Daily Archives: 31 mars 2011

Elever le contraste de l’image de la réalité

Dr. Michael LaitmanLa nature est bien absolu et donc tout doit être évalué selon l’état final auquel elle nous conduit. En général, la «nature» et «le Créateur» est la même chose. Alors, pourquoi la nature arrange les choses de telle sorte que dans le processus de notre développement, nous devons traverser tant d’états désagréables, problématiques, et atroces sur la chemin vers la bonne ligne d’arrivée?

La réponse est simple: la Bonté en tant que telle n’existe pas. Nous ne la révèlons qu’en la comparant au mal. Il n’y a pas de bien sans mal, et nous devons donc révéler les défauts ainsi que leur avantages, encore et encore. C’est la seule façon pour nous d’acquérir la profondeur de la sensation. Le contraste entre le bien et le mal nous apporte la compréhension, et sur le chemin qui mène à travers une procession d’états, nous acquérons de l’expérience en passant du mal au bien.

Dans ce mouvement constant, nous accumulons tout le mal à l’intérieur de nous, et au-dessus de lui, tout le bien, et ansi nous prenons conscience de l’écart entre eux, l’abîme entre l’infini négatif et l’infini positif. Tout ceci est à l’intérieur de nous, est absorbé en nous, et devient notre récipient ou volume.

Bien et mal, plus et moins ne peuvent exister en nous séparément. Il n’y a pas de Créateur sans création. Nous ne parlons de la lumière que dans le contexte d’un récipient déjà présent à l’intérieur. Nous ne considérons pas le Créateur séparément de la création qu’Il a créé. Il est impossible de dire si quelque chose existait auparavant, car la notion même de temps, la base même de la perception disparaît. Il n’y a personne pour dire quelque chose et personne pour en parler. Tout n’est atteint que par la création. Même si elle est secondaire par rapport à la Lumière, il en est seulement ainsi en termes de cause à effet.

Le Ari écrit: «Voici qu’avant les émanations ne fussent émanées et les créatures ne fussent créées, la simple Lumière Supérieure avait rempli toute l’existence. » En d’autres termes, la lumière remplit déjà une réalité, elle y existe, et est sujette à la perception ou la sensation. Ayant atteint cette réalité, un kabbaliste nous en parle. Nous ne pourrons jamais parler de tout ce que nous n’avons pas atteint à l’intérieur de nos récipients.

Au-dessus des vagues

Dr. Michael LaitmanSur le chemin spirituel, l’alternance du vide et de la satisfaction est inévitable. Sinon la création resterait sans aucune sensation.

Cependant, je traverse ces cycles volontairement. Ils me rapprochent tous de l’état final où je suis inclus dans la bonté absolue.

À la fin du chemin, j’atteindrai cette bonté, mais jusque-là dans mes sensations, je dois passer par des états complètement opposés. Parfois je me sens bien et parfois mal. Alors, que dois-je faire?

Le Créateur peut-il vraiment faire basculer ce pendule, souhaitant constament me faire passer du chaud au froid?

Non, il veut me faire dépasser mes sensations, le mal et le bien, ainsi je ne dépenderai pas d’elles. Les états de ma vie matérielle terrestre, la souffrance ou la joie de ma «chair», c’est-à-dire mes désirs, doivent être orientés vers un but. Si je m’accroche à l’objectif, alors ce n’est pas important si je me sens bien ou mal. L’attirance/atteinte/attrait de l’objectif est toujours bonne.

Il s’agit d’une bonté absolue. Je n’attends pas que la ligne d’arrivée vienne, mais continue à la gravir, à garder ma foi au-dessus de la raison. Ainsi, le bien et le mal sont bénéfiques et je suis complètement indépendant des états qui passent sur moi.

Nous ne devons pas arriver à ce point à la fin du chemin, mais au début. C’est comme pour un enfant qui va tous les jours à l’école. Toutefois, contrairement à l’enfant, nous nous élevons à l’endroit où nous pouvons voir l’objectif et comprendre que cela est bénéfique pour nous. Rien n’est accidentel, la nature est absolue et tout en elle est destinée à conduire les parties de la création à l’objectif final.

Si nous nous connectons à l’objectif, alors même si les pires choses possibles nous arrivent, nous ne les perçoivent plus comme un mal. Il n’y a rien de mal. L’instant d’après, cette sensation sera remplacée par une bonne sensation, mais nous ne voulons pas non plus être submergé par la bonne sensation. Nous voulons avoir du plaisir et être heureux, parce que nous continuons à nous diriger vers l’objectif – au-dessus de toutes les bonnes et mauvaises choses dans une égale mesure. C’est l’éducation correcte.

L’humanité ne sera pas capable d’avancer, si elle ne reçoit pas une explication de l’ensemble de l’image : Nous passons par un processus spécifique, et peu importe ce qui se passe, nous devons nous accrocher à l’objectif. Dans ce cas, toutes les vagues nous parviendront dans la paix et tout sera là pour nous aider.

Pourquoi dois-je grandir?

Dr. Michael LaitmanJe suis dans un réseau de forces qui m’influencent. Leur somme totale est la nature. Alors, quel est son objectif? Que veut-elle de moi? Où me conduit-elle?

 Il est clair pour moi que mon développement se déroule dans un but précis. Je suis convaincu de cela en voyant l’exemple donné par les autres parties de la nature. Ainsi, un petit fruit aigre se développe en une grande, juteuse pomme sucrée.

Tout comme les niveaux végétal et animal de la nature se développent, je me développe, en passant par des états opposés qui sont bons et mauvais. Il est impossible d’avancer d’un seul côté. Je les alterne, faisant un pas à gauche, puis un pas à droite, encore et encore. Je révèle constament un manque qui correspond à la satisfaction future.

C’est quand je fais un calcul: Où ce processus me conduit-il? Où la nature me dirige-t-elle? Alors, je vois qu’elle m’oblige à subir le développement social. Au cours de plusieurs millénaires, l’humanité a développé de plus en plus la société, et au sein de celle-ci, elle dut développer des liens entre nous.

Nous avons révélé le mal, notre égoïsme, notre haine les uns des autres, et par conséquent, nous commençons à comprendre la nécessité de nous unir. Dans un monde moderne et global, cela devient clair.

Dans quel but? L’utilité est que je vais entrer dans le prochain niveau de mon développement, le niveau de la nature commune de l’univers. J’atteindrai la bonté absolue et acquerrai l’équivalence de forme avec la nature parfaite.

Par conséquent, je ne prends pas en compte les états intermédiaires que je traverse en chemin. Si je garde à l’esprit le but et pense constamment à lui, alors je me sens bien même maintenant. La chose la plus importante est de «flotter» au-dessus de toutes les sensations présentes, à la fois bonnes et mauvaises.