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L’univers de la sagesse infinie

Dr. Michael LaitmanQuestion: Je comprends comment un enfant se développe. Mais qui connaît les gènes existant dans la société humaine? Personne n’a jamais vu comment elle se développe, ni quiconque n’est en mesure de collecter des données et d’affirmer comment elle va évoluer à l’avenir. L’humanité est notre seul enfant, et voilà comment il grandit.

Réponse: Nous pouvons analyser et examiner le passé, étudier les évolutions dans la philosophie, la sociologie et la psychologie, et cela nous permet de détecter un processus cohérent et les causes qui la dirige. Nous ne voyons pas les perspectives d’avenir très clairement, mais à en juger par notre état ​​actuel, nous pouvons encore  en déduire où cela va nous mener. Comme avec toutes les choses, nous sommes toujours en train d’extrapoler le passé dans le futur.

La nature exige que l’on observe ses lois. La nature est l’organisme général, qui englobe les degrés minéral, végétal, animal et humain du développement. Tout le monde passe par ce développement. Ce fut d’abord la Terre, suivi par le règne végétal, suivis par les animaux, et enfin les humains.

Ce développement a commencé avec le Big Bang et a continué à travers une union de plus en plus grande. Dans tous les cas, l’union des différentes parties conduit à la création d’organismes plus complexes et uniques, tant en termes qualitatifs que quantitatifs.

Au début, il n’y avait que la matière inanimée, mais ensuite ses parties ont soudainement commencé à grandir pour acquérir un genre de vie, leur propre développement individuel. Le développement atteint ensuite le degré animé au cours duquel les animaux se développent encore plus individuellement. Le degré animé a été suivi par l’homme. Ce sont les résultats du développement de la Nature.

Évidemment, ce développement a ses propres lois, que nous pouvons voir en regardant le passé. La question est de savoir si nous les comprenons ? Il semble que non, mais cela ne signifie pas qu’elles n’existent pas.

En tant que scientifique, j’étudie la nature et la façon dont elle se développe, en me développant de ce fait  en tant que composant. En effet, même avec toutes nos réalisations scientifiques, l’homme ne peut jamais être au-dessus de la nature.

Nous existons dans une certaine sphère fermée que nous appelons «l’Univers», nous étudions là où nous sommes et la nature des lois qui agissent ici dans cette sphère. Cette sphère est infinie, sans bornes, et remplie de sagesse illimitée. Et tout ce que nous faisons c’est de gratter les miettes dérisoires de cette sagesse: c’est ce sur quoi notre science est entièrement basée.

Nous n’étudions pas autre chose que la nature, et dans cette sphère, nous apprenons aussi quelque chose sur nous-mêmes. Nous voyons que nous ne pouvons pas prendre le contrôle de nos vies, et pour cela, clairement, nous devons étudier les lois de la nature. Il est bon que des problèmes désagréables nous poussent vers l’atteinte de la nature; au moins, la motivation est d’améliorer nos vies

 De KabTV : « Une nouvelle vie » Episode 1, le 17/12/11

Du plus éloigné du Créateur à la complétude

Dr. Michael LaitmanNous commençons par le point le plus bas, le plus éloigné. Il n’y a rien de plus éloigné du Créateur que l’homme.

L’attribut du Créateur est le don sans réserve, tandis que l’attribut de la création appartient au niveau inanimé. Il n’y a guère de différence entre les deux, à l’exception du fait que le niveau inanimé est sous le contrôle absolu du Créateur et est à 100% en  auto-négation, car il n’a rien en propre.

Puis les niveaux du végétal et de l’animal apparaissent. Ils sont quelque peu différents du niveau inanimé, non  pas dans leurs intentions et leurs désirs, mas dans leur mouvement qui semble être à l’opposé du Créateur.

Les niveaux du végétal et de l’animal croissent, se déplacent et se développent, et donc poussent en s’éloignant du Créateur. Ils n’ont toujours pas quitté son contrôle, mais tout simplement le Créateur leur « permet » d’être incorporés dans les deux forces et de se développer en étant sous Son contrôle. C’est pourquoi tous ces niveaux sont appelés la nature.

Ensuite, le niveau de l’homme apparaît et il va également à travers les étapes du minéral, végétal, et animé et parlant. C’est à ce dernier niveau que le libre arbitre commence.

La liberté est un concept relatif et dépend de l’objet observé. Nous ne jugeons pas les pierres ou les arbres, mais nous jugeons les animaux, ce qui nous permet de les former et ainsi de les utiliser. L’homme peut déjà être  jugé dans le plein sens.

Finalement l’homme se retrouve le plus éloigné du Créateur; il est tellement éloigné  que nous appelons cette nature « le mauvais penchant», tandis que les étapes précédentes sont appelées nature, c’est-à-dire sous le contrôle du Créateur.

Donc la question est: si la plupart des gens appartiennent au niveau naturel du développement, comment vont-ils progresser? Après tout, nous commençons tous à partir du niveau inanimé.

Pour ce faire, il y a un outil spécial: la souffrance. Cet outil fonctionne sur nous et nous fait avancer. Nous associons la souffrance avec un mauvais sentiment, mais nous devrions comprendre que ce n’est pas seulement un outil mais tout un système qui initie le développement. Grâce à elle, tout se développe vers la complétude.

Ainsi, dans les prochaines étapes, notre développement est dans ce sens aussi, plus loin du Créateur, selon notre libre arbitre. Dans notre nature, dans le mauvais penchant, nous croissons  plus loin du Créateur, et nous devons donc nous rapprocher de Lui avec l’aide de l’intention. A partir d’un certain point appelé « Lishma » (En Son nom), nous commençons à nous rapprocher du Créateur et à rentrer en Lui.

C’est dans ce point de départ de l’intention altruiste que nous avons d’abord le véritable libre choix , alors que précédemment nous avions seulement le substitut égoïste.

De la 4 ème partie du cours quotidien de Kabbale du 04/01/2012, «La liberté »

La transition vers le don sans réserve comme un processus naturel

Dr. Michael LaitmanNotre diffusion devrait être simple: nous avons besoin d’amener l’humanité à une réalisation du fait que l’économie actuelle est due à l’effondrement des raisons qui sont hors de notre contrôle, en raison de circonstances objectives. Personne n’est à blâmer; ce stade est implanté dans la nature de la société humaine elle-même, et elle est destinée à nous unir et à nous amener à créer une nouvelle société intégrante pour vivre selon les lois de la garantie mutuelle.

Tout d’abord, nous commençons à étudier, et en attendant, le changement de notre processus de pensée et d’appréhension: A partir de processus étroits et rigides, ils deviennent complexes. Et puis nous commençons à comprendre comment construire des systèmes d’interaction entre les personnes, les partenaires commerciaux, les systèmes de gouvernement, et ainsi de suite.

Mais tout est d’abord  l’apprentissage: une formation intégrale. Comme le Baal HaSoulam écrit, jusqu’à trois générations peuvent être nécessaires avant que l’humanité commence à pratiquement construire une nouvelle société. C’est le  temps qui est nécessaire pour qu’une personne réalise des changements et commence à penser différemment.

Mais en attendant, nous devons vivre en produisant tout ce qui est nécessaire pour nos besoins de base et progresser peu à peu vers une vision intégrale du monde. La crise va faire disparaître toutes les surabondances et nous mettre au niveau de la production des biens d’une nécessité vitale. Cela est déjà clair: Le développement du chômage dans une économie mondiale complexe unique retire peu à peu les bénéfices à tout le monde, y compris à ceux d’en haut. Yachts, diamants, et d’énormes comptes en banque tout cela va disparaître. Que nous le voulions ou non, le monde viendra à une économie différente.

Et nous, à notre tour, nous devons préparer chaque personne pour le prochain changement d’événements, autant que nous le pouvons. Bien sûr, nous devons étudier toutes les façons de construire la nouvelle économie, mais généralement, elle se construira elle-même. Après tout, l’économie est une réplique de l’interconnexion entre les gens. Le système financier et économique est essentiellement une copie de notre égoïsme. Par conséquent, en nous changeant nous allons automatiquement commencer à changer nos relations dans tous les domaines, notamment économiques.

Nous n’avons pas besoin de fortes fluctuations. Nous n’avons pas besoin d’accélérer la vague. Nous n’avons pas besoin de révolutions ou de méthodes par la force. Tout se fera naturellement, c’est précisément ce que le Baal HaSoulam écrit dans «Les écrits de la dernière génération »: « Le concept du collectivisme doit rattraper son retard et mûrir dans l’esprit humain en moins de trois générations pleine de paix et d’entente mutuelle. Ainsi, le monde n’a pas encore connu les nombreuses rotations et les expériences avant qu’il n’atteigne le stade final. Et il n’y a pas plus simple chemin pour la maturation des idées que le chemin de la Kabbale ».

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale 08/01/12 Kabbale, « La Liberté »

C’est dur d’être humain …

Dr. Michael LaitmanLe Livre du Zohar, Chapitre « Béréshit », Point 119: Les Lumières de Malkhout de David dépeignent la représentation aux degrés de Khazeh de Malkhout et en dessous, là où il n’y a pas le visage de l’homme. Autrement dit, les degrés de Khazeh et en dessous, montent et deviennent inclus dans Malkhout de David, qui est le visage d’un homme de Khazeh et au-dessus.

Une représentation signifie un niveau d’un certain degré. Dessiner c’est comme un accouplement, car dans un Zivoug les degrés sortent dans la représentation adéquate en fonction de la qualité de ce Zivoug, afin de corriger la représentation de tous ceux qui sont inclus dans le visage d’un homme, dans une représentation intérieure.

Dans la création il y a quatre types de désir: minéral, végétal, animal et humain. Ils  se développent étape par étape parce que l’intention du Créateur est d’amener cette créature à travers les niveaux du minéral, végétal, et animal à un tel degré de développement qu’elle désire devenir humaine. Après tout, la créature ne devient pas humaine naturellement, comme la Nature ou le Créateur auraient pu le faire arriver. Non, la représentation humaine se révèle dans cette créature seulement comme un résultat du discernement préliminaire, de la compréhension, du désir, des efforts, et des prières -tout ce qui découle d’elle-même. C’est la seule façon dont ça se passe !

C’est pourquoi ce développement est progressif. Peu à peu, au cours de dizaines de milliers d’années, qui valent la peine, de notre développement à travers l’histoire, sur l’ensemble de nos  niveaux précédents et très lointains, nous avons essentiellement «semé» dans les qualités intérieures de la perception, de sorte qu’aujourd’hui, dans notre génération, ils puissent s’ éveiller et nous aider à réaliser notre objectif. En effet, au niveau humain où nous devons résoudre pour nous-mêmes la forme et la manière dont nous devons grandir, pourquoi doit-il en  être de cette façon et pas celle de- véritablement mouler « à partir d’un morceau d’argile» quelque chose qui n’existait pas avant, quelque chose qui n’a jamais été mentionné nulle part et n’a aucune sorte d’exemple.

J’ai besoin de venir à connaître le Créateur, et puis façonner hors de moi-même, hors de ce «morceau d’argile », la même forme en conséquence. Et le Créateur ne se révèle pas dans ce processus, car s’Il se révélait, je voudrais seulement Lui prendre quelque chose de superficiel. Alors j’ai besoin de L’étudier, de creuser profond pour révéler l’essence intérieure, de mes désirs les plus intimes et à travers les profondeurs de tous mes degrés, minéral, végétal, animal et humain. Et puis je décide  de devenir oui ou non semblable au Créateur, car c’est totalement opposé à ce que je désire d’abord. La construction d’un humain est un travail très dur et méticuleux qui prend énormément d’attention à chaque détail. C’est précisément le travail que nous étudions dans le Livre du Zohar, dans le chapitre « Deux grandes lumières». 

 De la 2 ème partie du cours quotidien de Kabbale du 0/01/2012, Le Zohar

Ne pas avoir peur de tout recommencer

Dr. Michael LaitmanQuestion: A chaque fois pendant le cours les mêmes matériels d’étude se placent devant moi en de nouvelles images. Mon esprit les combat et essaie de les mettre dans de vieux clichets, et j’essaie en vain de les apprivoiser. Qu’est-ce que je peux faire à ce sujet?

Réponse: Nous devons aimer les révolutions. Ne pas avoir peur de perdre ce que vous avez. Il y a quelque chose de nouveau? Bon! Rien n’est laissé de l’ancien? Excellent. Je ne m’inquiète pas.

Le sage est celui qui est capable de perdre sa sagesse et de recommencer. Vous êtes comme un enfant: votre esprit est vide, et vous n’avez aucune approche de ce qui arrive; même votre ancienne approche est révolue.

Nous devrions vouloir qu’aucune trace d’hier ne reste. Sinon, vous ne pouvez rien prendre aujourd’hui. Ce principe est exprimé de façon très vivante dans la spiritualité. Le peu que j’ai laissé d’hier, c’est le meilleur. Cela concerne tout: le groupe, moi, le Créateur, et le monde. Toutes les images qui se rapportent à la spiritualité devraient disparaître, libérant l’espace pour quelque chose de nouveau. 

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale du 22/12/2011, « La liberté »

Les architectes du monde intégral

Dr. Michael LaitmanQuestion: Si nous organisons un cours sur les relations intégrales pour un groupe de personnes, cela  les rapprochera-t-elles de la question de l’objectif, ou vont- elles  simplement comprendre que le monde moderne est comme ça?

Réponse: Cela va les rapprocher de l’objectif. Elles vont commencer à le sentir, d’une manière naturelle toutefois.

Nous faisons l’expérience de nombreuses «révolutions» sur notre chemin spirituel, car nous construisons la structure du monde supérieur; nous l’étudions et le formons comme  des architectes, des designers, et des naturalistes. D’autres personnes, cependant, ne participent pas à l’étude, ni  à la conception, ni à la construction ; elles ne se soucient pas et profitent de ce que les autres ont fait. Combien de  véritables chercheurs  de la nature, d’artistes et d’éducateurs avec une majuscule sont là dans le monde? Il y en a peu. Toutefois, ils changent le monde et le font avancer de génération en génération. D’autres jouent le rôle d’« utilisateurs ».

Vous ouvrez un nouveau monde, le construisez, étendez les relations entre les gens et le Créateur, et à travers vous-même vous conduisez la Lumière qui ramène vers le bien. Vous leur apportez les méthodes de l’éducation, de l’unité et de l’éducation, et ils utilisent cela parce que la vie elle-même ne leur laisse pas le choix. Comme un enfant n’a pas d’options, sauf  d’aller à l’école, donc ils vont véritablement obtenir de vous l’éducation intégrante. A savoir, vous deviendrez un mentor, un père pour eux.

Question: Est-ce cela va les  encourager à poursuivre le chemin et à choisir le bon environnement?

Réponse: Ils ne peuvent pas continuer, ils peuvent seulement utiliser. Bien sûr, ils peuvent être amenés à l’utiliser plus, mais pas dans un sens créatif, mais à savoir  dans l’application. 

 De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale du 25/12/2011 , « La liberté »

Une vie heureuse pour nos fils

Dr. Michael LaitmanIl est écrit : « Choisis la vie ! » Bien sûr, nous ne parlons pas de la vie animale, car une personne a déjà des questions plus élevées que sur notre existence ordinaire-des questions sur la vie réelle, sur la réception de la lumière dans les désirs corrigés et sur leur ressemblance au la Créateur. C’est ce qu’on appelle la vie humaine, puisque toute existence précédente était imaginaire, comme préparation au degré humain.

Cependant, la vie qui ne parvient à réaliser l’attribut du don et la véritable existence est plus difficile que la mort. Et ce n’est pas parce qu’elle est difficile physiquement. L’humanité atteint un état où la moitié d’elle est dans la dépression et l’autre moitié dans la peur. Par conséquent, la vie devient insupportable, non seulement en raison des cataclysmes naturels et des catastrophes, mais à cause d’une douleur intérieure intolérable.

Nous pouvons avoir tous les avantages dans notre vie matérielle, et pouvons pourtant nous sentir très mal, parce qu’elle manque de sens. Une vie dépourvue de correction intérieure, sans pouvoir répondre à la question sur le sens de la vie, devient plus horrible que la mort.

Après tout, une question émerge chez une personne, ainsi que de nouveaux désirs issus du niveau humain, et alors un énorme problème se pose, parce que chaque question venant d’un degré plus élevé annule toutes les autres. On ne comprend pas pourquoi on a besoin de tous ces plaisirs si l’on ne parvient pas à trouver un sens à un degré plus élevé. Les gens ne se suicident pas dans les pays qui manquent de nourriture, mais surtout dans les régions les plus riches, comme les pays scandinaves.

Une vie sans la correction des désirs est très difficile pour une personne qui se pose cette question. Elle commence à souffrir non seulement parce qu’elle ne reçoit aucun plaisir, mais aussi parce qu’elle fait souffrir les autres. Elle se reproche son passé, son présent et futur. Elle se considère comme coupables à l’égard de ses enfants, de ses proches, et des étrangers – à l’égard de tout le monde, car elle sent qu’elle est la source de malheurs pour d’autres personnes.

Elle découvre un aperçu complet de toute sa vie, et elle voit à quel point elle fut mauvaise à l’égard de chaque personne qu’elle rencontra et combien elle utilisa tout le monde. Il est difficile de rester, dans ces circonstances, sans une compréhension de l’objectif, qui est son opposé : le bien qui fait le bien. Elle n’a aucun espoir pour l’avenir, pour les jours prochains, qui ne seront que pires. Une personne sent qu’elle va passer le reste de sa vie de la même manière inutile, sans recevoir de satisfaction dans le présent ou le futur – sans Lumière intérieure ou environnante.

Toutefois, celui qui vit en vue de la correction et qui éveille les Lumières intérieures et environnantes, devient non seulement digne de recevoir du plaisir de la vie elle-même (quand la Lumière se revêt en désirs), mais il est heureux de «donner naissance à des fils dans ce monde » (à de nouveaux états). Autrement dit, il avance encore. Il développe ses désirs et voit qu’il a besoin du monde entier, car ce dernier représente ses propres désirs, qu’il joint à lui-même et satisfait. Il s’avère qu’ils sont tous ses fils.

De la 2ème partie du cours quotidien de Kabbale du 19.12.11, L’étude des dix Sefirot

Derrière les caprices de la nature

Dr. Michael LaitmanQu’est-ce que chaque personne veut à la fin de la journée ? Elle veut savoir exactement ce qui l’influence. Est-ce une seule force, ou y en aurait-il peut-être deux ? Peut-être y en a-t-il des milliers de chaque côté ? « Ce n’est pas important. Le principal est de rester connectés à ces forces et qu’elles soient bonnes pour nous. Alors, nous irons bien.  »

C’est ce que notre égoïsme demande. De même que notre ego évolue, notre attitude face au destin change. Les gens commencèrent par croire que leur vie dépendait de divers facteurs extérieurs. C’est sur cette base que les croyances et les religions furent créées.

La séparation entre le «bien et le mal» est subjective. Nous « faisons entrer » une image extérieure en nous-mêmes et étiquetons les choses d’un «plus» et d’un «moins». Si nous ne faisions pas cela, nous considérerions tout ce qui nous arrive « comme étant le mieux. » Cependant, nous percevons tous les phénomènes naturels qu’à travers le prisme de nous-mêmes, et c’est pourquoi nous sommes incapables de les distinguer.

Des milliers de détails de nature positive et négative se produisent dans notre imagination. Dans la mesure où nos désirs égoïstes grandissent, nous sentons la nécessité de détecter les facteurs qui influencent chacun de ses nouveaux aspects. Nous leur assignons un sens supérieur divin car nous dépendons d’eux pour le meilleur ou le pire.

C’est ainsi que notre attitude se développe, par le changement de notre état d’esprit envers le destin et par le changement de ce à qui ou à quoi l’on donne naissance et qui ensuite nous envoie à la mort en nous conduisant l’on ne sait où. Finalement, toute la nature se divise à nos yeux en de multiples éléments et forces séparés.

Si nous arrêtons d’associer des désirs, des sensations et des pouvoirs à ces forces, nous verrons que nous ne faisons que parler de la nature. Dans un tel cas, divers facteurs ne sont pas habillés en vêtement humain et n’ont pas de désir. Ils ne sont que « nature aveugle», rien de plus. La nature cesse d’être capricieuse en se manifestant comme « positive ou négative», mais agit plutôt en conformité avec des lois rigides.

Parce que nous n’avons pas appris les lois de la nature et n’avons pas le contrôle de l’image générale dessinée par elles, nous devons constamment faire face à des situations inattendues. Le problème est que nous n’avons tout simplement pas la connaissance des lois objectives de la nature, qui ne dépendent de rien, sauf d’elles-mêmes.

Le problème est que nous ne voyons pas les causes des événements. Disons que tout ce qui nous arrive d’un niveau supérieur nous l’ignorons, alors que des choses évidentes ressortent des lois d’une nature aveugle. Toutefois, une personne est incapable d’exercer une telle approche, car elle dépend de multiples facteurs qui à ses yeux sont indépendants. Ainsi, elle commence à les associer aux caprices de la nature.

Une personne ne retrace pas ses racines et ne voit pas l’origine de ses actes, de ses jugements et sensations, elle ne soupçonne même pas qu’elle fonctionne selon un programme spécial installé en elle. Elle considère uniquement la partie observable, c’est pourquoi elle se considère et considère les autres, comme étant indépendants et arbitraires. En conséquence, elle attribue le même concept à la nature et commence à croire à tort que celle-ci a une sorte de volonté propre qui peut être modifiée selon les circonstances.

Elle pense qu’elle devrait traiter la nature positivement, l’amadouer, la payer, et payer ceux qui éventuellement sont proches de la nature et qui pourrait la protéger. A ce stade, une personne cesse de dépersonnaliser la nature, mais lui attribue plutôt ses propres désirs, pensées et qualités. C’est la racine des croyances et religions.

Aujourd’hui, nous constatons que nos désirs égoïstes, qui ont connu une croissance pendant des siècles, nous conduisent à travers ces théories et différentes attitudes vers la divinité. À la fin, elles s’effondrent toutes. Certains sont enclins à maintenir fanatiquement une certaine théorie en se séparant artificiellement du reste du monde pour le bien d’une stabilité présumée, même si cela les empêche d’évoluer. Cette attitude se retrouve dans le fanatisme religieux et le fascisme, c’est-à-dire dans une sorte d’unité égoïste et étroite d’esprit, qui au premier abord apporte une stabilité à la société, mais qui à la fin se brise, car elles rendent impossible l’évolution.

Dans la mesure où l’égoïsme des gens augmente, les êtres humains restent « nus », car ils perdent la possibilité de se connecter à la nature. Ils sentent qu’ils sont devenus captifs du pouvoir absolu qui embrasse toutes les sphères de la vie, qu’ils dépendent de la chance et du destin, et qu’ils ne peuvent tout simplement pas former une sorte d’attitude subjective envers ces notions. Cela devient un point charnière qui finira éventuellement par tourner l’humanité vers la sagesse de la Kabbale.

De la 4e partie du cours quotidien de la Kabbale du 16/12/2011, « La Paix »

L’amour déchiré et troué

Dr. Michael LaitmanIl y a beaucoup de chemins avant qu’une personne n’arrive à la question de l’amour et de l’unité. En règle générale, le mot «amour» signifie tout autre chose pour nous: l’accomplissement de nos désirs égoïstes de nourriture, sexe, famille, richesse,  gloire, connaissance et ainsi de suite.

« J’aime » signifie essentiellement «je veux». Quand je veux recevoir quelque chose, cela signifie que je l’aime, que je veux qu’elle soit mienne, la rapprocher de moi, et moi-même me remplir avec elle.  Voilà tout ce qu’est l’«amour». Pour résumer, la définition intérieure du mot « amour » est « je veux le recevoir. »

C’est parce que nous existons dans notre monde qui s’est formé après la brisure, comme l’explique la sagesse de la Kabbale. Notre monde entier est complètement égoïste, c’est pourquoi nous décodons la notion de « l’amour » comme quelque chose destiné exclusivement à soi-même. Si j’aime quelque chose, cela signifie que je tiens à la rapprocher de moi, pour la sentir, et me remplir avec elle. Quand je réalise mon désir, quand je prends plaisir à quelque chose d’agréable, je l’appelle «amour».

De la même façon, nous n’avons aucun égard pour l’autre moitié, l’autre force existant dans la réalité : la force du don sans réserve qui contient aussi la même notion d’« amour ».Cependant, là, aimer quelqu’un signifie le combler, lui apporter ce qu’il veut, plutôt que ce que je veux. Ceci est totalement contraire à notre compréhension de l’amour.

Dans le passé, les humains ont été proches de la nature et ont naturellement senti qu’il existait une autre force de la nature, la force du don sans réserve dans laquelle « l’amour » signifiait que je considère les autres et leur donne sans réserve. Les kabbalistes, comme beaucoup d’autres personnes dotées d’une grande sensibilité envers la nature, ont révélé ces forces.

Et il y avait beaucoup de gens en dehors  des kabbalistes qui ont ressenti et découvert par eux-mêmes, dans toutes sortes de formes, que la force du don sans réserve n’est pas moindre que la force de la réception. Ils ont réalisé que dans cette autre moitié de la réalité (dans le don sans réserve) les mêmes actions existaient comme dans la force de la réception, que seules leurs interprétations étaient  différentes, opposées à celles que nous utilisons ici, dans notre monde.

Nous, cependant, nous existons seulement dans une moitié de la réalité: dans la réception, le désir de se satisfaire, car nous sommes une conséquence de la rupture des désirs (Kélim). Et l’homme reste largement brisé, alors que les niveaux inanimé, végétal, et animal de la nature, comme le Baal HaSoulam l’écrit dans  la «Préface à la science de la Kabbale (Ptikha) », montent  et chutent avec l’homme, sans aucun calcul pour se préoccuper d’eux-mêmes, mais seulement dans la mesure où ils doivent faciliter les changements que l’homme doit subir.

Les religions et les croyances, depuis leur création, ont également surgi du fait qu’elles ont aussi révélé l’autre force existant dans la nature: la force du don sans réserve. À la base, elles parlent d’amour et d’unité. Donc pour cette raison elles sont restées le lot de quelques personnes. Mais après qu’elles se sont répandues dans les masses égoïstes qui ne sont pas aussi sensibles, elles sont devenues un ensemble de cérémonies, de rituels, et diverses autres actions. A ce moment elles ont commencé à être utilisées égoïstement: pour se remplir, plutôt que pour amener les gens à l’unité, l’amour, le don sans réserve, et l’équilibre entre les deux systèmes.

Comme le temps passait et l’humanité se développait à travers l’histoire, alimentée par la croissance constante de l’égoïsme dans chaque personne et dans l’humanité en général, nous nous sommes éloignés considérablement, même à partir de cette compréhension naturelle que l’humanité avait une fois possédée – à partir de  la compréhension du don sans réserve et de l’amour inhérent à l’autre moitié de la nature. 

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 13/12/2011, Ecrits du Rabash

La mission d’Israël

Dr. Michael LaitmanLa mission de la nation d’Israël se divise en plusieurs étapes. D’abord nous nous élevons nous-mêmes jusqu’au degré de la fin de la correction. C’est pourquoi nous sommes sortis de l’état de Babylone puis tombés dans l’état de l’Egypte, et 400 ans plus tard, avons reçu la méthode de la correction, debout « sous le mont Sinaï ». Ensuite, nous avons progressé au niveau du Premier Temple, qui est essentiellement la fin de la correction particulière de ce groupe.

Toutefois, ce n’est pas encore la fin du développement du monde, c’est pourquoi nous sommes descendus dans l’exil et avons ensuite atteint le niveau du Second Temple, et enfin, nous sommes entrés dans le dernier exil au niveau de toutes les nations du monde. Au total, en considérant les phases intermédiaires, ce fut notre quatrième exil.

Toutes les phases de ce parcours sont restées dans nos Reshimot, et donc, aujourd’hui, nous devons enfin nous corriger. Nous allons donc nous élever à un niveau encore plus élevé qu’auparavant, puisque nous nous sommes mélangés avec les nations du monde, qui se joindront à nous dans le processus de cette ascension finale. C’est ainsi que nous nous hissons au niveau de la correction d’Israël et au niveau de la correction générale.

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale du 17/11/11 «L’Arvout (La garantie mutuelle) »