Daily Archives: 17 février 2011

Grandir en jouant

Dr. Michael LaitmanQuestion: Vous abordez des questions très élevées quand vous parlez du travail avec l’environnement.

Réponse: Je ne parle pas du tout de questions élevées. Je parle de réalisation immédiate, sur ce qui doit se passer entre nous. Ce n’est pas au dessus de nous, mais au niveau de nos yeux, au niveau de nos cœurs.

Question: Mais est-ce que je ne travaille pas sur moi-même artificiellement?

Réponse: Bien sûr, artificiellement. Nous reconnaissons et admettons notre hypocrisie. Oui, nous jouons, nous « mentons » ouvertement.

Par exemple, en ce moment, mon petit-fils joue avec un jouet camion à ordures. Il cherche des ordures ménagères dans la maison pour les mettre dans son camion. Est-ce un jeu? S’il était en mesure de vous l’expliquer, vous comprendrez que c’est la vie. Cependant, vous, les adultes, jouez avec vos jouets. Il le voit de cette façon: nous le voyons dans le sens contraire. Il s’agit de deux niveaux, et il n’y a rien que vous puissiez faire à ce sujet.

Donc, je sais que je suis immergé dans le désir égoïste, que je hais autrui, et que je ne pense qu’à moi-même. Rien d’autre ne m’intéresse, et je suis venu au groupe pour recevoir encore plus parce que je ne recevais plus de satisfaction avec aucune des choses que j’avais auparavant.

Autrui sont satisfaits de leur position, et ils me regardent comme si j’étais fou : «Que veut-il dans la vie ?» Toutefois, cela ne me suffit pas, et c’est pourquoi je suis ici.

Jour après jour, je continue à découvrir de la haine et du mépris pour tout le monde. Je n’ai besoin de personne, et personne ne compte pour moi, sauf mon moi chéri. Je suis conscient de tout cela, mais en même temps, je sais que m’élever à un degré supérieur signifie sortir de l’intérieur de moi, de mon désir, de ma pensée, vers quelque chose de complètement différent. Je veux renaître à nouveau.

Ainsi, je joue à mon niveau dans mon égoïsme comme si j’étais déjà sur un degré plus élevé. Naturellement, tout cela c’est jouer à faire semblant. C’est un mensonge, mais c’est un mensonge utile. Je n’ai pas d’autre possibilité de me développer, sauf si je joue au jeu de quelque chose que je veux atteindre.

C’est ce que font les enfants, les plantes et les animaux. C’est la condition qui opère dans toute la nature. Chaque élément qui veut se développer dans la consommation et l’émission d’une certaine matière se transforme en une certaine image, un modèle de ce à quoi il aspire. Il doit s’efforcer d’atteindre sa forme future.

Ensuite, la Lumière Supérieure vient. Lorsque le développement est causé par la nature, il se transmet automatiquement. Les plantes et les animaux ne savent pas comment ils se développent, et pourtant la Lumière fonctionne également sur les niveaux du minéral, du végétal et de l’animé.

Il n’y a aucune autre force, mais nous devons évoquer cette Lumière avec nos forces, notre analyse, notre discernement, nos estimations, notre compréhension et notre rigueur. Non seulement avons-nous besoin d’être présents dans cette création, mais nous devons la contrôler.

C’est vraiment un jeu. Il est écrit que le Créateur joue avec le Léviathan. Il joue réellement. Toute modification qui se produit lorsque quelque chose ou quelqu’un passe d’un degré à l’autre est un jeu. Après tout, nous les évoquons en jouant un jeu de quelque chose que nous n’avons pas encore atteint ou acquis, quelque chose que nous n’avons pas encore transformé. C’est une chose très sérieuse.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 15/02/2011, Écrits de Rabash

Emousser l’illusion de la rupture

Dr. Michael LaitmanLa question qui vient ne sera pas réduite au silence et on doit y répondre par un « coup à la mâchoire», c’est la question de savoir qui est le plus important: moi ou le Créateur? Moi ou  autrui La force du don sans réserve ou la force de la réception?Si cette question est clairement devant moi et si je comprends que le fait que soit je progresse soit je me lance ans un fiasco dépende de mon obtention d’une réponse claire, alors la nécessité d’un soutien constant de l’environnement devient évidente pour moi. Mais d’autre part, qu’est-ce que l’environnement? Et quel type de soutien me donne-t-il ? En substance je reçois mes propres Kelim, désirs, dans la mesure où je veux les rapprocher de moi. Après tout, toute la réalité, c’est moi.

En travaillant avec l’environnement, je l’élève à mes yeux et j’y trouve l’importance du Créateur. En substance, j’ai eu la force de la brisure de sorte qu’elle puisse m’aider à travailler sur moi de cette façon.

Mon «moi», qui comprend toute la réalité, se divise en deux parties:

1. la partie que je ressens comme moi
2. La partie que je ressens comme le monde, les autres personnes, et tout ce qui est hors de moi.

Pourquoi le Créateur m’a-t-il cassé en deux? C’était dans le but me rendre plus facile la correction de la partie qui est en dehors de moi. J’élève son importance à mes yeux, en réveillant l’importance des amis et en les motivant à travailler sur moi comme s’ils avaient la liberté de choix ou plus d’indépendance que je leur attribue.

Nous devons comprendre que la force de la brisure agit pour notre propre bien. La partie appelée « le prochain», signifiant tout ce qui est en dehors de moi, devra être corrigée par moi si je la traite exactement comme le prochain. Je corrige ces désirs qui me semblent étrangers en me plaçant en face d’eux et en désirant m’unir à eux.

Mon «moi» n’est que le point dans le cœur, tandis que « autrui» est tout mon Kli, le récipient tout entier de l’âme. Si je n’étais pas divisé en ces deux parties, alors je n’aurais pas l’occasion de corriger les désirs «externes». Je ne serais jamais capable de les analyser, les vérifier, et de les classer, ou de demander aux forces de travailler avec eux.

Cependant, je suis situé en dehors d’eux et je corrige mon attitude envers eux. C’est l’illusion que je reçois – comme si je corrigeais mon attitude à l’égard d’autrui par le principe de « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Et je n’ai pas encore perçu, ni compris, ou ressenti que, en substance, ceci est mon âme. On m’a donné la force de la brisure, qui dépeint une image trompeuse des «autres» à mes yeux. Mais c’est exactement ainsi que je peux commencer à corriger mes Kelim, en travaillant contre la force de répulsion en le combattant au coup par coup.

Ainsi, il est possible d’imaginer notre travail de cette façon: une personne reçoit toute la création dans la capacité de son âme et comprend que toutes les forces de la désunion sont un fantasme destiné à le confondre. En réalité, la réalité n’est pas du tout coupée de lui. C’est pourquoi une personne combat en « se cassant les dents » à cette force de rupture, cette illusion Elle doit voir cela comme tout le travail qu’elle doit effectuer.

Et elle continue jusqu’à ce qu’elle frappe toutes les dents, arrache les mauvaises herbes de sorte que la rose pousse entre elles, afin Malkhout s’épanouisse dans sa forme véritable, pleine de force. Il s’agit de la Shekhina, l’âme commune.

C’est dans cette optique que je dois voir l’environnement, les amis, et le Créateur. Tout ce qui semble extérieur à moi est une partie inséparable de moi. La force qui me sépare de la pensée et du désir uniques, du Seul Un, c’est la force de la désunion que je dois casser.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 15/2/11, Écrits du Rabash