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Le bouton caché

Dr. Michael LaitmanQuestion : les efforts intérieurs provoquent de la douleur. Peut-on dire que cette douleur survient au lieu de la souffrance issue directement de la nature sous forme d’ouragans et d’autres catastrophes naturelles ?

Réponse : Dans l’ensemble, la réponse est oui. Au lieu de reconstruire les maisons détruites par l’ouragan et au lieu de recevoir des coups encore plus terribles, nous pouvons passer à un travail interne et faire des efforts mentaux. Les efforts devraient être qualitatifs, bien que la nature nous oblige à passer à des efforts quantitatifs.

La différence entre la qualité et la quantité est énorme. Nous savons ceci grâce aux lois de la pyramide, qui se divise en quatre niveaux : la nature minérale (s), la végétale (v), l’animale (a) et humaine (h). Au niveau humain nous faisons des efforts réfléchis.

Mais d’autres personnes se trouvent au niveau le plus bas. Pensez aux efforts qu’ils ont à faire sur toute la largeur de la base de la pyramide ! Quelle grande surface couvre le désir, combien de tonnes de béton et de fer, combien d’heures à perdre, combien de maladies à passer, et quel grand manque se fait sentir !

Nous sommes au-dessus de ce niveau et pouvons changer les difficultés et les souffrances que des millions de personnes doivent endurer pendant tant d’années avec un seul clic sur un bouton.

The Hidden Button


Mais ne pensez pas que pousser le bouton est plus facile que mille ans de travaux forcés. Ce n’est pas par hasard si le peuple d’Israël pleurait dans le désert et était prêt à retourner au travail forcé en Egypte, à travailler pour Pharaon, pour éviter d’appuyer sur le bouton.

C’est l’essence même de la décision qu’une personne doit prendre, et ainsi notre monde ne disparaîtra pas tant que la fin de la correction n’aura pas eu lieu.

En appuyant sur ce bouton, vous devez être conscient et réaliser ce qui se passe, vous ne pouvez pas juste cliquer dessus et être surpris par le résultat ; dans la spiritualité, vous appuyez sur le bouton uniquement après avoir pris connaissance de toutes les actions que vous avez traversé. En d’autres termes la forme de la rédemption est déjà dans l’exil.

Vous devez imaginer le processus ; sinon vous n’avez pas de choix, parce que choisir signifie que vous comprenez l’avenir et que vous le choisissez.

Qualitativement ce travail est plus difficile qu’un travail ordinaire. Ainsi, bien que le peuple pouvait le faire, il s’écria : «Retournons ! Echangeons ce travail contre notre précédent travail !  »

Question : Pourquoi les kabbalistes disent que le chemin de la Torah est plus facile que le chemin de la souffrance ?

Réponse : Vous essayez de comparer deux choses différentes avec la même échelle : un quantum de lumière avec des milliards de tonnes de roches. Peuvent-ils être comparés ? L’énergie interne de la lumière est un milliard de fois plus grande que le poids physique des roches. Mais ces choses sont incomparables dans votre perception égoïste, par vos sens imaginaires. Premièrement, nous devons changer notre échelle de valeurs. Il est écrit : «Le juste est la fondation du monde. » Sa puissance et sa valeur est beaucoup plus grande que celle de toute l’humanité. Sans lui, les gens ne peuvent rien faire, ils n’existent absolument pas dans la spiritualité. Donc, vous ne pouvez pas comparer les deux types d’efforts avec le même instrument.

Question : Est-ce que tout le monde devra finalement appuyez sur ce bouton ?

Réponse : Non, pas uniquement tous les enfants d’Israël, qui sont tous ceux qui aspirent à atteindre le Créateur. Tout le monde participe à l’action pour appuyer sur le bouton, mais il est difficile de dire qui aura le premier rôle dans l’avenir.

D’un côté, une personne ne peut pas avancer sans un chef. Dans chaque génération, il doit y avoir quelqu’un qui tire vers l’avant et entraîne les autres. D’un autre côté, il pourrait y avoir quelque chose de similaire au Sanhédrin, un groupe de gens prêts et capables de trouver la force générale qui conduira les gens par la connexion entre eux. Je ne pense pas que quiconque puisse fournir un pronostic clair, mais ce n’est pas grave. L’essentiel est que nous avancions. Ce qui est nécessaire est ce qui arrivera. Le manque de connaissances dans ce cas n’est pas un problème.

D’une façon ou d’une autre, tout le monde participera au processus et jusqu’à la fin de la correction, jusqu’au dernier clic, nous serons tous dans la pyramide. Seule la Lumière de la fin de la correction deviendra une ligne dans un cercle. Les barreaux de l’échelle spirituelle ne changent pas, et ce n’est que lorsque Malkhout tout entière sera corrigée, aura atteint Keter et deviendra Son égale, que toutes les formes disparaîtront, à l’exception du cercle.

Question : Est-ce que ce bouton est l’amour des autres ?

Réponse : Oui, mais par l’amour des autres, nous aspirons à l’amour du Créateur, nous devons nous en souvenir.

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale 04/11/12, «Matan Torah (Le Don de la Torah) »

L’Ego a tendance à protéger « son territoire »

Dr. Michael LaitmanNous ne devrions pas avoir peur de suspendre quelqu’un ou même de le sortir totalement du cercle de notre groupe mondial, si ces amis refusent de suivre nos principes et qu’ils s’accrochent à leurs opinions qui sont différentes de celles déterminées par les kabbalistes.

Les kabbalistes sont des gens qui sont déjà sur les degrés spirituels et qui nous tirent vers eux à partir de là. Ce sont eux que nous voulons suivre et aucune autre personne vivant dans ce monde qui court après quelques objectifs qui lui sont propres, et dont l’ego est en train de brûler en elle, la poussant vers ces objectifs.

Il est très important de se le rappeler. En fait, c’est quelque chose de typique chez tout le monde et la seule différence est en matière de degré, mais il y a beaucoup de gens chez lesquels l’ego débridé brûle si fort qu’il les pousse à déterminer une nouvelle orientation à leur guise. S’ils ne peuvent pas se retenir, le groupe doit le faire.

Nous pouvons rencontrer de telles personnes parmi ceux qui s’occupent de la diffusion active. Ils brûlent avec passion en faisant tout ce que bon leur semble et ils ne laissent pas les autres participer aux travaux, en contenant la façon de faire des autres et en protégeant leur « territoire ».

Nous devrions percevoir de telles tendances comme destructrices pour notre travail. D’une part, une personne devrait être libre de travailler et d’avancer avec succès. Mais d’un autre côté, s’il aspire à faire ce travail seul, sans en attirer d’autres avec lui et sans leur donner des chances égales à côté de lui sur le même territoire, alors il va progressivement commencer à avoir un effet destructeur à la fois sur lui et sur les autres.

Nous devons constamment vérifier s’il y a égalité entre nous et une transparence dans nos relations les uns avec les autres, de manière à ce qu’il n’y ai pas de cas où quelqu’un essaierait de garder un certain territoire pour lui-même, un certain créneau, une direction dans laquelle il serait intouchable. Tout devrait être ouvert à tous et une personne devrait être particulièrement heureuse quand elle se dissout parmi d’autres partout, dans chaque activité, dans chaque objectif et à chaque succès.

Si ce n’est pas le cas, ces personnes finiront par causer beaucoup de tort au groupe, même si pendant un certain temps, il peut sembler qu’ils font un bon travail. Nous devons faire très attention à eux.

Si une personne ne peut pas vraiment travailler en se domptant elle-même et feint seulement la modestie, comme dans un théâtre, elle finira par causer de terribles dégâts. Ainsi, nous devrions être très prudents vis-à-vis de ces personnes.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 28/10/12, « Conversation à Propos du Groupe »

Le cœur ne peut pas demeurer sans amour

Dr. Michael LaitmanLe cœur est au centre de tout. Ce n’est pas un hasard si nous associons les désirs et passions humaines au cœur. Nous disons : «du fond de mon cœur,» ou «mon cœur saigne» ou «mon cœur fond de joie» ou «suivez votre cœur. » Le cœur peut être « sur la main », « tendre »,  » brisé », le cœur peut « couler », etc.  En général, le cœur représente l’essence de la vie, aussi bien au sens matériel que spirituel. Bien sûr, nous utilisons ce mot symboliquement. Le cœur est en soi un organe corporel, il peut être implanté et/ou remplacé, même par un dispositif artificiel. Le cœur est essentiellement une « pompe ».

Cependant, il est difficile de surestimer l’importance de cet organe, car il désigne l’action principale de la nature, l’action de recevoir et de donner. Le cœur « recueille » le sang de tout le corps, puis l’envoie à tous les autres organes en appliquant une pression ; ainsi, il fournit l’alimentation nécessaire à toutes les parties du corps et les nettoie des toxines.

De n’importe quelle façon, le cœur ne fonctionne pas seul. Il ne peut tout simplement pas pomper le sang dans tout le corps, sans les vaisseaux sanguins qui interagissent avec le cœur en distribuant plus loin le sang à chaque cellule de l’organisme. Le cœur ne fonctionne pas parce qu’il est si fort, mais plutôt parce qu’il donne le rythme et crée l’impulsion originelle dans le corps. Ensuite, de multiples mécanismes du système sanguin (qui n’ont pas encore été suffisamment explorés par la science contemporaine) commencent à travailler de concert avec le cœur. Par conséquent, le cœur n’est pas seulement une « pompe » corporelle, il coordonne aussi les autres systèmes.

Il existe de multiples problèmes associés au travail du cœur, car «recevoir et donner » doivent être bien équilibré. La santé du corps tout entier dépend de l’harmonie entre ces deux états, qui permet d’évaluer les composants physiques et spirituels (interne) d’une personne. Si un système de réception et de don est bien équilibré (tout comme le système est en harmonie avec le cœur), alors nous interagissons harmonieusement avec les autres et entretenons des relations correctes avec notre environnement. Nous recevons et donnons (comme le fait le cœur), produisant ainsi une collaboration saine avec les autres.

En d’autres termes, au niveau interpersonnel, nous sommes tous reliés les uns aux autres par notre «cœur», c’est-à-dire par nos qualités. Idéalement, nous devons utiliser nos qualités pour poursuivre le but de maintenir des relations harmonieuses avec les autres, à savoir donner et recevoir tout ce qui est nécessaire.

En même temps, le cœur en soi n’a besoin de rien sauf de l’énergie minimale pour fournir un travail normal. Il ne consomme pas le sang qui coule à travers lui, et ne reçoit rien de particulier ; il fonctionne simplement. Le «plaisir» qu’il reçoit (si on peut employer ce mot dans ce contexte) est de servir le corps entier et de déverser en lui l’énergie.

C’est un bon exemple de santé mentale/spirituelle et de comportement en conformité avec les principes : «Ne fais pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas que l’on vous fasse » et «Aime ton prochain comme toi-même. » Nous devons considérer les besoins de notre environnement comme les nôtres et devons fournir aux autres tout ce qui est en notre pouvoir pour satisfaire tous leurs besoins externes. C’est exactement la façon dont fonctionne le cœur.

La recherche actuelle indique que nous sommes étroitement liés de différentes façons, sans exclure l’union de nos âmes. Donc, nous pouvons dire que les systèmes, auxquels nous appartenons, ont des influences réciproques les uns sur les autres. Par conséquent, lorsque nous avons une dépression nerveuse ou lorsque nous sommes tristes, cela influence notre cœur par tous les moyens. Notre cœur est très sensible à notre état d’esprit ; le cœur peut devenir «malade», non seulement en raison d’une maladie physique. Ce n’est pas un hasard, si, lorsque nous nous trouvons dans une situation critique, nous mettons la main sur notre cœur, car notre système nerveux atteint instantanément le cœur et l’oblige à répondre.

Notre compréhension de ce qui se passe dans les systèmes supérieurs des relations plus égoïstes entre nous, commence à partir d’ici. Jusqu’à présent, nous utilisons notre «cœur» uniquement pour recevoir dans notre propre intérêt, sans aucune intention de don, c’est-à-dire que nous utilisons le cœur de manière tout à fait incorrecte, alors que tout ce qu’il faut, c’est l’harmonie. En plus de cela, nous influençons notre cœur physique depuis le niveau de nos désirs et de nos relations corrompues.

Jusqu’à présent, nous n’étions pas impliqués dans des connexions intégrales au niveau de la communauté mondiale, ce qui explique pourquoi l’impact de ces mécanismes restait si faible. Cependant, au milieu du siècle dernier, un lien étroit entre nous tous vit le jour ; pourtant, nous continuons à agir égoïstement au lieu de cultiver nos relations. En conséquence, nos mauvaises interactions égoïstes ont une incidence sur notre cœur physique. L’intensification des problèmes cardiaques, qui s’est avéré être l’un des problèmes de santé les plus dangereux de nos jours, n’a rien d’étonnant.

Il n’est pas difficile de guérir le cœur, car il n’est pas un organe très complexe. Mais, tout ce que nous faisons à l’heure actuelle est de le « réparer » à l’aide de divers remèdes symptomatiques, et dans l’intervalle, les statistiques continuent de montrer de lamentables tendances. Cela arrive parce que nous n’avons pas commencé à corriger les relations entre nous. Ce n’est qu’en construisant un mécanisme correcte de réception et de don au niveau humain, le plus haut niveau, qu’en « pompant » un système de relations correctes et égales, véhiculant l’harmonie et la paix, que nous pourrons modifier nos systèmes corporels, d’abord et avant tout, notre système cardio-vasculaire.

Il vaut la peine de noter que la configuration de notre cœur, ses valves mitrales, son mode de fonctionnement, et ses systèmes connexes, sont en ligne avec notre structure spirituelle. Cependant, nous ne prenons pas en compte l’ensemble de notre organisme, mais traitons plutôt les symptômes visibles et non la cause réelle de la maladie.

Même les médecins s’accordent à dire que «tout vient de la tête», et la «tête du tout » est nos relations, nos pensées et nos désirs. Dans la spiritualité, le «cœur» est le noyau de nos désirs, dont provient des qualités spirituelles d’une personne.

En fait, le seul remède pour le cœur, c’est l’amour. Il est dit : «L’amour couvrira tous les crimes. » En d’autres termes, si le cœur fonctionne uniquement pour le don et s’efforce de satisfaire les besoins externes, cela signifie que «l’on travaille avec amour», soit pour son corps, soit pour autrui. Nul doute que ce genre de travail, par tous les moyens, devrait aboutir à une guérison complète. Ainsi, au lieu d’ouvrir « des instituts de recherche sur le cœur, » je voudrais ouvrir des «instituts d’amour. » Ce serait la meilleure méthode préventive jamais inventée.

D’un «Discours sur la Nouvelle Vie » 10/10/12

Une symphonie d’opposés

Dr. Michael LaitmanChaque fois que nous voulons faire la transition vers l’état suivant, nous devons le construire. Après tout, il n’existe pas: il n’y a pas de monde spirituel, pas de Créateur -rien. Je construis tout en moi, et là tout ne dépend que de moi, de ma « construction ». Cela signifie que lorsque je monte à des niveaux supérieurs, je dois les former et les visualiser en face de moi :« A quoi ressemblera la prochaine étape de l’avancement ? »

Ma prochaine étape est la suivante: Il n’y a pas de «nous», seulement «moi», tout est à l’intérieur de moi et partie de moi. Chaque fois que je me lève pour une nouvelle étape, je vois le monde entier à l’intérieur de moi, dans ma perception et mes sensations.

Là encore, le monde me semble comme un lieu qui est aliéné, séparé, et qui se brisa en divers états contradictoires. Donc, je dois rassembler toutes les parties à nouveau ensemble- à l’intérieur de moi, et que tout se réfère à tout avec amour et unité , sans aucune exception.

C’est de cette façon que je monte toutes les 125 marches, en augmentant à chaque fois la portée, la résolution de l’image de la perception. A chaque étape, je regarde plus profondément dans l’éclatement et je le corrige au degré correspondant. C’est ma perception et ma sensation qui étaient brisées. Cela a fracturé notre unité en petits éclats, en partie éloignés, opposées, qui me sont odieuses.

Dans sa «Préface au Livre du Zohar » Le Baal HaSoulam écrit: … nous devrions être très reconnaissants à Sa Providence pour avoir créé ce miroir poli dans notre cerveau, qui nous permet de voir et de percevoir tout à l’extérieur de nous. C’est parce qu’en cela il nous a donné le pouvoir de percevoir tout avec une connaissance et un accomplissement clairs, et de tout mesurer à la fois de l’intérieur et de l’extérieur. Sans cela, nous perdrions la plupart de notre perception.

En d’autres termes, nous ne pourrions jamais atteindre le seul état authentique qui existe. Nous n’aurions tout simplement pas obtenu d’être plus près de lui, ni de comprendre ou de ressentir sa profondeur si nous n’étions pas passés par l’éclatement. C’est pourquoi notre état authentique est délibérément cassé en morceaux et chacun d’entre eux s’oppose, contredit les autres. Ce qui autrefois avait l’habitude d’être un tout, est maintenant divisé ; les parties qui étaient semblables sont à présent antagonistes. C’est au-delà de notre imagination.

Nous essayons de les reconnecter par nos propres efforts en inclinant nos têtes et en consentant avec nos amis. Je tiens à combler les écarts entre eux ; je ferais tout mon possible pour les reconnecter ensemble à l’intérieur de moi-même, grâce à mon amour et à mon attitude correcte. En me persuadant de cette façon, j’arrive à une compréhension profonde de l’essence de Malkhout du monde de l’Infini, qui est en fait mon âme unifiée.

La profondeur de notre réalisation dépend de la révélation de l’éclatement et de la compréhension de son contraire, la plénitude. L’écart entre les deux est tellement énorme qu’il nécessite des outils spéciaux, les récipients. Ainsi, il est dit que nous devons élargir nos récipients « 620 » fois, ce qui signifie atteindre une profondeur qui est comparable à l’infini. Par ailleurs, l’écart entre les deux états (cassé et complet) nous révèlent les lumières de NRNHY.

En fait, tout ce que nous ressentons dans ce monde est construit sur des contrastes: l’amer et le doux, l’ombre et la lumière, la haine et l’amour, etc. Cela s’applique même à la musique et à la perception des couleurs. Nous percevons tout comme la différence entre ses formes corrompues ; l’un est toujours l’opposé de l’autre.

Ainsi, l’infini a toujours été parfait. Nous parlons maintenant de notre réalisation: lorsque nous sentons quelque chose qui n’a pas son contraire, on ne peut que sentir la Lumière minuscule de Nefesh de Nefesh. Dans notre monde, il ne manque à aucune particule d’une substance deux pôles, un plus et un moins. Même un électron (chargé négativement) ou un positron (chargés positivement), les deux cachent encore des opposés en leur sein, qui sont encore à découvrir. Après la survenue de l’éclatement, il n’y a même pas la plus infime particule qui ne contienne pas son contraire, même si elle se présente à nous en un seul aspect, à travers une ligne de démarcation, sans révéler l’autre.

Initialement, tandis que la créature était dans le monde de l’Infini, c’était dans un état tout à fait inconscient, stupide. Il n’y avait rien avec quoi faire des comparaisons, il n’y avait pas d’espace entre les deux pôles, un endroit pour les pensées et les perceptions.

Ensuite, l’Infini s’est subdivisé en parties du monde des Nekoudim . Maintenant, nous pouvons comprendre et sentir sa profondeur. Il s’agit de la perception de la réalité, à laquelle nous aspirons. C’est notre vie, une harmonie sans précédent, une symphonie de positif et de négatif qui englobent la réalisation entière, l’entière compréhension entre les deux états : le corrompu et l’entier.

Du Congrès de l’unité du Nord, 20.09.12, cours n°2.

La raison pour laquelle nous nous sommes réunis ici

Dr. Michael LaitmanLe but de la société est de à nous élever au niveau humain. Cela n’est possible que par la grandeur du Créateur, que nous ne voyons pas dans nos ténèbres. Mais c’est dans l’obscurité que nous pouvons établir parmi nous de nouvelles valeurs, qui n’ont pas de fondements égoïstes.

Nous savons que ces valeurs sont totalement injustifiées, car sinon elles découleraient de notre ego. Mais le fondement spirituel est au-dessus de l’ego, comme la Sefira de Yessod qui est au-dessus de la Sefira de Malkhout. Donc, tout dépend de la fondation que nous choisissons : Est-ce juste de la poussière totalement inanimée ou de la poussière de la terre (Adama) qui ressemble déjà (Domé) au niveau supérieur, tel un homme (Adam), semblable au Créateur ?

Tout dépend de nos priorités et de ce que nous considérons comme important. Nous commençons à jouer avec l’importance du Créateur, l’enseignant, le groupe, l’étude ainsi qu’avec le but et cela devient un jeu des plus importants et sérieux dans le groupe. C’est parce que dans notre ego, dans notre désir, nous ne voyons que les ténèbres. L’ego se développe constamment, augmentant ainsi l’obscurité. Mais si, au-dessus de cette obscurité, nous développions la grandeur de notre objectif commun, tout le monde dans le groupe recevrait le carburant et l’énergie nécessaire pour avancer dans l’obscurité.

Cela signifie qu’au lieu d’avancer grâce au bâton qui nous pousse par derrière, nous choisissons nous-mêmes attirés par la grandeur du niveau supérieur, la grandeur de l’attribut du don, l’entraide mutuelle, la connexion, l’amour, et toutes les valeurs suprêmes propres à la nature du Créateur.

C’est dans ce but que le groupe kabbalistique est fondé, et ainsi, il doit se maintenir constamment en clarifiant son objectif, sa base, avec de plus en plus de précision. Les membres du groupe kabbalistique sont des héros en qualité et non en quantité. Seules les personnes, pouvant vraiment avancer de cette façon, devraient y adhérer. C’est là que réside notre force, dans le fait que nous voulons atteindre la similitude la plus grande possible avec la Lumière, nous développer en hauteur et non en largeur.

Et c’est pourquoi nous sommes réunis ici – pour établir une société où chacun de nous suit l’esprit de donner sans réserve au Créateur. Et pour parvenir à donner sans conditions au Créateur, nous devons commencer par donner sans réserve à l’homme ; c’est ce qu’on nomme «l’amour des autres. » (Extrait de « Le but de la Société, » Rabash)

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 09/10/12, Écrits du Rabash

Un présentiment du don sans réserve

Dr. Michael LaitmanNous essayons d’accomplir des actes réciproques de don et nous parlons de l’amour entre nous, bien qu’il ne soit pas là. Pourtant, on parle toujours de don, de l’amour du Créateur, de l’adhésion à Lui, de l’adhésion entre nous, de la connexion et de l’unité, en un mot du récipient corrigé. Après la brisure du récipient général, nous parlons de sa correction. Il y avait jadis une âme unique, et nous parlons de la reconnexion des âmes individuelles en une seule.

Ces conversations nous permettent de nous impressionner l’un l’autre à la fois qualitativement et quantitativement, et peu à peu tous nos efforts se réunissent en un seul tout. Finalement, nous créerons un état à partir duquel nous pourrons crier, c’est-à-dire élever une prière collective. Quand les gens se réunissent, même en petit nombre, ils ont de nombreux récipients ou discernements, et ainsi ils élèvent la «prière de beaucoup. »

Mais cette prière doit tendre à une seule Source, un seul but, être une. Ils veulent recevoir l’attribut du don mutuel, qu’ils imaginent comme étant une valeur suprême, dans le cadre de leur environnement. Cette qualité, la force qui donne naissance à tout et ravive tout, est appelé le Créateur, et ils veulent qu’elle se révèle parmi eux en fonction de leurs efforts.

L’attribut du don ne se situe pas quelque part à l’extérieur. Donc, si les amis essaient, il se révélera à l’intérieur, parmi eux. C’est comme s’il venait à nous de deux directions : d’un côté il n’existe pas de récipient, et de l’autre il n’y a pas de lumière, mais quand les amis essayer d’être ensemble autant que possible, à un certain point, le récipient et la Lumière sont simultanément créés. Ils ne peuvent exister séparément.

Nous travaillons en demandant, par une prière commune, et nous nous approchons ainsi de cette révélation, la révélation en nous de l’attribut du don et de l’amour, qu’est le Créateur.

Ici, il est important de se rappeler que pendant la phase de préparation, nous ne découvrons pas l’attribut réel, mais notre besoin de lui. Nous ne savons pas à l’avance ce qu’est cet attribut. C’est comme si l’on voulait l’acquérir et que lorsque enfin il se révèle, il s’avère être une véritable surprise et loin de ce que nous imaginions à son sujet. C’est parce qu’il s’agit d’une chose qui ne fait pas partie de notre nature.

Nous avons seulement besoin de la sensation de besoin, de sorte que nous puissions anticiper et en avoir un certain pressentiment. Même si celui-ci ne reflète pas la réalité future, une personne doit encore, par ce jeu, imaginer l’état suivant.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 05/10/12, Écrits du Rabash

Cinq secondes de vie par jour

Dr. Michael LaitmanLes amis devraient faire en sorte que je ne tombe pas et devraient constamment penser à moi. Je dois les rembourser pour cela, car ils ont aussi besoin de ce genre de soutien. C’est seulement si nous nous soucions mutuellement, que personne ne tombera ou n’oubliera le but. Nous nous soutiendrons mutuellement.

Nous n’avons aucune chance de parvenir à quoi que ce soit si nous ne nous soutenons pas tous mutuellement. Si nous ne le faisons pas, nous ne pourrons pas sortir de l’ego. C’est la garantie mutuelle.

Si je ne peux pas penser aux autres, cela signifie qu’ils ne pensent pas à moi. C’est à la fois la cause et la conséquence qui existent simultanément sous condition de notre alliance mutuelle collective. Ainsi, le Créateur réside en elle et remplit ainsi notre alliance. Sans cela, nous L’oublierions sans aucun doute et commencerions à avoir des calculs étrangers en supposant que l’on progresse et les années s’écouleraient sans résultats.

Une personne ne peut pas rester sur la bonne voie par elle-même. Savez-vous sur combien de temps dans toute une journée pouvons-nous compter pour véritablement progresser : 3-5 secondes tout au plus ! Ces moments sont si peu rares, car chacun de nous manque de soutient externe.

Le récipient de mon désir est extérieur à moi et je dois faire des efforts pour l’attacher à moi. Si nous n’agissons pas ainsi par rapport aux autres, nous n’agissons pas correctement et donc nous n’attirons pas la Lumière qui corrige, parce que la Lumière est présente seulement dans notre travail commun. Elle vient en réponse à notre désir.

‘il n’y a pas de tels désirs brûlants, la lumière attendra passivement autour de nous. «Son honneur remplit le monde», mais nous devons l’activer. Nous devons garder cette principale condition : la garantie mutuelle qui est faite de notre interdépendance collective l’un sur l’autre et de l’obligation vis-à-vis de tout le monde. Sans elle, personne ne peut réussir, même si nous considérons la garantie mutuelle d’un point de vue égoïste et à fortiori s’il s’agit d’intentions élevées.

Extrait d’un discours sur le travail intérieur 30/09/12

Une demande intense

congrès, groupeQuestion : Comment puis-je gérer mes états ? Se développent-ils automatiquement ou puis-je les évoquer ?

Réponse : Je gère mes états quand je suis avec des amis assis en cercle parmi eux, et discute des différents problèmes et options concernant les connexions entre nous : quand l’égo nous aide-t-il et quand est-ce qu’il nous distrait ? Comment pouvons-nous attirer les attributs du don sans réserve et de l’amour, la connexion, la garantie mutuelle et ainsi de suite ?

Lorsque nous discutons de ces questions, je suis involontairement dans différents états contrastés, tels que « Je ne veux pas écouter un ami, mais je dois l’écouter », « Il est supérieur ou inférieur à moi », « Je suis d’accord avec sa réponse ou en désaccord », et ainsi de suite. Pourquoi suis-je d’accord avec lui ? C’est peut-être simplement parce que je l’aime bien, mais quelqu’un d’autre non, donc je ne veux pas l’écouter et je n’ai même pas entendu ce qu’il avait à dire.

Donc, ce n’est pas seulement le processus, mais la question elle-même, les mots et les interactions, partout à tous les niveaux, quand je surmonte l’égoïsme et l’altruisme. Finalement, il y a une révélation, une clarification intense de ces deux attributs opposés à l’intérieur de moi.

Qui plus est, quand je suis dans une discussion avec tous les amis, j’intensifie d’abord mes attributs et d’autre part, je me développe en les absorbant. Ainsi, une personne se développe dans de nombreux aspects de l’intégration et de la communication entre les deux forces opposées.

Tiré d’une leçon virtuelle des « Fondamentaux de la Kabbale » du 23/09/12

Changer l’état environnant

congrès, groupeLa correction de l’être créé est de se connecter aux autres, puisqu’il s’agit de la correction de la brisure qui a eu lieu à la suite du grand coup qui a brisé la créature, le seul désir qui a été créé, en de nombreuses parties.

Tout notre travail est de relier tous ces éléments. Bien sûr, nous n’avons pas le pouvoir de le faire, mais nous pouvons changer cet état tout autour. À un certain moment de notre adhésion nous sommes arrivés à la séparation et maintenant, en ressentant que nous sommes séparés, nous voulons retourner à l’état d’adhésion.

L’adhésion précédente est enregistrée dans nos « Reshimot » (mémoires), et si nous les retournons à l’envers, et au lieu de recevoir pour nous-mêmes en rejetant les autres nous nous rejetons nous-même et acceptons les autres, nous atteindrons l’adhésion.

Nous pouvons le faire grâce à notre existence dans ce monde où nous pouvons agir, même contre notre volonté. Dans ce monde, je peux étreindre quelqu’un sans ressentir de l’amour envers lui et même en le haïssant. C’est un mensonge, bien sûr, mais si je sais d’avance que je ne lui mens pas, mais plutôt à moi-même, cela ne sera pas un mensonge. Je sais que j’effectue des actions que mon désir déteste, mais je le fais dans le but d’atteindre un état dans lequel je le voudrais réellement. Alors à qui est-ce que je mens, à par à moi-même ?

Nous devons agir de cette manière afin de se connecter, même si au départ on ne veut pas se connecter et n’avons pas besoin l’un de l’autre. Plus nous essayons avec dureté, plus il sera clair pour nous dans quelle mesure c’est contraire à notre désir. Les élèves de Rabbi Shimon, les grands kabbalistes se sont réunis pour étudier le Zohar et ont découvert une haine brûlante, une vraie brisure dans la racine elle-même.

Mais si dans le même temps nous accomplissons des actions qui visent à la connexion, en comprenant et en essayant de s’élever au-dessus de notre nature, au-dessus de la brisure, et en faisant tout notre possible physiquement, alors c’est suffisant pour se rapprocher progressivement de l’unité.

Ces actions sont appelées « Lo Lishma » (pas en Son Nom). Notre intention est d’atteindre « Lishma » (en Son nom), le don sans réserve et la connexion. Nous comptons ne pas rester encore dans cet état  bien que nous essayons d’avancer de toutes les manières possibles.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 20/09/12, Écrits du Rabash

Trouver la force qui évoque l’amour

Dr. Michael LaitmanQuestion : Dans la société intégrale il y a une sorte d’objectif « abstrait” beau et parfait et aimé de tout le monde. N’allons nous pas faire les mêmes erreurs que les utopistes ont fait autrefois ?

Réponse : A quoi se résume l’ensemble du problème ? Seulement à un changement dans la nature humaine.

Si cela est possible, la société intégrale passera de l’utopie à la réalité. Si c’est impossible, alors elle restera une utopie et il serait alors préférable de rester à l’écart d’une telle société.

Nous devons d’abord savoir si nous pouvons évoquer une certaine force sur nous, un certain attribut qui permettra de créer certaines conditions afin que la nature de chaque personne passe d’une nature égoïste à une nature altruiste. Ceci peut être réalisé grâce au changement progressif et constant de petits groupes de personnes, puis de groupes de plus en plus grands. Mais dans l’ensemble, ce processus devrait inclure toute l’humanité.

Est-ce qu’une personne, créée comme un être totalement égoïste, ne pensant qu’à elle-même et rien d’autre (c’est de cette façon que nous sommes programmés) peut modifier son programme ? Et qui plus est, peut-elle changer de sorte que l’objet qui reçoit le plaisir provoqué par elle, ne soit pas elle, grâce à tout ce qui l’entoure, mais plutôt que son plaisir soit le bien-être de tous ceux qui l’entourent ?

Le plaisir reste. Il doit en être ainsi, car il fait partie de notre nature, seule la nature de la satisfaction change. Sur le compte de quoi/Grâce à quoi ? Une mère, par exemple, est comblée par le fait qu’elle donne tout à son enfant – tel est l’amour naturel. Peut-on atteindre cet état où nous nous ressentons un amour naturel pour des gens qui sont de parfaits inconnus, qui nous sont opposés et lointain, si nous sentons qu’ils sont une partie inséparable de nous-mêmes, tout comme un enfant pour sa mère ? Pouvons-nous trouver une telle force ?

Si nous la trouvons, nous serons en mesure de mener une telle expérience et de voir qu’il en est ainsi.

De KabTV « Le Monde intégral : La formule pour une société intégrale», 01/07/12