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Lorsque vous n’avez pas envie de grandir

Dr. Michael LaitmanBaal HaSoulam: « Une servante qui hérite de sa maîtresse »: Ainsi, les mondes furent divisés en monde intérieur et extérieur, où chaque monde possède les illuminations nécessaires à son lent développement. Celles-ci sont appelées « l’intériorité du monde. »

A l’opposé existent des illuminations qui ne peuvent agir qu’instantanément. Par conséquent, quand elles apparaissent ici dans leurs branches terrestres et qu’on leur donne le contrôle, non seulement elles ne corrigent pas, mais elles détruisent.

La partie interne se développe progressivement, selon sa nature, tandis que la partie externe, en fonction de sa nature ne se développe même pas, mais fait un bond. Il s’agit de deux types de récipients, de désirs qui fonctionnent selon leur nature.

Sachez que c’est ce que nous appelons «la domination de l’externalité», comme dans le verset : « Dieu a fait l’un aussi bien que l’autre. Le désir contient une force qui nous pousse et nous précipite vers la révélation de la domination de l’intériorité.

Les désirs qui appartiennent à GE ne peuvent pas se développer par eux-mêmes parce qu’ils ne ressentent aucun manque (Hafetz Hessed).

Je n’ai rien, mais je n’ai besoin de rien. Tout va bien.

  • Comment allez-vous vous développer ?
  • Pour quoi faire ? Je suis heureux comme je suis.

Alors une force extérieure commence à les pousser par la souffrance, la haine, et différents problèmes ; par conséquent GE n’a pas d’autre choix que de se développer. Cela arrive, car ils n’ont pas le choix, face à la nature de ces désirs. En fait, la force qui se manifeste de façon si négative est bonne. Plus tard, ce «mal» se révélera être un «ange», même si maintenant il tient le rôle de tous les ennemis et des problèmes du peuple d’Israël.

Ceux qui appartiennent à la «nation d’Israël», aspirant directement au Créateur, ne peuvent pas avancer sans les «nations du monde. » Ils ont besoin de la pression de la force négative les poussant par derrière. Il n’y a pas d’autres moyens de correction que la pression qu’exerce la partie externe sur la partie interne.

En fait, ces deux parties forment le désir de recevoir, mais la partie externe voudrait seulement avancer d’un coup. Elle est prête à tout avaler car telle est la nature des récipients de réception. D’un autre côté, la partie interne veut donner et ainsi est prête à se restreindre et à effectuer des actions équivalentes à sa capacité à donner, qui lui est un processus graduel.

Le problème de la partie externe est très simple : elle veut recevoir tout à la fois, mais elle n’a pas d’endroit où le prendre. Alors, elle se tourne vers GE, c’est-à-dire vers la nation d’Israël et crie : «C’est votre faute ! Je ne reçois pas ce que je veux parce que vous ne voulez pas me le donner ! Vous êtes la source de tout le mal dans le monde.  »

Le peuple d’Israël fut choisi comme le réalisateur de l’objectif général et de la correction. Il contient la préparation nécessaire à la croissance et au développement, qui lui permettra de motiver aussi les nations de l’univers à atteindre l’objectif commun.

En d’autres termes, il y a une division claire entre GE (Galgata Ve Eynaim), à savoir «Israël» et AHP, à savoir les nations » du monde. La partie supérieure est Bina et la partie inférieure représente les récipients de réception (Kli de réception). C’est la structure de l’ensemble de la réalité, de la totalité du récipient général.

When You Don't Feel Like Growing Up

Nous devons comprendre que le peuple d’Israël est la descendance de ceux qui ont quitté l’ancienne Babylone. Tout au long de l’histoire, ils ont subi différents changements, et aujourd’hui, nous parlons de ceux en qui le «point dans le cœur» s’est révélé (•), et aussi de ceux dont celui-ci n’a pas encore été révélé – le peuple d’Israël qui ne ressent pas et ne comprend pas encore cette composante [(•)?].

La correction est une obligation pour «Israël» et les «nations du monde» représentent la partie passive. Ainsi, l’humanité n’a pas à changer. De plus, si les nations du monde changent sans notre diffusion, ce sera contre nous parce que dans ce cas on ne remplit pas le but de la création. Au moment où nous recevons la sagesse de la Kabbale, nous devons immédiatement la passer aux nations du monde, car toute la correction passe par nous.

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale 30/08/12, «Une servante qui hérite de sa maîtresse »

Explication scientifique

Dr Michaël LaitmanQuestion: Est-ce qu’on peut utiliser dans les cours pour les 99% des exemples de menaces de crise, de la faim et de la guerre? Dans quelle proportion, et dans quelle mesure?

Réponse: N’utilisez pas ces exemples de cette façon. Il faut seulement montrer le développement du monde, où il va. Et il faut le faire de manière scientifique, en expliquant que, conformément à l’évolution de l’égoïsme, il peut y avoir de tels et tels problèmes, etc.

La crise ne passera pas toute seule, nous devons la corriger en nous-mêmes, c’est une crise des relations entre les gens, et non pas la crise financière, économique ou environnementale. C’est-à-dire ce n’est pas la nature qui est contre nous, mais nous sommes ses plus grands opposants. Il est nécessaire de montrer aux gens où cela conduit, d’un point de vue scientifique, détaché de sentiments. Bien sûr, tout cela conduit à des guerres et à des gros problèmes si nous n’intervenons pas et ne commençons pas faire avancer le monde vers l’équilibre. Nous sommes en mesure de résoudre ce problème.

De la leçon virtuelle, 26/08/2012

«Pourquoi le socialisme? »

Albert Einstein (revue mensuelle mai 1949)

« Est-il conseillé que celui qui n’est pas un expert sur les questions économiques et sociales exprime son opinion au sujet du socialisme? Je crois que pour un certain nombre de raisons ce le soit.

«Regardons d’abord la question du point de vue de la connaissance scientifique. Il semblerait qu’il n’y ait pas de différences méthodologiques essentielles entre l’astronomie et l’économie : dans ces deux domaines, les scientifiques tentent de découvrir les lois d’acceptabilité générale pour un groupe défini de phénomènes, afin de rendre l’interconnexion de ces phénomènes, aussi claire et compréhensible que possible. Mais en réalité de telles différences méthodologiques existent. La découverte de lois générales dans le domaine de l’économie est rendue difficile par le fait que les phénomènes économiques observés sont souvent affectées par de nombreux facteurs qui sont très difficiles à évaluer séparément. En outre, l’expérience qui s’est accumulée depuis le début de la période dite civilisée de l’histoire humaine a, comme on le sait, été largement influencée et limitée par des causes qui ne sont pas exclusivement de nature économique. Par exemple, la plupart des grands États de l’histoire doit leur existence aux conquêtes. Les peuples conquérants se sont établis, légalement et économiquement, comme classe privilégiée du pays conquis. Ils se sont emparés du monopole de la propriété foncière et ont nommé un sacerdoce issu de leurs propres rangs. Les prêtres, contrôlant l’éducation, firent de la division des classes sociales une institution permanente et créèrent un système de valeurs guidant désormais le comportement social du peuple, dans une large mesure inconsciemment.

« Mais la tradition historique date, en quelque sorte, d’hier, et nulle part avons-nous vraiment surmonté ce que Thorstein Veblen  appelait « la phase de prédation » du développement humain. Les faits économiques observables appartiennent à cette phase et même les lois telles que nous pouvons en tirer ne sont pas applicables à d’autres phases. Puisque le but réel du socialisme est précisément de surmonter et d’aller au-delà de la phase de prédation du développement humain, la science économique dans son état actuel ne peut qu’apporter qu’un faible éclairage sur la société socialiste de l’avenir.

« En second lieu, le socialisme est orienté vers un but social et éthique. Cependant, la science ne peut pas créer des buts et, encore moins, les inculquer aux êtres humains ; la science, tout au plus, peut fournir les moyens d’atteindre certains buts. Mais les buts eux-mêmes sont conçus par des personnalités ayant de nobles idéaux éthiques et – si ces buts ne sont pas mort-nés, mais vitaux et vigoureux – ils sont adoptés et mis en avant par nombre d’êtres humains, qui, à moitié inconsciemment, déterminent la lente évolution de la société.

«Pour ces raisons, nous devrions faire attention de ne pas surestimer la science et les méthodes scientifiques quand il s’agit de problèmes humains, et nous ne devrions pas supposer que les experts sont les seuls qui ont le droit de s’exprimer sur les questions touchant à l’organisation de la société.

« D’innombrables voix affirment depuis un certain temps que la société humaine traverse une crise, que sa stabilité a été gravement ébranlée. La caractéristique d’une telle situation est que les individus se sentent indifférents ou même hostiles envers le groupe, petit ou grand, auquel ils appartiennent. Afin d’en illustrer le sens, permettez-moi de rappeler ici une expérience personnelle. J’ai récemment discuté avec un homme intelligent et bien-intentionné de la menace d’une autre guerre, qui, à mon avis mettrait sérieusement en danger l’existence de l’humanité, et je remarquais que seule une organisation supranationale pourrait offrir une protection contre ce danger. Là-dessus mon visiteur, très calmement et froidement, me dit : «Pourquoi êtes-vous si profondément opposé à la disparition de la race humaine?

«Je suis sûr, qu’à peine un siècle auparavant, personne n’aurait fait une déclaration de ce genre si légèrement. Il s’agit de la déclaration d’un homme qui s’est efforcé en vain d’atteindre un équilibre en lui-même et qui a plus ou moins perdu espoir d’y parvenir. Elle est l’expression d’une solitude douloureuse et de l’isolement dont tant de gens souffrent de nos jours. Quelle en est la cause? Y a-t-il une issue?

« Il est facile de soulever de telles questions, mais difficile d’y répondre avec une certaine assurance. Je vais essayer, cependant, du mieux que je puisse, même si je suis très conscient du fait que nos sentiments et aspirations sont souvent contradictoires et obscurs et qu’ils ne peuvent pas être exprimés en formules faciles et simples.

«L’homme est, à la fois, un être solitaire et un être social. En tant qu’être solitaire, il tente de protéger sa propre existence et celle de ceux qui sont proches de lui, pour satisfaire ses désirs personnels et développer ses facultés innées. En tant qu’être social, il cherche à obtenir la reconnaissance et l’affection de ses semblables, à partager leurs plaisirs, à les consoler dans leurs tristesses et à améliorer leurs conditions de vie. Seule l’existence de ces aspirations variées, souvent conflictuelles, représente le caractère particulier d’un homme, et leur combinaison spécifique détermine dans quelle mesure un individu peut atteindre un équilibre intérieur et contribuer au bien-être de la société. Il est fort possible que la force relative de ces deux directions est, pour l’essentiel, fixée par l’hérédité. Mais la personnalité qui émerge finalement est largement formée par le milieu dans lequel l’homme se trouve par hasard pendant son développement, par la structure de la société dans laquelle il grandit, par la tradition de cette société, et par une évaluation de certains types de comportement. La notion abstraite de «Société» signifie, pour un individu, la somme totale de ses relations directes et indirectes avec ses contemporains et avec toutes les personnes des générations précédentes. L’individu est capable de penser, de sentir, d’aspirer à un but, et de travailler par lui-même ; mais il dépend tellement de la société – pour son existence physique, intellectuelle et émotionnelle – qu’il est impossible de penser à lui ou de le comprendre, en dehors du cadre de la société. C’est la «société» qui fournit à l’homme la nourriture, des vêtements, un logement, des outils de travail, le langage, les formes de la pensée, et la plupart du contenu de la pensée ; sa vie est rendue possible grâce au travail et réalisations de millions de personnes passées et présentes, qui se cachent toutes derrière le petit mot «société».

«Il est évident, par conséquent, que la dépendance de l’individu à la société est une circonstance naturelle qui ne peut pas être abolie, tout comme dans le cas des fourmis et des abeilles. Cependant, alors que le processus de vie des fourmis et des abeilles est fixé, jusque dans le moindre détail, par de rigides instincts héréditaires, le modèle social et les interrelations des êtres humains sont très variables et susceptibles de modifications. La mémoire, la capacité de faire de nouvelles combinaisons, le don de communication orale ont rendu possibles des développements parmi les êtres humains qui ne sont pas dictés par des nécessités biologiques. De tels développements se manifestent dans les traditions, les institutions et les organisations, dans la littérature, dans les réalisations scientifiques et techniques, dans les œuvres d’art. Cela explique comment, dans un certain sens, l’homme peut influencer sa vie par sa propre conduite, et comment dans ce processus conscient, penser et vouloir peut jouer un rôle.

« L’homme acquiert à la naissance, par hérédité, une constitution biologique que nous devons considérer fixe et inaltérable, y compris les pulsions naturelles, qui sont propres à l’espèce humaine. En outre, au cours de sa vie, il acquiert une constitution culturelle qu’il adopte de la société, par la communication et par de nombreux autres types d’influences. C’est cette constitution culturelle qui, avec le passage du temps, est sujette au changement et qui détermine dans une très large mesure la relation entre l’individu et la société. L’anthropologie moderne nous a appris, par l’investigation comparative des cultures dites primitives, que le comportement social des êtres humains peut varier considérablement, en fonction des modèles culturels dominants et des types d’organisation prédominant dans la société. C’est sur cela que ceux qui s’efforcent d’améliorer le sort de l’homme peuvent fonder leurs espoirs : les êtres humains ne sont pas condamnés, en raison de leur constitution biologique, à anéantir l’autre ou à être à la merci d’un destin cruel, auto-infligé.

« Si nous nous demandons comment la structure de la société et l’attitude culturelle de l’homme devraient être changées pour rendre la vie humaine aussi satisfaisante que possible, nous devrions constamment être conscients du fait qu’il y a certaines conditions que nous ne pouvons modifier. Comme mentionné précédemment, la nature biologique de l’homme est, à toutes fins pratiques, pas sujet au changement. De plus, les développements technologiques et démographiques des derniers siècles ont créé des conditions qui sont là pour rester. Dans les populations relativement densément peuplées établies avec les biens indispensables à leur existence, une extrême division du travail et un appareil hautement centralisé de production sont absolument nécessaires. Le temps, où des individus ou des groupes relativement petits étaient complètement auto-suffisants et qui en regardant en arrière semblait si idyllique, s’en est allé pour toujours. Il est à peine exagéré de dire que l’humanité constitue encore aujourd’hui une communauté planétaire de production et de consommation.

«J’ai maintenant atteint le point où je peux indiquer brièvement ce qui constitue pour moi l’essence de la crise de notre temps. Il s’agit de la relation de l’individu à la société. L’individu est devenu plus conscient que jamais de sa dépendance à l’égard de la société. Mais il n’éprouve pas cette dépendance comme un bien positif, comme une attache organique, comme une force protectrice, mais plutôt comme une menace à ses droits naturels, ou même à son existence économique. En outre, sa position dans la société est telle que les motivations égoïstes, responsables de sa construction, sont constamment accentuées, tandis que ses pulsions sociales, qui sont par nature plus faibles, se dégradent progressivement. Tous les êtres humains, quelle que soit leur position dans la société, souffrent de ce processus de détérioration. Sans le savoir, prisonniers de leur propre égoïsme, ils se sentent sans aucune sécurité, solitaire, et privés du pur et simple plaisir de vivre. L’homme ne peut trouver un sens à la vie, aussi courte et périlleuse soit-elle, qu’en se consacrant à la société.

« L’anarchie économique de la société capitaliste, telle qu’elle existe aujourd’hui, est, à mon avis, la véritable source du mal. Nous voyons devant nous une énorme communauté de producteurs dont les membres s’efforcent sans cesse de se priver mutuellement des fruits de leur travail collectif – non pas par la force, mais pour l’ensemble dans un respect fidèle aux règles légalement établies. À cet égard, il est important de se rendre compte que les moyens de production – c’est-à-dire toute la capacité productive qui est nécessaire pour produire les biens de consommation, ainsi que des capitaux supplémentaires de biens – peuvent légalement être, et pour la plupart sont, la propriété privée des individus.

« Pour des raisons de simplicité, dans la discussion qui suit, j’appellerai « travailleurs » tous ceux qui ne partagent pas la propriété des moyens de production, bien que cela ne correspond pas tout à fait à l’utilisation usuel du terme. Le propriétaire des moyens de production est en mesure d’acheter la force de travail de l’ouvrier. En utilisant des moyens de production, l’ouvrier produit de nouveaux biens qui deviennent la propriété du capitaliste. Le point essentiel dans ce processus est la relation entre ce que l’ouvrier produit et ce qu’il est payé, tous deux mesurés en termes de valeur réelle. Dans la mesure où le contrat de travail est «libre», ce que l’ouvrier reçoit est déterminé non pas par la valeur réelle des biens qu’il produit, mais par ses besoins minimum et par les exigences des capitalistes envers la force de travail en rapport au nombre de travailleurs en concurrence sur le marché du travail. Il est important de comprendre que même en théorie le salaire de l’ouvrier n’est pas déterminé par la valeur de son produit.

«Le capital privé tend à se concentrer dans quelques mains, en partie à cause de la concurrence entre les capitalistes, en partie parce que le développement technologique et la division croissante du travail encouragent la formation de plus grandes unités de production aux dépens des plus petits. Le résultat de ces développements est une oligarchie de capital privé, dont l’énorme pouvoir ne peut pas être contrôlé efficacement, même par une société politique organisée démocratiquement politique. Il est vrai que les membres des organes législatifs sont choisis par les partis politiques, en grande partie financés ou autrement influencés par les capitalistes privés qui, à toutes fins pratiques, séparent le corps électoral de la législature. La conséquence est que les représentants du peuple ne protègent, en fait, pas suffisamment les intérêts des couches défavorisées de la population. En outre, dans les conditions actuelles, les capitalistes privés contrôlent inévitablement, directement ou indirectement, les principales sources d’information (presse, radio, éducation). Il est donc extrêmement difficile, et même dans la plupart des cas tout à fait impossible pour le citoyen individuel de parvenir à des conclusions objectives et de faire un usage intelligent de ses droits politiques.

« La situation, prévalant dans une économie basée sur la propriété privée du capital, est ainsi caractérisée par deux principes fondamentaux : premièrement, les moyens de production (le capital) sont des propriétés privées et les propriétaires en disposent comme bon leur semble, d’autre part, le contrat de travail est libre. Bien sûr, une société capitaliste au sens pur du terme n’existe pas. En particulier, il convient de noter que les travailleurs, à travers de longues et âpres luttes politiques, ont réussi à obtenir une forme quelque peu améliorée du «contrat de travail libre» pour certaines catégories de travailleurs. Mais pris dans son ensemble, l’économie d’aujourd’hui ne diffère pas beaucoup d’un «pure» capitalisme.

« La production est réalisée dans un but lucratif, et non dans un but d’utilisation. Il n’existe aucune sécurité que tous ceux qui sont capables et désireux de travailler seront toujours en mesure de trouver un emploi, une «armée de chômeurs» existe presque toujours. Le travailleur est constamment dans la crainte de perdre son emploi. Puisque les chômeurs et les travailleurs mal rémunérés ne constituent pas un marché rentable, on restreint la production des biens de consommation et il en résulte de grandes difficultés. Les progrès technologiques se traduisent souvent par plus de chômage plutôt que par un allégement de la charge de travail pour tous. La recherche du profit, en conjonction avec la compétition entre les capitalistes, est responsable d’une instabilité dans l’accumulation et l’utilisation du capital qui conduit à des dépressions de plus en plus sévères. La concurrence illimitée conduit à un gaspillage considérable de travail et, à cette paralysie de la conscience sociale des individus dont j’ai déjà parlé.

« Je considère, cette paralysie des individus, comme le pire des maux du capitalisme Tout notre système d’éducation souffre de ce mal. Une attitude concurrentielle exagérée est inculquée à l’étudiant, qui est formé à adorer un avide succès comme préparation à sa future carrière.

«Je suis convaincu qu’il y a une seule façon de remédier à ces maux graves, à savoir à travers la mise en place d’une économie socialiste, accompagnée d’un système éducatif qui serait orienté vers des buts sociaux. Dans une telle économie, les moyens de production sont la propriété de la société elle-même et sont utilisés de façon planifiée. Une économie planifiée, qui adapte la production aux besoins de la communauté, distribuerait le travail à faire entre tous ceux qui sont capables de travailler et garantirait des moyens d’existence à chaque homme, femme et enfant. L’éducation de l’individu, en plus de la promotion de ses propres capacités innées, tenterait de développer en lui un sentiment de responsabilité pour ses semblables au lieu de la glorification du pouvoir et du succès dans notre société actuelle.

« Néanmoins, il est nécessaire de se rappeler qu’une économie planifiée n’est pas encore le socialisme. Une économie planifiée en tant que telle peut être accompagnée d’un asservissement complet de l’individu. La réalisation du socialisme exige la solution de certains problèmes sociopolitiques extrêmement difficiles : comment est-il possible, compte tenu d’une centralisation de grande envergure du pouvoir politique et économique, d’empêcher la bureaucratie de devenir toute-puissante et présomptueuse ? Comment les droits de la personne peuvent être protégés et avec cela un contrepoids démocratique au pouvoir de la bureaucratie peut-il être assuré ?

« La clarté sur les objectifs et les problèmes du socialisme est de la plus grande importance à notre époque de transition. Puisque, dans les circonstances actuelles, la discussion libre et sans entrave de ces problèmes est sujet à un puissant tabou, je considère la création de ce magazine est un service public important. « 

Le coût économique du réchauffement climatique : cela blesse les pays pauvres et fonctionne pour les riches

Dr. Michael LaitmanDans les Nouvelles (Nouvelles du MIT): « Même les hausses temporaires et locales de températures endommagent de manière significative la croissance économique à long terme dans les pays en voie de développement, selon une nouvelle étude coécrite par un économiste du MIT.

«Suite aux données météorologiques au cours du dernier demi-siècle, l’étude constate qu’à chaque augmentation d’un degré Celsius dans un pays pauvre, au cours d’une année donnée, réduit la croissance économique d’environ 1,3 %. Toutefois, cela ne s’applique qu’aux pays en voie de développement ; les pays riches ne semblent pas être affectés par les variations de température.

« Des températures plus élevées diminuent substantiellement la croissance économique dans les pays pauvres », déclare Ben Olken, professeur d’économie au MIT, qui participa à la recherche. Alors qu’il est relativement facile de voir comment les sécheresses et un temps chaud peut nuire à l’agriculture, l’étude indique que les périodes chaudes ont des effets économiques beaucoup plus étendus.

«Ce que nous disons, c’est que les effets s’étendent au-delà de [l’agriculture], » ajoute Olken. « Ils influent sur l’investissement, la stabilité politique et la production industrielle. »

Mon commentaire: La Nature (la force supérieure, qui est la même chose) est un système unique et se manifeste donc par son impact sur l’humanité de bien des façons, parfois de manières contradictoires, et qui nous semblent, du moins, sans aucun lien.

La fin de l’univers familier

Dr. Michael LaitmanUne période très importante démarre à partir de maintenant ; je dirais que c’est une question cruciale. Le monde est dans une tourmente fantastique, il est de plus en plus clair que nous sommes impuissants devant les coups de la nature: de l’homme ou de l’environnement. Les gens n’ont aucun moyen de comprendre leur véritable raison ou comment y faire face. La force supérieure génère tous ces événements, mais nous ne pouvons pas le dire aux gens.

Ainsi, le congrès de Kharkov devrait nous montrer le niveau de l’unité que nous devons atteindre pour surmonter la crise. Le monde, en tout cas, doit comprendre comment aller de l’avant.

Après tout, nous sommes sur le point d’états difficiles, critiques, et ils apparaitront à un rythme accéléré. Chaque jour, nous serons confrontés à un nouveau monde, à l’opposé de celui que nous connaissions la veille, et qui nécessite une nouvelle compréhension et une nouvelle approche.

Le sentiment familier disparaît, et je pense que nous vivons dans un monde inconnu qui me révèle à chaque fois un nouveau visage inattendu. J’essaie de tenir le coup, pour ramener les choses à la façon dont elles avaient l’habitude d’être, mais ce sont des tentatives futiles. Cela m’échappe et cela m’arrive sous un angle inhabituel, dans des relations différentes, dans des nouvelles étranges que je n’arrive pas à comprendre ou à digérer. Le comportement des gens change, de même que leur réaction à ce qui se passe. Je commence à ressentir un sentiment d’incertitude.

Que pouvons-nous dire au sujet des experts en économie, en politique, en éducation, etc.? Ils vont rencontrer encore plus d’impuissance et seront désorientés dans leurs champs.

Donc, nous sommes le seul système versé dans l’ensemble de l’humanité, qui est au premier plan et peut entraîner tout le monde dans la bonne direction. En fait, cette direction n’est pas moins logique que les différentes spéculations qui découlent de la crise, la confusion et le manque total de compréhension du problème. Nous avons déjà compris la logique spirituelle ici, nous avons déjà ressenti les changements nous-mêmes.

Comment pouvons-nous présenter le message au monde? Comment pouvons-nous en faire une connaissance commune? C’est un problème. Mais au moment où notre message se propage parmi les masses, leur désir deviendra beaucoup plus doux et plus souple, et nous nous sentirons une plus grande responsabilité qui sera véhiculée par ceux qui nous entourent. Ensuite, nous allons faire « la prière de beaucoup » avec eux.

Donc, nous avons besoin de diffuser, mais pour accomplir notre diffusion, nous devons nous unir et être fortement connectés. Afin de prendre soin des gens, nous devons être forts en qualité, pas en quantité comme ils sont. Nous devons acquérir la même intensité qualitative que leur intensité quantitative. C’est tout le problème.

Question : Comment peut-on expliquer aux gens l’essence même de l’évolution des états chaotiques d’aujourd’hui?

Réponse : Tout le monde le sent déjà, mais ne peut pas le digérer. Après tout, les gens vivent leur vie quotidienne, ils ont «éteint les feux», en tournant dans une roue, en espérant  le mieux. Il s’agit de leur vie et l’avenir dépend de nous dans la mesure où nous diffusons la méthode de correction.

Ma préoccupation n’est pas de savoir s’ils vont la recevoir, mais si je serai prêt. Qui plus est, nous devons agir très rapidement.

De la  3 ème partie du cours quotidien de Kabbale, le 16/08/2012, Etude des dix Sefirot

Les mondes sont mon reflet

Dr. Michael LaitmanQuestion:  Comment les mondes purs de ABYA se réalisent?

Réponse: Après que le monde de l’infini se soit brisé, la correction fut faite, et il en résultat que les mondes de ABYA sont apparus sous leur forme brisée. Ce système a été corrigé par la lumière environnante (Ohr Makif) autrement dit, par la lumière qui ramène vers le bien.

Ensuite les quatre niveaux furent corrigés: du niveau zéro jusqu’au troisième, mais pas la quatrième phase, le coeur de pierre. Il est impossible de le corriger, et il est devenu la raison de la brisure. Alors que pouvons-nous faire?

Afin de révéler pleinement cette phase, nous avons besoin d’un système supplémentaire appelé Adam. C’est le quatrième niveau de la quatrième phase, qui se révèlera et se corrigera. Lorsque nous construisons ce système, il rejoindra les mondes purs de ABYA. A ce point Adam commencera à recevoir la lumière à travers eux. Sa brisure se divise en mondes purs et impurs.

Il n’y a pas de mondes par eux-mêmes. Leur deux systèmes existent uniquement dans la perception d’Adam qui existe entre eux. Autrement dit, les systèmes des mondes sont formés entre vous et le Créateur quand vous voulez L’atteindre. Ils reflètent vos défauts, vos obstacles en chemin. La pureté et l’impureté sont liées en vous et n’existent pas en elles et par elles mêmes.

De la 4ème partie  du cours quotidien de Kabbale du 27.6.12, « Préface  au livre du Zohar ».

La coopération plutôt que la concurrence

Dr. Michael LaitmanAvis (Lynn Margulis , qui était une biologiste américaine, professeur d’université au département de géosciences de l’Université du Massachusetts Amherst): « Lynn Margulis affirme que les relations symbiotiques sont une force motrice majeure derrière l’évolution. Selon Margulis (1996), «Dans le monde entier la vie n’a pas pris par le combat, mais par une mise en réseau » (c’est à dire par la coopération, l’interaction et la dépendance mutuelle entre les organismes vivants). Elle considère que la notion darwinienne de l’évolution entraînée par la concurrence est incomplète.

« En 1981, Margulis a publié  Symbiose dans l’évolution des cellules où elle a proposé que les cellules eucaryotes tirent leur origine en tant que communautés d’entités inter agissantes qui se sont réunies en un ordre spécifique. Les éléments procaryotes pourraient être entrés dans une cellule hôte, peut-être comme une proie ingérée ou comme un parasite. Au fil du temps, les éléments et l’hôte d’accueil auraient pu développer une interaction mutuellement bénéfique, évoluant plus tard en une symbiose obligatoire.

« La symbiogenèse est une théorie de l’évolution. Elle fait valoir que la symbiose est une force principale de l’évolution, parce que l’acquisition et l’accumulation de mutations aléatoires ou la dérive génétique ne suffisent pas à expliquer comment de nouvelles variations héréditaires se produisent. Selon cette théorie, des organites cellulaires nouveaux, de nouveaux corps, de nouveaux organes et de nouvelles espèces proviennent de la symbiose, dans laquelle les organismes indépendants fusionnent pour former des composites. Cela remet en question certaines idées des manuels standards sur la façon dont le changement évolutif se produit. Dans une certaine mesure, Darwin a souligné le processus de la concurrence comme conduite principale de l’évolution, la symbiogenèse souligne quant à elle que la coopération peut être aussi importante dans le processus de l’évolution.

«La théorie ‘Margulis’ de la symbiogenèse est la suivante: Lynn Margulis a affirmé que les micro-organismes sont l’une des forces majeures de l’évolution dans l’origine des espèces, l’endosymbiose des bactéries étant responsable de la création de formes complexes de la vie.

« Margulis souligne que les bactéries et les autres microorganismes ont activement participé à l’élaboration de la Terre, et ont contribué à créer les conditions adéquates pour la vie (par exemple, presque tous les eucaryotes ont besoin d’oxygène, et ne se sont développés qu’après que les cyanobactéries aient produit assez d’oxygène atmosphérique). Elle fait aussi valoir que ces micro-organismes continuent de maintenir les conditions actuelles et qu’elles constituent une composante majeure de la biomasse de la Terre. »

Mon commentaire: Dans la mesure de la transition par rapport aux niveaux de la matière instinctive et contrôlée, par rapport aux niveaux minéral, végétal, animal, jusqu’au niveau d’informations d’un «être humain», à partir du développement linéaire de l’égoïsme  jusqu’au monde intégral, nous sommes en train de révéler de plus en plus l’interconnexion complète de toutes les parties du monde, leur dépendance mutuelle.

Notre pénétration dans la couche d’information du monde va révéler sa grandeur et son autorité sur les niveaux inférieurs de la nature. Un « être humain » n’est pas un corps animal, mais de l’information qui, en principe sera en mesure d’exister dans n’importe quel transporteur et même sans elle, dans n’importe quel espace ou dimension. Comme Norbert Wiener, fondateur de la cybernétique, a fait valoir, un «humain» peut être transmis à n’importe quelle distance (ce qui signifie que l’être humain est de l’information, et non de la formation de protéines).

La psychologie est comme un miroir reflétant le développement de l’égo

Dr. Michael LaitmanL’évolution humaine est le résultat du développement de l’ego .En  existant au sein de la nature inanimée, végétale, et animale, une personne se développe en permanence et de façon dynamique sous l’influence des désirs égoïstes qui permettent de surmonter les désirs qui, de simples et primitifs, deviennent de plus en plus complexes.

Les désirs sont divisés en ceux physiques pour l’alimentation, le sexe, et la famille, et en ceux de l’homme pour la richesse, le respect, le contrôle, la connaissance, et les besoins spirituels.

Si l’on divise en sections l’axe du temps sur lequel se développe l’humanité, alors depuis environ le 5ème siècle avant cette ère jusqu’au 5ème siècle de cette ère, les gens ont aspiré à la richesse. Bien sûr, la période exacte est discutable, car tout dépend quelle civilisation nous observons.

Du 5ème siècle jusqu’au 15ème siècle, le désir de pouvoir et de respect a grandi. Le Moyen Age n’est pas seulement une période de temps où l’humanité a gelé, mais une période de développement interne profond qui se caractérise par des événements très graves, tels que les croisades, etc.

La prochaine étape dans le développement du désir va du 15ème siècle jusqu’au 20ème siècle et il se caractérise par le désir d’apprendre.

Après cela, tout a commencé à décliner et à partir du début du 20ème siècle, nous avons commencé une nouvelle ère, l’ère de la nécessité consciente de réaliser le sens de la vie.

Bien que nous rencontrions les premières quêtes psychologiques dans les hiéroglyphes de l’Egypte antique, chez Platon et les Grecs de l’Antiquité,  tout était à un niveau qui n’avait pas encore touché l’essence intérieure de l’homme, car cela n’avait pas encore été révélé chez des gens ordinaires et pas non plus chez de grandes personnalités qui pourraient être étudiées.

Ce n’est qu’après la satisfaction des désirs physiques et humains que  ne nous entrons dans le domaine des besoins spirituels qui appartiennent à l’âme d’une personne, ce qui signifie non pas à la façon dont il vit, à ce qu’il invente, ni à comment il gère sa vie, mais à l’essence de son existence, à sa personnalité, et au sens de son développement. Ensuite, la question grave relative à la connaissance est apparue. Voici que la psychologie est née. C’est arrivé à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle, mais dans l’ensemble tout conduit à notre époque.

Après la première phase du développement de la psychologie, son déclin progressif et la déception dans ses capacités a commencé. Le passage de la recherche et des nouvelles découvertes vers un travail psychologique simple a fait que  les gens se sont sentis tranquilles, au lieu de leur montrer le processus de leur développement, et en les élevant et les développant.

En réalisant à quel point nous ne comprenons pas ce processus, en percevant à quel point nous ne percevons pas l’objectif de notre développement, la psychologie semble être devenue une étroite zone pratique, en se rétrécissant et en se limitant à des applications pratiques, limitée par la formation des différents experts, en publiant des articles différents, et en calmant les gens par l’utilisation de différentes méthodes . Le résultat fut que la psychologie a commencé à servir les gens au lieu de prendre les gens et de les élever à un niveau supérieur de développement, ce qui était effectivement attendu d’elle.

 D’une «Discussion sur l’éducation intégrale »,  24/05/12

« La plus grande menace sur l’Eurozone d’un point de vue global, selon l’OCDE »

Dr. Michael LaitmanAux  nouvelles (De BBC news): « La crise la zone euro est la plus grande menace sur l’économie mondiale selon l’Organisation  pour la coopération et le développement économiques …

« Ne pas agir aujourd’hui pourrait conduire à une aggravation de la crise de l’Union européenne et à des retombées au-delà de la zone euro, avec des conséquences graves pour l’économie mondiale. » … [Selon les déclarations de l’économiste en chef de l’OCDE Pier Carlo Padoan]

« La fatigue des réformes augmente et la tolérance pour l’ajustement budgétaire est peut être en train d’atteindre une limite. … »

«La hausse du chômage et de la souffrance sociale peuvent déclencher la contagion politique et une réaction négative des marchés », avec le risque que les pays hors zone euro soient frappés, a-t-il ajouté. »

Mon commentaire: C’est l’avis de l’autorité la plus compétente de l’UE. Mais personne n’a les leviers d’influence parce que le processus se détourne du développement linéaire (individuel égoïste) vers un développement intégral (rond), que nous ne pouvons pas contrôler. Nous avons créé tous nos outils économiques et sociaux dans l’état d’un développement égoïste linéaire (évolution) de l’humanité depuis des milliers d’années.

Mais aujourd’hui, alors que notre égoïsme a atteint son développement maximum linéaire (individuel, indépendant) (comme on le voit par la crise générale et la dépression, c’est-à-dire l’absence de nouveaux désirs) et que nous nous sommes transformés en « rond» dans l’égoïsme mondial et total (intégral), nous découvrons que nous ne pouvons pas le comprendre et le gérer par les méthodes développées dans le passé.

C’est seulement la Kabbale, comme science de notre nature, du désir, de son changement et de l’accomplissement,  qui peut nous donner l’outil d’influence sur tout ce qui nous arrive. Les kabbalistes sont appelés à transmettre ces connaissances à l’humanité. Il y a un espoir que les gens soient en mesure de discerner la vérité à travers leurs idées préconçues.

L’Homme de l’univers

Dr. Michael LaitmanQuestion: Supposons que nous ayons un groupe d’étude intégrale, qui ait besoin de quelques conseils, pour se faire dire ce qu’il va traiter, par quel processus il va passer. Avec quoi devrions-nous commencer?

Réponse: Pour les nouveaux membres il devrait y avoir des entretiens sur le monde, au sujet de la nouvelle tendance, sur l’évolution basée sur l’égo, etc. Nous devons d’abord préparer une base théorique sérieuse de la perspective pratique de l’histoire humaine, de la société, et de nous-mêmes. Une personne est amenée progressivement à la question de « quoi après ? »  Supposons que nous avons exploré le monde moderne, notre développement, le développement de l’homme et l’ensemble de la nature, et où cela nous mène. Nous ne voyons même pas l’absence de libre choix, la dynamique de notre développement, et l’effondrement de l’ego comme le moteur, comme la source de notre vie et de notre progrès. Nous arrivons à une crise, quoi après ?

Ensuite, bien sûr, il y a des objectifs différents dans la nature. Nous sommes maintenant à une telle intersection, dans laquelle nous devons changer radicalement notre attitude envers le monde parce que l’ego avec lequel nous avons grandi auparavant  a soudainement cessé de fonctionner.

Alors, où cela nous  mène-t-il ? Cela nous a conduits à sa négation. Nous voyons que dans tous les problèmes, dans la dépression, la drogue, le terrorisme, et même la crise dans la famille et la société. La principale chose, celle qui nous blesse le plus, c’est la crise économique parce que nous avons besoin, comme des bêtes, de manger et de subvenir  à nos besoins fondamentaux. Ici nous nous trouvons dans un état où nous ne serons pas en mesure de fournir les besoins de base, en particulier dans le monde que nous avons créé autour de nous, un monde qui est une jungle urbaine énorme, dans lequel nous devons tous faire quelque chose afin d’obtenir ce dont nous avons besoin.

Il est très facile de détruire un tel monde. Il est tellement sensible à la moindre incapacité d’adaptation que des millions de personnes peuvent se trouver coupées de  nourriture, d’eau et de fourniture d’énergie et d’autres ressources. Nous ne pouvons même pas imaginer à quel point est délicat et fragile le monde que nous avons créé, et si quelque chose va mal, juste un peu, il va s’effondrer comme un château de cartes. Tout cela va s’effondrer et que va-t-il se passer pour nous ?

À la suite de notre développement, nous nous sommes amenés  à cet état très instable. Vous pouvez imaginer des villes à travers le monde avec une population de 20 millions de personnes, mais même dans les villes avec une population de 2 millions de personnes, qu’arrivera-t-il quand ces gens seront coupés de la nourriture, de l’électricité, de l’eau, ou d’un système d’égout?! C’est la fin!

Il y a nécessité d’une coopération mutuelle entre les pays, sans laquelle nous ne pouvons pas gérer. Aucun pays ne peut plus subvenir seul à ses propres besoins .Ainsi nous pouvons voir que le monde est vraiment très fragile et dangereux. Nous sommes en train de montrer aux gens tout cela, expliquant la tendance générale et pourquoi la nature et l’ego nous ont amenés à ce point afin que nous nus élevions  au-dessus de l’ego, parce que dans l’état actuel, nous sommes incapables de  nous adapter à la nature mondiale intégrale. Comment pouvons-nous être mutuellement connectés, ce qui signifie être inclus dans son intégralité, dans sa sphère, en harmonie avec notre ego?

C’est pourquoi nous avons besoin d’une orientation par laquelle nous pouvons montrer aux gens qu’il y a une autre façon de se développer. Quand nous nous changeons nous-mêmes psychologiquement ainsi que les gens, nous allons voir le monde non pas à partir d’un point de vue égoïste, mais à partir d’un point de vue altruiste intégral. Nous allons être en mesure de former une société totalement différente qui sera en harmonie avec toutes les lois naturelles. Et puis sans avoir le choix, une personne, la famille, la société, l’état, la civilisation, et toute l’humanité atteindront une telle harmonie avec la nature que nous allons récupérer tout le fragile équilibre sur la terre, intérieurement et extérieurement, avec le reste de la nature. Cela n’est possible que si une personne passe d’un être individualiste à une personne universelle. C’est ce que nous devons apporter aux gens.

Maintenant, nous allons voir comment cela peut être fait: peut-on laisser le point de vue individualiste, égoïste du monde? Peut-on changer les verres égoïstes et tout voir à travers les lentilles intégrales? Que gagnerai-je de cela? En d’autres termes, je dois prendre soin de chacun. Est-ce possible? Je ne devrais pas me prendre en compte, est-ce possible? Dois-je tout à fait « sortir » de moi-même? Qu’en est-il de moi et ma famille, et de mes parents? Comment pouvons-nous viser à la coopération mutuelle avec les autres afin que nous puissions former une société unifiée?

Qu’est-ce que signifie unifiée? C’est quand chacun d’entre nous ne se ressent pas lui-même, mais seulement la société, comme des fourmis, qui ne comprennent que leur coopération. Aucun d’entre eux n’a un rôle distinct, un objectif distinct, une taille ou une priorité, mais  ils sont tous exploités par un esprit collectif, un programme, et effectuent méticuleusement tous les  ordres  du programme. Est-ce possible? C’est là que la nature nous mène. Sur un tel niveau, nous atteindrons une harmonie totale avec elle.

Que gagnerons-nous de cela? Bien que cela semble un peu comme un fantasme, nous gagnerons le sentiment de l’éternité, le sentiment de l’infini, parce que tous nos sentiments d’aujourd’hui sont dans l’ego limité, alors qu’ici nous passons à un sentiment différent, en dehors de nous. Ensuite, une personne ne ressent plus son propre corps bestial, en se haussant  au niveau suivant, à la dimension suivante appelée «humaine», que nous n’avons pas ressentie avant. Elle n’est plus dans son «animal», mais monte à un niveau supérieur. Jusqu’à aujourd’hui, nous étions vraiment les animaux les plus développés.

D’une «Discussion sur l’éducation intégrale N ° 17, 28/02/2012