Category Archives: travail intérieur

Le sens de la foi en-dessous de la raison

Dr. Michael LaitmanQuestion: Quelle est la différence entre la foi au-dessus de la raison et en- dessous de la raison?
Réponse: Si vous vous annulez devant le professeur parce que vous avez décidé dans votre esprit qu’il le faut pour atteindre la spiritualité, c’est ce qu’on appelle la foi en-dessous de la raison. Après tout, votre esprit approuve cette sorte d’auto-annulation: Vous pensez que l’enseignant est grand, et qu’avec son aide vous serez couronné de succès.

Vous avez besoin de sentir la puissance de votre ego au maximum, tout le Pharaon qui existe en vous. Vous avez besoin de sentir ces deux points, le pharaon et le Créateur, ce qui signifie que vous devez sentir dans quelle mesure vous voulez rester dans votre ego, critiquant les amis, vous-mêmes et tout votre environnement, garder toutes les possibilités de calculs logiques et la puissance de votre esprit vif et rationnel.

C’est alors seulement que vous serez en mesure de décider qu’en dépit de tout cela, il peut être intéressant pour vous de vous abaisser, car votre esprit voit qu’autrement, vous ne pourrez pas atteindre la spiritualité. C’est ce qu’on appelle la foi en-dessous de la raison. Ou vous pouvez choisir la foi au-dessus de la raison. Comment cela fonctionne-t-il? Comment pouvez-vous aller à l’encontre de votre esprit, quel calcul devez-vous faire pour vous permettra de vous élever au-dessus de votre intelligence?
Cela s’applique non seulement à votre attitude à l’égard de l’enseignant, mais aussi envers les amis et le Créateur. Après tout, vous vous reliez à quelque chose qui est en dehors de vous. L’enseignant donne la direction, vous vous annulez devant que le groupe, et vos amis font de même. Votre but est de vous unir comme les roues dentées, dont vous dépendez et eux de vous. Si vous travaillez au sein du groupe pour mener à bien l’instruction de l’enseignant, vous mériterez la révélation du Créateur, la force générale de l’attribut du don.
Vous vous annulez devant le professeur de façon à accepter ses conseils. Vous vous annulez devant le groupe de façon à réaliser ce conseil dans la pratique, afin qu’ensemble, avec eux et en leur sein, vous puissiez révéler le Créateur.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 13/04/2011, Shamati n°59

S’élever avec l’aide de Pharaon

Dr. Michael LaitmanQuestion: Peu importe à quel point j’essaie de m’élever au-dessus de ma raison, où est la garantie que tout ce que je fais ne finira pas par être dans ma raison? Comment puis-je vérifier si je me suis élevé au-dessus d’elle, et qu’est-ce qui va m’aider à m’élever?

Réponse: La raison tend toujours vers la connaissance et la réception. Et au-dessus de la raison se trouvent la foi et le désir de donner. Maintenant, j’ai besoin de clarifier: Suis-je en direction de l’attribut du don, parce que ma raison le veut, ou parce que la foi le veut?

Si je me trouve dans un seul de ces deux points, et en fonction de mon état, je vais certainement agir dans ou en-dessous de ma raison, ce qui signifie que je vais travailler pour mon égoïsme. Les deux points ensembles sont toujours nécessaires. Imaginez que vous détestiez le professeur, vous bouilliez de colère envers lui, pensant qu’il se trompe. Et à côté de cela, vous construisez une relation d’amour, un désir de donner, et de rejet total de vous-mêmes, et vous adhérez à lui. Alors, votre désir se développe précisément entre ces deux points, dans leur différence, en raison du fait que vous vous maintenez dans l’un d’eux, en opposition à l’autre.

Sinon, à quoi sert le Pharaon, si vous ne construisez pas votre amour au-dessus de lui, en plus de toute cette haine et de votre confiance en vous pour avoir raison, afin d’accepter l’opinion de l’enseignant, en dépit de votre connaissance, de votre opinion, et de votre raison? Toutefois, si vous perdez l’un de ces points, vous ne vous élèverez plus. Habituellement, dans ce cas, les gens descendent en-dessous de la raison.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 13/04/2011, Shamati n°59

Apprendre à voler

Dr. Michael LaitmanUn principe essentiel du travail spirituel, c’est que tout cela est fait contre notre volonté, contrairement au travail dans notre monde égoïste. Quand je suis forcé de travailler dans notre monde, je soupèse tout d’abord longuement si cela vaut la peine. Ou, j’aime le travail lui-même, et on ne peut alors pas l’appeler un travail, mais plutôt une aventure, un voyage, quand je profite du processus lui-même. Alternativement, on peut avoir un travail pénible, mais je profite du résultat, quand je reçois une récompense, un salaire contre ce travail.

Je dois toujours trouver un avantage dans mon travail, que mon esprit et le cœur peuvent saisir. Tout  dépend uniquement à quel point j’apprécie la récompense prévue, et les efforts que je suis prêt à fournir pour elle.

Mais sur le chemin spirituel, nous travaillons contre notre nature et rien ne nous soutient. Par conséquent, nous n’avons pas de motivation, de «carburant», pour faire des actions qui semblent être inutiles.

Et il est évident que l’on avance peu à peu, de «Lo Lishma » (pour soi même) à  « Lishma » (pour le don). Selon les termes de Maïmonide, pour « les femmes, les enfants et les esclaves, «  c’est-à-dire, nous, qui sommes pour l’instant à ces niveaux, les secrets (le vrai but) se révèlent peu à peu. Ils sont considérés comme secrets, parce que jusqu’à présent personne ne peut imaginer où trouver l’énergie et la motivation pour travailler.

Cela est aussi impossible que de se mettre à voler! C’est au-dessus de ma nature! Et donc, nous subissons ce long chemin de développement, allant d’état  en état, et acquérant progressivement une certaine compréhension, une sensation qui nous vient par le biais de la Lumière qui corrige.

Cela ne se produit pas naturellement, d’une manière rationnelle, au contraire, plus je fais d’efforts, plus je m’éloigne du but- c’est ainsi que je l’évalue selon ma perception! Et en de rares instants, je découvre occasionnellement qu’il semblait selon ma perception égoïste que je reculais, tandis que du point de vue des désirs de donner, je progressais réellement. C’est ainsi que nous avançons.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 12/04/2011, n ° 86 Shamati

L’Egypte est entre nous

Dr. Michael LaitmanQuestion:Que pouvons-nous retirer de tout ce processus de la sortie d’Egypte en termes de notre travail intérieur quotidien?
Réponse: Nous avons besoin d’aspirer à une seule chose: l’unité dans le groupe. Le groupe est une mini-humanité. Nous ne pouvons pas agir immédiatement à l’échelle globale, dans toutel’humanité, mais dans le groupe nous pouvons travailler sur tous les principes de connexion humaine.

Là, nous révélerons tous les états: « la descente en Égypte», «l’immersion en Egypte» et «la sortie d’Egypte » Nous ressentirons de la haine pour Pharaon (notre ego), pour les coups que nous recevons de lui, et l’introspection de notre nature.

Tout cela est examiné en un seul endroit: dans ma relation avec les amis. J’ai besoin du groupe, mes «amis», car je ne peux pas parvenir à aimer le monde entier. Pour moi, le groupe représente l’humanité entière, et dans le groupe, je peux travailler toutes mes qualités intérieures.

Chaque fois que je tente de m’unir avec les amis, je découvre la rupture à l’intérieur, la haine et la répulsion des autres, et j’effectue de nouvelles introspections internes. Il se pourrait que ces clarifications appartiennent toujours à l’œuvre « en Egypte » ou même « avant » elle. Rien de tout cela n’a d’importance.

Nous ne pouvons pas encore distinguer clairement ces phases. Dans l’ensemble, nous ne pouvons rien voir clairement, jusqu’à ce que nous sortions l’Egypte. Ce n’est qu’ensuite que nous commençons à comprendre exactement ce que nous avons vécu. Après tout, ce travail est effectué dans l’obscurité, sous le règne du désir égoïste, lorsque je tente d’exister d’une manière ou d’une autre en elle, avec elle ou contre elle. C’est pourquoi ces clarifications ne nous sont pas claires.

De la 2eme partie de la leçon quotidien de Kabbale 13/4/11, Le Livre du Zohar

L’esclavage égyptien signifie que vous n’avez pas le droit de donner sans réserve

Dr. Michael LaitmanÉcrits du Rabash, «Jusqu’à ce que le souverain d’Egypte tombe »: Il faut travailler pour le bien du ciel, c’est-à-dire pour le bien de l’attribut du don. En exil, cette décision fut prise sous le pouvoir de Pharaon, roi d’Egypte.

Je ne sais pas ce qu’est un véritable don sans réserve ou comment il est possible de donner quelque chose à une personne qui est complètement détachée de moi, quand il n’y a pas de «bases communes» pour la bonté, telle une morale communément admise, tel le respect des autres autour de moi, ou toute autre chose.

Certaines personnes dépensent de l’argent et gaspillent des fortunes entières, et ressentent du plaisir à le faire. Ils reçoivent une compensation suffisante pour leur «désir de donner. » Une personne est satisfaite par un mot gentil, une autre par le souvenir qu’en garderont les futures générations, et une autre encore par le respect de soi.

En occident il existe une nouvelle tendance appelée « un dollar par jour. » Une personne contribue avec un dollar par jour à nourrir un enfant affamé en Afrique, sans que ce dernier ne sache jamais qui est ce donateur. Pourtant, des contributions comme celles-ci apportent aussi une satisfaction, parce que je permets à quelqu’un de vivre. Qu’est-ce qu’un dollar par rapport aux sentiments suscités en moi?

Cependant, nous parlons ici d’une séparation totale d’avec l’auto-satisfaction. Nous ne pouvons pas imaginer ou sentir cela dans notre vie. Nous ne comprenons pas comment il est possible de donner à quelqu’un sans aucune réponse en pensée ou en sensation. Ceci nous est caché.

Tel est le sens de l’exil, que nous avons rencontré pour la première fois: Il s’avère que je ne sais pas ce qu’est un pur don absolu. Je suis précisemment à cet égard séparé de la spiritualité. L’Egypte (Mitzraim) signifie une entaille (Metzer), et une entaille signifie que le fait qu’une personne ne sache que recevoir, sans même donner quelque chose, est une sorte de miséricorde.

Nous devons encore découvrir que nous sommes dépourvus de toutes qualités de don et ne savons que recevoir. Si je reçois, alors je donne. Mais en général, cela n’est pas l’attribut du don. Je l’appele ainsi, parce que dans notre monde, nous jugeons une personne à travers ses actes au lieu de la juger à travers ses intentions. Les intentions appartiennent à la science de la Kabbale, tandis que les actions appartiennent à l’opinion de ce monde.

« La largesse », c’est la générosité, une grande qualité de don. Une «entaille» est l’opposé, un manque de désir de donner. Ainsi, la puissance de l’Egypte fut que chaque personne ne pût faire des actions que contre paiement.

Nous sommes ainsi. Mais nous ne le réalisons pas vraiment et c’est pourquoi notre état n’est toujours pas considéré comme étant l’exil. Nos vies, nos décisions. Certes, nous sommes Égyptiens, et alors? 


Pharaon ne les laisse même pas accomplir une seule action, sans paiement, uniquement pour le bien du don.

C’est notre Pharaon, et nous ne réalisons même pas qu’il nous contrôle. Le pouvoir de Pharaon ne se révèle que lorsque vous décidez de faire quelque chose pour l’amour du don et que vous découvrez que vous ne pouvez pas. C’est alors que Pharaon, roi d’Egypte, est révélé. Mais jusque-là, vous êtes assis vous-mêmes sur le trône et vous faites ce que vous voulez. Cela signifie que l’Egypte était une entaille pour Israël.  En d’autres termes, elle fait obstacle à la direction menant droit vers le Créateur (Yashar El).

L’exil est la préparation pour la révélation

Dr. Michael LaitmanLe Zohar, chapitre «Pâque, Shemot (Exode), » Point 246: Pourquoi le Créateur désire amener Israël en exil en Egypte? Pourquoi l’exil, et pourquoi précisément en Egypte?

 Si vous n’appartenez pas à «Israël» (en hébreu «Isra-El» signifie «droit à Dieu»), c’est-à-dire si vous n’aspirez pas à atteindre le Créateur, à devenir égal à Lui par l’attribut du don et de l’amour, alors vous ne devez pas descendre en Egypte, ce qui signifie souffrir en raison de l’absence de lien avec le Créateur. Au lieu de cela, vous continuez à vivre sans ces problèmes.

Mais si vous aspirez à atteindre le Créateur, alors vous devrez le désirer très fort et préparer ce désir. Et la façon de le préparer correctement est dans l’état appelé «exil», la sensation d’être exilé de l’état de perfection.

En exil, nous acquérons l’aspiration, le besoin et le désir dans les moindres détails, formes et qualités qui, plus tard participeront à révéler le Créateur, la sortie de l’exil. Par conséquent, l’exil est une préparation importante et il ne s’arrête pas jusqu’à ce qu’un vrai désir de révélation soit prêt.

C’est parce qu’il n’y a pas de lumière sans désir. La Lumière est simple, mais seulement lorsque le désir atteint les qualités qui doivent être présentes en lui avec leur profondeur, leur force, et leur forme, c’est alors seulement que la satisfaction se révèle à l’intérieur de celui-ci.

Par conséquent, il ne sert à rien de pleurer en nous demandant pourquoi nous n’avons pas encore atteint la révélation. Cela signifie que nous n’avons pas encore terminé de préparer le désir dans toute sa plénitude, de sorte qu’il soit révélé comme étant le récipient correct et apte à révéler la lumière. Nous devons travailler sur les désirs, tandis que la lumière est au repos absolu et qu’elle est prête à être révélé.

Les problèmes de Pharaon

Dr. Michael LaitmanQuestion: Quand une personne tente de sortir de l’Egypte, ce qui signifie de son amour-propre, elle reçoit des coups qu’elle ne peut surmonter qu’en demandant de l’aide au Créateur. Mais, outre cela, il y a aussi l’égoïsme matériel, terrestre qui reçoit des coups à son niveau, tels que des problèmes avec sa famille, la santé, le revenu, etc. Comment doit-on réagir à ces problèmes?

Réponse: Peu importe quel type de problème surgit dans ma vie, d’abord et avant tout, je dois le voir comme une perturbation qui vient du Créateur. Même si je souffre, je dois encore m’élever au-dessus de la perturbation par la foi au-dessus de la raison. Malgré tout, je sais que je dois faire des calculs au-dessus de cette perturbation et non pas sous son poids. Je dois rester en contact avec son « expéditeur », le Créateur.

Comme pour des actions responsables, dans la réalité de ce monde, je dois résoudre tous les problèmes par des méthodes généralement acceptées. Quand il s’agit de la banque, du travail, de la famille, et de la santé, je dois m’occuper de tout, comme toute autre personne dans notre monde.
Ainsi, vous construisez une attitude à double-tranchant aux problèmes:

– Tout d’abord, ils viennent du Créateur et  vous ne traitez qu’avec Lui. Vous voulez avoir ces perturbations, car elles vous donnent la possibilité de vous élever au-dessus des connaissances et de rester en contact avec le Créateur. Alors, vous traitez correctement les troubles et vous commencez même à les aimer et les respecter. Après tout, peu importe à quel point ils vous dérangent, peu importe la quantité de sel qu’il met sur vos blessures, et peu importe combien ils vous énervent, c’est exactement ce qui vous permettra de vous élever au-dessus.

– Deuxièmement, vous résolvez les problèmes qui surviennent, comme on les traite dans le monde matériel.

Ces deux dimensions doivent être présentes dans votre attitude. Vous attribuez les problèmes au Créateur, et en même temps vous voulez travailler avec eux. On ne jette pas Pharaon hors de notre vie, mais nous apprécions ses ennuis. Après tout, ce n’est que par eux que nous pouvons le rejeter et nous séparer de lui, et donc monter plus haut et plus haut.

Pharaon, c’est ma chaire la plus précieuse, mon âme, mon point le plus sensible, mon enfant, la corde la plus importante et plus belle en moi.

Question: Mais Pharaon résiste à l’unité des amis. Qu’est-ce que les problèmes matériels ont à voir avec ça?

Réponse: Ils vous distraient également de l’effort interne. Ce n’est pas par hasard que tant de kabbalistes connurent des problèmes matériels. Le Créateur a délibérément causé leur maladie et le mépris des gens autour d’eux. C’était pour leur donner un endroit où ils pourraient surmonter cela.

À la fin de la journée, tout cela est le résultat de l’endurcissement du cœur de Pharaon. Le désir se révèle progressivement à l’intérieur de vous et en conformité avec cela vous rencontrez des problèmes différents, tant dans les autres et qu’en vous-mêmes.
Question: Dois-je demander de l’aide dans ces cas? Après tout, le Créateur ne nous aide que dans un seul cas – l’union.

Réponse: C’est exact, et les problèmes vous empêchent de le faire. Lorsque vous êtes malade, il est difficile pour vous de mettre l’accent sur l’amour envers les amis. Très souvent vous oubliez tout ça. Et cela signifie que vous devez demander de l’aide. Il n’y a rien hormis Lui. Tout vient du Créateur, mais cela arrive par différents canaux.

Vous devez atteindre l’objectif, mais votre corps, votre «petit âne» est malade et ne peut vous y mener. Alors, que devez-vous faire? Le Laissez mourir? Mais vous avez besoin de lui sur le chemin.
Pourquoi voyez-vous ce monde comme séparé de l’œuvre spirituelle? Même de petites perturbations peuvent être utiles, si vous travaillez avec elles correctement. Peu importe ce qui nous arrive, il est important de se rappeler que cela provient d’une source unique, jusqu’à ce que nous parvenons vraiment à ressentir que nous sommes en exil spirituel.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 13/4/11, Shamati

Qu’avez-vous entre les mains? Un bâton ou un serpent?

Dr. Michael LaitmanShamati #59, « au sujet du bâton et du Serpent »: « Et Moïse répondit, et dit:« Mais vois, ils ne me croiront pas, « etc » Et le Seigneur lui dit: «Qu’as-tu dans la main ? Et il dit: «Un bâton et Il dit:« Jette-le par terre … et il deviendra un serpent, et Moïse s’enfuit devant lui»(Exode 4).
Nous devons comprendre qu’il n’y a pas plus de deux degrés, soit la Kedousha (sainteté) ou Sitra Akhra (l’autre côté). Il n’y a pas d’état intermédiaire, mais le même bâton lui-même devient un serpent, s’il est jeté à terre.

… Tel est le sens de la question, « Qu’as-tu dans la main? » La main signifie la réalisation, selon les paroles « , et une main atteint. »  Un bâton (Maté en hébreu) ​​signifie que toutes les réalisations d’un homme sont construites sur un discernement d’importance inférieure [Mata en hébreu], qui est la foi au-dessus de la raison. C’est parce que la foi est regardée comme ayant une moindre importance, et comme inférieure.

Il y a une seul discernement très fin, fait en permanence, et qu’une personne doit faire pour avancer sur le chemin de la correction de l’âme. Il est appelé « le bâton et le serpent. » Vous pouvez vérifier vous-mêmes de cette façon: Si j’ai un fort désir de faire quelque chose et s’il est clair que c’est dans mon propre intérêt, et que je me rends compte que mon égoïsme s’exprime ainsi, brûlant à l’intérieur de moi, alors au moment exact ou je comprends cela, je dois essayer de m’élever au-dessus de cela.

Même si j’ai une énorme envie intérieure de juger mon ami, pour décider si je dois m’approcher de lui ou m’en écarter, alors par-dessus tout, je dois faire un effort et élever toute ma haine, toute ma répulsion, ma déception et ce que j’attends des autres- des amis, des enseignants, et du Créateur, et je dois avancer avec la foi au-dessus de la raison.

Je dois plutôt comprendre que précisément les conditions que j’ai reçues sont le « bâton », qu’il me faut ramasser et tenir dans mes mains. Alors, il deviendra un symbole de ma foi et m’aidera à avancer.

Cependant, si je jette le bâton à terre en fonction de mon désir («terre» – Aretz, est «désir» – Ratzon), alors il se transformera en serpent.

Je dois faire ce discernement pour sentir ces deux points à l’intérieur de moi, qui sont constamment présents et se contredisent l’un l’autre. Mon ego est brûlant et veut juger tout le monde – les amis, les enseignants, et le Créateur. Et ses plaintes et sa colère sont tout à fait justifiées. Il est sincèrement indigné intérieurement contre chacun d’eux. Mais par-dessus cela je travaille à les aimer, à les justifier, et à leur donner de tout mon cœur la foi au-dessus de la raison.

Quand je ressens ces deux points, cela signifie que je me suis équilibré correctement dans mon état actuel. Ces points sont les pavés construisant mon chemin vers le but de la création.
Sur ce chemin, je vois que je suis sans cesse dépassé par de nouveaux calculs et la critique, par les nouveaux désaccords entre moi et l’environnement, et cela se produit, afin de me faire croire encore une fois que j’ai raison et qu’ils ont tort. Ce travail commence tout de suite, dès que le groupe s’est organisé.

Soit les individus avanceront par la foi au-dessus de la raison, soit ils vont se noyer dans ces désaccords et marcher ensemble avec le serpent, jetant leur bâton à terre, c’est-à-dire, au lieu de marcher sur le chemin de la foi au-dessus de la raison, ils iront à l’intérieur de la raison par la foi ou au-dessous d’elle. Alors la seule chose à faire sera d’attendre qu’ils se réveillent, et cela pourrait prendre une énorme quantité de temps – en fait, personne ne sait quand cela arrivera. 

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 13/04/11, Shamati

Attraper des serpents est un metier courageux

Dr. Michael LaitmanTout le long du chemin vers la spiritualité, notre bâton se transforme constamment en serpent et redevient  un bâton nous soutenant sur la voie spirituelle. C’est-à-dire, que nous marchons soit au-dessous de la raison, dans la raison, ou avec la foi au-dessus de la raison.

Lorsque vous remontez après avoir chuté et que vous commencez à juger ce qui est bon pour vous, avec votre esprit, vous devez vous méfier du retour à la foi au-dessus de la raison, que ce retour ne soit pas une décision égoïste, que l’esprit vous oblige à faire. Sinon, il s’avérera que vous marchez avec la foi en-dessous de la raison au lieu de marcher au-dessus, et que votre foi, qui est à l’intérieur de la raison, descende encore plus bas.

Il s’agit d’un discernement très fin et aigu qui perce notre cœur. Nous devons être capables de regarder la vérité dans les yeux, pour que le Créateur ne puisse pas nous tromper et nous forcer à tomber. Après tout, nous devons prendre ce « serpent » par la queue et le ramasser de la terre, pour qu’il se transforme à nouveau en un bâton, au lieu de tomber sous le poids de ces états, sous le poids de ce serpent.

Il faut du temps pour qu’une personne forme ces concepts à l’intérieur d’elle et pour qu’elle commence à comprendre, si elle est dans ce travail ou non, si elle fait ces distinctions. Travailler avec le « bâton et le serpent », c’est déjà travailler avec son égoïsme, lorsqu’on se trouve entre ces deux forces l’influençant-le Pharaon et le Créateur.

Tout dépend de ce que la personne fait avec son bâton- le laissera-t-elle tomber au sol ou le ramassera-t-elle? En le ramassant, elle construira son récipient spirituel (Kli), son «ego».

Cela ne signifie pas simplement être un bon psychologue ou savoir comment en apparence sortir de vous-même ou vous regarder de côté afin de vérifier ce qu’il se passe. Ces astuces sont purement psychologiques, mais non un travail spirituel interne.

Nous parlons de discernements qui ont lieu dans une personne ayant déjà établi une certaine attitude envers le Créateur et elle-même. De ces deux points, elle commence à construire Pharaon et le Créateur, et elle-même au milieu.

Ensuite, elle peut lutter avec l’amour d’elle-même, qui aspire si fortement à la balayer, et grâce à cette haine de cette qualité égoïste, elle peut remonter au-dessus de son égoïsme.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 13/4/11, Shamati

Qui souffre des plaies d’Egypte?

Dr. Michael LaitmanQuestion: Pourquoi la condition de devenir «un seul homme dans un coeur » se pose que sur le mont Sinaï, et non avant, lors de la sortie d’Egypte?
Réponse:  « Un homme dans un coeur » est déjà une correction que nous pouvons réaliser que si le Créateur se révèle. Il effectue cette correction sur nous. Comment des gens qui sont encore en « Egypte », dans leur désir égoïste, peuvent être obligés de s’unir comme un seul homme dans un coeur?
Si je suis encore plongé dans mon égoïsme et je n’ai pas encore échappé à Pharaon, je ne me suis pas élevé au-dessus de mon ego, comment puis-je m’unir avec d’autres comme un seul homme? Je m’évade de l’Égypte avec l’aide de la lumière, grâce à mon désir de sortir de là, mon désir de sauter hors de mon ego! Il y a un point en moi avec lequel je souhaite sortir et auquel je veux être relié, avec lequel seulement je désire m’identifier. Je désire me connecter aux autres, que par ces points. Pour l’instant je veux seulement cela, mais je n’y suis pas encore.

Nous courons ensemble  vers la rédemption. Cependant, il n’y a pas encore d’union entre nous ; toute cette fuite est réalisée avec la force d’en haut. Nous ne comprenons  pas que nous ne faisons encore rien par nous-mêmes. Nous ne faisons que de nous préparer autant que possible.
Il est écrit: « Et les fils d’Israël crièrent à partir de ce travail! » Nous sommes debout devant Pharaon et les plaies d’Egypte, et il n’y a pas d’issue: Ces coups viennent nous aider à nous séparer de notre ego. Qui souffre de ces plaies? Le pharaon en nous, notre égoïsme souffre. Et j’ai tellement souffert de cela, que je suis prêt à me détacher de lui.

Imaginez ce qui arriverait si certaines plaies d’Egypte arrivaient dans notre monde et qu’il n’y aura rien à manger ni à boire, ni air pour respirer, il serait impossible de recevoir quoique ce soit, si nous agissons égoïstement! Et alors il n’y aurait pas d’autre choix que de fuir, sans savoir où, dans l’obscurité, les yeux fermés, seulement pour être sauvé d’un état totalement désespéré. Nous avons détruit la Terre et la société humaine et avons atteint un état où chaque instant de vie provoque de terribles douleurs. Alors seulement, nous serons prêts à nous enfuir.

Pour l’instant ce n’est qu’une fuite générale pour le bien du salut, et non pas pour l’unité. Nous comprenons que nous devons nous unir comme un seul homme dans un coeur, mais pour le moment, nous sommes incapables d’imaginer ce que c’est. Pour comprendre cela, nous devrons encore atteindre le mont Sinaï (la montagne de la haine) et passer en chemin par la mer de la fin (Yam Souf).

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 10/04/2011, Écrits du Rabash