement particulier des désirs, le besoin de ressentir la Lumière dans la création, puis le plaisir se vêtira à l’intérieur de ces désirs. Le plaisir se fera sentir, dans la mesure où un désir existe.

Si le Créateur existe, s’il est bon et fait le bien, remplissant tout avec Sa lumière infinie, et si Son désir est de nous remplir de délices infinis, il s’avère que la seule chose qui nous manque est notre désir de recevoir tout cela ! Toute l’abondance du Créateur est déjà répandue tout autour de nous, mais nous sommes incapables de la sentir ou de lui demander de nous y faire entrer.

Nous Lui crions, « Donne- moi déjà ton abondance ! Quand vais-je la recevoir ? « Mais nous devons comprendre une fois pour toutes, que nous n’avons rien à demander mis à part le désir. La lumière est déjà là – autant que vous le souhaitez ! Le problème n’est que le désir, qui doit être grand et adapté à la sensation de la lumière.

Nous devons en quelque sorte acquérir, acheter, ou voler ce désir, nous devons parvenir à le recevoir d’une façon ou d’une autre, directement ou de façon détournée. Cela n’a pas d’importance, nous sommes obligés de l’atteindre coûte que coûte ! Sans ce désir, nous ne ressentirons pas la Lumière!

Il y a comme un livre ouvert placé en face de moi, mais je n’ai pas de lunettes et donc je ne peux pas le lire ! Vais-je prier pour que quelqu’un me donne le livre? Non – Je vais demander des lunettes ! Il ne nous manque que « l’instrument de perception » (le Kli), ce qui signifie le «récipient» ou le désir.

Par conséquent, toutes les actions que nous traversons ne sont pas nécessaires pour attirer la lumière. Ce sont des actions formant le désir de cette lumière en nous.

De la 2ème partie du cours quotidien de Kabbale 23/5/11, «Préface à la sagesse de la Kabbale »

Les kabbalistes sur l’approche de l’étude de la sagesse de la Kabbale, Partie 1

Dr. Michael LaitmanChers amis, s’il vous plaît, posez des questions sur ces passages de grands kabbalistes. Les commentaires entre crochets sont de moi.

Le remède dans l’engagement dans la sagesse de la Kabbale

Pourquoi sommes-nous tous obligés d’étudier la sagesse de la Kabbale ? C’est parce que, bien que ceux qui l’étudient ne comprennent pas ce qu’ils apprennent, grâce à leur aspiration et leur grand désir de comprendre ce qu’ils apprennent, ils éveillent sur eux-mêmes les lumières qui entourent leurs âmes.

– Baal HaSoulam, « Introduction à l’étude des dix Sefirot, » Point 155

Il est écrit dans le Zohar: «Avec cette composition, les Enfants d’Israël [ceux qui aspirent à sa révélation] seront rachetés de l’exil [Sa dissimulation]. » … Ce n’est que par la diffusion de la sagesse de la Kabbale dans le peuple que nous obtiendrons le salut total [le rachat des souffrances de ce monde].

– Baal HaSoulam, «Introduction au livre, Panim Meirot ouMasbirot, » Point 5

Quand une personne s’engage dans la sagesse de la Kabbale, citant les noms des Lumières et les récipients liés à son âme, ceux-ci l’influencent immédiatement dans une certaine mesure … et à chaque fois lors de l’engagement … le rapprochent d’arriver à la perfection.
– Baal HaSoulam, « Introduction à l’étude des dix Sefirot, » Point 155

La honte nous empêche de faire demi tour

Dr. Michael LaitmanIl est très difficile pour nous d’imaginer comment une créature, qui a été faite par la Lumière, existait en adhésion avec elle, et ne ressentait aucune carence, en étant opposé à elle, se sentit soudain honteuse et n’accepta pas de rester dans cet état, se restreignit elle-même et expulsa toute la lumière. Que doit ressentir la créature quand elle prend conscience de son éloignement totale de la lumière et qu’elle désire être identique à elle?

L’état d’adhésion et de perfection, que la créature a connu lorsqu’elle était dans le monde de l’infini avant la restriction, fait que plus tard, elle prendra cette route pour retourner à l’infini à travers tous les états (1-2-3 et ce en dépit du fait que du côté de la lumière, il n’y a pas de changement et que le Créateur Lui-même ne se sépare jamais de la créature, ne voit aucun défaut ou la nécessité d’une correction en elle, la créature elle-même ne peut pas accepter d’être différente du Créateur à n’importe quel degré.

Ce sentiment merveilleux oblige l’être créé d’entreprendre des mesures drastiques : pour restreindre son désir, pour obtenir un écran, pour subir tout le processus d’éloignement du Créateur, de la lumière, et pour ensuite retourner à Lui, ayant achevé le cycle complet. C’est ainsi, que le désir fonctionne.
Et comment se fait-il que la lumière, qui donne à l’être créé un sentiment d’unité avec elle, d’union et d’absence de différences entre eux, évoque en même temps dans la créature un type particulier de honte qui force celle-ci à se restreindre et à prendre ce long chemin qui l’éloigne du Créateur ?

Ce sentiment de honte a quelque chose d’unique : il devient un puissant moteur qui éloigne l’être créé du Créateur, qui fait que la créature se cache de Lui, tout comme une personne se cache de devant celui qui lui fait éprouver de la honte, pour faire toutes les corrections nécessaires plus tard. Et ce n’est pas pour que la créature puisse se sentir fière d’elle-même, mais plutôt pour qu’elle puisse revenir au Créateur, son amour, que la créature sentait émaner de Lui quand elle avait honte. Ces notions sont très exaltées.
Il s’ensuit donc que cela vaut la peine pour la créature de faire ce terrible cercle complet, sans jamais s’arrêter sur ce chemin n’aboutissant à rien, bien qu’elle puisse retourner à l’état d’Infini à tout moment ! Et encore, à chaque nouvel instant, elle décide à nouveau : « Non, je ne vais pas succomber à ce plaisir infini, à moins que je le fasse consciemment et que je puisse être fière de moi-même et me respecter « . De toute évidence, ce n’est pas une question de fierté égoïste, il s’agit de la créature voulant donner au Créateur l’attitude qu’elle a révélé par rapport à elle-même.

Fondamentalement, dans le monde de l’infini, l’amour du Créateur n’oblige la créature à rien. Le Créateur la traite comme un père qui aime son fils à l’infini et est prêt à tout lui donner, sans aucune réserve et sans impliquer la honte. Et pourtant, le fils, ayant connu l’amour du Créateur pour lui, se rend compte qu’il est lui-même incapable d’aimer. Et c’est la seule chose qui lui fasse honte : que lui-même soit incapable d’aimer sans condition et qu’il soit incapable de donner au Créateur le même genre de sentiment à partir des ténèbres et de la séparation.

Par conséquent, le fils prend la décision d’accepter de son père l’obscurité plutôt que la lumière, ainsi que les coups les plus horribles. Il s’engage à l’aimer quoiqu’il arrive, comme s’il ne recevait que la plus douce et véritable lumière de l’Infini. L’amour du Père est infini et absolu, ainsi le fils décide de ne pas moins l’aimer.

Cependant, il n’a aucune autre chance de parvenir à cet état, sauf en prenant le chemin des ténèbres, qui est directement opposé à la satisfaction infinie. C’est parce qu’au-dessus de ces ténèbres il peut révéler l’amour inconditionnel.

De la 3ème partie du cours quotidien de Kabbale 16/05/2011, Talmud Esser Sefirot