Eloul, un mois de remise en question

Dr. Michael LaitmanQuoi de plus naturel que de faire le bilan de sa vie une fois par an, c’est le moment de voir si nous avons tenus nos promesses, réalisé nos rêves, nos plans de carrières etc. Cet examen de conscience nous conduit bien évidemment à demander pardon à nos proches, collègues, voire même à des inconnus que nous aurions blessé avec des propos déplacés. Cette approche classique est légitime, mais pourquoi faire un bilan de nos vies, à qui rendons-nous des comptes, et surtout qu’attend-on de nous pour que nous fassions chaque année un examen de conscience ?

Cette remise en question implique une responsabilité qui nous incombe, un rôle à tenir et dans le cas contraire, un sentiment de culpabilité et de honte qui nous pousse à demander pardon. Si le peuple d’Israël est le peuple élu, choisi par D.ieu, ce n’est pas par caprice, mais parce qu’un rôle lui a été confié : être la lumière pour les nations. Au mois d’Eloul nous examinons si nous avons accompli notre rôle, et l’exemple est l’histoire du prophète Jonas. A l’époque, il se devait d’aller en mission à Ninive, chose qu’il refusa et préféra s’enfuir. Nous savons tous qu’il est impossible d’échapper à la Providence, notre destin nous rattrape toujours, et Jonas, comme nous aujourd’hui, se doit d’être cette lumière que nous réclament les nations. En accomplissant sa mission, Jonas apporte la prospérité, l’abondance et la paix au monde, la même mission nous incombe. Certes, nous ne sommes pas jetés d’un bateau ni avalé par un gros poisson pour comprendre ce que l’on attend de nous. De nos jours, c’est pire, c’est un destin collectif, les juifs sont menacés dans le monde entier, l’antisémitisme frappe à la porte de l’Europe et des Etats-Unis sans vergogne. En Israël, la menace gronde à nos frontières, et même si notre armée est puissante et efficace, l’inquiétude est là, l’amertume, que quoi que nous fassions, nous ne pouvons pas vivre en paix.

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