De l’autosuffisance à la spécialisation

Dr Michaël LaitmanDe jour en jour, nous ressentons que nous vivons dans un monde très complexe et qui est interdépendant. Donc, nous parlons d’une loi qui nous enveloppe tous, qui nous tient ensemble, et cette loi est appelée «responsabilité mutuelle».

À première vue, cette loi concerne les pays et les grandes entreprises internationales. Est ce qu’elle influence le particulier?  il s’avère, que oui, elle l’influence. D’une année à l’autre nous la ressentons de plus en plus. Par exemple, s’il y a une panne dans l’une des banques européennes ou américaines, alors son influence se fait sentir dans tous les pays, en particulier, par exemple, en Chine, qui nous vend les produits de sa production et cela influence la moitié du globe.

En d’autres termes, le commerce, l’économie, le budget tout nous lie, nous percevons cela comme une menace à notre existence. Après tout, de cela dépend la quantité de notre nourriture, l’habillement, l’énergie de chauffage du logement, le travail des compagnies pharmaceutiques internationales.

Aujourd’hui, il n y a aucun pays pouvant subvenir à ses propres besoins, il y a seulement 100 ans chacun d’entre eux pouvait presque satisfaire ses besoins. Tout a commencé quand l’Inde est devenue une colonie britannique et les Britanniques ont décidé qu’il était plus facile d’importer des fruits et légumes en provenance d’Inde, que de les cultiver eux-mêmes. Au lieu de cela, ils ont commencé à développer l’industrie, et de l’Inde, à travers le canal de Suez, ils ont importé des produits agricoles. Peu à peu, les gens ont commencé à comprendre que la spécialisation, quand chacun fabrique un produit quelconque, c’est quelque chose qui vaut la peine.

Auparavant, dans chaque usine ils produisaient tout, de la petite vice jusqu’à la machine et toutes ses parties, le moteur et la partie électronique. Dans la même usine, à l’aide des générateurs, ils ont même produit de l’électricité. Toutes les étapes ont été réalisées dans la même zone. Plus tard, ils ont commencé le démantèlement de la main-d’œuvre: une usine fabrique des vices, la seconde – les boulons, la troisième – des pièces électriques, etc. Et aujourd’hui une usine qui produit des voitures, reçoit ses matières premières d’autres pays différents.

Dernièrement une nouvelle étape a été franchie. Le Japon, au lieu de développer son industrie automobile, a commencé à construire ses usines en Europe et en Amérique, où se trouvent ses marchés. Il les gère à distance, et même pas par lui-même, mais par le biais de ses représentants, et les emploie là-bas au même endroit.

De cette façon tout a été tellement mélangé, qui n’est plus possible de déterminer où et qui fabrique. Sur le territoire d’un État se trouve des usines et des stations-service, appartenant à un autre pays, ou des usines appartenant à plusieurs pays, et chacun en tire un intérêt. Les investisseurs internationaux investissent dans l’économie de différents pays, et les gouvernements ne s’y opposent pas parce qu’ils gagnent plus par cela. Les citoyens de ces pays trouvent un emploi, et tout le monde est content. Nous avons espéré que tout va continuer à évoluer dans ce sens …

A partir de l’émission « Nouvelle vie », conversation n° 5, 27/12/2011

 

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