Daily Archives: 12 avril 2012

Mentir, mais honnêtement

Dr. Michael LaitmanRabash, Shlavei HaSoulam (« Les marches de l’échelle »), « Qu’est-ce qu’une bénédiction et une malédiction dans le Travail »: Chaque jour, l’homme a besoin de recommencer à zéro et dire que, aujourd’hui, il sera récompensé pour voir « c’est Moi ton Dieu» et qu’il n’échappera pas à la bataille. Il ne faut pas dire « j’ai déjà prié à plusieurs reprises pour que Dieu me donne les récipients du don sans réserve et pour quitter le désir de recevoir pour moi-même, et je n’ai pas reçu de réponse à ma prière, alors quel est l’avantage de prier à nouveau? »

La vérité est que nous n’avons jamais demandé les récipients de don sans réserve parce que c’est impossible.

Oui, nous demandons ce qu’on appelle le « don sans réserve ». Nous demandons à être capable d’aimer l’autre, mais c’est ainsi que nous l’appelons ; ce ne sont pas des désirs de l’amour des autres ou du don sans réserve. Nous n’avons jamais vraiment prié pour le monde spirituel, ou l’état spirituel, ou des récipients spirituels. Dans notre désir actuel, dans notre esprit et notre sentiment actuels, nous ne sommes tout simplement pas capables de le demander, et nous ne savons même pas ce que c’est.

Par conséquent, il est dit: « j’ai travaillé et j’ai trouvé ». On a besoin de faire des efforts dans ce que les kabbalistes nous disent de faire, de suivre strictement les recommandations, et de comprendre clairement que nous n’avons pas la moindre chance de venir directement et indépendamment à la bonne prière : nous ne pouvons pas briser notre cœur et élever une demande de correction (MAN).

Dans un premier temps chacune de nos prières est basé sur la façon de recevoir, d’acquérir, et de profiter des amis,  du Créateur, de n’importe qui. C’est un fait et il n’y a pas de place pour y échapper. Mais au dessus de nous, il existe un système de brisure qui traduit nos actions, nos demandes brisées, en correction.

Sur le chemin de haut en bas, les désirs se brisent, et sur le chemin du retour, quand je m’élève de l’état brisé, ils sont corrigés dans ce système. Ils s’élèvent comme si je demandais ce qui est nécessaire, comme si je priais vraiment pour l’amour et le don sans réserve à l’autre et pour la connexion avec les amis et le Créateur que je suis prêt à accepter comme étant la bonté.

Ce système est le monde brisé de Nikoudim et le monde d’Atsilout qui a été créé plus tard, c’est l’adaptateur: d’un côté de ce système, il y a le faux monde, les mondes de BYA qui sont déconnectés du Créateur, et des états opposés au don sans réserve, dans lesquels nous existons. De l’autre côté, il y a le Créateur, la perfection.

Mon plaidoyer en faveur de l’amour est un mensonge, mais nous  tous nous arrangeons ce mensonge dans une forme correcte comme si nous voulions vraiment quelque chose d’autre que pour nous -mêmes. Si entre nous, nous nous réunissons dans la forme correcte, si nous organisons l’étude et toutes nos actions correctement, alors notre demande passe par ce système qui la corrige, et c’est ce qu’on appelle «j’ai travaillé et j’ai trouvé ».

Bien que nous ne connaissions pas le monde d’Atsilout, il fait son travail. Et c’est pourquoi nous devons faire exactement ce que nous disent les kabbalistes sans nous mentir à nous-mêmes ou en ayant honte. Il est vrai que nous ne demandons pas la spiritualité, mais nous crions comme un bébé et sa mère sait ce dont il a besoin. La mère n’a besoin que d’un cri minuscule de l’enfant pour connaître ses besoins.

C’est ce qui est requis de nous. « Faites tout ce qui est en votre pouvoir de faire», et cela apportera de bons résultats.

 Du congrès d’Arava du 25/02/2012,  Leçon  n°7

Des obstacles qui nous guident sur la voie

Dr. Michael LaitmanLes obstacles proviennent généralement de deux directions. Au  moment où je veux donner sans réserve, des questions familières surgissent immédiatement : dans quel but ai-je besoin de cela, quel est le but de ce travail et qui est le Créateur que je doive écouter? Toutefois, si j’opère pour moi, l’ego me permet de faire ce que je veux. Il me soutient toujours et me donne un sentiment de réussite.

Cela signifie que si vous suivez la voie de la vérité, vous ne rencontrerez pas de succès, mais seulement des obstacles, des barrières et des difficultés le long du chemin. Alors que si vous suivez la voie du mensonge, il n’y a pas de problèmes et vous réussirez dans tout ce que vous faites. Ainsi, il s’avère que les obstacles et les interruptions m’entoureront de tous côtés et me détourneront de toutes les directions: à la fois par le bien et par le mal – par la récompense ou la punition.

Tous ces obstacles sont essentiels car ils nous guident et nous aident à sortir de notre ego. En fait, ce ne sont pas réellement des perturbations, mais un moyen de corriger notre direction. A chaque pas que nous faisons, nous devons apprendre à viser  dans la bonne direction en fonction de notre désir de recevoir et de notre désir de donner sans réserve au Créateur, selon notre insignifiance et la grandeur du Créateur. Par conséquent, nous recevons toujours des signes et des signaux de ces deux sources, de notre ego et du Créateur. Grâce à ces signes, nous pouvons viser vers le but.

C’est pourquoi nous devrions voir toutes les situations désagréables, les difficultés, les confusions, le durcissement du cœur, et la colère comme des corrections, qui nous règlent sur ​​la voie de l’objectif,  vers le Créateur.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 09/04/2012, Écrits du Rabash

L’évolution et la Providence Divine

Dr. Michael LaitmanQuestion : Comment peut-on réconcilier l’évolution et la Providence Divine?

Réponse : Tout s’accorde dans l’univers. Tout est contrôlé, à l’exception du libre arbitre, afin d’accélérer nos progrès au fur et à mesure de notre prise de conscience des lois du Créateur et de notre volonté de les suivre en dépit de notre égoïsme. Nous fumes créés semblable au Créateur, et puis dans notre monde, nous nous retrouvons opposé à Lui.

Et, dans la mesure de notre aspiration volontaire à devenir semblable à Lui, c’est-à-dire, à parvenir à l’attribut du don et à l’amour, en dépit de notre égoïsme, nous révélons le monde supérieure – l’espace rempli par la force révélée du don et de l’amour, le Créateur. Mais tout cela se déroule selon les lois des quatre phases de développement de la Lumière directe.

Par conséquent, il y a quatre constantes fondamentales qui construisent notre monde. Leurs valeurs numériques sont basées sur le rapport entre la Lumière et le désir et elles déterminent la structure entière du monde : les atomes, les planètes, les étoiles, et la vie sur Terre. Tous les systèmes naturels sont le résultat de l’équilibre des quatre interactions :

la force de gravité tend à comprimer ;
la force électromagnétique génère une pression interne ;
la force libérée dans les processus nucléaires
la force des fortes et faibles interactions nucléaires.

La structure de n’importe quel système dépend de l’interaction de ces forces, c’est-à-dire, des valeurs numériques des constantes fondamentales ; une très faible variation en elles aurait rendu l’existence du monde impossible. Il est absolument impensable qu’une correspondance si incroyable puisse être le fruit du hasard.

Pour survivre, un être humain a besoins de conditions spéciales, et toute modification des valeurs numériques des constantes fondamentales exclurait l’existence de la vie.

Ainsi, au cours de son évolution spirituelle, une personne doit suivre les règles des relations de la lumière et du désir, et ainsi, ils atteindront leur union, et la personne ressentira la manifestation de la vie dans leur unité (similitude). Ainsi, dans les quatre phases (alphabétiques) de la distribution de la Lumière (le Nom du Créateur), la physique, l’évolution et la gouvernance supérieure s’accordent.

Le roi d’Egypte est mort !

Dr. Michael LaitmanShamati, article 159: Et il arriva dans le cadre de ces nombreux jours que le roi d’Egypte mourut … (Exode). La grandeur de l’ego, toute la bonne vie corporelle, le désir d’une personne à se sentir mieux dans la vie – tout tombe, s’effondre, et meurt. Alors, que peut faire une personne ? C’est ce que l’humanité dans son ensemble et chaque individu sont en train de traverser actuellement. Nous ne pouvons pas fonctionner selon l’ego ordinaire pour les causes ordinaires corporelles.

 

Et alors, les enfants d’Israël gémissaient en raison de la servitude, ce sont ceux qui aspirent à la spiritualité, même s’ils ne savent pas encore ce que c’est, et ceux qui sont déjà près d’elle, qui en quelque sorte, comprennent que la spiritualité symbolise le désir de donner et l’amour, sans égard à leurs intérêts personnels. Ainsi, elles commencent à s’examiner et à voir qu’elles ne peuvent continuer sur ce chemin.

C’est une pyramide comportant ceux qui ne peuvent tout simplement pas être des consommateurs et qui ne peuvent pas servir leur ego à travers ceux qui ont déjà clarifié que la spiritualité symbolise le désir de donner au lieu de l’amour-propre. Tout le monde y trouve sa place et tout le monde « soupire » à cause de cet esclavage égoïste, dans leur propre point.

Il y a ceux chez dont le «point dans le cœur » s’est éveillé, et il y a ceux qui tout simplement souffrent sans savoir pourquoi. Tous soupirent sous le fardeau de leur propre situation, ne sachant pas comment se satisfaire.

Et leurs cris en raison de l’esclavage monta vers Dieu – ils ne se contentent pas de pleurer, c’est à cause du travail acharné : des tentatives futiles pour combler leur ego ou de ceux qui sont plus avancés, mais n’arrivent toujours pas à quitter leurs vieilles habitudes et à prendre sur eux-mêmes la charge du travail de Dieu et qui n’arrivent toujours pas à commencer à travailler dans le don et l’amour des autres.

Mais malgré tout, « Et Dieu entendit leurs gémissements. » Le Créateur entend tous ceux qui répondent à ce que le Créateur fait avec eux. Le système est construit de telle façon que la partie supérieure prend soin de chacun, en fonction du niveau de la personne, mais la partie supérieure prend surtout soin des personnes qui comprennent et doivent se diriger pratiquement vers le désir de donner et l’amour dans le groupe, « en prenant la peine de s’asseoir ensemble », au milieu de celles qui aspirent au Créateur.

Elles souffraient tant qu’elles ne pouvaient pas le supporter plus longtemps. Alors les personnes ont tant supplié par leur prière, que leur cri monta vers Dieu ; elles étaient épuisées par ce travail. Mais aussi, nous voyons qu’elles disaient : « qu’avions-nous eu … quand nous étions assis autour des marmites, quand nous avions mangé du pain à satiété. » Et elles ont aussi dit, « Nous nous souvenons des poissons que nous avions l’habitude de manger en Egypte pour rien … « ce qui signifie qu’apparemment avant tout allait bien.

Une personne a deux points en même temps : l’un est corporel et l’autre est en apparence spirituel. Ainsi, elle se trouve entre les deux et plus ils sont éloignés l’un de l’autre, plus elle a d’espace, et plus elle connaît sa place et sait ce qu’elle fait.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 08/04/12, Shamati N°159

Selon les lois de la bulle

Dr. Michael LaitmanQuestion : N’avons-nous pas tendance à mettre davantage l’accent sur les actions que sur les intentions pendant la journée ?

Réponse : Tout notre travail est basé sur les intentions. Peut-on créer de réels changements dans le monde seulement par des actions ? En diffusant notre message, nous voulons changer l’intention des gens. Nous devons les aborder de différentes façons afin qu’ils l’absorbent et qu’ils soient inspirés, et alors leur attitude commencera à changer.

S’il existait une vague avec laquelle nous pourrions, par la puissance de l’esprit, leur transmettre la connaissance du monde intégral, nous le ferions. Mais d’un autre côté, une méthode qui ressemblerait à l’hypnose ou à une injection ne serait dans le cas présent pas efficace. Les gens doivent comprendre, percevoir, et analyser intérieurement ce que nous leur apportons.

Il est impossible de simplement « injecter » dans une personne un autre regard sur le monde. Elle doit acquérir cette connaissance consciemment, sans mensonges, sans confusion, ou fraude. Nous devons lui créer des conditions propices, grâce auxquelles elle atteindra le résultat souhaité par elle-même et qui lui permettront de partager notre point de vue. Donc, même s’il existait une vague permettant de transmettre une information mentalement, cela ne ferait que réduire une personne à un niveau «minéral», alors que, au contraire, nous devons l’aider à se développer. C’est tout le problème.

Ainsi, nous devrions offrir à une personne «de la nourriture pour l’esprit» avec laquelle elle sera d’accord ou s’y opposera dans son for intérieur, jusqu’à ce qu’elle crée en elle les bons outils, des « Outils » qui lui permettront de comprendre la situation. Aujourd’hui « en se laissant porter par le flux de la vie » une personne ne peut comprendre et évaluer ce flux en le regardant de l’extérieur. Elle ne pénètre pas la profondeur de la nature afin de comprendre ses lois ; elle ne se connaît pas elle-même, ni son environnement.

Nous ne parlons pas de l’environnement artificiel que les personnes se sont créées. Dans ce domaine, elles sont «expertes» et beaucoup s’y sentent comme un poisson dans l’eau. Mais les systèmes naturels, qui dirigent une personne, la société, et la nature, leur sont inconnus. Nous devons les leur rendre accessible, pour qu’ils commencent à ressentir l’essence des choses, de sorte qu’ils apprennent à connaître les lois fondamentales de la nature extérieure et l’essence de l’humanité. C’est le Créateur, même si cela a encore une forme corporelle adaptée.

En même temps, les personnes n’ont aucune idée de cela. Elles vivent leurs vies ordinaires dans le réseau artificiel, qu’elles se sont tissées. C’est là où les processus globaux de la modernisation et de l’urbanisation nous ont conduits. Le monde entier vit actuellement selon ces lois, et ainsi nous sommes confrontés à un travail très difficile : Nous devons stimuler, au sein des personnes, un besoin pour l’élévation, nous devons les conduire à un niveau de clarification et à une nouvelle sensation, et nous devons les guider vers la racine, de sorte que, sous la direction des mécanismes artificiels de la civilisation, elles puissent voir notre mutuelle connexion naturelle pénétrant tous les niveaux de la nature.

En amenant une personne à cette pensée, nous l’amenons à l’intérieur, dans un système totalement différent, qu’elle ne connaît pas et qu’elle n’a aucunement pris en compte. Elle rencontre un problème : Elle se détache du réseau artificiel et doit résoudre ces questions élémentaires par elle-même : «Qui suis-je et que suis-je? Qu’est-ce que l’environnement, la nature ? « Là, un autre environnement se révèle à elle, le système de la nature supérieure.

C’est la raison pour laquelle les scientifiques d’aujourd’hui sont beaucoup plus proches de notre message. Bientôt nous serons si près d’eux que nous parlerons le même langage. D’un autre côté, dans l’intervalle, nous ne pouvons pas avoir une vraie conversation avec les hommes d’affaires, les industriels, les commerçants, les politiciens, etc ; dans leur environnement les lois du marché règnent.

Nous sommes vraiment confrontés à un problème difficile de diffusion. Nous devons comprendre la façon dont une personne ressent le monde, l’image qu’elle voit devant elle, les services sociaux qu’elle utilise, ses intérêts, etc. Elle vit dans une « bulle » d’air artificielle et ne comprend pas ce dont nous parlons.

D’un autre côté, nous parlons du fait que l’homme fait partie de la nature dans laquelle existent des lois claires et précises. Ils n’aiment pas cette idée, «Quelles sont les lois dont tu parles, toutes les lois sont écrites dans la constitution. » Et ainsi tous les problèmes sont «résolus» au moyen de la législation et en ajoutant quelques articles à certaines lois. C’est ainsi que le système artificiel, avec lequel les gens ont l’espoir de changer quelque chose, se développe.

Finalement, nous avons atteint une crise mondiale : Deux systèmes, un artificiel et un naturel, sont aujourd’hui l’un en face de l’autre. Le problème est que le système artificiel est en train de se briser complètement, tandis que nous voulons amener les gens à l’écosystème naturel, et c’est un gros problème. Nous aussi, nous traversons peu à peu ce processus, alors que pouvons-nous dire au sujet de l’humanité ?

Donc, n’espérez pas que les intentions suffisent. Tout d’abord, nous devons entrer dans la bulle et établir une connexion avec une personne. Nous descendons à son niveau, à son état, nous devenons une partie de la personne, et de là nous commençons à lui expliquer progressivement que nous dépendons tous du deuxième système naturel, de l’équilibre et des bonnes relations mutuelles avec elle. En outre, nous devons agir doucement, sinon, les personnes n’accepteront pas notre message, car elles ne ressentent que leur bulle.


De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale 08/04/12, Écrits du Rabash